Études de médecine en France
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Certification du ministère de l'Enseignement supérieur garantissant son contrôle et l'authenticité du diplôme.
Lieu Drapeau de la France France
Établissement Université
Direction Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la santé,
Sélection
Diplômes ou concours requis Inscription de droit puis concours en fin de parcours accès santé spécifique (PASS) et la licence option accès santé (LAS).
Niveau ou
grade requis
niveau 4 CEC
Diplôme
Durée de la formation 10 à 12 ans
Diplôme délivré Diplôme de formation générale en sciences médicales (DFGSM), Diplôme de formation approfondie en sciences médicales (DFASM), Diplôme d'État de docteur en médecine
Niveau délivré niveau 7 CEC (DFASM)
Grade délivré Licence (DFGSM), Master (DFASM)
Débouchés
Professions accessibles Médecin avec diverses spécialisations

En France, les études de médecine se réalisent dans des Unités de formation et de recherche (UFR) de médecine, au sein d'universités. La formation, d'une durée minimale de 10 ans après le baccalauréat, s'achève par la soutenance d’une thèse d'exercice, aboutissant à la délivrance du diplôme d'État de docteur en médecine, et d'un mémoire, donnant droit à un diplôme d'études spécialisées (DES), voire dans certains cas à une Formation Spécialisée Transversale (FST), portant la mention de la spécialité suivie.

Familièrement, l’étudiant en médecine est appelé « carabin ».

Historique modifier

Moyen Âge et Renaissance modifier

L'enseignement médical se développe en France dès le XIIe siècle, hors de tout cadre institutionnel, en particulier à Montpellier[1][source insuffisante],[2][réf. obsolète],[3] où s'organisent plusieurs écoles de médecine[4][réf. obsolète] auxquelles sont conférées en 1220 ses premiers statuts d'Universitas medicorum[5],[6],[7],[8] puis, au XIIIe siècle, au sein des universités qui se constituent à Paris, Toulouse, Montpellier… où les écoles de médecine font partie des premières facultés avec celles de droit et de théologie[9].

Au cours de la Renaissance, l'enseignement médical s'émancipe progressivement de la tutelle cléricale au profit de l'État, tandis que se développe la connaissance de l'anatomie et des sciences naturelles (zoologie, botanique)[10][réf. non conforme],[11],[12].


XVIIIe siècle modifier

 
La faculté de médecine de Montpellier, la plus ancienne en activité du monde.

Sous l’Ancien Régime, la médecine était l’une des quatre facultés mais on n’y accédait généralement qu’après un passage par la faculté des arts. L’enseignement était essentiellement théorique et reposait sur la lecture et le commentaire des autorités. Cependant, à partir de 1750 environ, mais très timidement, une partie pratique intervient, à travers la botanique mais aussi la clinique. Jusqu’à la Révolution, les chirurgiens n’étaient pas des médecins mais étaient considérés comme de simples exécutants (barbiers-chirurgiens).

Le système universitaire est supprimé en 1793 et les facultés de médecine sont remplacées, l’année suivante, par quatre écoles de médecine, installées à Paris, Montpellier, Bordeaux et Strasbourg. Avec la création de l’Université impériale, les écoles de médecine reprennent la dénomination de facultés et leur nombre augmente[13].

XIXe siècle modifier

La loi du 19 ventôse an XI ()[14] réorganise la profession et dispose que nul ne peut désormais exercer la médecine ou la chirurgie sans avoir été reçu docteur [15], sauf dans les campagnes déshéritées où exercent des « officiers de santé ». Elle instaure des "écoles de médecine", au nombre de trois, à Montpellier, Paris et Strasbourg, qui deviendront des facultés en 1808[16].

Les officiers de santé sont sélectionnés par des jurys médicaux départementaux. Ils ne sont pas nécessairement bacheliers et exercent de fait quasi uniquement dans les campagnes. Ce statut sera supprimé en 1892.

Ces officiers ne doivent pas être confondus avec les officiers du service de santé chargés de la santé des militaires et des marins.

Le terme de médecin inclut désormais les chirurgiens et implique le passage par la faculté et donc la possession du baccalauréat (et la maîtrise du latin) [17]. Ces études médicales sont séparés des études scientifiques (mathématiques, physique et chimie) car Napoléon avait considéré que la médecine était un art qui impliquait de comprendre son patient[réf. nécessaire].

Au XIXe siècle, en réaction à l’évolution technique très rapide de la médecine et à la médiocrité de l’enseignement théorique universitaire (jusqu'en 1875, il n'existe que trois facultés de médecine, les écoles de médecine en province étant peu prestigieuses), sont instaurés l’externat et l’internat (créé en 1802[18]), formations pratiques hospitalières accessibles sur concours, l’internat étant accessible uniquement aux anciens externes. Les étudiants en médecine commencent alors à négliger les examens de la faculté pour se consacrer à la préparation de ces concours, synonymes d’élite et de qualité de la formation, préparant à la médecine clinique à l'hôpital (externat, internat, voire poursuivre ; médecin des hôpitaux, chef de clinique, agrégé, professeur d'université). L’étudiant pouvait arriver au terme de ses études de médecin sans même avoir vu un seul patient, s’il avait raté ou ne s’était pas présenté au concours de l’externat.

À cette époque, l'hôpital devient prépondérant en termes de prestige sur la faculté de médecine. Devenant un lieu de formation, les médecins y restent pratiquement des bénévoles (ce qui leur donne une grande autonomie), travaillant à temps partiel mais se faisant une clientèle pour leur pratique libérale.

Progressivement se met en place une hiérarchie dans l'hôpital : les « grands patrons » (futurs mandarins pouvant exercer un véritable césarisme) dirigent les services importants (avec supériorité des Parisiens) occupant le sommet de la pyramide médicale au-dessus des spécialistes libéraux tandis que les médecins généralistes forment la base du système[19].

XXe siècle modifier

La réforme hospitalière du fusionne la fonction d'enseignement universitaire et hospitalière (poste de Professeur des universités – Praticien hospitalier, PUPH) et instaure le temps plein hospitalo-universitaire, ayant notamment pour but de créer le Centre hospitalier universitaire et de mettre fin au départ de l'élite médicale vers les cliniques privées[20].

