La Doctrine Dahiya est une doctrine militaire formulée par le général israélien Gadi Eizenkot qui se rapporte au contexte de guerre asymétrique en milieu urbain, et prône un usage de la force « disproportionné » au cours de représailles contre des zones civiles servant de base à des attaques, dans un but de dissuasion. Il s'agit, en dépit du principe de base du droit de la guerre, de ne plus faire de distinction entre cibles civiles et militaires[1].

Immeubles détruits à Dahieh Janoubyé

Cette doctrine porte le nom de Dahieh Janoubyé, un quartier chiite d'habitations de Beyrouth qui abritait un bastion du Hezbollah avant d'être rasé par l'aviation israélienne au cours du conflit israélo-libanais de 2006.

La première formulation publique de cette doctrine eut lieu en , dans une interview à l'agence Reuters au cours de laquelle le général Eizenkot déclare :

« Ce qui est arrivé au quartier Dahiya de Beyrouth en 2006 arrivera à tous les villages qui servent de base à des tirs contre Israël. […] Nous ferons un usage de la force disproportionné [sur ces zones] et y causerons de grands dommages et destructions. De notre point de vue, il ne s'agit pas de villages civils, mais de bases militaires. […] Il ne s'agit pas d'une recommandation, mais d'un plan, et il a été approuvé. […] S'en prendre à la population est le seul moyen de retenir Nasrallah[2],[3]. »

Références modifier

  1. Benjamin Barthe, « Israël et le Hezbollah, des ennemis de trente ans », Le Monde,
  2. (en) Reuters, « Israel warns Hizbullah: war would invite destruction », sur Yediot Aharonot, .
  3. (en) David Hirst, Beware of Small States: Lebanon, Battleground of the Middle East, PublicAffairs, (ISBN 978-0-7867-4441-1, lire en ligne)

Voir aussi modifier