Elisabeth Becker

gardienne de Camp de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale (1923-1946)
Elisabeth Becker
Elisabeth Becker au premier rang, à gauche, en 1946.
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Condamnée pour

Elisabeth Becker, née le et morte le , est une gardienne de camp de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale. Condamnée à mort après la guerre, elle est exécutée par pendaison.

Biographie modifier

Origines et carrière professionnelle modifier

Elisabeth Becker est née le à Neuteich (aujourd'hui Nowy Staw, Pologne), dans le territoire de la ville libre de Dantzig, d'une famille allemande.

En 1936, âgée de 13 ans, elle rejoint la Ligue des jeunes filles allemandes.

En 1938, elle devient conducteur de tram à Dantzig.

En 1939, les Allemands arrivent dans la ville et Becker s'en accommode rapidement. En 1940, elle commence à travailler pour la société Dokendorf à Neuteich, où elle sera employée jusqu'en 1941, année où elle devient assistante agricultrice à Dantzig.

Gardienne de camp de concentration modifier

En 1944, les SS ont besoin de plus de gardiens pour le camp de concentration voisin du Stutthof. Elisabeth Becker est appelée par conscription au service. Elle arrive au camp de concentration du Stutthof le 5 septembre 1944 pour commencer sa formation et son entraînement comme Aufseherin SS. Elle travaillera plus tard au camp de femmes du Stutthof, au SK-III. Là, elle a personnellement procédé à des sélections de femmes et d'enfants pour les chambres à gaz et a battu des prisonniers.

Condamnation et exécution modifier

 
Exécutions à Biskupia Gorka : Elisabeth Becker pendue.

Elisabeth Becker s'enfuit du camp le 15 janvier 1945 et revient chez elle à Neuteich. Le 13 avril 1945, la police polonaise l'arrête et l'emprisonne en attendant un procès. Le premier procès du Stutthof commence à Dantzig le 31 mai 1946 avec 15 inculpés, dont cinq anciennes gardiennes SS, le sous-officier et commandant des gardiens SS Johann Pauls et quelques kapos. Elisabeth Becker, avec les autres accusés, est condamnée à mort.

 
Biskupia Gorka executions - 12 - Barkmann, Paradies, Becker (au centre), Klaff, Steinhoff (de gauche à droite).

Elisabeth Becker envoie plusieurs lettres au président polonais Bolesław Bierut en demandant pardon, arguant que ses actes n'avaient pas été aussi graves que ceux de Gerda Steinhoff ou de Jenny-Wanda Barkmann. La cour recommande la clémence à l'appui de sa demande de grâce, proposant une peine alternative de 15 années de prison[1] mais la grâce lui est finalement refusée. Elle est pendue en public le 4 juillet 1946 à Biskupia Górka avec les autres condamnés (11). Elle est amenée avec les autres par une flottille de 11 camions (un par condamné). Elle est placée sous sa potence, cravatée avec un nœud coulant, juchée sur un tabouret. Le camion se retire. En tombant de haut, il semble qu'elle eut une fin rapide, le cou brisé[2].

Autres accusées du camp de Stutthof modifier

Dans l'ordre de leur pendaison aux potences, de gauche vers le centre :

Sources modifier

Références modifier

  1. Ce Président n'était pas enclin à la pitié. On ne compte pas les rejets de grâce de condamnés, voir Danuta Siedzikówna.
  2. (en) « Life of debauchery », Prison guards female hanged 1946 (consulté le ). Le commentaire de la photo précise que son cou s'était allongé, ce qui suppose une rupture des vertèbres cervicales. Ce que semble confirmer l'angle de la tête rejetée à gauche.

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