Elīna Garanča

artiste lyrique lettone
Elīna Garanča
Elīna Garanča à Paris, le 13 octobre 2012.
Biographie
Naissance
Nationalité
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Mère
Anita Garanča (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Autres informations
Tessiture
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Genre artistique
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Distinctions
Echo Klassik Female Singer of the Year (d) ( et )
Commandeur de l'ordre des Trois Étoiles ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Elīna Garanča, née le à Riga (Lettonie), est une mezzo-soprano lettone réputée pour la puissance, l'ampleur et la tessiture de sa voix ainsi que pour ses talents de comédienne. Elle s'est hissée en quelques années au rang des grandes cantatrices mondiales.

Biographie modifier

Elīna Garanča est née le à Riga, de parents musiciens. Son père est chef de chœur et sa mère, Anita, interprète de lieder, professeur de chant[1],[2],[3] à l’Académie de musique de Lettonie, professeur de chant associée à l'Académie lettone pour la culture et enseignante à l’Opéra national de Lettonie. Elle donne également des cours de chant en privé[4],[5]. Son frère, Jānis (Jaanis) Garančs, de trois ans son aîné, a entrepris des études de musique. Il travaille actuellement comme consultant audiovisuel dans l'industrie du disque[6].

Enfant, elle voulait être comédienne[7] mais, après avoir travaillé le piano pendant quelques années[8], Elīna, âgée de 20 ans, commence à étudier le chant à l’Académie de musique de Lettonie Jāzeps-Vītols sous la direction de Sergej Martinov en 1996. Elle continue ses études à Vienne avec Irina Gavrilovici avant de les poursuivre aux États-Unis avec Virginia Zeani.

Elle est mariée au chef d'orchestre gibraltarien Karel Mark Chichon. Leur premier enfant, Catherine Louise, est née le 22 septembre 2011, et leur second, Cristina Sophie, le 10 janvier 2014[9].

Carrière modifier

Elīna Garanča fait ses débuts lors d'une tournée de l'Opéra de Riga à Bucarest et Athènes dans le rôle de Giovanna Seymour d'Anna Bolena de Donizetti, puis est engagée dans la troupe de Meiningen, en Allemagne. Elle intègre ensuite celle de Francfort avant de signer un contrat avec l'Opéra de Vienne, où elle fait ses débuts dans le rôle de Lola de Cavalleria Rusticana de Mascagni.

Sa carrière internationale prend son essor au Festival de Salzbourg de 2003, lorsqu'elle chante le rôle d'Annio de La Clémence de Titus de Mozart sous la direction de Nikolaus Harnoncourt. Elle signe rapidement des contrats pour des rôles importants : Charlotte de Werther et Dorabella de Così fan tutte à l'Opéra de Vienne (2004). Elle incarne ensuite Sesto de La Clémence de Titus (2006).

Elle a signé un contrat d'exclusivité avec Deutsche Grammophon en 2005.

Ses premiers pas en France ont lieu au Théâtre des Champs-Élysées dans La Cenerentola de Rossini) mise en scène par Irina Brook. Elle y revient pour le Così fan tutte de Mozart mis en scène par Patrice Chéreau à Aix-en-Provence puis au Palais Garnier (2005). Elle débute à l'Opéra Bastille en décembre 2006, au pied levé, dans le rôle d'Octavien du Chevalier à la rose de Richard Strauss. Elle revient à Paris en février 2007 pour les Folksongs de Berio avec Mariss Jansons au Théâtre des Champs-Élysées.

Ses débuts à l'Opéra de Munich ont lieu en juillet 2008. Elle y a interprété le rôle d'Adalgisa dans la Norma de Bellini, aux côtés d'Edita Gruberova, avec qui elle avait enregistré l'opéra pour le disque.

Elle débute au Metropolitan Opera de New York le dans le rôle de Rosine du Barbier de Séville de Rossini. Sa prestation est saluée par le journaliste et critique du New York Times Bernard Holland :

« Madame Garanca est une authentique virtuose (...) Les techniques modernes de chant s'adaptent mal aux accents rapides, brillants et musclés du XIXe siècle commençant [écrits] par Rossini, et madame Garanca était la seule sur scène à être totalement à l'aise avec le chant. Les passages lyriques avaient de l'ampleur ; les passages rapides étaient entièrement maîtrisés[10],[11]. »

Elle interprètera longtemps Mozart mais le et en janvier 2010, à la suite du désistement d'Angela Gheorghiu, elle chante le rôle-titre de Carmen de Bizet – qu'elle a chanté pour la première fois à Riga en octobre 2007[8] – avec pour partenaire Roberto Alagna dans la production 2010 du MET[12]. Longuement ovationnée, sa prestation avait relevé un défi[13] et aboutit à un triomphe[14].

La voix modifier

Distinctions modifier

Le 23 mai 2013 après une représentation de Carmen à Vienne, elle reçoit le titre très honorifique de « Kammersängerin » pour sa contribution à l’opéra viennois[réf. souhaitée].

Elle obtient un Grammy Award pour son rôle d'Andronico dans l'opéra Bajazet dirigé par Fabio Biondi.

Décoration modifier

Discographie modifier

En CD modifier

Récitals modifier

Opéras modifier

en DVD modifier

Références modifier

  1. (en) Matthew Gurewitsch, « A Mezzo Kicks Up Her Heels in High Style », The New York Times, (consulté le ).
  2. (en) George Loomis, « Opera's Switch Hitter », The New York Sun,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) « Elina Garanca - Biography », Deutsche Grammophon (consulté le ).
  4. (en) Harri Kuusisaari, « Latvian blonde is eager to alter her image, The Mirjam Helin International Singing Competition », Finnish Cultural Foundation,, .
  5. (en) « Anita Garanča ».
  6. (en) « Jaanis Garancs », www.garancs.net.
  7. Interview du 27-09-2010 22:15 sur la chaîne Arte
  8. a et b Interview d'Elīna Garanča sur Forum Opera en 2007
  9. Announcement: birth of our daughter, Cristina Sophie Chichon, a sister for Catherine Louise, sur elinagaranca.com (consulté le 29 janvier 2014).
  10. (en) Bernard Holland, « Barreling Through Rossini With a ‘Noises Off’ Rhythm », The New York Times, (consulté le ).
  11. « Ms. Garanca is the real thing (...) Modern singing techniques adapt with difficulty to Rossini’s early-19th-century emphasis on speed, lightness and athletic articulation, and Ms. Garanca was the only one onstage sounding completely comfortable. The lyric passages sang out; the episodes of racecourse delivery were fully in hand »
  12. (en) The defiant one
  13. Le personnage de Carmen est un des rôles les plus exigeants du répertoire par la richesse de la personnalité et l'étendue des interventions musicales. L'ambiguïté de la tessiture est à la mesure de la complexité du personnage.
  14. « The defiant one », The Metropolitan Opéra (consulté le ).
  15. (lv) « Ordeņu kapituls 2016. gada 12. oktobrī nolēma par nopelniem Latvijas valsts labā piešķirt Triju Zvaigžņu ordeni », sur president.lv, (consulté le )
  16. Voir la critique de ce disque sur Forum Opera (lire en ligne)

Liens externes modifier