Discussion:Métallurgie en Afrique ancienne

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Barada-nikto (discuter) 5 février 2016 à 09:56 (CET)Répondre

  • François Paris, Alain Person, Gérard Quéchon et Jean-François Saliège, « Les débuts de la métallurgie au Niger septentrional », Journal des africanistes, vol. 62, no 2 « Mémoire de sable »,‎ , p. 55-68 (lire en ligne)

« La publication de la première prospection archéologique de Termit (Quéchon et Roset, 1974) annonçait la datation d'un bas-fourneau à 2628 ± 120 BP (Ifan), soit : 1030-580 av. J.-C. Il s'agissait, à l'époque, du plus vieux résultat pour la métallurgie du fer africaine. Il devait donc être conforté par d'autres mesures, d'autant que le contexte archéologique impliquait une date plus ancienne d'au moins quelques siècles pour les vrais débuts de la métallurgie dans la région.
Il est désormais possible de confirmer cette première date par cinq nouvelles mesures sur ces mêmes sites de Do Dimmi, et aussi de dater le stade précédent de la fin du deuxième millénaire av. J.-C. L'apparition des premiers objets de métal (fer et cuivre) se situe au-delà de 1350 av. J.-C., dans un contexte encore largement ténéréen puisqu'ils sont présents sur un site d'artisans spécialisés dans la fabrication de petits grattoirs.
On admettra que cet ensemble de dates constitue une forte présomption de l'existence d'un foyer autochtone africain de la métallurgie du fer (Quéchon 1989). Faut-il en fixer le berceau à Termit ? Rien n'est moins sûr, au moins sensu stricto : lors d'une rapide prospection dans la région voisine d'Egaro, pourtant archéologiquement plus pauvre, deux poteries provenant de sites qui ont livré des objets en fer, (fig. 2) ont fourni des dates encore plus anciennes : 3645 ± 150 BP (Pa 661), soit : 2520-1675 av. J.-C, et même 4000 ± 110 BP (Pa 629), soit 2900-2300 av. J.-C. Ces dates ont été obtenues dans de bonnes conditions de fiabilité au laboratoire (Saliège, Lodyc, université Pierre et Marie Curie), comme sur le terrain (mission Paris et Quéchon 1986). Nous les publions néanmoins ici avec toutes les réserves d'usage en attendant confirmation par d'autres résultats. En tout état de cause, il reste désormais établi que la métallurgie du fer existe dans cette région en plein deuxième millénaire av. J.-C. et dans un contexte culturel encore très néolithique. »

  • (en) Heather Pringle, « Seeking Africa's First Iron Men », Science, vol. 323, no 5911,‎ , p. 200-202 (DOI 10.1126/science.323.5911.200, lire en ligne [PDF]) — Présente la controverse concernant l'ancienneté de la métallurgie du fer en Afrique et « l'affrontement » entre tenants de la métallurgie autochone vs le modèle diffusioniste.
  • Étienne Zangato, Les ateliers d'Ôboui : Premières communautés métallurgistes dans le nord-est du Centrafrique, Éditions Recherche sur les Civilisations (ERC), (ISBN 9782865383160)

— Résumé éditeur : Cet ouvrage rend compte des résultats de dix années de travaux archéologiques consacrés à l'étude de différents types de structures de réduction, de forge ; il présente plus particulièrement les résultats de fouilles d'un atelier d'atelier métallurgique : le site d'Ôboui, découvert dans le nord-ouest de la République Centrafricaine et étudié depuis 1992. L'étude des vestiges archéologiques, associée aux analyses métallographiques et pétrographiques des différents déchets et des structures liées aux activités de forge d'épuration et d'élaboration mis au jour à Ôboui et dans la région, ont permis de préciser les différentes étapes de la chaîne opératoire : réduction, raffinage et élaboration des objets finis. L'analyse de l'une des plus anciennes structures de forge datée de 2343-2058 av. J.-C. complète cette étude et permet de conclure que le site d'Ôboui est un des rares endroits en Afrique centrale où les activités métallurgiques les plus anciennes fournissent des données détaillées sur toute la séquence de la production de travail.

