Désiré Valette

industriel et homme politique français

Désiré Valette
Illustration.
Fonctions
Sénateur de la Drôme

(14 ans, 10 mois et 8 jours)
Groupe politique Gauche démocratique radical et radical-socialiste (1924-1927)
Groupe socialiste (1927-1938)
Maire de Saint-Vallier-sur-Rhône

(29 ans)
Conseiller général du
canton de Châtillon-en-Diois

(28 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Vallier-sur-Rhône
Date de décès (à 63 ans)
Lieu de décès Saint-Vallier-sur-Rhône
Nationalité Française
Parti politique Parti radical
SFIO
Diplômé de École nationale professionnelle de Voiron
École supérieure de commerce de Lyon
Laboratoire de la manufacture de porcelaine de Sèvres
Profession Industriel céramiste

Désiré Valette, né le à Saint-Vallier-sur-Rhône et mort le dans la même ville, est un homme politique français.

Membre du Parti socialiste (SFIO), il est maire de Saint-Vallier-sur-Rhône, conseiller général du canton de Châtillon-en-Diois et sénateur de la Drôme.

Biographie modifier

Fils de Louis-Philippe Valette, minotier devenu propriétaire d'une usine de céramique, Désiré Valette débute sa scolarité à l'école laïque de Saint-Vallier. Il passe ensuite par l'école nationale professionnelle de Voiron, le collège de Valence, l'école nationale supérieur de commerce de Lyon, et finit sa formation par un stage à la manufacture de porcelaine de Sèvres[1],[2],[3]. De retour à Saint-Vallier, il devient industriel en reprenant l'affaire familiale avec son frère Pierre[4].

Il s'engage en politique d'abord au sein du Parti radical, puis rejoint le Parti socialiste (SFIO) en 1906[2].

Il se présente une première fois aux élections municipales de Saint-Vallier-sur-Rhône en 1906[2]. Candidat à nouveau en 1912, sa liste remporte les élections au premier tour, il est alors élu maire[2],[3]. Il est élu conseiller général en 1913[1],[2].

Il est candidat aux élections législatives françaises de 1919 sur une liste menée par Jules Nadi[2].

En 1924, il est une première fois candidat pour devenir sénateur de la Drôme aux élections de janvier mais il se désiste au second tour au bénéfice d'une candidature radicale. En mars, il est élu lors de l'élection partielle organisée pour remplacer Joseph Reynaud, décédé en janvier, grâce au soutien des radicaux[2],[5]. Au Sénat, il est inscrit au groupe de la Gauche démocratique radical et radical-socialiste, puis au Groupe socialiste lors de sa création en 1927[Note 1],[7]. Il siège à la commission des douanes ainsi qu'à la commission des affaires étrangères et s'occupe des questions d'industrie et de formation professionnelle[1]. Il reste sénateur jusqu'en 1939 où il est battu, aux côtés des radicaux de gauche Léon Archimbaud et Émile Lisbonne, par une liste radicale modérée[2].

En raison de son appartenance à la franc-maçonnerie au sein du Grand-Orient de France, il est démis d'office de ses mandats, en 1941, en application de la loi sur les sociétés secrètes[8],[9].

À la Libération, il devient président du comité de Libération local[2],[4]. Il meurt quelques mois plus tard.

Distinctions modifier

Sources modifier

Bibliographie modifier

  • « Désiré Valette », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Notes et références modifier

Notes

  1. Lorsque les néo-socialistes provoquent la scission du groupe sénatorial en deux en 1933, Désiré Valette reste dans le groupe socialiste de la SFIO[6].

Références

  1. a b et c Fiche du Sénat
  2. a b c d e f g h et i Justinien Raymond, « VALETTE Désiré », sur Le Maitron (consulté le )
  3. a et b « Les nouveaux maires socialistes : Désiré Valette, mairie de Saint-Vallier-du-Rhône », L'Humanité, no 3046,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  4. a b c et d « VALETTE Désiré (P. 1901) », Bulletin de l'Association des Anciens Élèves de l’École Supérieure de Commerce et de Tissage de Lyon, no 317,‎ , p. 41 (lire en ligne)
  5. Fabien Conord, Les socialistes et les élections sénatoriales (1875-2015), Éditions Fondation Jean-Jaurès, (lire en ligne), p. 19
  6. Journal officiel de la République française, 10 novembre 1933, p. 11409, lire en ligne sur Gallica
  7. Journal officiel de la République française, 22 janvier 1927, p. 882, lire en ligne sur Gallica
  8. « Liste des dignitaires de la Franc-maçonnerie », Le Petit Parisien,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  9. Les lois de Vichy sur la franc-maçonnerie

Articles connexes modifier

Liens externes modifier