Discussion:Fiodor Dostoïevski

Dernier commentaire : il y a 4 jours par 41.214.3.237 dans le sujet Dates : calendrier julien ou grégorien
Autres discussions [liste]
  • Admissibilité
  • Neutralité
  • Droit d'auteur
  • Article de qualité
  • Bon article
  • Lumière sur
  • À faire
  • Archives
  • Commons

Discussion modifier

Je ne comprends pas ce qui autorise Murr à dégager mon travail en grande partie. -Semnoz 21 avril 2007 à 23:08 (CEST)Répondre

Salut, excuse-moi d'avoir un peu violemment coupé ta contribution dans la biographie de D., que tu as d'ailleurs rétablie par la suite. Je connais bien la thèse du "tournant" dans la vie de D. pendant le bagne, mais cette thèse est largement remise en cause aujourd'hui. Elle est en contradiction avec son oeuvre, qui ne prend un tournant vraiment religieux que bien plus tard (avec Crime et Châtiment). D'ailleurs dans La maison des morts son rapprochement avec la religion est décrit en termes très mesurés.

Bref, j'aimerais qu'on fasse une présentation moins tranchée de cette "conversion", et en particulier en évitant la citation que tu donnes. Hors de son contexte elle me paraît tout à fait trompeuse. Comme je ne veux pas faire de polémique je ne modifierai pas à nouveau l'article moi-même, mais si tu pouvais trouver une formulation plus mesurée, ou faire allusion au fait que l'importance de la conversion est un point contesté, ça me paraîtrait très utile. Merci d'avance.

Concernant le paragraphe sur le style, je me permets de le supprimer car il s'agit d'un texte extrait d'une page perso sous copyright.

Quand un copyvio traine, il vaut mieux demander une purge d'historique que de l'ensevelir, je l'ai fait :-) Rogojine 2 mai 2007 à 21:31 (CEST)Répondre

--Murr 22 avril 2007 à 16:00 (CEST)Répondre

Pour le paragraphe sur le style, si c'est une copie, il faut effectivement l'enlever.

Au sujet de la conversion, cette thèse me semblait jusqu'à présent tout à fait plausible et couramment répandue. Dostoïevski est d'ailleurs loin d'être le seul à avoir fait une telle démarche. Il en parle dans son journal et cela me semblait clair. Un article du Figaro encore récemment la présente de cette façon. Donc on ne peut pas la faire sauter comme cela.

Par contre, si elle est remise en doute, il faut bien entendu le signaler. Personnellement je ne suis pas au courant de ce fait, mais ce n'est pas parce qu'un illuminé affirme une chose qu'il faut de suite la prendre pour argent comptant.

Ce que je te propose, c'est de parler de cette nouvelle recherche dans une section dédiée. On verra par la suite si cela peut être confirmé, mais quelqu'un qui était au départ "révolutionnaire", puis d'un coup devient monarchiste et pro-religieux, il y a quand même une explication à donner. -Semnoz 22 avril 2007 à 16:18 (CEST)Répondre

Après vérification de mes sources ([1]) je rectifie ma remarque : la conversion n'est pas "largement remise en cause". En revanche il me semble utile de fortement nuancer. Je cite Alain Besançon : Le troisième (accident de sa vie) est la condamnation à mort, commuée, seulement au pied de l’échafaud comme l’exigeait le code pénal, en une peine de bagne et de service militaire comme simple soldat. C’est une histoire idiote, explicable seulement par la panique politique provoquée par notre révolution de 1848. Dostoïevski fréquentait un cercle vaguement fouriériste. Ce cercle fut arrêté en bloc en 1849 . Tout le monde se dénonça mutuellement et se repentit, comme il arriva dans la plus part des arrestations de ce genre jusqu’en 1917. Sauf Dostoïevski, qui n’avait rien à se reprocher, qui était monarchiste à tous crins, mais qui avait seulement lu un manifeste de Biélinski, personnage assez violemment Aufklärer et réformiste.

