District de Monthey

district suisse

Le district de Monthey, dont Monthey est le chef-lieu, est un des treize districts du canton du Valais en Suisse qui se situe dans la région du Bas-Valais.

District de Monthey
Blason de District de Monthey
Héraldique
Drapeau de District de Monthey
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton du Valais Valais
Chef-lieu Monthey
Préfet(s) Alphonse-Marie Veuthey[1]
No OFS B2308
Démographie
Population
permanente
49 279 hab. (2022[2])
Densité 192 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 15′ 00″ nord, 6° 56′ 49″ est
Superficie 256,72 km2
Subdivisions
Communes 9
Localisation
Localisation de District de Monthey
Carte de la subdivision.
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District de Monthey
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District de Monthey
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District de Monthey

Histoire

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Du XIIe siècle à 1536, le district de Monthey est une châtellenie savoyarde. La châtellenie tire son origine du Château-Vieux de Monthey, qui commande la route de Saint-Maurice à Saint-Gingolph et l'accès par Morgins au val d'Abondance ; cette voie a une importance particulière alors que les Savoie dominent les deux versants, jusqu'au milieu du XVe siècle. Le château est la première résidence connue des châtelains savoyards (ou des vice-châtelains, lorsque les premiers habitaient à Saint-Maurice). La première mention connue de vidomnes et des majors date de 1206. Le château est alors le chef-lieu d'un territoire accordé en apanage à Marguerite de Savoie, comtesse de Kybourg, qui comprend Collombey-Muraz, Vouvry, Saint-Maurice, Lavey, la vallée du Rhône jusqu'au quartier de La Bâtiaz, Troistorrents et le val d'Illiez. Le comte Philippe Ier de Savoie signe au château, en 1282, un acte d'affranchissement des gens de Collombey, Muraz, Troistorrents et Choëx. Le tribunal de la châtellenie dispose d'un greffier, parfois de deux (le second pour Saint-Maurice), d'un huissier, d'une prison et d'un gibet à la Balmaz. La haute justice relève alors du bailli du Chablais, qui résidait le plus souvent au château de Chillon. En 1329, la châtellenie devient douaire de la veuve d'Amédée V, Marie de Brabant, et, en 1357, celui de Blanche de Savoie, sœur du comte Amédée VI de Savoie et femme de Galéas II Visconti, duc de Milan. La châtellenie est alors régie par un gouverneur et reste aux Visconti jusqu'en 1404. Enfin, en 1497, elle est la dot de Louise de Savoie, femme de François de Luxembourg[3].

Lors des guerres de Bourgogne, en 1475-1476, la châtellenie est amputée de Saint-Maurice et de Lavey, conquis par les dizains valaisans. En 1536, la maison de Savoie perd tous ses territoires ; le Chablais est occupé par les dizains jusqu'à Évian, et la châtellenie de Monthey fait partie du bailliage de Monthey. Malgré l'opposition du châtelain et des habitants de Troistorrents et du val d'Illiez, la châtellenie devient officiellement pays sujet des dizains par le traité de Thonon, en , lorsque le Valais restitue une partie de ses conquêtes à la Savoie (gouvernements d'Évian et de Saint-Jean d'Aulph). Les franchises de Monthey sont confirmées par le grand bailli. Les gouverneurs haut-valaisan de Monthey, élus à tour de rôle par les sept dizains pour deux ans, y détiennent les pouvoirs délégués par la Diète, en rivalité avec le prince-évêque. La fonction de vidomne est exercée depuis 1505 par la famille Du Rosey, mais les relations avec les bourgeois de Monthey sont tendues. Au début du XVIe siècle, cette famille a acquis le château et des droits féodaux des Montheys (ou Montheolo), des Arbignon, ainsi que le vidomnat de Monthey et la seigneurie de Martenoît (commune de Val-d'Illiez). Le procès de 1546 qui oppose Aymon du Rosey aux bourgeois amène la saisie par les dizains du vidomnat et du château, où s'installe le gouverneur. Le châtelain reste un juge civil inférieur, fonction généralement dévolue aux du Fay, Paërnat et Vantéry[3].

Dès 1551, mais plus encore aux XVIIe et XVIIIe siècles, Troistorrents et Collombey menacent la châtellenie de scission car ils se sentent écartés ; le partage est prononcé par la Diète en 1787, malgré le désir du grand châtelain Pierre Louis du Fay de maintenir l'unité. La châtellenie est alors partagée en trois nouvelles châtellenies, celles de Monthey, de Troistorrents et Collombey-Muraz. La révolution helvétique en 1798 recrée cependant l'unité, qui n'est plus remise en question lors des nombreuses modifications constitutionnelles et les appellations diverses entre 1798 et 1848 ; la châtellenie devient ainsi un district sous la République helvétique jusqu'en 1802, puis un dizain de la République du Valais jusqu'en 1810, un canton du département français du Simplon jusqu'en 1815, de nouveau un dizain jusqu'en 1848 et enfin un district du canton du Valais dès 1848[3].

Liste des communes

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Voici la liste des communes composant le district avec, pour chacune, sa population.

Les communes du district
Nom N° OFS[4] Population
(décembre 2022)[2]
Champéry 6151 +001 350,
Collombey-Muraz 6152 +009 739,
Monthey 6153 +018 446,
Port-Valais 6154 +004 397,
Saint-Gingolph 6155 +000988,
Troistorrents 6156 +004 838,
Val-d'Illiez 6157 +002 146,
Vionnaz 6158 +002 902,
Vouvry 6159 +004 473,
Total +049 279,
 
Peinture du drapeau du district.

Notes et références

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  1. « Préfets et Sous-préfets », sur vs.ch (consulté le ).
  2. a et b « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel »  , sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. a b et c Pascal Dubey, « Monthey (châtellenie, district) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  4. [xls] « Liste officielle des communes de la Suisse - 01.01.2016 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).