Elliott Erwitt

photographe américain
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Elliott Erwitt
Elliott Erwitt en 2014.
Biographie
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Décès
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Elio Romano Erwitz
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Harry Ransom Center (en) (PH-02460)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Elliott Erwitt, né Elio Romano Erwitz le à Paris et mort le à New York, est un photographe franco-américain, connu pour ses images en noir et blanc inhabituelles. Plus secondairement, il est aussi documentariste.

Biographie modifier

Jeunesse et formation modifier

Les parents d’Elliott Erwitt sont des immigrés juifs russes et il passe la majeure partie de sa jeunesse en Italie. À l’âge de dix ans, sa famille déménage en France, où ils vivent deux ans avant de s’installer aux États-Unis[2]. En 1938, ils émigrent aux États-Unis, à New York, à Chicago, puis à Los Angeles en 1941[3].

Il étudie la photographie et la réalisation cinématographique au Los Angeles City College et à The New School for Social Research, terminant ses études en 1950.

Après-guerre modifier

Au début des années 1950, Elliott Erwitt retourne en Europe, voyage et prend des photographies.

Il s’engage dans l’armée américaine en 1951 ; il est assistant-photographe alors qu’il est affecté dans le New Jersey, en Allemagne et en France. À la fin de son service, en 1953, il s’installe à New York.

Elliott Erwitt est encouragé par Edward Steichen et Roy Stryker, qui apprécient son travail. En 1953, Robert Capa invite le jeune artiste à rejoindre l’agence Magnum Photos[2]. Il en sera président durant trois mandats (de 1966 à 1969) et continue d’en être un membre actif.

Carrière modifier

Elliott Erwitt commence sa carrière en tant que photographe indépendant et travaille pour de célèbres magazines tels que Look, Life et Holiday.

À maintes reprises, il a documenté des événements sociopolitiques dans ses photographies, comme la visite de Richard Nixon en Union soviétique en 1959[4] (Kitchen Debate[2]), les funérailles de John F. Kennedy en 1963[5] ou l'investiture de Barack Obama en 2009[6].

Aimant les chiens, Erwitt porte sur eux un regard plein d’humour. Une photo en noir et blanc intitulée Dog représente un petit chien portant un pull debout à côté des pieds d’une femme portant des sandales à lanières. Une autre photo, Dog Show, montre de dos quatre personnes regardant une compétition de caniches. Entre eux, un grand caniche se tient sur ses pattes arrière et semble apprécier le spectacle.

Il publie plusieurs livres, dont Son of Bitch, Dog Dogs et Woof qui ont pour thème principal les chiens.

Erwitt réalise aussi des documentaires, dont Beauty Knows No Pain et Red, White, and Bluegrass. Dans les années 1980, il travaille pour Home Box Office et produit 17 programmes de comédies.

Ses photographies sont exposées à la galerie Paul Smith de Londres et au MoMA de New York. En 2017, Amadasalto effectue des tirages platine-palladium de ses 16 meilleures photos.[réf. nécessaire]

Au cours de ses huit décennies de carrière, il a réalisé 600 000 négatifs, dont 6 000 sont conservés par l'agence Magnum[2].

Durant ses dernières années, Elliott Erwitt vit et travaille à New York, tout en continuant à voyager[7].

Le , quelques jours avant sa mort, le 74e album de la collection 100 photos pour la liberté de la presse, sort en librairie ; il est consacré à Elliott Erwitt. Il s'agit d'un livre édité par Reporters sans frontières (RSF) dans le but de soutenir et venir en aide aux journalistes sur le terrain[8].

Elliott Erwitt meurt le à New York, à l'âge de 95 ans[9],[10].

Ouvrages modifier

Expositions modifier

 
Rétrospective de son œuvre en 2012 au musée KunstHausWien à Vienne.

Filmographie modifier

  Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Réalisateur modifier

  • 1970 : Arthur Penn: The Director (court métrage documentaire)
  • 1972 : Beauty Knows No Pain (court métrage documentaire)
  • 1981 : Beautiful Baby, Beautiful (téléfilm documentaire)
  • 1985 : The Great Pleasure Hunt: Japan (téléfilm documentaire)

Autres modifier

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. « https://norman.hrc.utexas.edu/fasearch/findingAid.cfm?eadid=01225 » (consulté le )
  2. a b c d et e Valérie Duponchelle, « Elliott Erwitt, le sourire aux lèvres », Le Figaro, supplément Le Figaro et vous,‎ , p. 35 (lire en ligne).
  3. (en) Rachel Spence, « Elliott Erwitt at the Museo di Roma », sur The Financial Times, .
  4. Voir sur icp.org.
  5. (en) « Jacqueline Kennedy at John F. Kennedy’s Funeral. Arlington, Virginia. November 25, 1963 », sur Magnum Photos Store (consulté le ).
  6. Voir sur phaidon.com.
  7. Claire Guillot, « Je ne plaisante pas avec l'humour », Le Monde,‎ .
  8. franceinfo Culture avec AFP, « 100 photos d'Elliott Erwitt pour la liberté de la presse, le nouvel album de Reporters sans frontières », France Info,
  9. (en-US) Richard B. Woodward, « Elliott Erwitt, Whose Photos Are Famous, and Often Funny, Dies at 95 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  10. « Elliott Erwitt, le célèbre photographe, est mort », sur Le Point, (consulté le )
  11. Christina Cacouris, Les photographies inconnues d'Elliott Erwitt, in Blind, 16 février 2021.
  12. Sean O’Hagan, A shadow history: the unseen photographs of Elliott Erwitt, in The Guardian, 14 février 2021.
  13. New York, ICP Elliott Erwitt, portfolio et article sur le Journal de la photographie, consulté le .
  14. (en) « Elliott Erwitt. Retrospective », sur kunsthauswien.com, (consulté le ).
  15. Centenary Medal.

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

Documentaires modifier

  • Contacts (émission de télévision sur la photographie), saison 1, épisode 7, diffusé sur Arte le  ; voir sur (en) imdb.com (consulté le 4 septembre 2023).
  • Elliott Erwitt - Silence Sounds Good d'Adriana Lopez Sanfeliu, portrait du photographe par son assistante (Arte, France, 2019, 62 min) ; présentation sur le site de la réalisatrice.

Liens externes modifier