Plus loin : Dostoïevski n’est pas sûr de croire en Dieu. Il l’écrit dans une lettre de 1854 à sa protectrice sibérienne, Mme Fonvisine. Il le répète dans les démons où son porte parole, Chatov, confesse croire à la Russie, à l’orthodoxie, au Christ. Mais en Dieu ? Il se déclare sur ce point fils de son siècle et tourmenté par le doute. (...) L’amour passionné de Dostoïevski pour le Christ est en revanche attesté de bonne heure. Il lui est revenu au bagne : “ Par le Peuple, je le reçus de nouveau dans mon coeur”. Quel Christ ? Comme il en parle il n’est pas si différent du Christ de Renan : un homme idéal, admirable, mais homme.

voilà, désolé encore pour les modifications un peu rapides... --Murr 23 avril 2007 à 14:22 (CEST)Répondre

Plus précisément, je souhaite qu'on revienne sur les phrases :

  • Il a trouvé la paix dans son âme, la compassion et l'amour pour les autres.

Ca me parait un peu trop simple. D. reste une âme profondément troublée, comme en témoignent ses mésaventures en Europe occidentale dans les années 1860. Il faut se rappeler qu'il va encore écrire Le Crocodile, Le manuscrit du souterrain, Le Joueur, pas vraiment des oeuvres de paix et de compassion...

  • Il abandonne ses sentiments radicaux et devient extrêmement religieux et profondément monarchiste.

Là encore la réalité me paraît être plus complexe. Encore une fois il était déjà croyant et monarchiste avant le bagne, même si cette expérience a effectivement revivifié sa foi et son nationalisme.

--Murr 23 avril 2007 à 22:06 (CEST)Répondre

C'est OK pour moi. Mais cependant ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est que s'il était monarchiste en 1849, que faisait-il avec des mencheviks. -Semnoz 24 avril 2007 à 00:15 (CEST)Répondre


Je ne connais pas bien la question, mais d'après la page en:Petrashevsky_Circle ou en:Mikhail_Petrashevsky, il semble que Petrachevsky ait été un Fouriériste plutôt pacifique. En revanche Vissarion Belinsky était plus radical, mais Dostoïevski a rompu très vite avec lui, dès 1847.

Il semble cependant (source=pages web) que l'arrestation du Cercle Petrachevsky ait eu lieu à la suite d'une lecture publique de la Lettre à Gogol de Belinsky (lettre interdite par les autorités mais qui circulait sous le manteau) par D. Or cette lettre va complètement à l'encontre des opinions de D... Sur une autre page on lit que c'est une conférence sur Lamennais (socialiste chrétien) que D. avait lu ce jour-là. Des informations plus précises sur les circonstances de cette lecture seraient utiles...


--Murr 24 avril 2007 à 14:17 (CEST)Répondre


la croyance en Dieu de Dostoïevski modifier

Je me suis permis de modifier ce qui avait été écrit au sujet de la croyance en Dieu de Dostoïevski, dans la mesure où le propos que j'ai supprimé laissait à penser que l'auteur avait été transfiguré par la découverte tardive du Christ. Il n'en est rien. Dosto restera toute sa vie douloureusement dans le questionnement de l'existence de Dieu, plus proche en cela d'un Nietzsche, pour qui Dieu étant mort, c'est bien sur terre qu'on se doit de réaliser le paradis. Pour toute info supplémentaire, je ne peux que vous renvoyer à la lecture de Camus, grand lecteur de Dosto, et qui lui consacre un chapitre dans son livre sur l'absurde, la Mythe de Sisyphe.

--HansCastorp 7 seotembre 2007 à 15:00 (CEST)

La modif est pertinente mais pas dans la partie biographie. Elle nécessite une section sur D. et la religion (à créer). --Murr 7 septembre 2007 à 22:52 (CEST)Répondre

Si je comprends bien, tu préfères laisser une ineptie, plutôt que de sacrifier la forme (si sacrifice il y a, ô toi grand prêtre de la forme, dont les arrêts sont insondablement sûrs)... C'est rendre un bel hommage, et un hommage intelligent surtout, à l'auteur ...

--HansCastorp 10 septembre 2007 à 13:04 (CEST)Répondre

Je mettrais également cette analyse de Camus dans la partie « l'œuvre», pour limiter la biographie de D. aux faits. D'ailleurs l'analyse de son œuvre ne peut conduire qu'à la réflexion de Dostoïevski sur Dieu et non pas à la certitude de sa croyance ou incroyance. Rogojine 10 septembre 2007 à 20:26 (CEST)Répondre

Le Journal de l'Écrivain modifier

Je m'interroge. Dans l'article il n'est fait nullement mention de l'œuvre "journalistique" de Dostoïevski, qui nous montre que Dostoïevski est aussi un homme de son temps, s'intéressant à l'actualité de son époque, et particulièrement aux affaires étrangères dont il parle dans son Journal de l'Écrivain ( qui, si j'en crois la teneur de l'article n'est pas une œuvre de Dostoïevski : ce qui est faut bien entendu !) Pour moi c'est comme si on omettait dans les œuvres de Zola : J'accuse. Certains pourront juger que c'est un détail, dans ce cas qu'il s'en explique, je suis près pour la discussion. Merci.----Le ciel est par dessus le toit (d) 23 novembre 2009 à 16:41 (CET)Répondre

Demande modifier

Cet article a fait l'objet d'une demande de relecture par l'atelier de relecture.

