Démocratie nationale (Espagne)

parti politique espagnol

Démocratie nationale
(es) Democracia Nacional
Image illustrative de l’article Démocratie nationale (Espagne)
Logotype officiel.
Présentation
Président Luis Mateos
Fondation 1995
Siège 13 rue Peña Francia, Valladolid
Organisation de jeunesse Democracia Nacional Joven
Positionnement Extrême droite
Idéologie Nationalisme espagnol
Populisme de droite[1]
Euroscepticisme dur
Antimondialisme
Nouvelle Droite[2]
Affiliation nationale ADÑ–Identité espagnole
Affiliation européenne Alliance pour la paix et la liberté
Site web democracianacional.org

Démocratie nationale (en espagnol : Democracia Nacional, DN) est un parti politique d'extrême droite nationaliste espagnol fondé en 1995.

Histoire modifier

L'origine du parti remonte à 1994, lorsque les juntes espagnoles en alliance avec certains secteurs de l'ancien Front national, Cercle espagnol des amis de l'Europe, Bases autonomes et l'Avant-garde national-révolutionnaire créent le parti Alternative démocrate nationale. Le parti se présente alors aux élections européennes avec le soutien de Jean-Marie Le Pen et obtient 0,03 % (4 683 voix).

C'est en 1995 que le parti prend la dénomination de Démocratie nationale.

Pour les élections générales de 2000, DN participe à la liste de coalition España 2000 avec le Mouvement social républicain et le Parti national des travailleurs. Le parti Espagne 2000 sera d'ailleurs créé quelques mois plus tard par l'avocat José Luis Roberto dans la région de Valence à la suite d'une scission au sein de la coalition.

En 2006, le quotidien conservateur espagnol ABC avait évoqué la possibilité d'une coalition au niveau national entre la Phalange espagnole (nationalistes révolutionnaires), Alternative espagnole et Démocratie nationale. Cette coalition n'aura pourtant pas eu lieu hormis lors de l'élection régionale en Catalogne en 2006 où DN et Alternative espagnole se présentent conjointement sous la liste plateforme En avant la Catalogne.

Lors des élections municipales de 2007, DN a obtenu ses premiers conseillers municipaux dans deux villages de Castille-et-León : à Tardajos (Burgos) où DN forme une coalition municipale avec le Parti populaire et à Herradón de Pinares (Ávila) où il forme une surprenante coalition municipale avec socialistes et régionalistes modérés.

En 2007, le président du parti est Manuel Canduela.

Élections européennes de 2019 en Espagne modifier

ADÑ–Identité espagnole est une coalition électorale eurosceptique, formée par les partis Democracia Nacional (DN), Alternativa Española (AES), Falange Española de las JONS (1976) (FE-JONS), et FE-La Falange, et qui a annoncé en 2018 son intention de participer aux élections européennes[3] en déposant une des listes espagnoles aux élections européennes de 2019.

Ligne politique modifier

DN est un parti nationaliste espagnol, national-démocrate et se définit comme parti « transversal », ni droite, ni gauche. Le parti récuse l'appellation d'extrême droite bien que l'ensemble des médias le caractérise ainsi.

Parmi ses principes fondateurs se trouve celui de l'autonomie historique par opposition aux différents partis nationalistes espagnols, notamment ceux proches du franquisme. Ainsi, lors de ses différentes manifestations, les dirigeants appellent à éviter tous les symboles du passé (drapeaux franquistes, phalangistes ou autres) et les saluts fascistes. Lors de la manifestation du , Manuel Canduela intervient personnellement pour faire cesser les saluts fascistes de certains participants.

Les principaux points de son programme sont :

Manifestations modifier

Incidents modifier

Le , lors de la présentation du parti à Logroño (La Rioja), de violents affrontements opposèrent contre-manifestants de gauche aux forces de l'ordre. Ces contre-manifestants qualifièrent l'intervention policière de « répression brutale, sauvage et disproportionnée »[4].

Lors de la présentation du parti à Reus (Catalogne), le , une cinquantaine de militants d'extrême gauche lancent pierres et projectiles contre l'hôtel où se déroulait l'acte[5],[6].

Le , DN a dénoncé une tentative d'agression contre le responsable local du parti à La Corogne[7].

En , lors d'un hommage autorisé au héros de la Reconquista Pélage à Cangas de Onís aux Asturies, une centaine de militants d'extrême gauche provoquent d'importants incidents, 14[8] d'entre eux seront arrêtés, et 3 policiers furent blessés au cours des échauffourées[9].

En , à Burgos, deux membres du parti régionaliste d'extrême gauche Resaca Castellana agressent violemment à coup de barre de fer[10],[11] le candidat de Démocratie nationale.

Le , un militant est agressé à Valladolid[12].

Le à Valladolid, 2 jeunes militants du parti sont agressés après avoir assisté à une manifestation contre l'avortement[13],[14].

