Discussion:Affaire des Mistral

Dernier commentaire : il y a 2 ans par Bernard Grua dans le sujet Eléments à rectifier dans l'article "Affaire des Mistral"
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Eléments à rectifier dans l'article "Affaire des Mistral" modifier

"Les russes obtiennent finalement l'intégration des systèmes, nécessaires à la gestion de la batellerie du navire" -> anecdotique modifier

En réalité, le débat portait sur l'ensemble du système SENIT considéré comme stratégique. Il s'agit d'un système de gestion tactique d'un théatre d'opération où tous les instruments du navire sont interfacés. Il permet de suivre 1000 cibles à la fois. Il est un élément déterminant du contrat pour la partie russe. Cette exigence suscite la désapprobation des partenaires de la France dans l'OTAN. Les négociations entre la France et la Russie traînent donc de 2008 à 2011. Finalement, la France cède sur ce point et accepte de livrer le SENIT. À l'époque, il s'agit du SENIT 8, installé sur le porte-avions Charles de Gaulle. Le SENIT 9 devant être installé sur les Mistral russe permet, en plus, de coordonner la batellerie du bâtiment porte hélicoptère (BPH). Si bien que la remarque "Les russes obtiennent finalement l'intégration des systèmes, nécessaires à la gestion de la batellerie du navire" se focalise sur un aspect anecdotique du SENIT et ne rend pas compte de la réalité de l'enjeu. L'article mis en référence de cette phrase n'est plus accessible. Il me semble que la phrase doit être ré-écrite et doit avoir un lien pertinent.

"Le 2 décembre 2011, les Chantiers de la Baltique signent un contrat de 2,5 milliards de roubles — soit 60,2 millions d'euros — sur la construction des coques de deux porte-hélicoptères de type Mistral" -> faux modifier

Cette information est erronée. La Russie ne construit pas les coques des Mistral. Le chantier de Saint Péterbourg construit 20% de la coque du Vladivostok et 40% de la coque du Sébastopol. Dans les deux cas, il s'agit de la partie arrière, la poupe. Le titre de RIA Novotsi « Les coques de deux Mistral fabriquées à Saint-Pétersbourg" est faux.

"Le 21 décembre 2012, le Vedomosti annonce que le Gouvernement russe aurait renoncé à l'option sur les deux navires Mistral supplémentaires" -> à contextualiser modifier

Peut-être faut-il rappeler que la construction du 3ème et du 4ème Mistral russes était prévue sous licence, en Russie, et non pas à Saint-Nazaire?

"Conséquences financières" -> source douteuse modifier

La principale source de cette partie est l'article du 12 août 2015 publié par le Canard Enchaîné (non consultable aujourd'hui). Il chiffrait la perte de la France à plus de 2 milliards d'Euros: «Tempête de factures sur les Mistral ». Il a été cité 5 fois sur cette page Wikipedia. Pourant, cet article n'est pas une source fiable techniquement et financièrement. Il est contesté le 19 août 2015 par L'Obs et le 20 août 2014 par Jean-Pierre Maulny de l'IRIS: * certains parlent d’un coût pour la France d’1,5 milliards à 2 milliards d’euros, des chiffres qui paraissent bien exagérés si on fait preuve d’un tant soit peu de bon sens.

  • En tout état de cause, on ne peut à la fois, pour calculer la charge supportée par l’Etat, additionner le coût des bateaux si nous ne les vendons pas et les coûts des équipements à intégrer si nous les vendons sans prendre en compte, dans ce dernier cas, le bénéfice de la nouvelle vente des Mistral.
  • Si les bateaux sont revendus, l’objectif sera bien entendu pour l’Etat français de se rembourser intégralement. Cela ne sera sans doute pas totalement possible (coût de démontage des équipements russes, frais de gardiennage et de maintenance, sur le contrat) mais le coût n’avoisinera certainement que quelques dizaines de millions d’euros et non d’1,5 milliards à 2 milliards d’euros comme l’ont annoncé certains. Les dettes ne se multiplient pas comme les pains, et c’est bien heureux.

Cette partie doit être ré-écrite avec des information à jour et à partir d'une source qui fait autorité dans le domaine de l'armement et du maritime.

"Du côté russe, alors que la non livraison était destinée à sanctionner la Russie, celle-ci a obtenu le remboursement des sommes versées et même plus" -> polémique modifier

Cette expression n'est pas neutre. Elle est potentiellement polémique. Les Mistral n'ont jamais fait partie des sanctions occidentales. A aucun moment, les communications des dirigeants français n'ont parlé de sanctions lorsqu'il était fait référence à l'annulation du contrat Mistral. Cette annulation n'avait pas pour but de punir (sanctionner) la Russie. Elle avait pour but de ne pas aggraver la déstabilisation en cours à l'Est de l'Europe, en évitant de renforcer la capacité offensive d'un Etat qui ne respectait pas les traités internationaux. Cette non-livraison répondait aux attentes de l'Ukraine, certes, mais aussi des Pays Baltes et de la Pologne. Les 4 derniers pays étant nos partenaires dans l'UE et l'Europe.

"De plus, elle conserve 150 000 pages de documentation technique fournies au titre du transfert de technologie". -> à relativiser modifier

Cette information n'est pas sourcée et ne présente pas un grand intérêt. En dépit de ce qui avait été annoncé, la Russie n'a toujours pas été en mesure de construire un "équivalent Mistral". Dans l'hypothèse ou le projet des Ivan Rogov arrive à son terme, ce qui reste à démontrer, une mise en service n'interviendrait pas avant 2027 ou 2028. Les pays riverains de la Russie ont donc gagné 13 ans de sursis. Et, en tout état de cause, la Russie n'est pas en mesure de construire ces navires dans un délai d'un an et demi comme les chantiers de Saint-Nazaire. Il lui faudra 5 à 6 ans. Les "blue prints" ne suffisent pas pour assimiler une technologie.

"Par la suite, le gouvernement français tente de revendre ces navires à d'autres pays" -> propagande modifier

L'article RT du 12 septembre mis en référence est inapproprié. "La France perd ses clients : le Canada n'achètera pas les Mistral dans l’immédiat". Il y a eu des projets d'hommes politiques canadiens de rachat des Mistral pour qu'ils ne soient pas livrés à la Russie. Mais le gouvernement canadien ne s'est jamais prononcé sur ce sujet. Il n'a jamais été client. Il est donc faux de dire que le Canada est un client perdu, en ce qui concerne les Mistral russes. D'autant que l'article de RT date du 12 septembre 2015 alors que la France et l'Egypte avait fait part de leur accord sur une reprise par l'Egypte dès le 23 août 2015.

--Bernard Grua (discuter) 16 juillet 2021 à 19:14 (CEST)Répondre

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