  • état : relu
  • demandeur : LD - (discuter)
  • date de demande : 14 mars
  • relecteur : Berthothos - (discuter)
    • pris en charge le : - 14 janvier 2012
    • terminé le : - 27 février 2012
  • commentaire : -
  • avancement :

--→ LD Réclamations ? 14 mars 2011 à 22:11 (CET)Répondre

--Berthothos (d) 27 février 2012 à 11:19 (CET)Répondre

Méchant, envieux et débauché ? modifier

Voici un curieux passage de Chestov :

"Nous sommes convaincus que les vérités nous sont nécessaires non en elles-même, mais pour autant qu'elles peuvent être utiles à l'action. C'est à ce point de vue que s'est placé par exemple Strakhov, lorsqu'il écrivait la biographie de Dostoïevsky; il l'avoue lui-même à Tolstoï, dans une lettre publiée en 1913:

« Tout le temps que j'écrivais, je devais lutter contre un sentiment de dégoût qui se levait en moi, je tâchais d'étouffer mes mauvais sentiments. Aidez-moi à m'en débarrasser. Je ne peux considérer Dostoïevsky comme un homme bon et heureux. Il était méchant, envieux, débauché. Toute sa vie, il fut en proie à des passions qui l'auraient rendu ridicule et misérable s'il n'avait pas été aussi intelligent et aussi méchant. Je me suis vivement souvenu de ces sentiments à l'occasion de cette biographie. Devant moi, en Suisse, il traitait si mal son domestique que celui-ci s'en offensa et lui dit: «Mais moi aussi je suis un homme!» Je me rappelle comme me frappa cette phrase qui reflétait les idées de la libre Suisse sur les droits de l'homme et s'adressait à celui qui nous prêchait toujours des sentiments humains. De telles scènes se reproduisaient constamment, et il ne pouvait contenir sa méchanceté. Maintes fois je répondis par le silence à ses incartades, qu'il commettait à la manière des vieilles femmes, subitement et, parfois, d'une façon détournée; mais il m'arriva aussi une ou deux fois de lui répondre des choses très désagréables. Pourtant, il l'emportait toujours sur les gens ordinaires et le pis est qu'il en avait grand plaisir et qu'il ne se repentait jamais jusqu'au fond de ses vilenies. Les vilenies l'attiraient et il s'en glorifiait. Viskovatov (le professeur de l'université de Yourieff) m'a raconté comment il se vantait d'avoir mis à mal, au bain, une petite fille que lui avait amenée la gouvernante. Parmi ses personnages, ceux qui lui ressemblent le plus, c'est le héros de La Voix souterraine, c'est Svirdrigaïlov, Stravoguine. Katkov refusa de publier une des scène de Stravroguine (le viol, etc.), mais Dostoïevsky l'a lue ici à un grand nombre de gens. Avec cela, il était enclin à une sentimentalité doucereuse, aux rêveries humanitaires et élevées, et ce sont ces rêveries, sa muse littéraire, sa tendance qui nous sont chères. En somme, tous ces romans essayent de disculper leur auteur; ils démontrent que les plus affreuses vilenies peuvent coexister en l'homme avec la noblesse de sentiment. Voici un petit commentaire à ma biographie; je pourrais décrire ce côté du caractère de Dostoïevsky, je me souviens de nombreux cas encore plus frappants que ceux que je viens de citer; mon récit aurait été plus véridique. Mais que périsse cette vérité; continuons à étaler le beau côté de l'existence, comme nous le faisons toujours, dans toutes les occasions.»

Je ne sais pas si l'histoire de la littérature possède beaucoup de documents d'une valeur supérieure à celui-ci."