À la suite des événements de mai 68, le concours de l’externat fut supprimé, et tous les étudiants en médecine suivirent la formation pratique de qualité qu’est l’externat, devenu obligatoire (le terme « externe » disparut alors des textes, remplacé par le terme « étudiant hospitalier », toutefois il reste utilisé en pratique). Cela correspond à l’idéal hospitalo-universitaire (création des CHU en 1958) : la pratique (l’externat) et la théorie (les cours à l’université) sont réconciliées dans un seul et même cursus pour tous. Avec la loi Faure, les facultés de médecine deviennent des UER (puis UFR à partir de 1984) intégrées dans une université.

Cette réforme, corrélée à l’augmentation générale de la population étudiante, engendra un afflux massif d’étudiants dans les services des CHU. En réaction, il fut alors instauré en 1971 un concours de fin de première année de médecine, avec un système de numerus clausus[21].

Jusqu'à la réforme de 1982 (qui entre en vigueur en 1985 dans les faits)[22], tout médecin pouvait devenir spécialiste, soit en passant la voie sélective et hospitalière de l’internat, soit par la voie non-sélective et universitaire des certificats d’études spécialisées (CES). Ainsi existait une médecine spécialisée à deux vitesses entre « anciens internes des hôpitaux » et « anciens chefs de clinique des hôpitaux » d’une part, et titulaires de CES d’autre part. La réforme de 1982 supprima les CES de médecine et rendit l'internat obligatoire pour obtenir la « qualification ordinale » (car seul l'Ordre National des Médecins reconnait les qualifications spécialisantes) de spécialistes, à travers les Diplômes d’études spécialisées (DES), qui constituent dès lors un complément du diplôme de docteur en médecine. Les internes furent obligés de faire un stage en hôpital périphérique, c’est-à-dire non universitaire, faisant partie d’un Centre hospitalier régional ou CHR. L’Ordre national des médecins gardant néanmoins la capacité d’attribuer la qualification ordinale de spécialiste par équivalence de titre ou validation des acquis dans certains cas.

Évolutions récentes modifier

Jusqu’en 2004, les futurs médecins ne passaient pas nécessairement le concours de l’internat. Le deuxième cycle était suivi d’une période appelée « résidanat », et qui durait deux ans et demi (trois ans pour les nouvelles promotions de résidents à partir de 2001).

Depuis la rentrée 2004, tous les étudiants en médecine doivent désormais passer l'examen national classant (renommé « épreuves classantes nationales » par la suite) et faire un internat. L’ancien résidanat devient alors l’internat de médecine générale, dans le cadre du processus de revalorisation de cette profession désertée de façon inquiétante.

Depuis la rentrée 2010, la première année du premier cycle d'études médicales, déjà commune avec odontologie et sage-femme, devient commune aussi avec les études de pharmacie et devient la « Première année commune aux études de santé »[23]. Dans la continuité, le diplôme de formation générale en sciences médicales est créé pour sanctionner la fin du premier cycle, qui a désormais une durée de trois ans ; ainsi que le diplôme de formation approfondie en sciences médicales, pour sanctionner la fin du second cycle, qui a désormais une durée de trois ans[24],[25].

Déroulement des études modifier

Les études se déroulent en trois cycles au sein d’une université ayant une unité de formation et de recherche de médecine (parfois mixte entre la médecine et la pharmacie), associée à l’un des 29 centres hospitaliers universitaires. Ces trois cycles se composent d'un premier cycle de trois ans dit « de formation générale », d'un deuxième cycle de trois ans dit « de formation approfondie », et d'un troisième cycle de quatre[26] à cinq ans dit « d'études spécialisées ». La durée totale varie de dix (médecine générale) à onze ans (autre spécialité et une sous-spécialisation). Les études sont notamment sanctionnées par deux épreuves importantes : un concours à l'issue de la première année et les épreuves classantes nationales à l'issue de la sixième année.

En 2009, il y avait 201 078 étudiants en formation de santé, ce qui représente 27,4 % des étudiants en formation scientifique. À titre de comparaison, en 2009/2010, il y avait 2 316 103 étudiants dans l’ensemble des formations dont 1 444 583 dans les universités[27].

Évolution des effectifs d'étudiants dans les formations de santé (France métropolitaine + DOM)
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Évolution 2002/2009
Médecine, odontologie 120 930 130 356 138 532 146 589 154 076 158 995 161 933 170 228 40,8 %
Pharmacie 25 349 26 281 27 788 29 624 31 296 31 871 31 221 30 850 21,7 %

Premier cycle : diplôme de formation générale en sciences médicales (DFGSM) modifier

Le premier cycle (connu sous le sigle de PCEM, Premier Cycle des Études Médicales et créé par l'arrêté du [28]), d’une durée de trois ans, débute par le Parcours Accès Spécifique Santé ou une Licence Accès Santé, commun aux études médicales, odontologiques, pharmaceutiques et de sage-femme[29] (parfois de kinésithérapie et d'ergothérapie), se poursuit par la DFGSM2 (deuxième année de médecine, usuellement désignée sous le nom de P2) et se clôt par la DFGSM3 (troisième année de médecine, également désignée sous le nom de D1).

Pour être admis à s’inscrire en PASS ou en LAS, les candidats doivent justifier :

Comme pour toute formation du système LMD, l’année est découpée en deux semestres et en « unités d’enseignement » (UE) qui se voient attribuer un certain nombre de crédits ECTS.

Au premier semestre, les enseignements sont communs à toutes les filières[31]. Des épreuves sont organisées à la fin de celui-ci ; les étudiants mal classés peuvent être réorientés dans d’autres filières de l’université[32].

Au second semestre, les étudiants choisissent une ou des UE spécifique(s) à une filière, en plus de la formation commune. Les étudiants passent un concours à la fin de cette première année, débouchant sur quatre classements[33]. Le redoublement de cette première année n’est autorisé qu’une seule fois [34] : le nombre de places ouvertes pour le passage en deuxième année (P2) étant réduit et le nombre de candidats important, la PACES est une année universitaire particulièrement difficile où beaucoup d'étudiants finissent par devoir se réorienter.

Depuis l'année universitaire 2020-2021, la PACES a laissé place, avec la réforme du premier cycle des études de santé, au PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) et à la L.AS (Licence Accès Santé) dont les objectifs supposés étaient de diversifier le profil des étudiants et d'améliorer l'orientation et la réussite du premier cycle à l'université. Cette réforme est appliquée dans le contexte de l'année de pandémie et son application laborieuse[pas clair] donne lieu à de nombreuses polémiques puisque l'esprit de la loi du 24 juillet 2019 relative à l’organisation et à la transformation du système de santé peine à s'appliquer. Un ultime numerus clausus a été publié le 27 janvier 2021, fixant le nombre d’étudiants de première année commune aux études de santé autorisés à poursuivre leurs études en médecine, odontologie, pharmacie et maïeutique à la rentrée universitaire 2021-2022. Le Conseil d'Etat retoque la réforme le 8 juillet 2021 et contraint quinze universités à créer des places supplémentaires en deuxième année pour limiter cette injustice[non neutre].

