Démographie de la République dominicaine

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Démographie de la République dominicaine
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Dynamique
Population 10 298 756 hab.
(2018)[1]
Évolution de la population 0,99 % (2018)[2],[3]
Indice de fécondité 2,28 enfants par [4]
(2018)[5]
Taux de natalité 18,9  (2018)[6],[7]
Taux de mortalité 6,4  (2018)[8],[9]
Taux de mortalité infantile 22,7  (2018)[10]
Âges
Espérance de vie à la naissance 71,3 ans (2018)[11]
Hommes : 69,7 ans
Femmes : 73,1 ans
Âge médian 27,3 ans (2018)[12]
Hommes : 27,1 ans
Femmes : 27,4 ans
Structure par âge 0-14 ans : 27,56 %
15-64 ans : 66,51 %
65 ans et plus : 5,92 %
Sex-ratio (2018)
Population totale 102 /100
À la naissance 104 /100
Par tranche d'âge 0-14 ans : 103 /100
15-24 ans : 103 /100
25-54 ans : 104 /100
55-64 ans : 100 /100
65 ans et + : 88 /100
Flux migratoires (2018)
Taux de migration −2,6 
Composition linguistique
Espagnol %
Composition ethnique
Mulâtres et métisse 55 %
Blancs 30 %
Noirs 10 %
Composition religieuse
Église catholique romaine 95 %
Autres %

En 2015, la population de la République dominicaine était estimée à 10 478 756 habitants, soit une densité de 210 habitants au km². En octobre 2002 a été réalisé le VIIIe recensement national de la population dominicaine : VIII Censo de Población y Vivienda 2002 [13]. La population était de 8 562 541 habitants. Pour mémoire, elle était de 894 665 en 1920 et de 3 047 070 en 1960.

Pour le détail de la population par province :

La plupart des Dominicains sont issus d’un métissage entre Tainos (Autochtones d'Amérique, dominicain) , Noirs d'origine africaine et Blanc d'origine européenne (70 % de la population sont métisse), les Noirs représentent environ 15 % de la population, les Blanc 10 % et 5% les Tainos. La République dominicaine compte également entre 500 000 et 700 000 immigrés haïtiens. Certains vivent dans des bateys près des champs de culture de la canne à sucre pendant que les plus jeunes vivent dans les villes pour poursuivre des études universitaires. Des millions d'Haïtiens vivent et constituent une grande communauté francophone et créolophone. Ainsi le créole haïtien constitue la seconde langue du pays après l'espagnol[14].

Récemment, des chercheurs dominicains et portoricains ont identifié dans la population dominicaine actuelle la présence de gènes appartenant aux aborigènes des îles Canaries (communément appelées guanches)[15]. Ces types de gènes ont également été détectés à Porto Rico[16].

L'espérance de vie durant la période 1950-1954 était pour les hommes de 44,7 ans et pour les femmes de 47,3 ans pour une moyenne de 46 ans, durant la période 2000-2004, celle-ci était de 67,8 ans pour les hommes, 72,4 ans pour les femmes pour une moyenne de 70,1 ans[17]

Fécondité modifier

En 2013, le taux de fécondité en République dominicaine s'élève à 2,5 enfants par femme.

Évolution du taux de fécondité[18]
2002 2007 2013
Milieu urbain 2,8 2,3 2,4
Milieu rural 3,3 2,8 2,6
Total 3,0 2,4 2,5

Immigration haïtienne modifier

Le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) recense en 2017 près de 500 000 Haïtiens habitant en République dominicaine. En outre, le pays abrite 277 000 descendants d’Haïtiens, nés en République dominicaine, mais dont une bonne partie ne possède pas de papiers et sont considérés comme des apatrides. Historiquement, « le début de l’immigration haïtienne en République dominicaine remonte aux années 1920. Des hommes étaient embauchés pour travailler dans les champs de canne à sucre. Ces braceros restaient confinés au sein même des plantations dans des baraques appelées bateyes[19]. »

Ils vivent pour beaucoup d'entre eux dans des bateys, près des champs de culture de la canne à sucre. Les autres dans les grandes villes comme Saint-Domingue ou Santiago de los Caballeros. Les Haïtiens constituent la communauté la plus pauvre de ce pays. Beaucoup d'entre eux ne parlent que le créole haïtien[20].

Les migrants haïtiens sont confrontés au racisme, aux discriminations, à l'exploitation, et à des violences. Certains groupes nationalistes agitent l'idée d'une « invasion pacifique » ; cette rhétorique a progressivement gagné beaucoup de terrain au sein du débat public et politique[19].

En septembre 2013, la cour constitutionnelle a décidé de privé de la nationalité dominicaine plus de 200 000 personnes, descendants de migrants haïtiens nés dans le pays depuis 1929, car elles ne pouvaient prouver que leurs ascendants étaient en situation régulière au moment de leur naissance. Sous la pression internationale (le droit international interdit à un État de rendre une personne apatride), le Parlement a adopté l'année suivante une loi rectificative. Cependant, celle-ci a aussi confirmé la position de la cour constitutionnelle selon laquelle des enfants nés en République dominicaine de parents étrangers devaient être considérés comme des étrangers[19].

Selon le Centre de développement durable (Cedeso), une ONG qui accompagne les apatrides, « l’absence de papiers d’identité entrave la mobilité et expose à des arrestations arbitraires, des tentatives de rackets ou des expulsions du pays. Sans papiers, pas d’accès non plus à la santé – hormis aux services d’urgences – ni à la justice. Il est impossible de se marier légalement et de déclarer la naissance des enfants. Ils deviennent donc eux aussi des apatrides, ce qui les empêche d’étudier au-delà de la 6e[19]. »

Références modifier

  1. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
  2. Le taux de variation de la population 2018 correspond à la somme du solde naturel 2018 et du solde migratoire 2018 divisée par la population au 1er janvier 2018.
  3. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
  4. L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour 2018 est la somme des taux de fécondité par âge observés en 2018. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés en 2018. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de 2018.
  5. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
  6. Le taux de natalité 2018 est le rapport du nombre de naissances vivantes en 2018 à la population totale moyenne de 2018.
  7. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
  8. Le taux de mortalité 2018 est le rapport du nombre de décès, au cours de 2018, à la population moyenne de 2018.
  9. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
  10. Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
  11. L'espérance de vie à la naissance en 2018 est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de 2018. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de 2018.
  12. L'âge médian est l'âge qui divise la population en deux groupes numériquement égaux, la moitié est plus jeune et l'autre moitié est plus âgée.
  13. Résultats complets du recensement 2002
  14. « www.hisprint.org Travel to Dominican Republic »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur hisprint.org (consulté le )
  15. Un estudio descubre la presencia de genes guanches en la República Dominicana
  16. Estudio del genoma Taíno y Guanche
  17. [PDF] La démographie de l’Amérique latine et de la Caraïbe depuis 1950
  18. (en)The DHS Program (Enquêtes démographiques et de santé)
  19. a b c et d « En République dominicaine, la détresse des migrants haïtiens », sur CCFD-Terre Solidaire,
  20. « République dominicaine »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur tlfq.ulaval.ca, (consulté le ).

Liens externes modifier