Discussion:Bataille de Rachaya

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Récit détaillé du combat modifier

(à traiter pour intégration dans l'article...)
RACHAYA (Combat de), : Levant – 1925. 24 nov.,- Après une période de tranquillité, consécutive à la pacification de 1923, des Territoires du Levant sous mandat de la France, les massacres successifs des colonnes Normand et Michaud, en juil. et août 1925, donnent le signal de la révolte druze. Les effectifs d’occupation, réduits, ne suffisent pas aux besoins de nouvelles opérations que le général Sarrail, commandant en chef, décide d’entreprendre à la suite de l’insurrection et qu’il veut rapides et décisives. Alors que la situation est devenue, extrêmement critique en Syrie, le 4e escadron du 1er REC, habituellement stationné à Sousse en Tunisie, arrive en renfort au mois d’août 1925. L’escadron débarque à Beyrouth, le 20 août 1925. Il est encadré par cinq officiers : le capitaine Landriau, les lieutenants Robert, Castaing, de Médrano, Dupetit et 44 sous-officiers. Il est composé de 160 cavaliers et brigadiers, accompagnés par 470 chevaux. L’effectif est composés à 90 pour cent de rescapés des armées Denikine et Wrangel. Ce sont des cavaliers de métier. Ils ont derrière eux la longue expérience de la Grande Guerre et de la guerre civile. Libérables à brève échéance, pas un seul n’essaye de faire valoir ses droits à la libération pour éviter le départ. Presque tous seront tués ou blessés. Le 17 sept., une base auxiliaire de la colonne « Gamelin » est installée à Messifré, village du Hauran. La garnison se compose du 5e bataillon du 4e Etranger sous les ordres du chef de bataillon Kratzer, et du 4e escadron du 1er REC. Dans la nuit du 16 au 17, le village est attaqué par 3.000 Druzes. Pendant près de seize heures, des assauts d’une violence inouïe sont livrés à la petite garnison par des montagnards, intrépides, fanatisés par les Imams qui marchent à leur tête. Souvent submergés, mais se dégageant toujours à la baïonnette, les légionnaires tiennent jusqu’à l’arrivée du 16e régiment de tirailleurs tunisiens qui délivre Messifré le 17, à la tombée de la nuit. L’ennemi subit des pertes s’élevant 800 hommes, dont près de 300 morts. Parmi les Français : 4 officiers, 4 sous-officiers, 41 légionnaires sont morts, 4 officiers, 73 sous-officiers et légionnaires sont blessés. Lors de ce combat, les cavaliers font leurs premières armes aux côtés de leurs anciens de l’infanterie. Le 4e escadron et le 5/4e REI sont cités à l’ordre de l’armée. Le 4e escadron, reformé à Rayack, entre dans la composition d’une colonne légère de cavalerie qui opère dans l’Hermon Ouest. Le 5 nov., elle s’installe dans la citadelle de Rachaya, point clé du Grand Liban. La garnison, sous les ordres du capitaine Granger du 12e RTT, comprend le 4e escadron du 12e RTT aux ordres du capitaine Cros-Mayrevieille ; le 4e escadron du 1er REC (100 hommes), commandé par le capitaine Landriau secondé par les lieutenants Castaing, de Médrano, Gardy ; 1 peloton de mitrailleuses du 12e RST et 100 gendarmes libanais aux ordres du lieutenant Tiné. Vieille forteresse franque, la citadelle de Rachaya domine au Sud un village de 3.000 habitants. Les reconnaissances journalières signalent des rassemblements, échangent des coups de feu et recueillent des renseignements, indiquant que trois bandes, fortes d’environ 3.000 à 4.000 hommes, commandés par le cheik Baeri se préparent à attaquer Rachaya. Des indices, comme les départs des jeunes Druzes, la panique des Chrétiens, la fermeture des Souks confirment ces renseignements. La citadelle se prépare à la défense. Des emplacements de tir sont aménagés, des maisons gênant les champs de tir sont démolies, un réseau de barbelés entoure la citadelle, des stocks de vivres et de munitions sont constitués. Une grande tour, point stratégique, surplombe la citadelle dans l’angle sud-ouest. Elle est aussitôt reliée par un boyau aménagé dans l’épaisseur du mur d’enceinte, au réduit installé dans la partie nord-ouest, qui domine le village. Ce boyau sera par la suite la seule voie de communication entre ces deux points. Le 18 nov., deux reconnaissances sont attaquées et encerclées. Le lieutenant Gardy, en patrouille avec 10 hommes, est coupé de son peloton. Il ne rejoindra que le lendemain, perdant 2 tués, 3 blessés et 3 disparus. Un peloton de spahis et toute la gendarmerie sont envoyés en renfort aux reconnaissances. Tout le monde se replie bientôt. Le lieutenant Tiné et deux officiers libanais, coupés de leur troupe, sont tués. Dans la soirée, le capitaine Granger reçoit l’ordre de tenir la citadelle à tout prix et décide de supprimer toutes reconnaissances. Le 20 nov., l’abreuvoir se fait encore dans le village. Le dernier peloton vient à peine de terminer lorsqu’il est attaqué par les Druzes du village. Il arrive cependant à regagner la citadelle. Les coups de feu servent de signal. De toutes les crêtes, une fusillade éclate. L’attaque est si brutale que des gendarmes restés dans le village n’ont pas le temps de rentrer. L’attaque est immédiatement donnée contre la tour. Le 21 nov., les Druzes coupent toutes les communications. Le commandant d’armes n’a pour tous moyens de liaison que six pigeons voyageurs. Les Druzes s’infiltrent dans les maisons, occupent les crêtes dominant la tour, d’où ils tirent sur les défenseurs. Il y a déjà quinze blessés et plusieurs morts. En fin de journée, l’ennemi est au contact avec la citadelle. Le 22, les Druzes essayent de couper les barbelés et attaquent au fusil et à la grenade. À 8 h 30, le capitaine Granger est tué d’une balle à un créneau. À midi, l’ennemi attaque violemment et avec succès à la grenade le secteur sud, cherchant à s’infiltrer vers la tour. Les armes automatiques sont neutralisées, mais les légionnaires et les spahis du 12e tiennent quand même. Vers 15 h, les Druzes renoncent et se replient. Les munitions s’épuisent, ordre est donné de les ménager. Un message lesté avise la garnison de l’arrivée d’une colonne de secours pour le 24. Le 23, à 5 h, une attaque violente à la grenade du front sud annihile les défenseurs de la tour. Les Druzes y montent et font échouer une contre-attaque dans laquelle le lieutenant de Médrano est blessé. Le lieutenant Castaing défend la petite entrée de la citadelle. L’adjudant-chef Gazeau, avec trois légionnaires défendent à la grenade l’entrée principale. À 8 h 30, la cour et la petite entrée restent aux mains des Druzes. Le front est reporté à trente mètres en arrière.

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