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Didier Tauzin

général français ; homme politique
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 Didier Tauzin
Didier Tauzin
Didier Tauzin en 2015.
Naissance (73 ans)
Dakar, Sénégal
Origine Drapeau de la France France
Arme Armée de terre
Grade Général de division
Années de service 1975 – 2006
Commandement 1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine
Service militaire adapté
Établissement public d'insertion de la Défense
Distinctions Officier de la Légion d'honneur
Commandeur de l'ordre national du Mérite
Chevalier de l'ordre des Palmes Académiques
Croix de la Valeur militaire
Autres fonctions Homme politique (depuis 2015)
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Didier Tauzin, né le à Dakar, est un général de division de l'armée de terre française. Il est notamment connu pour sa participation à la guerre du Rwanda et pour sa contestation des conclusions de la Commission Mucyo.

Biographie modifier

Jeunesse modifier

Fils de Raoul Tauzin, militaire, et de Jane Renaudin, Didier Tauzin étudie en France, au Maroc, en Centrafrique avant de rentrer au Prytanée national militaire de La Flèche qu'il quitte pour entrer à Saint-Cyr en 1971, promotion Capitaine Danjou (1971-1973)[1],[2],[3]. Il est par ailleurs titulaire d'un DESS de l'institut d'administration des entreprises de Poitiers.

Carrière militaire modifier

Au sein de l'Armée de terre, Didier Tauzin occupe plusieurs postes opérationnels : chef de bureau d'études et prospective, responsable de formation des officiers, administration territoriale, chargé de réorganisation[4].

Il entre à l'École de guerre, dont il ressort diplômé en 1988.

De 1992 à 1994, il commande le 1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine[5]. Après avoir pris part au conflit au Rwanda[6] et avoir commandé l'opération Chimère[7] puis participé à l'opération Turquoise[8], il est accusé, avec ses hommes, d'être complice du génocide[9]. À la fin de sa vie professionnelle, il prend la parole dans deux livres qu'il signe pour protester contre ces accusations et fait valoir son point de vue et celui de ses hommes à cette occasion[10].

Il intègre le Centre des hautes études militaires (CHEM) et devient auditeur de l'Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN) en 1997[11].

De 2004 à 2005, il commande le service militaire adapté[12].

De 2005 à 2006, à la demande de Michèle Alliot-Marie, il conçoit, puis crée l’établissement public d'insertion de la Défense (ÉPIDe)[13],[14].

Il prend sa retraite de l'armée en 2006.

Reconversion modifier

Il devient enseignant à l'université de Sceaux, en charge d'un cours sur l’éthique comportementale du cadre, la prise de décision et l’éthique dans les relations internationales. Avec son épouse Brigitte, il crée une école d'inspiration bénédictine au Sénégal, à Sédhiou, en Casamance[15]. C'était en 2010, après un voyage en 2009, en Guinée, Conakry.

Engagement politique modifier

 
Didier Tauzin en novembre 2016, lors d'un meeting à Rennes.

En 2012 et 2013, Didier Tauzin s'engage dans le mouvement d'opposition au mariage homosexuel, à la PMA (procréation médicalement assistée) et la GPA (gestation pour autrui)[16].

En janvier 2015, il décide de s'impliquer en politique et publie un manifeste, Rebâtir la France[17]. Ses propositions parlent de la nécessité de « refonder la politique comme service de l'homme et du citoyen », base sur laquelle l'économie, l'enseignement, la médecine et toutes activités humaines seront progressivement replacés au service de l'homme et du citoyen. Cet essai se vend à plus de 10 000 exemplaires[18]. Il publie, en février 2016, un nouveau livre : Rebâtir la France. Le projet présidentiel.

En février 2016, il déplore l'arrestation du général Christian Piquemal, qui participait à Calais à une manifestation contre l'« islamisation » de l'Europe, déclarant qu'« en France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu, et on persécute ceux qui tentent de l'éteindre »[19].

En mai 2016, il annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2017[20], mais échoue à obtenir les 500 parrainages nécessaires[21]. Il prône alors une politique libérale et conservatrice, avec un État limité à ses fonctions régaliennes[22],[23].

Il est candidat aux élections législatives de la même année dans la 2e circonscription de la Charente, obtenant 3,66 % au premier tour[24].

Le 6 décembre 2018, alors qu'Emmanuel Macron fait face à la crise des Gilets Jaunes, il menace sur son compte Facebook « Nous sommes quelques officiers généraux tout à fait disposés à venir vous apprendre à faire de la politique. Éventuellement à prendre votre place si vous voulez partir, ce que, je pense, vous allez faire bientôt »[25].

