Couvent des Feuillantines

couvent à Paris

Couvent des Feuillantines de Paris disparu en 1792
L’ancienne église du couvent des Feuillantines.
L’ancienne église du couvent des Feuillantines.
Présentation
Culte Catholique romain
Début de la construction 1626
Fin des travaux 1672
Architecte Jean Marot
Style dominant classique français
Protection cage d'escalier [1].
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville 5e arrondissement de Paris
Coordonnées 48° 50′ 31″ nord, 2° 20′ 32″ est
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Couvent des Feuillantines de Paris disparu en 1792
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Couvent des Feuillantines de Paris disparu en 1792
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Couvent des Feuillantines de Paris disparu en 1792

Le couvent des Feuillantines, était un monastère parisien supprimé en 1792 qui était situé à l’emplacement de l’actuelle rue des Feuillantines.

Histoire modifier

Le couvent fut fondé en 1622 rue du Faubourg Saint-Jacques [Note 1] par Anne d’Autriche à la demande d’Anne Gobelin de la famille des teinturiers du faubourg Saint-Marcel qui fit venir de Toulouse 6 feuillantines. Les terrains furent achetés par Anne Gobelin, épouse de Charles d'Estournel, seigneur de Corbie. Ils couvraient près de six hectares et demi et comprenaient quelques habitations[2]. Le domaine s’étendait à l’arrière des bâtiments conventuels situés à l'emplacement des no 4 à 8 de la rue des Feuillantines et de l’église construite par l’architecte Jean Marot et achevée vers 1672.

La première pierre est posée en 1626 par François II de Bassompierre comme le rappelle une plaque conservée au musée Carnavalet, le qualifiant de "haut et puissant seigneur". En 1631, de nouveaux bâtiments sont inaugurés pour recevoir de manière plus convenables les 33 religieuses alors présentes[3]. Le couvent comprenait aussi une pension qui accueillait les Dames de Paris, et dont Bossuet disait "on y respire l'air le plus pur et le plus serein de la ville"[3]. Soucieux de faire respecter une clôture plus stricte, l'archevêque de Paris, Jean-François de Gondi, interdit aux séculiers d'accéder au cloître ainsi qu'au réfectoire du couvent[4].

Le couvent des Feuillantines était un lieu de pension pour les dames de l'aristocratie parisienne qui venaient y chercher retrait spirituel et un cadre bucolique. En 1685, lMademoiselle de la Trousse, cousine de Madame de Sévigné y meurt. En 1703, l'épouse de son fils Charles, Jeanne-Marguerite de Mauron, y séjourne alors que son mari s'est retiré dans une cellule du séminaire Saint-Magloire tenu par les Oratoriens[5].

Les feuillantines portaient une robe de laine blanche et un voile noir[6]. Les Dames pensionnaires étaient enterrées en habit de religieuse.

En 1695, le couvent est à son apogée avec 65 religieuses, 25 converses et 106 pensionnaires, selon un recensement[5]. Cependant au XVIIIe siècle, le couvent décline peu à peu. En 1790, il ne reste que 20 religieuses et 10 converses[5].

Le couvent fut fermé en septembre 1792, vendu comme bien national et transformé en logements avec le grand parc de l'ancienne maison religieuse à l’arrière où vécut Victor Hugo une partie de son enfance de 1808 à 1813 dans un appartement au milieu des ruines et du jardin sauvage. Par ailleurs le général de la Horie s'y cache un temps avant son exécution après l'échec du complet du général Malet en 1812.

La rue des Feuillantines fut ouverte en 1805 sur l’allée donnant accès à l’église et entraina la destruction de cet édifice qui était situé à l'emplacement du no 11. Les vestiges du couvent furent rasés en 1864 pour l’ouverture de la rue Gay-Lussac[7]. Une maison annexe du couvent bâtie en 1688 est préservée au no 10 de la rue de la rue des Feuillantines. La façade arrière de l’immeuble conserve des croisées du XVIIIe siècle et une cage d'escalier est inscrite depuis 1989 aux monuments historiques[1].

Abbesses modifier

Les abbesses sont appelées Madame

Abbesses commendataires modifier

À partir du Concordat de Bologne, commence la série des abbesses commendataires et seigneurs temporels, nommé par le roi :

Galerie modifier

Bibliographie modifier

  • Les Feuillantines de Paris (1622-1792) : journal à une religieuse de ce monastère, publié d'après le manuscrit original par F.-H. Mabille, Paris, H. Champion, , 42 p. (lire en ligne).
  • Geneviève Crucifix-Bultingaire, Feuillants et Feuillantines, Paris, 1961.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. actuellement rue Saint-Jacques car à cette époque le faubourg Saint-Jacques s’étendait à partir de l’ancienne porte Saint-Jacques située approximativement à l’angle de la rue Soufflot et de la rue Saint-Jacques non après le boulevard de Port-Royal comme actuellement

Références modifier

  1. a et b Notice no PA00088410, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Geneviève Crucifix-Bultingaire, Feuillants et Feuillantines, Paris, , p. 28
  3. a et b Geneviève Crucifix-Bultingaire, Feuillants et Feuillantines, Paris, , p. 34
  4. Geneviève Crucifix-Bultingaire, Feuillants et Feuillantines, Paris, , p. 36
  5. a b et c Geneviève Crucifix-Bultingaire, Feuillants et Feuillantines, Paris, , p. 37
  6. Histoire du clergé séculier et régulier, des congrégations de chanoines et de clercs, et des ordres religieux de l'un et de l'autre sexe, qui ont été établis jusques à présent. Volume 4, pages 100 et 101.
  7. Alexandre Gady, La Montagne Sainte-Geneviève et le quartier latin : guide historique et architectural, Paris, éditions Hoëbecke, , 327 p. (ISBN 2-84230-067-X), p. 294lieu=Paris