Craon (Vienne)

commune française du département de la Vienne

Craon
Craon (Vienne)
Place communale de Craon et l'église Saint-Michel.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Vienne
Arrondissement Châtellerault
Intercommunalité Communauté de communes du Pays loudunais
Maire
Mandat
Évelyne Valencon
2020-2026
Code postal 86110
Code commune 86087
Démographie
Gentilé Craonnais
Population
municipale
183 hab. (2021 en diminution de 1,08 % par rapport à 2015)
Densité 8,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 46′ 27″ nord, 0° 01′ 28″ est
Altitude Min. 83 m
Max. 142 m
Superficie 21,58 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Loudun
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Craon
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Craon
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Craon
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Craon

Craon est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Ses habitants sont appelés les Craonnais[1].

Géographie modifier

Climat modifier

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique du nord-ouest[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Poitou-Charentes, caractérisée par un bon ensoleillement, particulièrement en été et des vents modérés[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 683 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Martaizé à 16 km à vol d'oiseau[5], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 584,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Communes limitrophes modifier

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Craon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (98,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (96,4 %), zones urbanisées (1,2 %), mines, décharges et chantiers (1,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,2 %), cultures permanentes (0,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Craon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dive. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[17],[15].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Craon.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[18]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[19]. 97,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 2],[20].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[15].

Toponymie modifier

Le nom de la commune s'écrivait Crun en 1080, Craon en 1393, puis Cron au cours du XVIIe siècle[21].

Histoire modifier

L'église Sain- Michel a un superbe autel et une magnifique façade. Sur la place de cette église, se dresse une statue de Jeanne d'Arc. La tour des Demoiselles se situe aux Grands Ormeaux ; elle est du Moyen Âge.

Politique et administration modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2008 Jacques Rousseau    
mars 2008   Eugène Lévêque    

Instances judiciaires et administratives modifier

La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

En 2021, la commune comptait 183 habitants[Note 3], en diminution de 1,08 % par rapport à 2015 (Vienne : +1,03 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
342344305237319315357368407
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
433428413397409427425422396
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
363371422345347320347340353
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
338324294243213196198198189
2017 2021 - - - - - - -
186183-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[26], il n'y a plus que 23 exploitations agricoles en 2010 contre 25 en 2000.

Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 1 677 hectares en 2000 à 1 641 hectares en 2010. 56 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges), 20 % pour les oléagineux (surtout colza et un peu de tournesol), 2 % pour le fourrage et 14 % reste en herbes.

Cinq exploitations en 2010 (contre sept en 2000) abritent un petit élevage de bovins (392 têtes en 2010 contre 200 têtes en 2000). L'élevage de volailles est très important malgré une baisse: 23 120 têtes en 2010 répartis sur sept fermes contre 29 046 têtes en 2000 répartis sur onze fermes. L'élevage de chèvres a disparu en 2010 (675 têtes sur huit fermes en 2000).

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
Craon, la mairie et l'église Saint-Michel.
  • L'église Saint-Michel de Craon : la première église daterait de 1094. L'édifice actuel est du XIIIe siècle. Il est de style gothique angevin. Il est composé d'une nef découpée en trois travées. Il est précédé d'un clocher-porche pourvu de contreforts. La façade est sobre. Le portail est en arc brisé à trois voussures soutenues par des colonnettes avec chapiteaux. Ces derniers sont sculptés de feuillages à crochets. Au-dessus du portail, une haute baie en arc brisé est entourée de trois statues décapitées. Ces statues représentent un évêque, un ange et Saint Jean-Baptiste. Pendant les guerres de Religion, l'église est incendiée. La cloche date de 1764. Saint Fiacre, ermite scot du VIIe siècle, a sa statue dans l'église. Le chœur est occupé par un imposant retable qui occupe toute l'abside autour du maître-autel. Il date de 1735. Il est en bois, pierre et plâtre. Deux huiles sur toile se font face et représentent le baptême du Christ et saint Jacques en habit de pèlerin de Compostelle. L'église est inscrite comme Monument Historique depuis 1926[27].
  • La croix hosannière daterait de 1780, d'après une inscription peu lisible. Une autre inscription indique "Prie Dieu pour les trépassés". La croix est en calcaire. Elle est du type croix templière. Les croix hosannières tirent leur nom de l’hébreu hossana, premier mot d'une hymne chantée le jour des Rameaux. Il était de tradition pour les villageois de Craon, de se rendre en procession jusqu'au cimetière ce jour-là, au pied de ce calvaire où ils chantaient l'Hosanna.
  • Les plaines du Mirebalais et du Neuvillois sont classées comme zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[28]

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Sources modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 29/09/2008.
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Craon et Martaizé », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Martaize » (commune de Martaizé) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Martaize » (commune de Martaizé) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Craon », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », sur le site de la préfecture de la Vienne (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  18. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », sur le site de la préfecture de la Vienne (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  19. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  20. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  21. Le Patrimoine des communes de la Vienne en 2 tomes – Edition FLOHIC – 2002 – (ISBN 2-84234-128-7).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
  27. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee//PA00105443
  28. Secrétariat scientifique de l'inventaire des ZNIEFF, DREAL Poitou-Charentes, 2011