Dragons de Clermont-Tonnerre

Dragons de Clermont-Tonnerre
Création 1795
Pays
Branche Cavalerie
Fait partie de Armée de Condé
Guerres Guerres de la Révolution
Commandant historique Gaspard Paulin de Clermont-Tonnerre

Les Dragons de Clermont-Tonnerre sont une ancienne unité de cavalerie française dissoute, qui combat dans l'Armée de Condé.

Histoire modifier

Le vicomte Gaspard Paulin de Clermont-Tonnerre (1753-1842), est mestre de camp du régiment Royal-Champagne cavalerie, puis colonel d’un nouveau régiment le Royal-Guyenne (1780)[1]. Le régiment Royal-Guyenne est formé en 1779 avec des escadrons des chevau-légers attachés aux régiments de cavalerie, nommé Orléanais en 1784.

Le régiment Royal-Guyenne, commandé par le vicomte de Clermont-Tonnerre, prête, sur la place de l'Hôtel de Ville de Moulins, le , le nouveau serment prescrit parle décret de l'assemblée nationale, suivant l'ordonnance du roi, en date du 14 du même mois. Il jure fidélité à la Nation, à la Loi, au Roi, avec promesse de ne jamais marcher contre les citoyens sans avoir été régulièrement requis par l'autorité militaire et l'autorité municipale[2]. Le vicomte de Clermont-Tonnerre, commandant le régiment de Royal-Guyenne à Moulins, par sa conduite intelligente et ferme, évite les désordres[3]. Les soldats sont patriotes, mais , treize officiers du Royal-Guyenne-cavalerie émigrent, le colonel, M. de Clermont-Tonnerre, en tête, parce qu'ils ne veulent pas combattre contre les émigrés[4].

  Gaspard Paulin de Clermont-Tonnerre va être maréchal de camp dans l’armée de Condé.

    En 1795, l’armée de Condé compte huit nouveaux régiments qui prennent les noms de leurs colonels. Les dragons de Clermont-Tonnerre sont un régiment de cadres[5]. À Messenheim, en 1796, sur les bords du Rhin, le duc d'Enghien repousse les républicains. Il y a dans un bois un combat très vif, où les dragons de Clermont-Tonnerre et ceux de Fargues, non montés, qui ont été réunis à l'avant-garde. Ils font des prodiges de valeur [6].

Du fait de multiples combats les effectifs deviennent insuffisants pour continuer à parler de régiment. Après les campagnes de 1795 et 1796 les dragons de Clermont-Tonnerre sont incorporés dans le régiment du Dauphin[7].

Gaspard Paulin de Clermont-Tonnerre survit. Sous la Restauration, il est Lieutenant-général des armées du roi le , créé prince romain le , titre confirmé le , mais non autorisé en France. Il est aussi Grand-croix de l'Ordre de Saint-Louis en 1823 et Pair de France[1]. Gaspard Paulin de Clermont-Tonnerre est le père du ministre Aimé Marie Gaspard de Clermont-Tonnerre.

Notes et références modifier

  1. a et b Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, Albert Révérend, Jean Tulard, H. Champion, 1974, p. 158.
  2. Bulletin, Société d'émulation du Bourbonnais, Moulins, 1854, v. 4, p. 81.
  3. Un ministre de la Restauration. Le marquis de Clermont-Tonnerre: Le marquis de Clermont-Tonnerre, Camille Félix M. Rousset, Camille Rousset, Aimé Marie G. duc de Clermont-Tonnerre, 1885, p. 5.
  4. Feuillants et Girondins (août 1791-20 avril 1792): (août 1791-20 avril 1792.), Henri Leclercq, Letouzey et Ané, 1940, p. 194.
  5. Histoire de l'armée de Condé pendant la Révolution française (1791-1801): d'après les archives de l'État, les mémoires de l'émigration et des documents inédits, René Bittard des Portes, Slatkine-Megariotis Reprints, 1975, p. 224. Leurs habits sont faits de drap vert et leur casque est à crinière La noblesse dans la tourmente (1774-1802), Luc Boisnard, Taillandier, 1992, p. 271.
  6. Campagnes du corps sous les ordres de Son Altesse Sérénissime Mgr le prince de Condé, Armand François Hennequin Ecquevilly, Le Normant, 1818, v.2, p. 29.
  7. Revue de Bretagne de Vendée & d'Anjou, O. de Gourcuff, 1892, vol.7, 192 et Les émigrés français, 1789-1825: 1789-1825, Jan Vidalenc, Association des publications de la Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Caen, 1963, p. 195.

Articles connexes modifier

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