La loi prévoit en effet qu'une part d’augmentation pour cette seule année du nombre d’étudiants admis en deuxième année de premier cycle [soit] spécifiquement destinée à la gestion de ces redoublants afin de ne pas créer d’inégalités au détriment des étudiants « primants ». Les titulaires de certains diplômes, les élèves et anciens élèves des écoles normales supérieures et certains enseignants-chercheurs peuvent demander une entrée directe en troisième année[35].

Les deuxième et troisième années permettent de compléter la formation du premier cycle. Selon les textes en vigueur, celle-ci a pour objectifs :

  • l’acquisition des connaissances scientifiques de base, indispensables à la maîtrise ultérieure des savoirs et des savoir-faire nécessaires à l’exercice des métiers médicaux. Cette base scientifique est large, elle englobe la biologie, certains aspects des sciences exactes et plusieurs disciplines des sciences humaines et sociales ;
  • l’approche fondamentale de l’homme sain et de l’homme malade, incluant tous les aspects de la séméiologie.

Quatre principes régissent l’acquisition de ces connaissances :

  • le rejet de l’exhaustivité : l’enjeu est d’acquérir des concepts qui permettront à l’étudiant, au cours de ses études ultérieures et de sa vie professionnelle, de disposer des outils pour faire évoluer ses savoirs et ses savoir-faire. La progression très rapide des connaissances impose des choix et conduit à rejeter toute idée d’exhaustivité. Elle rend aussi nécessaire une initiation à la recherche dans le champ de la santé ;
  • la participation active de l’étudiant : afin de favoriser l’efficience de la formation, il convient de privilégier, chaque fois que cela est possible, l’acquisition des connaissances à travers la participation active de l’étudiant sous forme de travaux dirigés, d’exposés, de résolution de cas, de stages pour lesquels un contrôle des connaissances adapté est mis en place ;
  • la pluridisciplinarité : les métiers de la santé, au service de l’Homme, s’appuient sur de nombreuses disciplines, et l’apprentissage de la pluridisciplinarité est nécessaire. Cet apprentissage se fait par la mise en place d’unités d’enseignement faisant appel à des spécialistes de disciplines différentes autour de l’étude d’un organe, d’une grande fonction, d’une problématique de santé publique ;
  • l’ouverture : les métiers de la santé sont nombreux et variés, de même que les pratiques professionnelles. Il convient de préparer, dès le niveau licence, les différentes orientations professionnelles. Dans ce but, la formation comprend, outre un tronc commun, des unités d’enseignement librement choisies ou libres. Elles peuvent permettre un approfondissement des connaissances acquises dans le cadre du tronc commun. Elles peuvent également correspondre à une initiation à la recherche à travers des parcours de masters. Elles peuvent enfin concerner des disciplines non strictement médicales. Elles permettent ainsi aux étudiants d’acquérir des spécificités et de s’engager éventuellement dans des doubles cursus qu’ils pourront développer au cours de leur formation de niveau master[24].

Il n’y a pas de programme national mais une liste d’items constituant la « trame destinée à faciliter la réflexion des enseignants ainsi qu’une certaine harmonisation des programmes entre les universités »[24].

Le diplôme de formation générale en sciences médicales sanctionne le premier cycle[36]. Ce diplôme confère le grade de licence[37].

Deuxième cycle : diplôme de formation approfondie en sciences médicales (DFASM) modifier

Le deuxième cycle a une durée de trois ans : il débute par la DFASM1 (D2), se poursuit par la DFASM2 (D3) et se clôt par la DFASM3 (D4). Peuvent s’y inscrire les étudiants titulaires du diplôme de formation générale en sciences médicales (DFGSM) [38].

Selon les textes en vigueur, ces études ont pour objectif l’acquisition des compétences génériques permettant aux étudiants d’exercer par la suite, en milieu hospitalier ou en milieu ambulatoire, les fonctions du deuxième cycle et d’acquérir les compétences professionnelles de la formation dans laquelle ils s’engageront au cours de leur spécialisation. Les compétences à acquérir sont celles de communicateur, de clinicien, de coopérateur, membre d’une équipe soignante pluriprofessionnelle, d’acteur de santé publique, de scientifique et de responsable sur le plan éthique et déontologique[39].

Les étudiants accomplissent trente-six mois de stages incluant les congés annuels dont le stage librement choisi intervenant entre la validation du deuxième cycle et la nomination en qualité d’interne. Ils participent également à au moins vingt-cinq gardes qui font partie intégrante de la formation[40]. Ainsi ces trois années furent couramment appelées « externat » (terme qui est une survivance de l’ancien concours de l’externat supprimé à la suite des manifestations de 1968). Les textes officiels[41] et les textes internes des CHU et des universités parlent d’« étudiants hospitaliers ». Ils sont salariés sous contrat à durée déterminée, rattachés à une caisse de sécurité sociale non étudiante. Les stages sont choisis par grilles en début de chaque année ou trimestre, soit par classement au mérite, soit par classement alphabétique. Les stages consistent en cinq matinées par semaine dans les services. Certains stages sont rendus obligatoires par les textes réglementaires (pédiatrie, gynécologie obstétrique, chirurgie, médecine interne et urgences) et peuvent alors intégrer l’enseignement théorique (l’externe est alors présent à l’hôpital toute la journée). Inversement, certains services n’ont pas d’externes, cela dépend des accords passés avec l'université.

Plusieurs étudiants sont en principe sous la responsabilité d’un senior (chef de clinique ou praticien hospitalier), mais il arrive en pratique souvent qu'ils soient encadrés par des internes. L'étudiant apprend à reconnaître les différents signes d’une maladie, c'est la sémiologie. Il n’a pas à ce stade de responsabilité thérapeutique, ni le droit de prescrire. L’étudiant est cependant responsable de ses actes (responsabilité civile, qui nécessite la souscription d’une assurance idoine)[réf. nécessaire].

