Daucus pumilus

espèce de plantes

Pseudorlaya pumila

Daucus pumilus
Description de cette image, également commentée ci-après
Illustration botanique, sous le nom Orlaya maritima.
Classification Catalogue of Life
Règne Plantae
Embranchement Tracheophyta
Classe Magnoliopsida
Ordre Apiales
Famille Apiaceae
Sous-famille Apioideae
Genre Daucus

Espèce

Daucus pumilus
(L.) Hoffm. & Link, 1834[1]

Synonymes

  • Caucalis pumila L., 1759 (basionyme)
  • Daucus maritimus (L.) Gaertn., 1788
  • Orlaya maritima (L.) W.D.J.Koch, 1824
  • Pseudorlaya maritima Murb., 1897
  • Pseudorlaya pumila (L.) Grande, 1925
  • Etc.

Statut de conservation UICN

(LC)
LC : Préoccupation mineure

Daucus pumilus ou Pseudorlaya pumila, en français la Fausse-girouille des sables, est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Apiaceae et de la sous-famille des Apioideae. C'est une plante annuelle d'une hauteur de 5 à 15 cm, à petites fleurs blanches et à fruits hérissés d'aiguillons, endémique de la région méditerranéenne, où elle pousse principalement dans les dunes du littoral.

Taxonomie modifier

L'espèce a été successivement classée dans les genres Caucalis, Daucus, Orlaya et Pseudorlaya, et son nom correct fait encore débat entre Daucus pumilus[1],[2],[3],[4] ou Pseudorlaya pumila[5],[6],[7],[8].

Étymologie modifier

Le nom générique Daucus désignait en latin et en grec (daukos, daukon, deukos, « doux, jus sucré »)[9] différentes Ombellifères (notamment la carotte et le panais) dont les auteurs antiques ne faisaient pas bien la différence[10].

Le nom générique Pseudorlaya se décline en pseudo « faux » et Orlaya, la plante ayant été antérieurement décrite comme appartenant à ce genre, lequel fut dédié à Johann Orlay de l’académie de médecine de Moscou en 1814[11].

L’épithète spécifique pumila signifie « nain ». En effet l'espèce est particulièrement petite pour une Apiacée[11].

Synonymes modifier

Daucus pumilus a pour synonymes[1] :

  • Pseudorlaya pumila subsp. microcarpa (Loret & Barrandon) M. Laínz
  • Orlaya maritima var. microcarpa Loret & Barrandon
  • Pseudorlaya pycnantha H. Lindb.
  • Pseudorlaya pumila (L.) Grande
  • Orlaya pumila breviaculeata Boiss.
  • Pseudorlaya pumila f. breviaculeata (Boiss.) Saenz de Rivas
  • Caucalis maritima Gouan
  • Pseudorlaya pumila f. microcarpa (Loret & Barrandon) Saenz de Rivas
  • Pseudorlaya pumila var. microcarpa Loret & Barrandon
  • Orlaya cretica Nyman
  • Daucus pumilus subsp. microcarpus (Loret & Barrandon) Maire
  • Orlaya maritima var. breviaculeata Boiss.
  • Daucus pycnanthus (H. Lindb.) M. Hiroe
  • Pseudorlaya pumila var. breviaculeata (Boiss.) Täckh. ex Hosni
  • Daucus pumilus subsp. maritimus (Gouan) Maire
  • Orlaya bubania Philippe
  • Orlaya maritima var. tarhunensis Pamp.
  • Pseudorlaya maritima breviaculeata (Boiss.) Heywood
  • Pseudorlaya maritima (L.) Murb.
  • Pseudorlaya bubania Gouan ex Murb.
  • Orlaya pumila Halácsy
  • Orlaya maritima Gouan ex W. D. J. Koch
  • Caucalis pumila L.
  • Daucus pumilus (L.) Caruel
  • Daucus maritimus (Gouan) Gaertn.
  • Daucus pumilus (L.) Ball

Noms vulgaires et vernaculaires modifier

Le nom français recommandé ou typique est « Fausse-girouille des sables »[6],[12]. L'espèce est également appelée « Caucalis maritime », « Faux-orlaya nain », « Girouille du bord de mer », « Petit faux-orlaya »[5] ou « Orlaya maritime»[13]. Sont également appelées Girouille d'autres espèces.

Variétés modifier

Il existe deux variétés selon l'INPN (10 janvier 2020)[6] :

  • Pseudorlaya pumila (L.) Grande, 1925 var. pumila
  • Pseudorlaya pumila var. microcarpa (Loret & Barrandon) Reduron, 2008

Description modifier

Appareil végétatif modifier

C'est une plante annuelle de 5 à 15 cm, à tige velue, d'un vert cendré ; les feuilles sont toutes pétiolées, bi-tripennatiséquées, à lobes oblongs[14].