« Les datations [des forges] montrent qu'elles ont fonctionné durant une période allant de 2343-2058 av. J.C. à 2312-1900 av. J.-C. »

— Zangato 2008, p. 55

  • Philippe Fluzin, « Des vestiges métallurgiques trouvés en Afrique, et l’apparition de la sidérurgie recule de deux siècles », En direct, Université de Franche-Comté, no 224,‎ (lire en ligne [PDF])
  • (en) Jane Humphris (éd.) et Thilo Rehren (éd.), The world of iron, Archetype publications, (ISBN 9781904982975, présentation en ligne), p. 4Les fourneaux du site de Lejja, au Nigeria, ont été datés de 4005 ± 40 B.P (env. 2055 av. J.-C.)
  • Raymond Lanfranchi et Dominique Schwartz, Paysages quaternaires de l'Afrique centrale atlantique, IRD Editions, , 535 p. (lire en ligne), p. 216-217

« L'âge du fer ancien est désormais attesté dès c. 235O B.P. [~ 400 av. J.-C.] dans les savanes du Moyen et du Haut-Ogooué et en forêt près d'Oyem au Gabon. Par la suite, autour de 2150 B.P. [~ 200 av. J.-C.] le fer est fondu un peu partout dans la région. » -- recension par Bernard-Olivier Clist (Université de Gand).

  • (en) Patrick K. O'brien (general ed.), Philip's Atlas of World History, concise edition, Philip's, , 3e éd. (ISBN 9780540088676), p. 23

« While some areas in both East and West Africa were working iron as early as the Nok culture around 500 BC, other adjacent regions did not begin to do so until the early or middle centuries of the first millennium AD »

— Patrick O'Brien, Atlas of World History

« trad. libre : Alors qu'en certains endroits, en Afrique de l'Est et de l'Ouest, le fer était travaillé dès 500 avant J.-C., à l'instar de la culture Nok, d'autre régions voisines ne commencent à le faire qu'au début ou au milieu du premier millénaire de notre ère. »

— Atlas of World History

  • Marie-Claude Van Grunderbeek, Émile Roche et Hugues Doutrelepont, « L'Age du Fer Ancien au Rwanda et au Burundi », Journal des africanistes, vol. 52, no 1,‎ , p. 5-58 (DOI 10.3406/jafr.1982.2122)

« Dans la région des Grands Lacs [...] des structures renfermant des résidus de fonte de fer et se situant chronologiquement entre la fin du 7e siècle et le début du 5e siècle av. J.-C. ont été découvertes [...] Jusqu'ici, elles étaient considérées comme les plus anciennes se rapportant à l'Âge du fer en Afrique centre-orientale mais elles ont perdu récemment ce caractère exclusif depuis la découverte [...] d'un fourneau daté de 685 ± 95 B.C et [...] de fragments d'une superstructure de fonte qui remonteraient à 530 ± 85 B.C. », p. 17.

  • Dominique Schwartz, Hubert de Foresta, Roger Dechamps et Raymond Lafranchi, « Découverte d'un premier site de l'âge du fer ancien (2110 B.P.) dans le Mayombe congolais. Implications paléobotaniques et pédologiques », C. R. Acad. Sci. Paris, iI, t. 310,‎ , p. 1293-12198 (lire en ligne)

« En Afrique subsaharienne, la métallurgie est connue au VIIe siècle B.C. en Tanzanie, ainsi qu'au Burundi et au Rwanda, où l'arrivée des populations de métallurgistes semble suivre l'extension climatique des savanes. Au Cameroun, berceau des populations bantouphones auxquelles on attribue cette technique, les sites des environs de Yaoundé ont fourni des dates comprises pour la plupart entre le Ve et le IIe siècle B.C. Au Gabon, les régions du Woleu-Ntem, du moyen et haut Ogooué ont fourni quelques dates du Ve et du IIe siècle B.C. ; la metallurgie s'y généralise entre 2200 et 2100 B.P. », p. 1295.

  • R. Lanfranchi, J. Ndanga et H. Zana, « Nouvelles datations 14C de la métallurgie du fer dans la forêt dense centrafricaine », Zo — Yale F & ES bulletin, no 2,‎ , p. 25-31.
  • Christian Dupuy, La sidérurgie ancienne : bilan, diffusion des savoirs, perspectives de recherche, Paris, France, Études africaines / État des lieux et des savoirs en France. 1re Rencontre du Réseau des études africaines en France, (lire en ligne)
  • « Fer (âge du) », dans Gabriel Camps (dir.), Encyclopédie berbère, t. 18 : Escargotière - Figuig, Éditions Peeters, (1re éd. 1997) (ISBN 9782857449485, lire en ligne)
  • Jean-Pierre Mohen, « Bronze & fer, âges », Encyclopædia Universalis (consulté le )
  • Patrick Mouguiama-Daouda, « Langue et histoire des Bantu », dans Contribution de la linguistique à l’histoire des peuples du Gabon. La méthode comparative et son application au bantu, Paris, CNRS Éditions, (ISBN 9782271078209, lire en ligne)

  • Marie-Claude Van Grunderbeek, « Essai d'étude typologique de céramique urewe de la région des collines au Burundi et Rwanda », Azania, vol. 23,‎ , p. 11-55 (DOI 10.1080/00672708809511386)
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