Deuxième insurrection kurde irakienne

insurrection opposant le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) au régime baasiste irakien

La deuxième insurrection kurde irakienne oppose le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), soutenu par l'Iran du shah Mohammad Reza Pahlavi, au régime baasiste irakien.

Les insurgés kurdes, estimés entre 30 000 et 50 000 peshmergas et peut-être 50 000 hommes des milices locales, équipés de fusils et de lance-roquettes, affrontent une armée irakienne de 90 000 hommes avec 1 200 chars et 200 avions.

Deuxième insurrection kurde en Irak
Description de l'image 1975 Algiers Agreement.jpg.
Informations générales
Date Avril 1974 - mars 1975
Lieu Nord d’Irak
Issue

Victoire irakienne

  • Le gouvernement irakien contrôle désormais toute la région du Kurdistan.
Belligérants
PDK
Soutiens :
Drapeau de l'Iran Iran
Drapeau de l'Irak Irak
Commandants
Mustafa Barzani
Drapeau de l'Iran Mohammad Reza Pahlavi
Drapeau de l'Irak Ahmed Hassan al-Bakr
Drapeau de l'Irak Saddam Hussein
Pertes
10 000 morts 2500 morts

Déroulement modifier

En , des tirs d'artillerie opposent les armées iranienne et irakienne le long de la frontière. En mars, après la publication de la « loi d'autonomie », le Kurdistan entre en insurrection et plusieurs garnisons irakiennes sont encerclées. D'avril à , l'armée irakienne lance une série d'offensives et prend Rowandouz, Akra et Dohuk, provoquant l'exode de la population kurde. Le , à l'issue d'une bataille coûteuse[style à revoir], l'armée prend d'assaut le mont Zorzek et s'empare de Nawperdan, siège du QG du général Barzani. Le même jour, un gouvernement et un parlement kurde composés de partisans du régime baasiste sont établis à Erbil[1].

La population civile, grossie par les réfugiés, connaît de graves difficultés de ravitaillement. Les peshmergas, mal approvisionnés par leurs alliés iraniens, ne peuvent protéger les accès routiers et doivent battre en retraite le long de la frontière. À partir d', l'armée iranienne installe des batteries d'artillerie et de DCA pour défendre les lignes kurdes[2].

Finalité modifier

La guerre se termine avec les accords d'Alger (1975), signés le , par lesquels le shah retire son aide aux Kurdes en échange d'une délimitation de la frontière du Chatt-el-Arab. Les Kurdes n'obtiennent qu'une trêve de quelques jours, du au 1er avril ; le général Barzani et les chefs militaires ordonnent de cesser le combat pour se réfugier en Iran. Des centaines de milliers de réfugiés franchissent la frontière[3].

Références modifier

  1. Chris Kutschera, Le Mouvement national kurde, Flammarion, 1979, pages 302 à 309.
  2. Chris Kutschera, Le Mouvement national kurde, Flammarion, 1979, p.311 à 319
  3. Chris Kutschera, Le Mouvement national kurde, Flammarion, 1979, p.319 à 322

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Chris Kutschera, Le Mouvement national kurde, Paris, Flammarion, coll. « L'Histoire vivante », , 393 p.  .

Annexes modifier