L'effet Neupert fait référence à une tendance empirique de l'émission de rayons X de haute énergie (« durs ») à coïncider temporellement avec le taux de croissance de l'émission de rayons X de faible énergie (« mous ») d'une éruption solaire[1]. Ici, « durs » et « mous » signifient au-dessus et en dessous d'une énergie d'environ 10 keV pour les héliophysiciens, bien que dans l'astronomie des rayons X non solaires, on fixe généralement cette limite à une énergie plus basse.

Cet effet tire son nom de l'héliophysicien et spectroscopiste de la NASA Werner Neupert, qui a documenté pour la première fois une corrélation connexe (la forme intégrale) entre les émissions de micro-ondes (gyrosynchrotron) et de rayons X mous en 1968[2]. L'interprétation standard est que l'injection d'énergie accumulée associée à l'accélération d'électrons non thermiques (qui produisent les rayons X durs via des bremsstrahlung non thermiques) libèrent de l'énergie dans la basse atmosphère solaire (la chromosphère) ; cette énergie conduit alors à une émission thermique (rayons X mous) lorsque le plasma chromosphérique chauffe et se dilate dans la couronne[1]. L'effet est très courant, mais ne représente pas une relation exacte et n'est pas observé dans toutes les éruptions solaires[3].

Références modifier

  1. a et b Veronig, Brown, Dennis et Schwartz, « Physics of the Neupert Effect: Estimates of the Effects of Source Energy, Mass Transport, and Geometry Using RHESSI and GOES Data », The Astrophysical Journal, vol. 621, no 1,‎ , p. 482–497 (DOI 10.1086/427274, Bibcode 2005ApJ...621..482V)
  2. Neupert, « Comparison of Solar X-Ray Line Emission with Microwave Emission during Flares », Astrophysical Journal, vol. 153,‎ , p. L59 (DOI 10.1086/180220, Bibcode 1968ApJ...153L..59N)
  3. McTiernan, « The Neupert Effect as a Function of Temperature » (consulté le )

Bibliographie modifier