Doris Duke

socialite et philanthrope américaine, journaliste, collectionneuse d’œuvres d’art et créatrice de jardins
Doris Duke
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Père
Mère
Nanaline Duke (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
James H. R. Cromwell (en) (de à )
Porfirio Rubirosa (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Instrument
Distinction
Rhode Island Heritage Hall of Fame Women inductee (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par

Doris Duke, née le à New York et morte le à Beverly Hills, est une socialite et philanthrope américaine, journaliste, collectionneuse d’œuvres d’art et créatrice de jardins.

Biographie modifier

 
Le jardin chinois de Duke Gardens (New Jersey).

Doris Duke est l’unique enfant du milliardaire James Buchanan Duke (1856-1925), magnat de l’industrie du tabac et fondateur de l’Université Duke, et de sa seconde épouse, Nanaline Holt Inman.

Elle a 12 ans quand son père décède en 1925. En 1932, sa mère décède également, et Doris Duke reprend la gestion des avoirs de la famille[1].

Grande voyageuse, elle rapporte de ses expéditions des plantes et des éléments de décor pour créer de nombreux jardins à thèmes aux États-Unis, tout comme elle consacre une part importante de ses activités à la protection de la nature ainsi qu’à la sauvegarde de plus de 80 bâtiments historiques à Newport (Rhode Island).

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Doris Duke s’installe à Paris, où elle collabore à Harper's Bazaar. Membre de la jet set, elle est une amie proche de Louis Bromfield, d’Aimée de Heeren et d'Imelda Marcos.

Elle se marie deux fois : en 1935 avec le diplomate James H. R. Cromwell (1896-1990), dont elle divorce en 1943, et en 1947 avec le play-boy Porfirio Rubirosa (1909-1965), dont elle divorce en 1951. Elle n’a qu’un enfant, Arden (1940), une fille qui naît prématurée et ne vit que quelques heures.

Le elle annonce son mariage[2] avec Charles Trenet. Cette annonce restera sans suite.

Elle a créé la Doris Duke Foundation for Islamic Art, à Honolulu, qui rassemble plus de 2 500 objets.

Décès et hommages modifier

À la mort de Doris Duke, l’essentiel de sa fortune, estimée à 1,3 milliard de dollars, est légué à des œuvres de charité.

En 2007, La Newport Restoration Foundation lance les Doris Duke Historic Preservation Awards récompensant les projets de conservation et rénovation à Newport (Rhode Island)[3]. En 2013, la Doris Duke Artist Awards est créée pour récompenser et financer les artistes de jazz, de musique contemporaine et de théâtre[4].

En , la Duke Farms Foundation s'apprête à raser sa maison d'Hillsborough Township dans l'État du New Jersey, maison bâtie en 1893 et vide depuis la mort de Doris Duke en 1993. Une association, DORIS (Demolition of Residence is Senseless), s'est soulevée contre ce projet[5],[6]. Le mois suivant, la commission de préservation de la ville historique d'Hillsborough Township valide la destruction de la maison[7]. Ironiquement, cette destruction est financée par la Doris Duke Charitable Foundation, qui a vendu les affaires et meubles de Doris Duke aux enchères à Christie's en 2003. La fondation a expliqué que la préservation de la maison ne faisait pas partie des souhaits exprimés dans les héritages de la famille Duke, mais cette affirmation a été réfutée par l'apport d'un document daté de 1987, une demande d'inscription de la propriété au Registre national des lieux historiques[8].

Dans la culture populaire modifier

Doris Duke a fait l’objet de plusieurs biographies, dont l’ouvrage de Stephanie Mansfield, The Richest Girl in The World (Putnam, 1994). En 1999, ce livre a été adapté par John Erman en un téléfilm de 4 heures intitulé La Vie secrète d'une milliardaire (Too Rich: The Secret Life of Doris Duke), avec Lauren Bacall dans le rôle de Doris Duke et Richard Chamberlain dans celui de Bernard Lafferty, son majordome et exécuteur testamentaire.

En 2007, HBO a diffusé Bernard et Doris (Bernard and Doris), un téléfilm réalisé par Bob Balaban, avec Susan Sarandon dans le rôle de Doris Duke et Ralph Fiennes dans celui de Bernard Lafferty.

Notes et références modifier

  1. (en) Rod Hirsch, « Former employees of Doris Duke Share Reminisces of Growing Up, Living and Working on Massive Hillsborough Estate », Tap into Somerville,‎ (lire en ligne)
  2. (en) « Doris Duke to marry French singing star. », sur Alamy.com (consulté le )
  3. « Preservation awards », sur NRF
  4. (en) « Doris Duke Artist Awards Return, Breaking A Pledge To End After 5 Years », NPR,‎ (lire en ligne)
  5. (en) « Doris Duke mansion in central NJ may be demolished », Daily Record,‎ (lire en ligne)
  6. (en) Bruce Shipkowski, « Building tensions: Overseers want to raze Doris Duke mansion », Business Insider,‎ (lire en ligne)
  7. (en) « Historic Doris Duke Mansion in New Jersey Can Be Razed, Panel Decides », NBC New York,‎ (lire en ligne)
  8. (en) « Grand irony: Doris Duke legacy being erased with her own money », NJ.com,‎ (lire en ligne)

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