Léon Chestov, Sur la balance de Job, "Les révélations de la mort", p.103 (Flammarion 1971) (Cité sur le blog de VS, 19 décembre 2013.) Marvoir (discuter) 20 décembre 2013 à 19:38 (CET)Répondre

Éclairage modifier

La lettre de N. Strakhov à son ami Léon Tolstoï est bien connue. Il s'agit d'un texte de 1883 (postérieur de deux ans à la mort de Dostoïevski) et publié plusieurs dizaines d'années plus tard. Strakhov fait état des confidences que lui aurait faites Viskovatov et fait référence à La Confession de Stavroguine (un chapitre refusé des Démons). Le reproche du plaisir que Dostoïevski aurait eu à lire la Confession de Stavroguine en public est bien léger et peu fondé pour établir la méchanceté de Dostoïevski. Selon Virgil Tanase (Dostoïevski, Folio biographies, p. 219), « Strakhov prétend qu'au fond « tous les romans de Dostoïevski sont des autojustifications » et que l'écriture lui sert de repentir, tel Stavroguine qui couche sur le papier le récit de ses forfaits ».

La question implicite du viol d'une petite fille par Dostoïevski est posée. Mais ainsi que le relève Tanase : « Sans pouvoir préjuger des fantasmes que Dostoïevski aurait pu nourrir, aucun témoignage ne vient corroborer les accusation très concrètes de Strakhov. » (Ibidem).

Malgré les tentatives répétées de justification de Dostoïevski, qui va jusqu'à réécrire la fameuse confession, Mikhaïl Katkov, le directeur de la revue Le Messager russe refusera de la publier. C'est l'épouse de l'écrivain, Anna Dostoïevskaïa qui la publiera, en 1923.

Cordialement. Goliadkine (discuter) 11 avril 2015 à 19:53 (CEST)Répondre

Pour une meilleure contextualisation de l'épisode, voir d'une part la biographie de Leonid Grossman - qui a eut l'occasion de s'entretenir de cette lettre avec l'épouse de l'écrivain, Anna Dostoïevskaïa -, Dostoïevski, Parangon p. 213 et suivantes, et d'autre part Anne G Dostoïevskaïa, Dostoïevski. Mémoires d'une vie, Paris, Mémoire du livre, 2001, p. 500. Goliadkine (discuter) 6 janvier 2016 à 19:25 (CET)Répondre
A toutes fins utiles : il semble qu'Anna D. soit morte en 1918. Comment a-t-elle pu publier un texte en 1923 ? Jcqrcd44 (discuter) 25 juin 2023 à 19:54 (CEST)Répondre

Évaluation en A (article avancé) modifier

Bonjour. J'ai porté A (article avancé) dans l'évaluation, cela me semble justifié. L'article est en particulier très bien équilibré. Il faudrait peut-être l'amener au bon article, ce qui suppose entre autres de mieux lier les sources dans la section Œuvre.--Daniel AC Mathieu (discuter) 3 mai 2017 à 12:41 (CEST)Répondre

Dates : calendrier julien ou grégorien modifier

Dans le cas des auteurs russes, la Russie utilisant le calendrier julien jusqu'en 1917, il est nécessaire d'indiquer explicitement si les dates données sont juliennes ou grégoriennes (la page Tolstoï le fait au moins pour naissance/décès).

Qu'en est-il pour Dostoievski ? Jcqrcd44 (discuter) 25 juin 2023 à 19:00 (CEST)Répondre

MISE AU POINT DES DATES

De fait, y'avait un blème : la date de naissance était grégorienne, la date de décès julienne (une macédoine de dates en quelque sorte).

--Jcqrcd44 (discuter) 25 juin 2023 à 19:50 (CEST)Répondre

Dates : calendrier julien ou grégorien modifier

Dans le cas des auteurs russes, la Russie utilisant le calendrier julien jusqu'en 1917, il est nécessaire d'indiquer explicitement si les dates données sont juliennes ou grégoriennes (la page Tolstoï le fait au moins pour naissance/décès).

Qu'en est-il pour Dostoievski ? Jcqrcd44 (discuter) 25 juin 2023 à 19:00 (CEST)[répondre]Répondre

MISE AU POINT DES DATES

De fait, y'avait un problème : la date de naissance était grégorienne, la date de décès julienne (une macédoine de dates en quelque sorte). 41.214.3.237 (discuter) 12 avril 2024 à 16:59 (CEST)Répondre

Revenir à la page « Fiodor Dostoïevski ».