Pierre levée de la Cour du Breuil

dolmen au Bernard (Vendée)
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Pierre levée de la Cour du Breuil
Image illustrative de l’article Pierre levée de la Cour du Breuil
Vue côté sud
Présentation
Nom local Dolmen de la Court du Breuil
Type dolmen angevin
Période Néolithique
Protection Logo monument historique Classé MH (1978)
Caractéristiques
Matériaux granite porphyroïde
Géographie
Coordonnées 46° 25′ 59″ nord, 1° 27′ 12″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Commune Le Bernard
Géolocalisation sur la carte : Vendée
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Pierre levée de la Cour du Breuil
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Pierre levée de la Cour du Breuil
Géolocalisation sur la carte : France
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Pierre levée de la Cour du Breuil

La pierre levée de la Cour du Breuil est un dolmen situé à Le Bernard, dans le département français de la Vendée.

Historique modifier

En 1860, l'abbé Baudry en donne une description sommaire. Selon lui, l'édifice fut très endommagé par une fouille clandestine menée par des chercheurs de trésor qui entraîna l'effondrement d'un pilier[1]. L'édifice figure sur plusieurs clichés photographiques de la fin du XIXe siècle et du début XXe siècle.

L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1978[2].

Description modifier

Il en demeure huit orthostates dont trois supportant une table de couverture mesurant 3,80 m de longueur sur 2,90 m de largeur[1] et dont le poids est estimé à 15 tonnes[3]. Unique table de couverture, ses proportions délimitent une chambre funéraire originelle de petite taille. La hauteur sous dalle est actuellement de 1,30 à 1,40 m[3]. Les deux piliers côté sud qui ont été soigneusement bouchardés[3] et le troisième bloc qui gît au sol entre eux constituaient à l'origine le portique d'entrée. Il s'agit donc d'un dolmen de type angevin, semblable au dolmen de la Frébouchère mais plus petit, dont l'allure générale devait s'apparenter à celle du dolmen de la Sulette[3]. Toutes les dalles sont en granite porphyroïde d'origine locale, l'affleurement le plus proche se situe à 2 km plus au nord[3]. Le tumulus fut peu à peu démantelé par emport des blocs pour empierrer les chemins, puis définitivement détruit en 1970 lors d'un remembrement et par l'élargissement de la route voisine[1].

Marcel Baudouin a effectué un relevé précis des nombreuses cupules situées sur la face supérieure de la table de couverture. En réalité, si quelques-unes sont probablement d'origine anthropique la plupart sont d'origine naturelle[1].

Folklore modifier

Selon la légende, les sorciers se réunissaient les nuits d'hiver auprès du dolmen et l'existence supposée d'un trésor enfoui sur le site entraîna une fouille clandestine qui endommagea l'édifice. Au XIXe siècle, les celtomanes, dont l'abbé Baudry curé du Bernard, assimilèrent les cupules « à des cavités exécutées dans le but de recueillir le sang des victimes des sacrifices humains faits sur les dolmens »[4].

Notes et références modifier

  1. a b c et d Poissonnier 1997
  2. « Dolmen dit de la Cour du Breuil », notice no PA00110040, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. a b c d et e Journée de terrain conjointe de l'Association Vendéenne de Géologie et du Groupe Vendéen d'Études Préhistoriques du 24 juin 2018.
  4. Poissonnier et Le Quellec 1993

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Bertrand Poissonnier et Jean-Loïc Le Quellec, Mégalithes de Vendée : légendes et archéologie, Geste éditions, , 62 p.  
  • Bertrand Poissonnier, La Vendée préhistorique, La Crèche, Geste éditions, , 367 p. (ISBN 2-910919-38-2), p. 73-74.  

Articles connexes modifier

Liens externes modifier