Certaines universités ont remplacé le mi-temps (matinées) permanent par un temps plein par alternance : les externes sont alors présents toute la journée mais seulement 6 semaines sur 3 mois dans certains cas ou 2 mois sur 4 dans d'autres cas[42]. Le temps restant est consacré aux enseignements, aux examens, à la préparation des épreuves classantes nationales.

Pendant l’externat, l’enseignement magistral, de plus en plus remplacé par des travaux dirigés, se fait en alternance avec des stages hospitaliers : cet enseignement est un véritable compagnonnage où l’externe aborde par « cas cliniques » de véritables situations vécues dans les services.

La rémunération des stages est de 1 536 euros bruts annuel en quatrième année, 2 980,96 euros en cinquième année et 3 330,61 euros en sixième année[43]. Une garde est rémunérée 52 euros bruts[44],[45]. L’étudiant externe a le statut de salarié et cotise au régime salarié de la sécurité sociale, et à la caisse de retraite La caisse de retraite complémentaire des externes est l’IRCANTEC, comme c’est le cas pour les internes et les praticiens hospitaliers. Les externes, comme tout salarié, ont cinq semaines de congés payés.

Un certificat de compétence clinique est organisé au cours des deux derniers semestres, il est destiné à vérifier les compétences acquises par les étudiants et leur capacité à les synthétiser[46]. Autrefois[Quand ?] indispensable pour remplacer un médecin généraliste, ce certificat est désormais sans utilité spécifique, la validation complète du deuxième cycle étant indispensable pour devenir interne et pour obtenir une licence de remplacement.

Le diplôme de fin de deuxième cycle des études médicales est reconnu dans l’Union européenne[47].

Le diplôme de formation approfondie en sciences médicales (DFASM) est délivré aux étudiants qui ont validé l’ensemble des unités d’enseignement ainsi que le certificat de compétence clinique, organisé au cours des deux derniers semestres de formation[48]. Les titulaires diplômés depuis l'année universitaire 2015-2016 ont le grade de master[49],[50].

Épreuves classantes nationales modifier

Ces épreuves classantes nationales s'adressent aux étudiants de médecine en fin de deuxième cycle.

À l'issue des épreuves, suivant son classement, l’étudiant choisit son centre hospitalier universitaire (et donc sa ville) d’affectation, ainsi que sa filière. Ce choix s’effectue sur internet (phase de pré-choix et simulations, puis phase de choix). Cette procédure permet à l’étudiant de choisir son poste en ayant pleinement connaissance des places disponibles.

Le nombre de postes d'internes à pourvoir chaque année dans les différentes spécialités est défini par un arrêté du gouvernement publié au Journal Officiel[51].

En 2022, 9 024 postes sont offerts (contre 8 791 en 2021) dont 913 pour les spécialités chirurgicales, 7 734 pour les disciplines médicales et 107 en biologie médicale, soit par spécialité[52],[53]:

  • Allergologie (28)
  • Anatomie et cytologie pathologiques (59)
  • Anesthésie-réanimation (495)
  • Biologie médicale (107)
  • Chirurgie maxillo-faciale (26)
  • Chirurgie orale (14)
  • Chirurgie orthopédique et traumatologique (127)
  • Chirurgie pédiatrique (29)
  • Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique (28)
  • Chirurgie thoracique et cardiovasculaire (25)
  • Chirurgie vasculaire (28)
  • Chirurgie viscérale et digestive (87)
  • Dermatologie et vénérologie (103)
  • Endocrinologie-diabétologie-nutrition (95)
  • Génétique médicale (21)
  • Gériatrie (194)
  • Gynécologie médicale (87)
  • Gynécologie obstétrique (222)
  • Hématologie (49)
  • Hépato-gastro-entérologie (138)
  • Maladies infectieuses et tropicales (56)
  • Médecine cardiovasculaire (194)
  • Médecine d'urgence (487)
  • Médecine et santé au travail (116, seule spécialité à perdre des postes offerts par rapport à 2021)
  • Médecine générale (3634)
  • Médecine intensive-réanimation (101)
  • Médecine interne et immunologie clinique (134)
  • Médecine légale et expertises médicales (26)
  • Médecine nucléaire (33)
  • Médecine physique et de réadaptation (103)
  • Médecine vasculaire (48)
  • Néphrologie (86)
  • Neurochirurgie (27)
  • Neurologie (135)
  • Oncologie (126)
  • Ophtalmologie (155)
  • Oto-rhino-laryngologie – chirurgie cervico-faciale (87)
  • Pédiatrie (345)
  • Pneumologie (130)
  • Psychiatrie (539)
  • Radiologie et imagerie médicale (261)
  • Rhumatologie (88)
  • Santé publique (87)
  • Urologie (64)

En 2021, 183 postes n'ont pas été pourvus (soit 2% du nombre total offert) notamment en psychiatrie (71), gériatrie (26) et biologie médicale (16) [54]. La médecine et santé au travail et la santé publique sont également peu demandées.

Troisième cycle : diplôme d'études spécialisées (DES) modifier

Le troisième cycle des études médicales est plus communément désigné sous le nom d'internat, voire de résidanat. Il est différent du troisième cycle universitaire et ne donne pas le grade de doctorat[55],[56] ou de niveau RNCP spécifique[57].

L'article 1er du décret no 2004-67 du établit que[58] :

« Peuvent accéder au troisième cycle des études médicales :

  • les étudiants ayant validé le deuxième cycle des études médicales en France, à l'issue des épreuves classantes nationales informatisées (ECNi) ;
  • les étudiants ressortissants des États membres de la Communauté européenne, de la Confédération suisse, de la Principauté d’Andorre ou des états parties à l’accord sur l’Espace économique européen, autres que la France, titulaires d’un diplôme de fin de deuxième cycle des études médicales ou d’un titre équivalent délivré par l’un de ces états. »[58]

Cet article est abrogé par le décret no 2013-756 du qui introduit à sa place l'article R632-2 du Code de l'éducation[59]. Modifié trois fois, ce dernier article dispose, dans sa version du , que :

« [...] Peuvent participer à ces épreuves, sous réserve de la condition mentionnée au premier alinéa de l'article R. 632-2-2 :

  1. Les étudiants ayant validé la deuxième année du deuxième cycle des études de médecine en France ;
  2. Les étudiants ayant validé l'avant-dernière année d'une formation médicale de base au sens de l'article 24 de la directive n° 2005/36/ CE du Parlement européen et du Conseil du 7 septembre 2005 relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles dans un État membre de l'Union européenne, un État partie à l'accord sur l'Espace économique européen, la Confédération suisse ou la Principauté d'Andorre. »[60]

Internat modifier

 
Soutenance d’une thèse d'exercice.
 
