Décollement du corps vitré

maladie

Un décollement du corps vitré se produit lorsque la membrane hyaloïde qui sépare le corps vitré de la rétine se décolle de la rétine[1].

Décollement du corps vitré
Description de l'image Schematic diagram of the human eye fr.svg.

Traitement
Spécialité OphtalmologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
DiseasesDB 31271
MeSH D020255

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Il s'agit d'un processus physiologique, c’est-à-dire « normal », lié au vieillissement du vitré. Le vitré se liquéfie puis se détache de la rétine[2]. Cependant en cas d'adhérences anormales, le décollement du vitré peut entraîner tractions vitréomaculaires et trou maculaire[3].

La cause peut être l'âge ou des blessures (traumatisme contusif notamment, même ancien). Il est plus fréquent chez les myopes forts[4].

Les symptômes évocateurs de décollement postérieur du vitré sont les myodésopsies (images de toiles d'araignée, de serpentins ou de mouches volantes) et les phosphènes (impression d'éclairs lumineux, de flashs d'appareil photo). Ces symptômes doivent faire réaliser un fond d'œil dilaté explorant la périphérie rétinienne dans les jours qui suivent leur apparition, car ils peuvent être associés à une déchirure de la rétine ou un décollement de rétine. En particulier, une baisse d'acuité visuelle ou une amputation du champ visuel sont des signes évocateurs de décollement de rétine, et doivent amener à (re)consulter rapidement un ophtalmologue s'ils surviennent.

Il n'existe pas de traitement pour recoller le vitré, celui-ci est laissé tel quel et ne présentera pas de complications une fois totalement décollé[5]. Le principal danger est le développement d'une traction sur la rétine la déchirant. Le traitement du décollement du vitré est donc le traitement de ses complications.

En dehors des déchirures (traitées par laser argon) et des décollements de rétine (traités en général par vitrectomie au bloc opératoire), le décollement du vitré peut provoquer une hémorragie rétinienne, voire une hémorragie intravitréenne. Ces complications ne concernent néanmoins qu'une minorité de décollements postérieurs du vitré qui restent bénins dans la majorité des cas.

Les myodésopsies ont tendance à persister bien que leur perception s'atténue avec le temps, et les phosphènes disparaissent lorsque le décollement du vitré est complet, dans un délai variable.

L'hydratation pour dissiper les corps flottants, fréquemment recommandée ne fait preuve d'aucune base scientifique[6].

Notes & références modifier

  1. Joseph R. Abraham et Justis P. Ehlers, « Posterior Vitreous Detachment: Methods for Detection », Ophthalmology. Retina, vol. 4, no 2,‎ , p. 119–121 (ISSN 2468-6530, PMID 32033710, DOI 10.1016/j.oret.2019.12.014, lire en ligne, consulté le )
  2. Federica Di Michele, Amabile Tatone, Mario R. Romano et Rodolfo Repetto, « A mechanical model of posterior vitreous detachment and generation of vitreoretinal tractions », Biomechanics and Modeling in Mechanobiology, vol. 19, no 6,‎ , p. 2627–2641 (ISSN 1617-7940, PMID 32642790, DOI 10.1007/s10237-020-01360-1, lire en ligne, consulté le )
  3. Kai Yuan Tey, Qiu Ying Wong, Yee Shan Dan et Andrew S. H. Tsai, « Association of Aberrant Posterior Vitreous Detachment and Pathologic Tractional Forces With Myopic Macular Degeneration », Investigative Ophthalmology & Visual Science, vol. 62, no 7,‎ , p. 7 (ISSN 1552-5783, PMID 34096974, PMCID 8185394, DOI 10.1167/iovs.62.7.7, lire en ligne, consulté le )
  4. Ken Hayashi, Motoaki Yoshida, Shunsuke Hayashi et Akira Hirata, « Posterior vitreous detachment after cataract surgery in eyes with high myopia: an optical coherence tomography study », Japanese Journal of Ophthalmology, vol. 66, no 2,‎ , p. 167–172 (ISSN 1613-2246, PMID 35122563, DOI 10.1007/s10384-022-00903-6, lire en ligne, consulté le )
  5. « Corps flottants et décollement du vitré- QualiDoc », sur qualidoc.fr (consulté le ).
  6. M. S. Spitzer et K. Januschowski, « [Aging and age-related changes of the vitreous body] », Der Ophthalmologe: Zeitschrift Der Deutschen Ophthalmologischen Gesellschaft, vol. 112, no 7,‎ , p. 552, 554–558 (ISSN 1433-0423, PMID 26002378, DOI 10.1007/s00347-015-0031-9, lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier

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