Prunay-en-Yvelines

commune française du département des Yvelines
(Redirigé depuis Craches)

Prunay-en-Yvelines
Prunay-en-Yvelines
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Arrondissement Rambouillet
Intercommunalité Communauté d'agglomération Rambouillet Territoires
Maire
Mandat
Jean-Pierre Malardeau
2020-2026
Code postal 78660
Code commune 78506
Démographie
Gentilé Prunaysiens
Population
municipale
841 hab. (2021 en augmentation de 0,24 % par rapport à 2015)
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 31′ 44″ nord, 1° 47′ 46″ est
Altitude Min. 127 m
Max. 164 m
Superficie 26,95 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Rambouillet
Législatives Dixième circonscription
Localisation
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Prunay-en-Yvelines
Liens
Site web Prunay-en-Yvelines.fr

Prunay-en-Yvelines est une commune française située dans le département des Yvelines en région Île-de-France.

Géographie modifier

 
Position de Prunay-en-Yvelines dans les Yvelines.

Situation modifier

La commune de Prunay-en-Yvelines se situe à environ 15 km au sud de Rambouillet et à 49 km au sud-ouest de Versailles.

Avec près de 27 km2, elle est la cinquième commune du département en superficie.

L'habitat est réparti d'une part dans le centre village, et d'autre part dans les différents hameaux. L'espace construit comprend quasi exclusivement des habitations individuelles.

La commune est à la fois proche de la région naturelle de la Beauce et de celle des Yvelines.


Hydrographie modifier

Le ru de Perray affluent rive droite de la Voise traverse le territoire communal. Il est appelé la Rémarde en entrant dans la région Centre-Val de Loire.

Hameaux de la commune modifier

  • L'Abbé, au nord-est, en limite communale avec Sonchamp et Ablis,
  • Craches au nord,
  • Marchais-Parfond au nord-ouest,
  • Gourville au sud,
  • la Chapelle au sud,
  • Villiers Landoue au sud.

Communes voisines modifier

Les communes limitrophes sont Orcemont au nord, Sonchamp au nord-nord-est, Ablis à l'est, Orsonville au sud-sud-est, Auneau (Eure-et-Loir) au sud-sud-ouest, Bleury-Saint-Symphorien (Eure-et-Loir) à l'ouest et Orphin au nord-ouest.

Voies de communication et transports modifier

Réseau routier modifier

La communication routière est assurée principalement par la RN 10 qui devient route départementale 910 lorsqu'elle retraverse la commune depuis Ablis en direction de Chartres. Son territoire est également traversé par l'autoroute A 11 (l'Océane) dont l'échangeur le plus proche se situe dans la commune voisine d'Ablis. Plusieurs routes départementales (D 101, D 168, D 177) assurent les communications avec les communes voisines.

Desserte ferroviaire modifier

Les gares SNCF les plus proches de la commune sont :

L'ancienne ligne Paris - Chartres par Gallardon traversait son territoire communal mais le village ne disposait pas de gare.

Bus modifier

La commune est desservie par les lignes 05 et 25 du réseau de bus Centre et Sud Yvelines.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 642 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Houx à 14 km à vol d'oiseau[3], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 622,1 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Prunay-en-Yvelines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[10],[11].

Occupation des sols simplifiée modifier

Le territoire de la commune se compose en 2017 de 95,28 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 1,52 % d'espaces ouverts artificialisés et 3,2 % d'espaces construits artificialisés[12].

Occupation des sols détaillée modifier

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 0,9 % 25
Réseau routier et ferroviaire et espaces associés 0,3 % 8
Terres arables hors périmètres d'irrigation 81,9 % 2225
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 2,7 % 74
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 1,3 % 35
Forêts de feuillus 12,9 % 351
Source : Corine Land Cover[13]

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Prunetum en 1162, Prunay-sous-Ablis[14] en 1801[15].

Du latin prunus : « lieu planté de pruniers »[14].

Homonymie avec Prunay-le-Temple.

Prunay-en-Yvelines depuis 1979, marquant ainsi son attachement à la région naturelle de l'Yveline[Note 3],[Note 4].

Histoire modifier

 
La tour du bas Prunay.

Le nom de Prunay, sous la forme de Prunetum apparaît en 1162, mais le village existait déjà, puisqu'une église à une seule nef était présente.

Les terres de Gourville, Gohervilla, auraient été données aux moines de Saint-Père-en-Vallée par la comtesse Chartraine Letgarde. Le prieuré de Villiers Landoue et de La Chapelle avait la même appartenance et dédié à saint Laurent. La tour du bas Prunay fait partie d'un système de défense édifié vers 1060 et marque la limite entre les terres de Gourville, dépendant des moines de Chartres et celles de Prunay, vassales des seigneurs de Montfort. La dénomination de « tour sarrazine » n'est justifiée que par sa forme carrée à la base.

