De Grâce

minisérie française
De Grâce

Type de série Mini-série
Genre Drame
Thriller
Création Maxime Crupaux
Baptiste Fillon
Acteurs principaux Olivier Gourmet
Pierre Lottin
Margot Bancilhon
Panayotis Pascot
Musique Maxence Dussère
Nb. de saisons 1
Nb. d'épisodes 6

Production

Durée 52 minutes
Production Pierre-Emmanuel Fleurantin, Vincent Mouluquet (Ego Productions)
Société de production Arte
Ego Production
Mediawan
Savage Films

Diffusion

Pays d'origine Drapeau de la France France
Chaîne d'origine Arte
Diff. originale

De Grâce est une mini-série télévisée française en six épisodes de 52 minutes réalisée par Vincent Maël Cardona sur un scénario de Maxime Crupaux et Baptiste Fillon, et diffusée les 8 et sur Arte.

Cette fiction est une coproduction d'Arte France, Ego Production et Savage Films[1], réalisée avec le soutien de la région Normandie et du Tax shelter du gouvernement fédéral de Belgique.

Elle est présentée en compétition internationale et en première mondiale au Festival Séries Mania à Lille en [2],[3]Margot Bancilhon remporte le prix de la meilleure actrice en compétition internationale[4].

Vincent Maël Cardona.
Olivier Gourmet.
Margot Bancilhon.
Panayotis Pascot.

Synopsis modifier

Sur fond de trafic de drogue, une lutte d'influence a lieu entre deux parties du syndicat de dockers du port (S.G.T.). Nous suivons le déroulement de l'action par journée autour de la famille de Leprieur, un docker du S.G.T.

Distribution modifier

Production modifier

Genèse et développement modifier

La série est créée et écrite par Maxime Crupaux et Baptiste Fillon sous l’impulsion du producteur Pierre-Emmanuel Fleurantin[1],[5],[6].

Elle est réalisée par le réalisateur Vincent Maël Cardona, césarisé pour son film Les Magnétiques[1],[5],[6].

Le scénariste Maxime Crupaux explique : « Nos parcours de personnages répondent à une histoire collective. Il y a une histoire au Havre. La tragédie est quelque part le produit de cela mais aussi de choix politiques, de choix économiques… La façon dont le port se développe et se met au niveau de la concurrence internationale soulève des questions. Cette histoire n’est pas exogène à son territoire. Il était important pour nous d'écrire une histoire où on sent vraiment l’arène de la ville comme étant un élément à part entière de la narration et des problèmes qui se posent aux personnages. Si on est arrivés à faire ca, je pense que De Grâce aura une place intéressante dans le paysage de la fiction française car je n'ai pas l'impression que le territoire ait une place dans le récit ailleurs »[7].

L'un des producteurs souligne : « La ville est ‘maudite’ par son port mais par essence cela lui apporte sa richesse… Mais ça l'empêche aussi de se développer. (…) Toutes les richesses du monde passent par ce port et on peut être tentés d'y croquer dedans »[7].

Selon le réalisateur Vincent Maël Cardona, « La dimension mythologique de l'histoire, incarnée par des personnages aux trajectoires plus grandes que nature, invitait à styliser l'approche. De Grâce est une tragédie, pas un polar réaliste sur le trafic de drogue chez les dockers »[8]. Il explique également que « De Grâce fait référence au nom que François Ier a donné à ce port quand il l'a fondé, «Le Havre de Grâce». C'est aussi l'imploration de la famille Leprieur face au drame qui se noue, sur lequel elle n'a pas de prise »[8].

Le coproducteur Vincent Moluquet précise : « Entre le moment où Arte s'est engagée en 2016 et le jour où nous avons terminé la fabrication de la série en 2023, le trafic de cocaïne au Havre a été multiplié par dix ! Avant, les trafiquants payaient 5 000 euros pour obtenir un badge d'accès au port, aujourd'hui, ils menacent d'une balle dans le genou ceux qui le leur refusent. Quant aux personnels qui cèdent à la tentation - 100 000 pour déplacer un container ! – ils sont pris dans un engrenage de violence, avec des menaces sur eux et leurs familles »[9]. Comme le précise Télé-Loisirs, après la mort d'un docker roué de coups en 2021, sa profession, déchirée et meurtrie, a choisi de tenir toutes caméras à distance et donc toutes les scènes du port ont été tournées dans celui d'Anvers[9].

Attribution des rôles modifier

Selon Chaïma Tounsi-Chaïbdraa, du site Allociné, « Si l'ensemble du casting s'en sort avec les honneurs - Pierre Lottin, Margot Bancilhon, Astrid Whettnall et Gringe en tête - Panayotis Pascot tire son épingle du jeu. Celui que l'on voit plus souvent dans la comédie se glisse ici dans le rôle d'un jeune perdu et taiseux qui se cherche »[10].

Tournage modifier

Le tournage de la série a lieu du au au Havre, en Île-de-France et à Anvers en Belgique[5],[11].

Bien que la série parle des dockers du Havre, de nombreuses scènes sont tournées dans le port d'Anvers en Belgique parce que, selon L'Obs, « les dockers du Havre ont dit non. Les faits divers se déroulant ces dernières années parmi eux et les reportages leur ayant succédé les ont refroidis »[1].

Fiche technique modifier

  Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données Allociné.

