Crosville-sur-Douve

commune française du département de la Manche

Crosville-sur-Douve
Crosville-sur-Douve
Le château de Crosville.
Blason de Crosville-sur-Douve
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Patrice Leroux
2020-2026
Code postal 50360
Code commune 50156
Démographie
Gentilé Crosvillais
Population
municipale
63 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 23′ 20″ nord, 1° 29′ 03″ ouest
Altitude Min. 3 m
Max. 33 m
Superficie 4,06 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bricquebec-en-Cotentin
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Crosville-sur-Douve

Crosville-sur-Douve [kʁovil syʁ duv] est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 63 habitants[Note 1].

Géographie modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 878 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont à 19 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 890,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Crosville-sur-Douve est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (66,9 %), terres arables (21 %), zones agricoles hétérogènes (12,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous la forme Crosvilla au XIIe siècle[15].

Voir toponymie de Crosville-sur-Scie.

Le locatif sur-Douve a été ajouté en 1939[16].

Le gentilé est Crosvillais.

Histoire modifier

Au XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de Néhou[17].

Héraldique modifier

Crosville-sur-Douve n'a pas de blason officiel[18].

Lui sont parfois attribuées ces armes :

  • Écartelé : au premier d'azur aux six losanges d'argent ordonnées 3 et 3 (famille d'Ouessay), au deuxième d'argent à la croix engrélée de gueules (famille Boudet de Crosville), au troisième de sable à la croix ancrée d'or (famille de Trousseauville), au quatrième d'azur à l'épée d'argent supportée par deux lions affrontés du même (famille Julien).

Politique et administration modifier

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1988 juin 1995 Claude Lemoine    
1992[19] En cours Serge Latrouite[20] SE Salarié secteur médical
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de sept membres dont le maire et un adjoint[21].

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

En 2021, la commune comptait 63 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Crosville a compté jusqu'à 260 habitants en 1841.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
208217219251195202260205201
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
211220205193194174177177157
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1361381241191351481369595
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
899577674858646163
2021 - - - - - - - -
63--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Lieux et monuments modifier

 
L'église Saint-Gervais-et-Saint-Protais.
  • Le château de Crosville des XVe, XVIIe – XXe siècles, classé aux monument historique depuis le [25], est racheté et restauré depuis 1980 par la famille Lefol, des agriculteurs qui habitaient alors la bâtisse. Il est ouvert au public. Sur des terres appartenant à sa famille depuis le XIe siècle, Jean II Boudet de Crosville élève un donjon en 1403. Il faudra attendre le XVIIe siècle pour que la bâtisse s'agrandisse et s'embellisse. C'est Jean V ( 1630) de Crosville qui en est l'initiateur : symétrie des bâtiments, frontons triangulaires au-dessus des façades, escalier de réception, cheminées monumentales, plafonds peints à la française. Son fils, Jean VI ( 1672), terminera les travaux entrepris.
  • Le manoir du Quesnay du XVIe siècle. Sur le manteau d'une cheminée, est sculptée, sur une grande dalle calcaire, des armoiries martelées qui figure un écu écartelé, timbré d'un heaume morné posé de profil, soutenu par deux lions affrontés. On y distingue au premier quartier les armes de Robert Douessé, d'azur à six losanges d'argent, au second, celles de son épouse (1539) Louise de Crosville, d'argent à la croix de neuf carreaux de gueules, au troisième, peut être un membre de la famille de Trousseauville, de sable à la croix ancrée d'or, et au quatrième quartier, celles de Jacqueline Julien, d'azur à une épée d'argent posée en pal supportée par eux lions d'argent affrontés, lampassés et armés de gueules, épouse en 1571 de Jacques Douessé[26].
  • Le manoir de Brins des XVe – XVIe siècles.
  • L'ancien presbytère-manoir du XVIIe siècle, et cadran solaire.
  • Croix de cimetière (XVIIe siècle).
  • L'église Saint-Gervais-et-Saint-Protais (XVIIe – XVIIIe siècles) avec son petit clocher XXe et son ancien clocher-mur au milieu de la nef et les traces d'un cadran solaire sur le mur sud de la nef.
Elle abrite un lambris avec sept médaillons d'hommes et de femmes du XVIe siècle et un tabernacle du maître-autel du XVIIe siècle classés au titre objet aux monuments historiques[27],[28], un maître-autel, des fonts baptismaux, les statues de saint Protais et saint Gervais (XVIIe), une Vierge à l'Enfant (XVIe)[29].

Activité culturelle et manifestations modifier

  • Journée des plantes franco-britannique au printemps dans la cour du château.
  • Repas normands en été.
  • Salon des antiquaires en août au château.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 72.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 177.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Crosville-sur-Douve et Sainte-Marie-du-Mont », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1022.
  16. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècle) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 184.
  18. Selon les informations fournies par téléphone par la mairie de la commune.
  19. « Serge Latrouite se représente »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  20. Réélection 2014 : « Serge Latrouite réélu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. « Crosville-sur-Douve (50360) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Château », notice no PA00110389, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. Université Inter-Âges de Basse-Normandie - Antenne de Cherbourg (préf. Rodolphe de Mons), Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 36.
  27. « Lambris de revêtement du mur nord du sanctuaire », notice no PM50000340.
  28. « Tabernacle du maître-autel », notice no PM50000339.
  29. a et b Gautier 2014, p. 177.