En 1554 les querelles religieuses deviennent aiguës, c'est le moment où François de Brilhac, commanditaire des moines de Saint-Père-en-Vallée, fait édifier la « Maison Forte » de Gourville. Il n'en subsiste actuellement que la partie centrale. La même année, les habitants de Prunay dotent leur église d'une belle cloche sur laquelle on peut lire « Je fus fondue par les habitants de la paroisse de Prunay et fus nommée Pierre ». L'église de Craches placée est constituée d'une nef et d'un chœur datant du XIIIe siècle et d'un collatéral de la fin du XVe.

En 1834 est construit le lavoir du bas Prunay, les laveuses de Craches et Ablis auront accès moyennant une redevance qui ne sera abolie qu'en 1900. La période 1860-1870 est marquée par de grands travaux. Des ponts, remplaçant les passages à gué, sont construits au bas Prunay, à Gourville et sur la route d'Ablis. Le déplacement du cimetière, de l'entour de l'église à l'emplacement actuel, a pris trente ans. Il ne fut supprimé qu'en 1876 et transformé en place publique avec construction d'un perron pour accéder à l'église. La guerre de 1870 contre les Prussiens est marquée par des évènements dramatiques, des habitants de Prunay sont massacrés.

Les décennies suivantes sont marquées par quelques changements qui donnent au centre du village son aspect actuel. Vers 1906, la voie ferrée Paris-Chartres par Gallardon est construite, puis démantelée en 1944. Il n'en reste, comme vestiges, que le viaduc de Gourville. Après la Libération de 1945, la vie va changer. La mécanisation de l'agriculture bouleverse la population et les activités de la région. Les formes modernes de déplacements, de travail, de commerce, d'urbanisation ont conduit au Prunay d'aujourd'hui.

En mars 1979, Prunay-sous-Ablis fusionne avec la commune de Craches pour devenir Prunay-en-Yvelines.

Politique et administration modifier

 
La mairie.

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours Jean-Pierre Malardeau    

Jumelages modifier

Population et société modifier

Démographie modifier

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

En 2021, la commune comptait 841 habitants[Note 5], en augmentation de 0,24 % par rapport à 2015 (Yvelines : +2,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
494561639741770748730717711
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
692689659620645641632637638
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
607586638503510501483465441
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
470472512623762846814816853
2021 - - - - - - - -
841--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges modifier

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,4 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 460 hommes pour 418 femmes, soit un taux de 52,39 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,68 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[20]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,8 
4,3 
75-89 ans
4,7 
18,3 
60-74 ans
19,4 
25,4 
45-59 ans
28,1 
16,0 
30-44 ans
19,1 
15,8 
15-29 ans
8,1 
19,7 
0-14 ans
18,7 
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2020 en pourcentage[21]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
1,4 
5,8 
75-89 ans
7,8 
13,5 
60-74 ans
14,7 
20,7 
45-59 ans
20,2 
19,7 
30-44 ans
19,9 
18,4 
15-29 ans
16,9 
21,3 
0-14 ans
19,3 

Enseignement modifier

L'école primaire et maternelle accueille les élèves de la commune et ceux d'Orsonville et de Paray-Douaville.

Pour l'enseignement secondaire, les élèves sont scolarisés au collège Georges-Brassens de Saint-Arnoult-en-Yvelines et ensuite, soit au lycée Louis-Bascan de Rambouillet, soit au lycée Nikola-Tesla de Dourdan.

Pour les études supérieures, la commune dispose de l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines mais aussi aux différentes universités parisiennes.

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

 
L'église Saint-Pierre-Saint-Paul.
 
L'église Notre-Dame-de-la-Crèche-et-Saint-Gorgon (Craches).
 
La maison forte de Gourville.

Lieux et monuments modifier

  • Église Saint-Pierre-Saint-Paul, XIIe et XVe siècles.
  • église Notre-Dame-de-la-Crèche-et-Saint-Gorgon de Craches (d) - voir images sur Commons
  • Viaduc de Gourville : vestige de l'ancienne ligne de chemin de fer de Paris à Chartres par Gallardon. Celle-ci fonctionna de 1931 à 1939.
  • Maison forte de Gourville.
  • Tour du bas Prunay.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Le patrimoine des communes des Yvelines - tome 2, Paris, Éditions Flohic, , 1155 p. (ISBN 2-84234-070-1), « Prunay-en-Yvelines », p. 786–789

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Sous l'Ancien Régime, le nom de Pays d'Yveline est donné à une subdivision du Gouvernement général d'Île-de-France. Le Gouvernement de l'Isle de France par Damien de Templeux, 1663.[1]
  4. Le nom de Pays d'Yveline apparaît également dans plusieurs ouvrages de l'époque comme le Dictionnaire universel de la France ancienne & moderne, publié en 1726.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Prunay-en-Yvelines et Houx », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Houx » (commune de Houx) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Houx » (commune de Houx) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. [PDF]« Occupation des sols en 2017 (comparaison avec 2012) », sur cartoviz.iau-idf.fr (consulté en ).
  13. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
  14. a et b Marianne Mulon –Noms de lieux d’Île-de-France, Bonneton, Paris, 1997 (ISBN 2862532207).
  15. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Voir Kreuth sur la Wikipédia germanophone.
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Prunay-en-Yvelines (78506) », (consulté le ).
  21. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département des Yvelines (78) », (consulté le ).