  • Titre français : De Grâce
  • Genre : Drame, Thriller
  • Production : Pierre-Emmanuel Fleurantin et Vincent Mouluquet (Ego Productions)
  • Sociétés de production : Arte France, Ego Productions et Savage Films[1],[6]
  • Réalisation : Vincent Maël Cardona[1],[5],[6]
  • Scénario : Maxime Crupaux et Baptiste Fillon[1],[5],[6]
  • Musique : Maxence Dussère
  • Décors : Philippe Van Herwijnen
  • Costumes : Gwendoline Grandjean
  • Photographie : Brice Pancot
  • Son : Olivier Struve
  • Montage : Nathalie Langlade, Raphaël Mouterde, Joclyn Robert
  • Maquillage : Emmanuelle Velghe
  • Pays de production :   France
  • Langue originale : français
  • Format : couleur
  • Nombre de saisons : 1
  • Nombre d'épisodes[5] : 6
  • Durée : 52 minutes[5]
  • Dates de première diffusion :

Accueil modifier

Audiences et diffusion modifier

En France, la série est diffusée les jeudis sur Arte par salve de trois épisodes les 8 et .

Le , le premier épisode est regardé par 1 550 000 téléspectateurs, soit 5,9 % du public[12].

Le , la suite de la série est regardé par 588 000 téléspectateurs, soit 2,9 % du public[13].

Accueil critique modifier

Pour Florian Lautré du site Allociné, « Les images de Vincent Maël Cardona sont belles bien que parfois trop sombres et le travail sur les musiques est intéressant. Ainsi, Le Havre est sublimé dans De Grâce et toute une dimension mystique émane de cet endroit d'échange de marchandises où tout peut arriver… et même le pire. Ce récit noir est ponctué par les interventions du protagoniste décédé qui, à cause de leur répétition, semblent poussives. Enfin, la gravité avec laquelle les problématiques sérieuses des Leprieur sont décrites est parfois lourde. Quelques longueurs se font aussi sentir et une pointe d'ennui peut alors malheureusement se manifester… De Grâce n’en demeure pas moins une œuvre intense et soignée grâce à sa réalisation, sa bande son et le jeu des comédiens »[14].

Mathilde Fontaine, également rédactrice du site Allociné, estime que « Magnifiant des personnages ambivalents et une histoire riche et sur plusieurs niveaux, la mise en scène si particulière de De Grâce nous happe dès les tous premiers instants et s'inscrit de manière immédiate dans la lignée des grandes créations françaises »[8].

Pour Jonathan Blanchet, du magazine Première, « Chargé de références (The Wire ou James Gray ne sont pas loin), peuplé de figures tragédiennes, le scénario cède un peu trop frénétiquement au twist programmé, surtout dans le dernier tiers du programme. Mais l’écueil est évité par une direction d’acteurs magistrale. Outre Olivier Gourmet, toujours impérial, et la confirmation Pierre Lottin, on retrouve Margot Bancilhon (récompensée à Séries Mania) et Panayotis Pascot qui entame une mue prometteuse en comédien dramatique »[15].

Distinction modifier

Références modifier

  1. a b c d e f et g Arnaud Sagnard, « Sur le tournage de « De Grâce », la prometteuse nouvelle série d’Arte sur les dockers du port du Havre », sur L'Obs, .
  2. « Festival Séries Mania - La programmation 2023 », sur Festival Séries Mania (consulté le ).
  3. Constance Jamet, « Salade grecque, De grâce, Les Gouttes de dieu, Bardot… Les blockbusters français débarquent à Séries Mania », sur Le Figaro Magazine, .
  4. a et b « Festival Séries Mania - Le palmarès 2023 », sur Festival Séries Mania, .
  5. a b c d e f et g Alexandre Letren, « Arte lance « De Grâce », la série du réalisateur césarisé Vincent Maël Cardona », sur VL-Media, .
  6. a b c d e et f « Arte : la série De grâce avec Olivier Gourmet diffusée les jeudis 8 et 15 février », sur Satellifacts, .
  7. a et b Florian Lautré, « De Grâce : Le Havre, Panayotis Pascot, les dockers… On était sur le tournage de la série événement d'Arte », sur Allociné, .
  8. a b et c Mathilde Fontaine, « De Grâce : cette référence cachée dans le titre de la série avec Panayotis Pascot et Olivier Gourmet », sur Allociné, .
  9. a et b Isabelle Dhombres, « De Grâce : faut-il regarder la série inédite avec Olivier Gourmet qui débute ce jeudi 8 février sur Arte ? », sur Télé-Loisirs, .
  10. Chaïma Tounsi-Chaïbdraa, « Séries Mania : Panayotis Pascot et Olivier Gourmet nous en mettent plein la vue dans De Grâce », sur Allociné, .
  11. Karin Tshidimba, « « De Grâce » chez les dockers: le salaire de la sueur et de la peur sur Arte », La Libre, .
  12. Valentin Delepaul, « Audiences TV Prime (jeudi 8 février 2024) : Section de recherches sur TF1 devant le retour de Pékin express sur M6, Caroline Roux résiste sur France 2 », sur Toutelatele, .
  13. Ewan Maleszka, « Audiences TV Prime (jeudi 15 février 2024) : Léo Matteï écrase la concurrence, Elise Lucet battue par Pékin Express », sur Toutelatele, .
  14. Florian Lautré, « De Grâce sur Arte : que vaut la série événement avec Panayotis Pascot ? », sur Allociné, .
  15. Jonathan Blanchet, « De Grâce : faut-il regarder le polar noir d'Arte.tv ? », sur Première, .

Liens externes modifier