Israël Nisand lors d'une soutenance de thèse à Strasbourg.
 
Thésards prêtant le serment médical.[61] devant les membres du jury, Paris, 2008.

L'interne en médecine a un double statut d'étudiant et d'agent public, il est un praticien en formation spécialisé[62]. Les années de formation de l'internat comptent comme années d'études et l'interne a comme étudiant l'obligation de suivre des formations universitaires. Il a aussi un rôle de professionnel de santé assurant à ce titre des missions de prévention, de soin et de diagnostic sous la responsabilité d'un « senior », avec lequel il partage la responsabilité de son droit de prescription. L'interne est toujours en formation puisqu'il ne peut pas exercer sans compléter son internat, et ne peut qu'effectuer des remplacements temporaires sous conditions. L'enseignement lors de l'internat est majoritairement pratique.[réf. nécessaire]

L’internat dure de quatre ans (pour l'internat de médecine générale)[26] à six ans (pour l'internat de chirurgie). L'interne doit valider l'ensemble des stages de six mois requis pour son diplôme d'études spécialisées. Ces stages peuvent être hospitaliers, en structures de soins extra-hospitalières ou effectués auprès de médecins généralistes.[réf. nécessaire]

Il soutient un mémoire portant sur un sujet de sa spécialité qui peut être confondu avec sa thèse d'exercice lorsque celle-ci est soutenue lors de la dernière année d'internat. Cette dernière lui confère, après soutenance avec succès, le diplôme d'État de docteur en médecine[63].

L'interne peut effectuer des remplacements de médecins installés, sous réserve qu’il ait validé un certain nombre de semestres, et qu'il ait obtenu une « licence de remplacement » auprès du conseil départemental de l’Ordre des médecins)[64],[65],[66].

Comme les externes, ils sont salariés sous contrat à durée déterminée, rattachés à une caisse de sécurité sociale non étudiante et comme tout salarié, ont cinq semaines de congés payés.[réf. nécessaire]


Diplôme d'État de docteur en médecine modifier

 
Page de titre de la thèse de doctorat en médecine de Claude Bernard (1843)

Le diplôme d'État de docteur en médecine est un diplôme français sanctionnant la fin des études de médecine et la soutenance de la thèse d'exercice. Il fait suite au troisième cycle de formation[67] et à une première expérience professionnelle en qualité d'interne en médecine.

Ce diplôme d'État est indispensable à l'inscription au tableau de l'Ordre des Médecins et donc à l'exercice de la médecine en France[68],[69]. Pour exercer la médecine, ce diplôme doit être complété par un diplôme d'études spécialisées (DES) mentionnant la spécialité exercée par son bénéficiaire, y compris la médecine générale. La thèse de DES vaut le plus souvent thèse d'exercice.

Cette thèse d'exercice peut porter sur n'importe quel aspect de la médecine, sciences fondamentales, technique, description et analyse d'une pathologie, histoire, économie de la santé, etc. Certaines universités encouragent ou rendent obligatoire la présentation de cette thèse sous forme d'article biomédical devant être soumis à un journal. Ce qui était autrefois une revue de la littérature ou une étude rétrospective de cas de patients est amené à devenir de plus en plus une question médicale ou biomédicale amenant l'usage d'une méthodologie précise en vue d'obtenir des résultats.[réf. nécessaire]

Cette thèse d'exercice ne constitue pas une thèse de recherche, qui conclut classiquement dans l'université un travail original de recherche d'une durée minimale de trois ans après l'obtention du grade de master mené dans une structure habilitée, le plus souvent un laboratoire de recherche, en vue d'obtenir le diplôme national de doctorat. Elle ne confère pas le grade universitaire de doctorat[55].

Conformément à l'arrêté du 12 avril 2017 portant organisation du troisième cycle des études de médecine,[70]

« La thèse conduisant au diplôme d'Etat de docteur en médecine est soutenue devant un jury composé d'au moins trois membres dont le président du jury, professeur des universités titulaire des disciplines médicales désigné par le président de l'université sur proposition du directeur de l'unité de formation et de recherche médicale concernée. Un médecin des armées peut faire partie d'un jury de thèse. Lorsque ce praticien est professeur agrégé du Val-de-Grâce, il peut présider le jury.

Pour la médecine générale, le jury peut être composé en tant que de besoin d'enseignants associés de médecine générale, à l'exception de son président. »

Selon les universités, cette soutenance publique est entourée d'un certain cérémonial, avec toge universitaire et formules consacrées. Les nouveaux docteurs en médecine prêtent le serment d'Hippocrate.

Une fois soutenue, la thèse d'exercice est déposée en plusieurs exemplaires dans différentes bibliothèques, dont une bibliothèque de référence.

Toutefois, contrairement à une thèse de doctorat, son archivage, son signalement dans les outils bibliographiques, ainsi que sa diffusion en ligne, ne sont pas obligatoires et dépendent de la politique des établissements qui délivrent les diplômes[71].

Diplôme d'études spécialisées (DES) modifier

En France, un « diplôme d'études spécialisées » (DES) est délivré aux médecins, comme dans les études des pharmaciens ou chirurgiens-dentistes ayant effectué une formation de 3e cycle hospitalière , de 4 à 6 ans en fonction des spécialités, et soutenu un mémoire. Cette formation correspond à l'internat. Avec les réformes successives adoptées depuis la fin des années 1990 (dont la création de l'internat et du DES de médecine générale),[réf. souhaitée] tous les nouveaux docteurs en médecine seront titulaires d'un DES, accompagnant leur diplôme d'État de docteur en médecine (commun à tous les médecins) et précisant leur spécialité[72]. Le DES peut être complété par un DESC[73].

L'obtention d'un DES est conditionnée à la validation de trois éléments :

  • la formation théorique (environ 200 heures), axée sur la spécialité ;[réf. nécessaire]
  • la formation pratique : 6 à 12 semestres d'internat suivant les spécialités (6 semestres pour la médecine générale, 8 semestres pour la biologie médicale, 8 à 10 semestres pour la plupart des spécialités médicales, 10 semestres pour la psychiatrie (depuis novembre 2022), 8 à 12 semestres pour les spécialités chirurgicales. Les semestres à accomplir dépendent de la maquette de chaque DES définie par arrêté ministériel[74] ;
  • la soutenance d'un mémoire, distinct de la thèse de médecine, portant sur un sujet de la spécialité.

