Descriptions automatiques

œuvre pour piano d'Erik Satie

Descriptions automatiques
Genre Pièces pour piano
Nb. de mouvements 3
Musique Erik Satie
Durée approximative ca. min
Dates de composition 1913
Création
salle du Conservatoire,
Paris Drapeau de la France France
Interprètes Ricardo Viñes

Descriptions automatiques est un recueil de trois pièces pour piano d'Erik Satie, composé en 1913.

Présentation modifier

Les circonstances de composition de l’œuvre sont explicitées par Satie[1] :

« J'écrivis les Descriptions automatiques à l'occasion de ma fête. Il est de toute évidence que les aplatis, les insignifiants et les boursouflés n'y prendront aucun plaisir. Qu'ils avalent leur barbe ! Qu'ils se dansent sur le ventre ! »[note 1].

Daté d', le recueil introduit les citations en clin d’œil notées sur les partitions, caractéristiques des pièces ultérieures du compositeur[1]. On remarque également l'absence de barres de mesure[2].

Le cahier est créé par le pianiste Ricardo Viñes à la salle de la Société des concerts (salle du Conservatoire) le , à la 27e de la Société musicale indépendante[3],[4].

La partition est publiée en 1913 par Eugène Demets[1].

Structure modifier

Le cahier, d'une durée d'exécution de quatre minutes trente environ[5], comprend trois mouvements[6] :

  1. Sur un vaisseau — Assez lent, dédié à Mme Fernand Dreyfus[note 2]
  2. Sur une lanterne — Lent, dédié à Mme Joseph Ravel[note 3]
  3. Sur un casque — Pas accéléré, dédié à Paulette Darty

Analyse modifier

Dans la première pièce, Sur un vaisseau, la musicologue Adélaïde de Place souligne le « balancement obsédant »[7], sur un rythme de tango « des plus inattendus »[1]. L'air de Maman les p'tits bateaux fait une incursion au sein du mouvement[8].

La deuxième pièce, Sur une lanterne, cite quant à elle La Carmagnole. « Un motif de notes répétées goguenarde entre deux phrases », précédant une fin poétique dans l'aigu du piano[8].

La pièce qui clôt le recueil, Sur un casque, est une « parodie grotesque de la fête et de l'état militaire »[7]. Guy Sacre note les ras de tambours et autres sonneries de clairon figurés au piano ; « le défilé approche, au rythme d'une polka de music-hall[note 4] [...], acide et bitonale, aussi détraquée [...] que celle qu'on entend à la fin des Véritables préludes flasques »[8].

Discographie modifier

Bibliographie modifier

Ouvrages généraux modifier

Monographie modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Cité par Guy Sacre[1].
  2. La mère de Roland-Manuel.
  3. La mère de Maurice Ravel.
  4. En hommage à la dédicataire

Références modifier

  1. a b c d et e Guy Sacre 1998, p. 2388.
  2. « Descriptions automatiques (Satie, Erik) - IMSLP », sur imslp.org (consulté le )
  3. Michel Duchesneau 1997, p. 308.
  4. « Jeudi 5 juin 1913 », sur Dezède
  5. (en-US) Alexander Carpenter, « Descriptions automatiques, for… | Details », sur AllMusic (consulté le )
  6. Adélaïde de Place 1987, p. 632.
  7. a et b Adélaïde de Place 1987, p. 633.
  8. a b et c Guy Sacre 1998, p. 2389.
  9. Camille De Joyeuse, « Tout Satie !… en 10 cd », sur classiquenews.com, (consulté le )
  10. « SATIE, E.: Piano Works (Selection) (Körmendi) », sur www.naxos.com (consulté le )

Liens externes modifier