Résultats électoraux modifier

Élections générales modifier

Année Voix % Rang Sièges
2000[15] 9 562 0,04 33e
0  /  350
2004 15 180 0,06 27e
0  /  350
2008 12 836 0,05 29e
0  /  350
2011 1 867 0,01 39e
0  /  350
2015 1 704 0,01 35e
0  /  350

Élections européennes modifier

Année Voix % Rang Sièges Groupe
1994 4 689 0,03 29e
0  /  64
1999 8 053 0,04 31e
0  /  64
2004 6 314 0,04 17e
0  /  54
2009 9 950 0,06 20e
0  /  50
2014 13 079 0,08 28e
0  /  54
2019[16] 11 798 0,05 26e
0  /  54

Élections régionales modifier

Lors des élections régionales de 2003, DN se présente à Madrid, à Alicante et dans trois provinces de Castille-La Manche (Tolède, Cuenca et Albacete). Le parti se présente également dans la région de Murcie en coalition avec le Parti national des travailleurs.
Lors des élections régionales de 2005 en Galice, DN présente sa candidature pour la province de La Corogne.
Lors de l'élection régionale en Catalogne de 2006, Démocratie nationale avait formé une liste de coalition avec le parti Alternative espagnole (AES).
Pour les régionales de 2007, le parti s'était présenté à Madrid, Valence, Murcie, aux Asturies, à Santa Cruz de Ténérife et dans trois provinces de Castille-et-León (Salamanque, Burgos et Valladolid).

Élections municipales modifier

1999 modifier

Municipalité Province Voix % Élus
Alcalá de Henares Madrid 235 0,32
San Fulgencio Alicante 140 8,66 1

2003 modifier

Municipalité Province Voix % Élus
Alcalá de Henares Madrid 1286 1,43
Torrejón de Ardoz Madrid 582 1,19
Los Santos de la Humosa Madrid 19 2,21
Badajoz Badajoz 128 0,19
La Corogne La Corogne 173 0,14
Monzón Huesca 260 3,04
Alicante Alicante 293 0,20
Crevillent Alicante 128 0,85

2007 modifier

Municipalité Province Voix % Élus
Madrid Madrid 1571 0,10
L'Hospitalet de Llobregat Barcelone 251 0,30
Santa Coloma de Gramenet Barcelone 89 0,24
Salt Gérone 15 0,19
Reus Tarragone 53 0,15
Valence Valence 255 0,06
Serra Valence 8 0,41
Canals Valence 41 0,51
Alborache Valence 14 2,11
Crevillent Alicante 45 0,30
Herradón de Pinares Ávila 91 21,93 2
Salamanque Salamanque 188 0,23
Carbajosa de la Sagrada Salamanque 5 0,22
Burgos Burgos 479 0,51
Tardajos Burgos 104 22,13 1
Villarcayo Burgos 49 1,97
León León 37 0,05
Oviedo Asturies 249 0,22
Pontevedra Pontevedra 69 0,16
Jaén Jaén 89 0,15
Huelva Huelva 105 0,17
Murcie Murcie 339 0,17
Jumilla Murcie 116 1,06
Talayuela Cáceres 22 0,54
Montijo Badajoz 88 0,97
Adeje Santa Cruz de Ténérife 66 0,74
Granadilla de Abona Santa Cruz de Ténérife 63 0,50
Ibiza Baléares 70 0,45

2015

Municipalité Province Voix % Élus
Benicarló Castellón 351 3,12
Castellón de la Plana Castellón 200 0,25
Tortosa Tarragona 61 0,45
El Casar Guadalajara 42 0,91
Huelva Huelva 142 0,24
León León 202 0,32
Mejorada Toledo 7 0,77
Valladolid Valladolid 220 0,13
Cuenca de Campos Valladolid 27 16,67 1
Peñafiel Valladolid 94 3,5

Notes et références modifier

  1. Frauke Büttner ((coordinado por Nora Langenbacher y Britta Schellenberg)), Is Europe on the "right" path: Right-wing extremism and right-wing populism in Europe, (ISBN 978-3-86872-617-6), « Right-wing extremism in Spain: Between parliamentary right-wing extremism in Spain: Between parliamentary insignificance, far-right populism and racist violence », p. 185
  2. Casals, Xavier (1995). Neonazis en España: De las audiciones wagnerianas a los skinheads (1966-1995). (ISBN 9788425328046).
  3. [Alfonso L., La ultraderecha anuncia otro partido para concurrir a las europeas, El País, 12 de octubre de 2018, https://elpais.com/ccaa/2018/10/12/catalunya/1539343349_600889.html]
  4. « Lucha antifascista en La rioja ... - Indymedia Barcelona », sur barcelona.indymedia.org
  5. http://www.democracianacional.org/portal/modules.php?name=News&file=article&sid=1137 Article du Diari de Tarragona et d'Europa Press sur les incidents de Reus]
  6. Article du Diari de Tarragona sur le incidents de Reus
  7. « DN dénonce une tentative d'agression à La Corogne », sur democracianacional.org
  8. « 14 arrestations de militants de la "gauche radicale" a Cangas selon la Garde Civile », sur guardiaciviladgc.com
  9. « 12 arrestations en marge de la protestation "anti-ultra" à Cangas », sur lavozdeasturias.es
  10. « Arrestation de 2 radicaux pour l'agression du candidat de DN à Burgos », sur elperiodicodearagon.com
  11. « Dos detenidos por la agresión a un candidato de Democracia Nacional. nortecastilla.es », sur www.nortecastilla.es
  12. « Denuncia que dos 'skin' de extrema izquierda trataron de agredirle. nortecastilla.es », sur www.nortecastilla.es
  13. Europa Press, « Democracia Nacional denuncia la agresión a 2 de sus miembros tras asistir en Valladolid a una concentración por la vida », sur europapress.es,
  14. Movistar, « Movistar. Oferta TV Gratis y Fusión Series -25% Dto 900 104 871 », sur actualidad.terra.es
  15. Allié avec le Mouvement social républicain et le Parti national des travailleurs au sein d'une coalition intitulée España 2000.
  16. Au sein de la coalition ADÑ–Identité espagnole.

Voir aussi modifier

Lien externe modifier