En fonction de leur classement aux épreuves classantes nationales (ECN) qui disparaîtront définitivement en 2024 au profit des épreuves dématérialisées nationales (EDN), les étudiants en médecine choisissent leur affectation de spécialité et de ville (ou subdivision). Les 11 disciplines disponibles sont : médecine générale, spécialités médicales, spécialités chirurgicales, pédiatrie, gynécologie-obstétrique, gynécologie médicale, anesthésie-réanimation, psychiatrie, santé publique, médecine du travail, biologie médicale. Chaque discipline correspond à un DES, et donc à une qualification de spécialiste, hormis les spécialités médicales et les spécialités chirurgicales, qui regroupent plusieurs DES.[réf. souhaitée]

La spécialité précise (correspondant à un DES) parmi les spécialités médicales (cardiologie, pneumologie, etc.) ou parmi les spécialités chirurgicales (ORL, neurochirurgie, ophtalmologie, chirurgie générale) est également fixée au moment du choix suivant les EDN, car la « filiarisation » intégrale a été totalement mise en œuvre en 2017.[réf. nécessaire]

Le choix de discipline peut faire l'objet d'un droit au remords pendant les 2 premières années d'internat : l'interne peut être réaffecté dans une discipline au sein de la même subdivision, pourvu qu'il ait été classé en rang utile pour choisir cette discipline l'année où il a passé les ECN. Cette possibilité n'est offert qu'une fois au cours de l'internat. De même, au sein des spécialités médicales ou des spécialités chirurgicales, l'interne peut changer de DES une fois, pendant les 2 premières années d'internat. Au bout de 4 semestres validés, l'interne est définitivement inscrit dans le DES auquel il postule.[réf. nécessaire]

Depuis l'hiver 2022[75], les formations médicales, chirurgicales et biologiques durent entre quatre et six ans à compter de la septième année des études de médecine. Le troisième cycle est séparé en 3 phases : socle pendant un an ; approfondissement pendant deux à trois ans selon la spécialité et consolidation pendant un ou deux ans selon la spécialité. Certains DES sont appelés co-DES car ils possèdent la phase de socle en commun[76], il s'agit de :

D'autres sont dits à options précoces[77], puisque leur choix influençant les stages à réaliser :

Il est par ailleurs possible de réaliser des options (propre à un DES) et des formations transversales spécifiques (ouvertes à plusieurs DES). Celles-ci rallongent d'un an la durée des études si elle est inférieure ou égale à 4 ans. L'année supplémentaire s'applique également pour la réanimation pédiatrique (DES de pédiatrie) et la radiologie interventionnelle avancée[78].

Diplômes d'études spécialisées de la discipline chirurgicale modifier

Études en quatre ans (1 année de phase socle, 2 d'approfondissement et 1 de consolidation) :

  • chirurgie orale

Études en six ans (1 année de phase socle, 3 d'approfondissement et 2 de consolidation) :

Diplômes d'études spécialisées de la discipline médicale modifier

Études en quatre ans (1 année de phase socle, 2 d'approfondissement et 1 de consolidation)[26]. Dans ces spécialités, toutes options rajoutent automatiquement une année d'études :

Études en cinq ans (1 année de phase socle, 3 d'approfondissement et 1 de consolidation) :

Diplôme d'études spécialisées de la discipline biologique modifier

Études en quatre ans (2 années de phase socle, 1 d'approfondissement et 1 de consolidation) spécialisées en biologie médicale (filière commune avec les études de pharmacie). Le seul choix possible réside sur les options précoce :

  • biologie générale
  • médecine moléculaire, génétique et pharmacologie
  • hématologie et immunologie
  • agents infectieux
  • biologie de la reproduction
Formations spécialisées transversales modifier
  • addictologie
  • bio-informatique médicale
  • cancérologie déclinaison hémato-cancérologie pédiatrique
  • cancérologie traitements médicaux des cancers, déclinaison cancérologie de l'adulte
  • cardiologie pédiatrique et congénitale
  • chirurgie de la main
  • chirurgie en situation de guerre ou de catastrophe
  • chirurgie orbito-palpébro-lacrymale
  • douleur
  • expertise médicale-préjudice corporel
  • fœtopathologie
  • génétique et médecine moléculaire bioclinique
  • hématologie bioclinique
  • hygiène-prévention de l'infection, résistances
  • maladies allergiques
  • médecine scolaire
  • médecine et biologie de la reproduction-andrologie
  • médecine du sport
  • nutrition appliquée
  • pharmacologie médicale/thérapeutique
  • soins palliatifs
  • sommeil
  • thérapie cellulaire/transfusion
  • urgences pédiatriques

Double cursus médecine-diplôme national de doctorat modifier

En France, l'ENS Ulm et l'ENS Lyon proposent un cursus médecine-sciences en partenariat avec les facultés de médecine locales. L'admission des candidats est très sélective[79],[80].

L'école de l'INSERM propose aussi à travers plusieurs sites un cursus médecine-recherche pour initier les étudiants en médecine à la recherche[81].

Il est aussi possible de faire un pause dans ses études médicales pour compléter un diplôme de master suivi, directement ou pas, d'un doctorat avant l'internat, ou encore d'effectuer ce master et ce doctorat après l'internat.

Ces doubles cursus ouvre la possibilité d'une poursuite de carrière hospitalo-universitaire. Le médecin-chercheur sera alors capable de mener ses propres recherches scientifiques en parallèle de son activité de pratique hospitalière et de l'enseignement universitaire.

Il existe des programmes similaires en sciences pharmaceutiques et en odontologie/médecine bucco-dentaire.

Clinicat et assistanat modifier

Pour certaines spécialités et notamment la chirurgie, il est nécessaire de réaliser des études complémentaires. Il s’agit d’un clinicat universitaire (de deux à quatre ans) ou d’un assistanat de spécialité (d’au moins 1 an). La durée de formation totale pour ces spécialités est donc de 12 à 16 ans.

Pour d'autres spécialités, l'accès au secteur 2 est conditionné au clinicat ou à l'assistanat hospitalier.

Enfin, pour certains médecins et notamment les médecins généralistes, le clinicat est une porte d'entrée dans l'enseignement, la recherche et les carrières universitaires.

