Diamante (sous-marin)

sous-marin

Diamante
Type Sous-marin
Classe Sirena
Histoire
A servi dans  Regia Marina
Commanditaire Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie
Constructeur Cantieri navali Tosi di Taranto (Tosi)
Chantier naval Tarente - Italie
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé par le sous-marin HMS Parthian (N75) le 20 juin 1940.
Équipage
Équipage 36 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 60,18 m
Maître-bau 6,45 m
Tirant d'eau 4,66 m
Déplacement En surface : 691 tonnes
En immersion : 850 tonnes
Propulsion 2 moteurs Diesel Tosi
2 moteurs électriques Marelli
2 hélices
Puissance Moteurs Diesel : 1 350 cv
Moteurs électriques : 800 cv
Vitesse 14 nœuds (25,9 km/h) en surface
7,5 nœuds (13,9 km/h) immergé
Profondeur 80 m
Caractéristiques militaires
Armement 6 tubes lance-torpilles de 533 mm (4 à l'avant et 2 à l'arrière)
12 torpilles
1 canon de 100 mm Mod. 1931 sur le pont
(144 obus)
1 mitrailleuse double Breda Model 1931 de 13,2 mm
(3 000 obus), sur l'arrière du kiosque.
Rayon d'action En surface : 5 000 nautiques à 8 nœuds
En plongée : 72 nautiques à 4 nœuds
Localisation
Coordonnées 32° 42′ 00″ nord, 23° 49′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : mer Méditerranée
(Voir situation sur carte : mer Méditerranée)
Diamante
Diamante
Géolocalisation sur la carte : Libye
(Voir situation sur carte : Libye)
Diamante
Diamante

Le Diamante (en français : Diamant) est un sous-marin de la classe Sirena (sous-classe de la Serie 600, en service dans la Regia Marina lancé au début des années 1930 et ayant servi pendant la Seconde Guerre mondiale.

Caractéristiques modifier

La classe Sirena était une version améliorée et élargie des précédents sous-marins de la classe Argonauta. La marine italienne décida de commander la construction de la série Sirena alors que la série Argonauta était encore en cours de construction. Le projet initial n’a été que légèrement retouché, quelques améliorations sont apportées et la forme de la coque dans la partie avant est modifiée avec l'adoption d'une étrave a squalo (requin), caractéristique de tous les sous-marins du Genio Navale Bernardis.

Des études menées par le principal ingénieur de la marine, Pericle Ferretti, ont abouti à la construction, dans les années trente, de l'appareil « ML », précurseur du schnorchel. Ces installations, qui auraient apporté d’importantes améliorations en matière de sécurité, de rayon d'actio, de rapidité et de capacité d’attaque, ont été fabriquées dans le CRDA de Monfalcone en 1934-1935 et commencé à être équipés sur les type Sirena ; cependant, lorsque l'amiral Antonio Legnani devint commandant des sous-marins de la Regia Marina en 1937, il fit enlever et démolir les « ML » car il les considéraient comme superflues.

Ils déplaçaient 691 tonnes en surface et 850 tonnes en plongée. Les sous-marins mesuraient 60,18 mètres de long, avaient une largeur de 4,66 mètres et un tirant d'eau de 4,66 mètres. Leur équipage comptait 36 officiers et hommes d'équipage[1].

Pour la navigation de surface, les sous-marins étaient propulsés par deux moteurs diesel Tosi de 675 chevaux (503 kW), chacun entraînant un arbre d'hélice. En plongée, chaque hélice était entraînée par un moteur électrique Marelli de 400 chevaux (298 kW). Ces moteurs électriques étaient alimentés par une batterie d'accumulateurs au plomb composée de 104 éléments. Ils pouvaient atteindre 14 nœuds (26 km/h) en surface et 7,5 nœuds (13,9 km/h) sous la mer[2]. En surface, la classe Sirena avait une autonomie de 5 000 nautiques (9 300 km) à 8 nœuds (15 km/h)[1]. En plongée, elle avait une autonomie de 72 nautiques (133 km) à 4 nœuds (7,4 km/h)[2].

Les sous-marins étaient armés de six tubes lance-torpilles de 533 mm (21 pouces), quatre à l'avant et deux à l'arrière. Ils embarquaient douze torpilles, six aux tubes et six de réserve. Leur artillerie se composait d'un Canon de 100 mm K10 Škoda sur le pont devant le kiosque pour l'attaque en surface. L'artillerie anti-aérienne était de deux ou quatre mitrailleuses Breda Model 1931 de 13,2 mm[1].

Construction et mise en service modifier

Le Diamante est construit par le chantier naval Cantieri navali Tosi di Taranto (Tosi) de Tarente en Italie, et mis sur cale le . Il est lancé le et est achevé et mis en service le . Il est commissionné le même jour dans la Regia Marina.

Historique modifier

En 1934, le Diamante fait un voyage dans le bassin oriental de la Méditerranée[3].

De janvier à septembre 1937, il participe clandestinement à la guerre civile d'Espagne, sans succès[4].

En 1939, il est affecté à la base libyenne de Tobrouk[3], et il y est en juin 1940, avec le lieutenant de vaisseau (tenente di vascello) Angelo Parla comme commandant[5].

Le , juste avant l'entrée de l'Italie dans la Seconde Guerre mondiale, il part pour sa première mission de guerre au large des côtes libyennes, au cours de laquelle il couvre 700 milles nautiques (1 296 km) en surface et 300 milles nautiques (555 km) sous l'eau[5],[6].

À 14 h 45 le , alors qu'il rentre à Tobrouk de cette mission, il est repéré par le sous-marin britannique HMS Parthian (N75) qui, à 15 h 2, lui tire quatre torpilles depuis un peu plus de 350 mètres. Deux (ou, selon d'autres sources, même les quatre) ont atteint la cible, le coulant avec tout son équipage à la position géographique de 32° 42′ N, 23° 49′ E (environ trente-cinq milles nautiques (64 km) au nord/nord-ouest de Tobrouk)[3],[5],[7],[8].

Le commandant Parla, quatre autres officiers et 38 sous-officiers et marins sont perdus avec le sous-marin[9].

Notes et références modifier

  1. a b et c Chesneau, p. 309
  2. a et b Bagnasco, p. 148
  3. a b et c « Sommergibile Diamante »
  4. Giorgerini, p. 193–197.
  5. a b et c Regio Sommergibile Diamante
  6. Attività Operativa
  7. Allied Warships of WWII - Submarine HMS Parthian - uboat.net
  8. Giorgerini, p. 193–239.
  9. Caduti

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Bagnasco, Erminio (1977) Submarines of World War Two London, Cassell & Co, (ISBN 1-85409-532-3)
  • (en) Brescia, Maurizio (2012). Mussolini's Navy: A Reference Guide to the Regina Marina 1930–45. Annapolis, Maryland: Naval Institute Press. (ISBN 978-1-59114-544-8).
  • (en) Chesneau, Roger, ed. (1980). Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. Greenwich, UK: Conway Maritime Press. (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Frank, Willard C., Jr. (1989). "Question 12/88". Warship International. XXVI (1): 95–97. (ISSN 0043-0374).
  • (en) Rohwer, Jürgen (2005). Chronology of the War at Sea 1939–1945: The Naval History of World War Two (Third Revised ed.). Annapolis, Maryland: Naval Institute Press. (ISBN 1-59114-119-2).
  • (it) Giorgerini, Giorgio : Uomini sul fondo. Storia del sommergibilismo italiano dalle origini a oggi, Mondadori, 2002, (ISBN 978-88-04-50537-2).

Articles connexes modifier

Liens externes modifier