Diocèse de Siedlce

diocèse catholique en Pologne

Diocèse de Siedlce
(pl) Diecezja Siedlecka
(la) Dioecesis Siedlecensis
Image illustrative de l’article Diocèse de Siedlce
La cathédrale de l'Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie de Siedlce
Informations générales
Pays Drapeau de la Pologne Pologne
Église Église catholique latine
Rite liturgique romain
Type de juridiction diocèse
Création 1818
Province ecclésiastique Lublin
Siège Siedlce
Diocèses suffragants aucun
Titulaire actuel Kazimierz Gurda
Langue(s) liturgique(s) polonais
latin
Calendrier grégorien
Statistiques
Paroisses 245
Prêtres 660
Religieux 87
Religieuses 299
Superficie 11 440 km2
Population totale 726 100 (2014)
Population catholique 714 630 (2014)
Pourcentage de catholiques 98,4 %
Site web Site du diocèse
Image illustrative de l’article Diocèse de Siedlce
Localisation du diocèse
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Le diocèse de Siedlce (en latin : Dioecesis Siedlecensis) est un diocèse catholique de Pologne de la province ecclésiastique de Lublin dont le siège est situé à Siedlce, dans la voïvodie de Mazovie. L'évêque actuel est Kazimierz Gurda, depuis 2014.

Historique modifier

Le diocèse de Siedlce a été créé le sous le nom de diocèse de Janów Podlaski, aussi appelé diocèse de Podlachie (ou Podlasie), à partir de territoires prélevés sur le diocèse de Lublin, le diocèse de Poznań, le diocèse de Loutsk et Jytomyr, en Ukraine, et le diocèse de Płock. L'article 42 de la Constitution du Royaume de Pologne de 1815, proclame : « Le roi nomme les archevêques et les évêques de diverses confessions, suffragants, prélats et chanoines ». C'est en vertu de cet article qu'Alexandre Ier a choisi le premier évêque, Feliks Łukasz Lewiński et qu'il l'a imposé au Saint-Siège qui, après protestation sur la méthode imposée par le gouvernement russe, Mgr Lewiński a été nommé à la direction du diocèse de Janów Podlaski ou de Podlasie par la bulle du . L'évêque a pu alors entreprendre l'organisation de son nouveau diocèse. Il a établi un chapitre de la cathédrale en 1823.

Après les Trois Glorieuses, en , une vague révolutionnaire a parcouru l'Europe centrale. L'insurrection de novembre 1830, en Pologne, a amené la Russie à se plaindre auprès du Saint-Siège de l'attitude de deux évêques qui ont offert aux insurgés les deux tiers de leurs revenus, en dons « soi-disant patriotiques » et l'un d'entre eux avait signé le manifeste des révoltés. Un des rédacteur était Adam Michał Prażmowski (pl), évêque de Płock. Mgr Jan Marceli Gutkowski, évêque de Janów Podlaski, a refusé de signer le manifeste. En 1831, les cardinaux vont élire un pape conservateur, Grégoire XVI, qui doit faire face à une révolte à Rome. Il écrit aux évêques polonais le  : « L'Église a en horreur le fracas des armes et des séditions ; tout ce qui compromet la tranquillité de l'État, elle l'interdit sévèrement aux ministres de Dieu, qui est l'auteur de la paix et qui est venu apporter la paix à la terre ». Les ministres de l'Église doivent donc prêcher obéissance, foi et soumission aux autorités. Cependant, où le pape ne voyait qu'une révolte, certains ministres de l'Église y ont vu une croisade contre le gouvernement russe. Le pape renouvelle cette condamnation dans l'encyclique Cum Primum du . En 1836, Grégoire XVI rappelle à Mgr Gutkowski son bref de 1832. Dans une note remise le au cardinal secrétaire d'État, le ministre plénipotentiaire de l'empereur de Russie auprès du Saint-Siège a fait part des actions hostiles contre le gouvernement russe de l'évêque de Podlachie, Mgr Gutkowski. Mgr Gutkowski est arrêté dans la nuit du 28 au par le gouvernement russe sur ordre de Nicolas Ier à la suite d'actes d'opposition et déporté au couvent d'Ozeransk, dans le district de Rogatchev. Le , le pape exhorte dans un bref Mgr Gutkowski retenu à Ozierany de donner sa démission. Celui-ci répond au pape qu'il ne fait que s'opposer « aux moyens employés par le gouvernement pour anéantir la religion catholique ». Il a donné sa démission en 1842, puis après sa libération, en 1843, il est parti pour Lviv où il est mort le [1],[2].

L'insurrection polonaise de 1861-1864 a conduit les administrateurs russes à accroître leur répression contre l'Église catholique dans l'Empire russe.

Le diocèse de Janów Podlaski change de nom le pour s'appeler diocèse de Siedlce.

Églises particulières du diocèse de Siedlce modifier

L'église de l'Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie (en polonais : Katedralna Niepokalanego Poczęcia Najświętszej Maryi Panny) est la cathédrale de Siedlce.

Le diocèse compte comme basiliques mineures :

  • Basilique de la Sainte-Trinité (en polonais : Bazylika Trójcy Przenajświętszej) de Janów Podlaski ;
  • Basilique Sainte-Anne (en polonais : Bazylika św. Anny) de Kodeń ;
  • Basilique Saint-Jean-Baptiste (en polonais : Bazylika św. Jana Chrzciciela Sanktuarium Maryjne) de Parczew ;
  • Basilique Saint-Pierre-et-Saint-Paul (en polonais : Bazylika św. Piotra i św. Pawła), de Leśna Podlaska.

Évêques modifier

Évêques de Janów Podlaski ou de Podlachie modifier

Évêque de Siedlce modifier

Notes et références modifier

  1. Augustin Theiner, Vicissitudes de l'église catholique des deux rites en Pologne et en Russie, p. 360-371 (lire en ligne)
  2. Adrien Boudon, Le Saint-Siège et la Russie. Leurs relations diplomatiques au XIXe siècle. 1814-1847, Librairie Plon, Paris, 1922, p. 179-188, 247-296 (lire en ligne)

Annexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes modifier