Décorations modifier

     
     
     
     

Publications modifier

  • Rwanda, je demande Justice pour la France et ses soldats : le chef de l'opération Chimère témoigne, Paris, Jacob-Duvernet, , 224 p. (OCLC 762787313)[27]
  • La haine à nos trousses de Kigali à Paris : témoignage, Aix-en-Provence, Éditions Persée, , 231 p. (OCLC 884269363)[28]
  • Rwanda : je demande justice pour la France et ses soldats ! : le chef de l'opération Chimère témoigne, Paris, Mareuil, , 231 p. (ISBN 978-2-37254-006-3)[29]
  • Rebâtir la France, Paris, Mareuil, , 103 p. (OCLC 900410437)[30]
  • Rebâtir la France, Le projet présidentiel, Paris, Mareuil, , 130 p. (ISBN 978-2-37254-028-5)
  • Rebâtir la France, Mon engagement pour le quinquennat 2017-2022, Paris, Mareuil, , 110 p. (ISBN 978-2-37254-053-7)
  • Apprends-lui à aimer la France à en crever : mémoires, Paris, Mareuil, , 263 p. (ISBN 978-2-37254-279-1)

Notes et références modifier

  1. ↑ « Sa bataille de Kigali », sur liberation.fr, (consulté le )
  2. ↑ « Biographie de l'auteur Didier Tauzin », sur booknode.com (consulté le )
  3. ↑ Créacyte, « La liste - Promotion Capitaine Danjou », sur www.capitainedanjou.org (consulté le )
  4. ↑ « Rebâtir la France, l'initiative du Général Tauzin », sur cyrano.net, (consulté le )
  5. ↑ « Un général français livre sa vision du génocide rwandais », sur la-croix.com, (consulté le )
  6. ↑ « Général Didier Tauzin : « Il faut établir la vérité sur le Rwanda. Nous sommes traités comme des Waffen SS ! » », sur Le Point,
  7. ↑ Serge Farnel, Rwanda, 13 mai 1994 : un massacre français?, Paris, Serge Farnel, , 796 p. (ISBN 978-2-84405-256-8, lire en ligne)
  8. ↑ « L'horreur qui nous prend au visage : l'État français et le génocide », sur books.google.fr, KARTHALA Editions, , p. 587
  9. ↑ Thomas Hofnung, « Sa bataille de Kigali », sur Libération (consulté le )
  10. ↑ « Le drame rwandais raconté par le général Tauzin », sur CharenteLibre.fr (consulté le )
  11. ↑ « Arrêté du 15 juillet 1997 portant désignation des auditeurs de la 50e session nationale de l'Institut des hautes études de défense nationale (cycle 1997-1998) »  , (consulté le )
  12. ↑ « Didier Tauzin, général candidat à la présidentielle: «L’ennemi peut frapper partout; on est en train de devenir Israël» », sur La Voix du Nord, (consulté le )
  13. ↑ Décret du 26 août 2005 portant affectation d'officiers généraux (lire en ligne)
  14. ↑ « Aveyron - Intégration : le centre «deuxième chance» est-il mort-né ? », sur ladepeche.fr (consulté le )
  15. ↑ « Le projet solidaire du général Tauzin », sur CharenteLibre.fr (consulté le )
  16. ↑ « Si la Manif pour Tous signe le retour aux "années 1930" où est donc la grande manif anti-fasciste de gauche ? », sur Atlantico.fr (consulté le )
  17. ↑ « Le général Didier Tauzin : « La mission des chrétiens : faire aimer la France » », Famille chrétienne, no 1392,‎ (lire en ligne).
  18. ↑ « Le projet présidentiel du général Tauzin: «Je ne fais pas de la figuration!» », sur Famille Chrétienne, (consulté le )
  19. ↑ lefigaro.fr, « Affaire Piquemal : l'armée, entre solidarité et légalisme », sur Le Figaro (consulté le )
  20. ↑ « Le général Didier Tauzin, vétéran de la guerre rwandaise, fait de nouveau parler de lui », sur www.grandslacs.info (consulté le )
  21. ↑ « Le général Tauzin sur le front des législatives », sur CharenteLibre.fr (consulté le )
  22. ↑ « Grande Muette : les gradés ouvrent la boîte des pandores », sur libération.fr (consulté le )
  23. ↑ « Le général Tauzin Un chef dans l’arène », sur liberation.fr (consulté le )
  24. ↑ « Fouquebrune (16410) : Résultats des élections législatives 2017 par circonscription », sur lindependant.fr (consulté le )
  25. ↑ H.L., « Coup de chaud chez les papys étoilés », Le Canard Enchaîné, no 5118,‎ .
  26. ↑ Décret du 12 juin 2002 portant promotion et nomination (lire en ligne)
  27. ↑ « Catalogue général BnF », sur catalogue.bnf.fr, (consulté le )
  28. ↑ « Catalogue général BnF », sur catalogue.bnf.fr, (consulté le )
  29. ↑ « Catalogue général BnF », sur catalogue.bnf.fr, (consulté le )
  30. ↑ « Catalogue général BnF », sur catalogue.bnf.fr, (consulté le )

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