Notes et références modifier

  1. « Parcours Historique », sur Faculté de Médecine Montpellier - Nîmes (consulté le )
  2. Carticulaire1890, p. 179. « Déclaration de Guilhem VIII, seigneur de Montpellier concernant la liberté de l'enseignement de la Médecine. — Janvier 1181 in Cartulaire de l'Université de Montpellier »
  3. Laurence Moulinier-Brogi, L’originalité de l’école de médecine de Montpellier (Communication au congrès « La Schola Salernitana e le altre »), Salerne, Italie, (lire en ligne), p. 2
  4. Carticulaire1890, p. 23. « Il y avait donc à Montpellier, en 1240 encore, simplement des écoles de médecine, et non une École de Médecine unique; et elles étaient néanmoins déjà reliées entre elles par le nom d'Université, c'est-à-dire d'Association. »
  5. « Statuts donnés à l'Université de Médecine de Montpellier par le Cardinal Conrad, légat du Saint-Siège le 17 août 1220 » [PDF] (consulté le )
  6. Jean-Pierre Dedet, 900 ans d'enseignement de la Médecine à Montpellier : La plus ancienne École de Médecine du Monde Occidental, Montpellier, Sauramps Médical, , 184 p. (ISBN 979-1030302622), p. 30-31
  7. Jacques Verger, Les Universités au Moyen Âge, Paris, PUF, , 226 p. (ISBN 978-2-13-056091-3), p. 42 :

    « Dès la deuxième moitié du XIIe siècle, existaient à Montpellier un certain nombre d’écoles d’art, de droit et surtout de médecine. »

  8. Jacques Verger, « Le « moment 1220 » et la naissance de l’Université de médecine de Montpellier », Bulletin de l'Académie des Sciences et Lettres de Montpellier, vol. 52, no Suppl. 1,‎ (lire en ligne [PDF])
  9. Vincent-Pierre Comiti, « Histoire des universités de médecine : quelques jalons », Les Tribunes de la santé, vol. 16,‎ , p. 19-24 (lire en ligne)
  10. Formes du savoir médical à la Renaissance, Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, coll. « Épistémologie », (ISBN 978-2-85892-493-6, lire en ligne)
  11. Simone Mazauric, Histoire des sciences à l'époque moderne, Paris, Armand Colin, coll. « Collection U », , 344 p. (ISBN 978-2-200-34521-1), chap. 2 (« Médecine et médecins à la Renaissance »), p. 51-54
  12. Eugène-Humbert Guitard, « L'école de médecine de Padoue pendant la Renaissance : A. Castiglioni, The medical school at Padua and the Renaissance of Medicine, in : Transactions of the college of Physicians of Philadelphia, 1934 », Revue d'Histoire de la Pharmacie, vol. 22, no 87,‎ , p. 371–372 (lire en ligne, consulté le )
  13. Antoinette Suzanne Emch-Dériaz, L'enseignement clinique au XVIIIe siècle, Facultés des lettres et de médecine/Universités de Genève et de Lausanne, , 66 p.
  14. Jean-François Lemaire, « La Loi du 19 Ventôse an XI, texte fondateur et expédient provisoire », Bulletin de l'Académie nationale de médecine, vol. 187, no 3,‎ , p. 577–589 (lire en ligne).
  15. « La Loi du 19 Ventôse an XI, texte fondateur et expédient provisoire – Académie nationale de médecine | Une institution dans son temps » (consulté le )
  16. « Décret impérial portant organisation de l’Université »
  17. Daniel Teysseire, La médecine du peuple de Tissot à Raspail : 1750-1850, Créteil, Archives départementales du Val de Marne, , 137 p. (ISBN 2-86094-018-9)
  18. Histoire de l'Internat
  19. Olivier Faure, Les Français et leur médecine au XIXe siècle, Belin, , 316 p.
  20. Naissance de l’hôpital moderne
  21. Marchand-Antonin, Benoît. Le numerus clausus : ses effets secondaires, sa place dans la globalisation de la médecine
  22. Anne-Chantal Hardy-Dubernet et al., La réforme de l’internat de médecine de 1982 et ses effets sur les choix professionnels des médecins : Recherche réalisée dans le cadre du programme INSERM/CNRS/MIRE 98 : Processus de décision et changements des systèmes de santé, , 200 p. (lire en ligne).
  23. Loi no 2009-833 du 7 juillet 2009 portant création d'une première année commune aux études de santé et facilitant la réorientation des étudiants
  24. a b et c Arrêté du 22 mars 2011 relatif au régime des études en vue du diplôme de formation générale en sciences médicales
  25. Arrêté du 8 avril 2013
  26. a b et c « Article L632-2 du Code de l'éducation », sur Légifrance, (consulté le )
  27. Repères et références statistiques 2010, DEPP, , 425 p. (ISBN 978-2-11-097819-6, lire en ligne), p. 6.1 Les effectifs du supérieur : évolution et 6.3 Les effectifs dans les formations scientifiques
  28. Journal officiel de la République française, Assemblée nationale, 1970, p. 265
  29. Code de l’éducation, article L631-1
  30. Arrêté du 28 octobre 2009, article 2
  31. Arrêté du 28 octobre 2009, article 3
  32. Arrêté du 28 octobre 2009, article 5
  33. Arrêté du 28 octobre 2009, article 8
  34. Arrêté du 28 octobre 2009, article 12
  35. Arrêté du 26 juillet 2010 relatif aux modalités d'admission en troisième année des études médicales, odontologiques, pharmaceutiques ou de sage-femme
  36. Arrêté du 8 avril 2013, article 1
  37. « Article D612-32-2 du Code de l'éducation », sur Légifrance, (consulté le )
  38. Arrêté du 8 avril 2013, article 4
  39. Arrêté du 8 avril 2013, article 5
  40. Arrêté du 8 avril 2013, article 8
  41. Article R6153-46 du Code de la santé publique
  42. [1]
  43. « Arrêté du 12 juillet 2010 relatif aux émoluments, rémunérations ou indemnités des personnels médicaux exerçant leurs fonctions à temps plein ou à temps partiel dans les établissements publics de santé », sur legifrance.gouv.fr (consulté le )[réf. obsolète].
  44. « Arrêté du 12 juillet 2010 relatif aux gardes des étudiants en médecine », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  45. « La rémunération des gardes des externes doublée », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  46. Arrêté du 8 avril 2013, article 17
  47. « Communication 2008/C 322/03 de la commission européenne - notification des titres de formation - Directive 2005/36/CE relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles (Annexe V) »
  48. Arrêté du 8 avril 2013, articles 17 et 20
  49. Code de l’Éducation, article D612-34
  50. « Arrêté du 8 avril 2013 relatif au régime des études en vue du premier et du deuxième cycle des études médicales », sur Légifrance, (consulté le )
  51. https://www.cng.sante.fr/concours-examens/epreuves-classantes-nationales-ecn
  52. « Arrêté du 19 juillet 2022 fixant au titre de l'année universitaire 2022-2023 le nombre d'étudiants susceptibles d'être affectés à l'issue des épreuves classantes nationales en médecine, par spécialité et par centre hospitalier universitaire », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  53. « ECN 2022 : le nombre de postes d'internes en médecine par spécialité est sorti », sur L'Étudiant (consulté le )
  54. « ECN 2021 : retour sur les spécialités qui font carton plein auprès des internes », sur L'Étudiant (consulté le )
  55. a et b « Code de l'éducation - Article L612-7 », (consulté le ) : « Le troisième cycle est une formation à la recherche et par la recherche qui comporte, dans le cadre de formations doctorales, la réalisation individuelle ou collective de travaux scientifiques originaux. Ces formations doctorales sont organisées en étroite liaison avec des laboratoires ou équipes de recherche dont la qualité est reconnue par une évaluation nationale périodique. Elles prennent en compte les besoins de la politique nationale de recherche et d'innovation et comportent une ouverture internationale. Elles constituent une expérience professionnelle de recherche, sanctionnée, après soutenance de thèse, par la collation du grade de docteur. »
  56. Dr Jean-Louis ROMANENS, docteur en droit, chargé d’enseignement en masters 1 et 2 Droit de la santé près la faculté de Montpellier (Centre européen d’Études et de Recherche Droit & Santé), conférencier au CHU de Montpellier et à l’ARS Occitanie, directeur général d’hôpital honoraire, « Vous avez dit : « Docteur » ? », Revue droit & santé,‎ , p. 760 (lire en ligne  ) :