Appareil reproducteur modifier

Les fleurs sont blanches ou rougeâtres, petites, celles de la circonférence à peine rayonnantes ; les ombelles sont à 2 à 5 rayons très inégaux, la centrale paraissant radicale ; l'involucre est à 2 à 5 folioles inégales, herbacées, linéaires, acuminées. Les styles sont plus courts que le stylopode conique ; le calice est à dents triangulaires ; le fruit est elliptique, à côtes primaires velues, à aiguillons dilatés à la base, hérissés en étoile ; la commissure est elliptique et plane[14]. Elle fleurit d'avril à juin en France métropolitaine[14],[15]., de mars à mai au Maroc[16].

Confusions possibles modifier

L'espèce est aisée à distinguer d'une autre plante, même d'une carotte. Tout est particulier, du feuillage vert cendré et abondant, au fruit spectaculaire eu égard à la taille de la plante, en passant par le port, les plantes couchées avec un port raide étant rares. Le fruit isolé ressemble cependant beaucoup à celui de la carotte[11].

Elle peut être cependant facilement confondue avec Pseudorlaya minuscula en absence de fructification[16].

Habitat et écologie modifier

 
Fausse-girouille des sables dans son habitat, une dune du littoral.

C'est une plante devenue très rare en outre peu repérée à cause de sa discrétion. Elle pousse dans les sables du bord de mer, souvent sur les chemins ouverts par les promeneurs mais disparaît s’ils sont trop fréquentés, ou abandonnés, car elle ne supporte pas la concurrence des autres végétaux[11]. Elle pousse dans les dunes, les pâturages, cultures, matorrals et forêts claires sablonneuses du littoral, et dans les plaines sub-litorales[16], jusqu'à 500 m d'altitude[3].

C'est une espèce indicatrice des pelouses dunales des Malcolmietalia[6],[17].

En se repliant, les pétales protègent les anthères et montrent leur face extérieure très velue qui retient l’eau[11].

Répartition modifier

Elle est endémique des côtes de la Méditerranée[11],[16].

Menaces et conservation modifier

L'espèce est classée par l'Union internationale pour la conservation de la nature en « préoccupation mineure » (LC) à l'échelle mondiale, à l'échelle française et en Corse, et est classée « en danger » (EN) en Provence-Alpes-Côte-d'Azur[6]. L'espèce est protégée sur l'ensemble de la France métropolitaine[18],[6].

Notes et références modifier

  1. a b et c Catalogue of Life Checklist, consulté le 10 janvier 2020
  2. POWO. Plants of the World Online. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http://www.plantsoftheworldonline.org/, consulté le 10 janvier 2020
  3. a et b UICN, consulté le 10 janvier 2020
  4. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 10 janvier 2020
  5. a et b Base de données mondiale de l'OEPP, « Pseudorlaya pumila (QSOPU)[Overview]| EPPO Global Database », sur gd.eppo.int (consulté le )
  6. a b c d e et f MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 10 janvier 2020
  7. WFO : World Flora Online. Published on the Internet : http://www.worldfloraonline.org., consulté le 10 janvier 2020
  8. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 10 janvier 2020
  9. (en) Umberto Quattrocchi, CRC World Dictionary of Medicinal and Poisonous Plants. Common Names, Scientific Names, Eponyms, Synonyms, and Etymology, CRC Press, (lire en ligne), p. 1339.
  10. François Couplan, Les plantes et leurs noms. Histoires insolites, éditions Quae, (lire en ligne), p. 131.
  11. a b c d e et f « Pseudorlaya : La Fiche Complète », sur Plante Méditerranéenne (consulté le )
  12. Tela Botanica, <https://www.tela-botanica.org>, licence CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, consulté le 10 janvier 2020
  13. O. Penzig, Flore coloriée de poche du littoral méditerranéen de Gênes à Barcelone y compris la Corse (lire en ligne)
  14. a b et c « Pseudorlaya pumila (L.) Grande », sur www.preservons-la-nature.fr (consulté le )
  15. Benoît Larroque et Jean Favennec, Guide de la flore du littoral sableux méditerranéen : De la Camargue au Roussillon, Éditions Sud Ouest, , 277 p. (ISBN 9782817704487), p. 188
  16. a b c et d « Flore du Maroc, famille des Apiaceae, Pseudorlaya pumila », sur www.floramaroccana.fr (consulté le )
  17. Bensettiti F., Bioret F., Roland J. et Lacoste J.-P. (coord.), « Cahiers d’habitats : Pelouses dunales des Malcolmietalia », dans Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 2 - Habitats côtiers, Paris, La Documentation française, (lire en ligne [PDF]), p. 327
  18. « Arrêté du 20 janvier 1982 fixant la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le ) (sous le nom Pseudorlaya pumila).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Daucus pumilus (L.) Hoffmanns. & Link modifier

Pseudorlaya pumila (L.) Grande modifier