Djebel Ousselat
Le djebel Ousselat ou djebel Ousselet (arabe : جبل وسلات) est une montagne calcaire située en Tunisie, au sein de la dorsale tunisienne. Elle culmine à 895 mètres d'altitude et reçoit des précipitations plus abondantes qu'en plaine, ce qui permet le développement d'une flore plus riche, protégée, et la présence de populations avérée depuis plusieurs millénaires.
Djebel Ousselat | ||
Silhouette du djebel Ousselat. | ||
Géographie | ||
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Altitude | 895 m, Djebel Chaïb | |
Massif | Dorsale tunisienne | |
Coordonnées | 35° 45′ 22″ nord, 9° 41′ 06″ est | |
Administration | ||
Pays | Tunisie | |
Gouvernorat | Kairouan | |
Géologie | ||
Roches | Calcaire | |
Géolocalisation sur la carte : Tunisie
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Géographie
modifierTopographie
modifierLe djebel Ousselat est situé au centre de la Tunisie et rattaché à la dorsale tunisienne.
Il est localisé à environ 35 kilomètres à l'ouest de Kairouan et au nord de Haffouz. Il se prolonge vers le nord par le djebel Bou Zabouss. Le point culminant de la montagne est le djebel Chaïb (895 mètres). La ville de Oueslatia se situe sur son versant nord-est ; les plaines d'Oueslatia et de Kairouan l'encadrent.
Géologie
modifierLa montagne est composée de calcaire.
Climat
modifierLa moyenne des précipitations atteint environ 500 millimètres par an.
Faune et flore
modifierLa végétation, dominée par le pin d'Alep, se compose principalement de marrube blanc, de pistachier lentisque, de laurier-rose et de genévrier de Phénicie et de romarin dans la partie basse, d'où s'étend ensuite une steppe.
Histoire
modifierPréhistoire
modifierDes vestiges d'une occupation humaine remontant au Néolithique y ont été découverts, en particulier des peintures rupestres dans plusieurs abris peints dont Aïn Khanfous, Oued Majel et Oued Chara[1].
Moyen Âge et époque moderne
modifierLe djebel est le foyer de l'antique tribu des Ousseltia[2].
Seconde Guerre mondiale
modifierEn mars et avril 1943, le djebel Ousselat est l'objet de combats meurtriers dans le cadre de l'opération Pugilist de la campagne de Tunisie. Le 9e corps d'armée britannique, le 19e corps d'armée américain et la division de Constantine de l'armée française d'Afrique tiennent en échec la 164e division d'infanterie allemande et la 21e Panzerdivision[3]. Le général Édouard Welvert, qui commande la division de Constantine, meurt tué par l'explosion d'une mine dans le secteur[4].
Activités
modifierÉconomie
modifierLe romarin, distillé par les habitants, constitue une source de revenus complémentaire.
Protection environnementale
modifierLa région a été déclarée réserve naturelle par le gouvernement.
Publications
modifier- Jean Despois et Aimé Perpillou, « Le Djebel Ousselat, les Ousseltiya et les Kooub », Les Cahiers de Tunisie, Tunis, Faculté des lettres et des sciences humaines de Tunis, vol. 7, no 28, , p. 407-428 (OCLC 492073989, SUDOC 065375319, lire en ligne, consulté le ).
- Lucette Valensi, « Le Djebel Ousselat au XVIIIe siècle », Les Cahiers de Tunisie, Tunis, Faculté des lettres et des sciences humaines de Tunis, vol. 12, nos 47-48, , p. 89-100.
Notes et références
modifier- Jaâfar Ben Nasr, « Quatre abris peints découverts au Jebel Ousselat (Tunisie centrale) », Préhistoires méditerranéennes, nos 10-11, , p. 159-166 (ISSN 2118-8211, lire en ligne, consulté le ).
- Néji Khammari, « Djebel Oueslate : la montagne qui n'a pas encore divulgué tous ses secrets », Le Temps, (lire en ligne, consulté le ).
- Pierre Montagnon, La France dans la guerre 39-45, Paris, Pygmalion, coll. « Histoire », , 938 p. (ISBN 978-2-7564-0044-0).
- Marcel Lerecouvreux, Résurrection de l'armée française, Paris, Nouvelles Éditions latines, , 478 p., p. 332.