    « La législation française réserve ainsi le titre de docteur, placé avant ou après le nom, à tous les titulaires d’un doctorat :

    • qu’il s’agisse d’un doctorat de troisième cycle universitaire – anciens doctorats soit « d’État », soit « de 3 e cycle » – qui est l’actuel « doctorat des universités » ;

    • ou d’un « diplôme d’État » de docteur en médecine, médecine vétérinaire, pharmacie, odontologie, ces derniers donnant droit à l’usage du titre mais ne conférant pas le grade universitaire de docteur. »

  57. « site de France compétences, certifications professionnelles », sur francecompetences.fr (consulté le )
  58. a et b Article 1er du décret no 2004-67 du relatif à l'organisation du troisième cycle des études médicales
  59. Article 4 du décret no 2013-756 du relatif aux dispositions réglementaires des livres VI et VII du code de l'éducation
  60. Article R632-2 du Code de l'éducation
  61. « Tatoufaux.com »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Tatoufaux.com (consulté le ).
  62. « Code de la santé publique - Article R6153-2 », (consulté le ) : « La présente sous-section s'applique aux étudiants qui accomplissent la phase 1 dite socle du troisième cycle des études de médecine, ou de pharmacie pour les étudiants inscrits en biologie médicale ou d'odontologie pour les étudiants inscrits en chirurgie orale, la phase 2 dite d'approfondissement du troisième cycle des études de médecine, ou de pharmacie pour les étudiants inscrits en biologie médicale ou d'odontologie pour les étudiants inscrits en chirurgie orale, et le troisième cycle des études de pharmacie ou le troisième cycle des études d'odontologie, hormis pour les étudiants inscrits respectivement en biologie médicale ou en chirurgie orale. Ces étudiants sont dénommés internes. Praticiens en formation spécialisée, les internes sont des agents publics. »
  63. Code de l’éducation, article L632-4
  64. « L'interne ou le docteur junior remplaçant », sur Conseil National de l'Ordre des Médecins, (consulté le )
  65. « Article L4131-2 - Code de la santé publique - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  66. « Article Annexe 41-1 - Code de la santé publique - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  67. « Article L632-4 - Code de l'éducation - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  68. « Article L4131-1 - Code de la santé publique - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  69. « Exercer la médecine en France », sur Conseil National de l'Ordre des Médecins, (consulté le )
  70. « Article 60 - Arrêté du 12 avril 2017 portant organisation du troisième cycle des études de médecine - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  71. « Thèses d'exercice- Réseau Thèses », sur abes.fr (consulté le )
  72. « Article R632-25 - Code de l'éducation - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  73. « Arrêté du 22 septembre 2004 fixant la liste et la réglementation des diplômes d'études spécialisées complémentaires de médecine - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  74. « Arrêté du 3 mars 2022 portant modification de l'organisation du troisième cycle des études de médecine, de maquettes de formation de diplômes d'études spécialisées et création d'option et de formations spécialisées transversales », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  75. Arrêté du 21 avril 2017 relatif aux connaissances, aux compétences et aux maquettes de formation des diplômes d'études spécialisées et fixant la liste de ces diplômes et des options et formations spécialisées transversales du troisième cycle des études de médecine
  76. article 1 de l'arrêté du 21 avril 2017
  77. article 6 de l'arrêté du 12 avril 2017 portant organisation du troisième cycle des études de médecine
  78. article 6 de l'Arrêté du 21 avril 2017
  79. ENS Ulm Programme Médecine/Science
  80. Double cursus Médecine Sciences UCBLI / ENS de Lyon
  81. « L’École de l’Inserm Liliane Bettencourt », (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • M. A. Vigié (président), E.-D. Grand (secrétaire), F. Castets, E. Cauvet, M. Croiset, P. Gachon et L. Gaudin, Commission du carticulaire de l'Université de Montpellier, Cartulaire de l'Université de Montpellier : (1181-1400), t. I, Montpellier, maison Ricard frères, , 758 p. (lire en ligne)
  • Jean-François Mattei, Jean-Claude Étienne et Jean-Michel Chabot, De la médecine à la santé : pour une réforme des études médicales et la création d'universités de la santé, Flammarion, Paris, 1997, 143 p. (ISBN 2-08-201634-X)
  • Jean-Claude Passeron et Monique de Saint-Martin, Enquête sur les étudiants en médecine, Paris, Mouton,

Textes législatifs et réglementaires modifier

Liens externes modifier

Ces sites comportent des documents sur les études de médecine en France, avec des forums fréquentés par les étudiants.