Effet utile
découle de l'idée que le législateur ni ne parle, ni ne reste silencieux sans raison
Dans le domaine de l'interprétation des lois, un argument d'interprétation d'effet utile est un argument qui découle de l'adage que « le législateur ne parle pas pour rien dire » et qu'« il ne reste pas silencieux pour rien »[1].
En droit québécois, il s'agit d'une présomption contenue à l'article 41.1 de la Loi d'interprétation[2]. Il y a un postulat que le législateur s'exprime correctement. L'interprète doit donc considérer que chaque élément d'une disposition a une raison d'être.
Bien que la Loi d'interprétation fédérale n'a pas de disposition équivalente, il s'agit néanmoins d'un principe jurisprudentiel en droit canadien, par exemple dans l'arrêt R. c. Barnier [3].
Références modifier
- Stéphane BEAULAC et Frédéric BÉRARD, Précis d'interprétation législative, 2e édition, Montréal, LexisNexis Canada, 2014
- La présomption de l’effet utile, Mélanie Samson et Marianne Perrault, mis à jour le 7 novembre 2017. En ligne. https://www.redactionjuridique.chaire.ulaval.ca/sites/redactionjuridique.chaire.ulaval.ca/files/capsule_presomption_effet_utile_ms-mp_.pdf. Consulté le 3 août 2019
- [1980] 1 R.C.S. 1124