Crise anglophone au Cameroun

conflit armé dans les régions anglophones du Cameroun depuis 2017
Crise anglophone au Cameroun
Description de l'image Ambazoniaincidents.png.
Informations générales
Date en cours
(6 ans, 7 mois et 1 jour)
Lieu Région du Nord-Ouest et Région du Sud-Ouest, débordements dans la région du Littoral, la région de l'Ouest (Cameroun) et les territoires frontaliers du Nigeria
Casus belli Répression des manifestations de 2016-2017 au Cameroun.
Issue En cours
Belligérants
Drapeau du Cameroun Cameroun Ambazonie Autres groupes ...
Commandants
Drapeau du Cameroun Paul Biya
Drapeau du Cameroun Philémon Yang
Drapeau du Cameroun Joseph Dion Ngute
Drapeau du Cameroun René Claude Meka
Drapeau du Cameroun Valère Nka
Drapeau du Cameroun Joseph Beti Assomo
Drapeau du Cameroun Bouba Dobekreo
Drapeau du Cameroun Charles Alain Matiang
Sisiku Julius Ayuk Tabe
Samuel Ikome Sako
Lucas Ayaba Cho
Ebenezer Akwanga
Général Transporter
Oliver Lekeaka
Capo Daniel
Marianta Njomia
Général No Pity
Ivo Mbah
Autres commandants ...
Forces en présence
12 500 hommes (effectif total de l'armée)[2] 2 000 à 4 000 hommes (en mai 2019)[3]
Pertes
800 à 1 000 morts (en février 2020)[6] ~ 1 000 morts (en juin 2019)[7]

Civils : au moins 6 000 morts (en janvier 2023)[4]
700 000 déplacés internes
63 800 réfugiés au Nigeria (en mars 2021)[5]

Batailles

Batailles et opérations


Attentats


Massacres


La crise anglophone au Cameroun est un conflit armé en cours depuis 2017 dans les deux régions anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, opposant le gouvernement à divers groupes séparatistes. Ce conflit éclate après la répression par le pouvoir central des manifestations qui se déroulaient depuis 2016 dans ces régions, où les revendications corporatistes des avocats et enseignants basculent progressivement vers des revendications sécessionnistes fortes en raison des réponses jugées insuffisantes du gouvernement, du refus d'ouvrir un débat sur le retour au fédéralisme et de nombreuses violations des droits humains par les forces de sécurité.

Depuis 2017, le conflit a fait 6 000 morts et plus de 700 000 déplacés, selon les estimations de plusieurs ONG. Les deux camps sont régulièrement accusés d'exactions et de crimes contre les civils par des ONG et l'ONU.

Contexte modifier

Colonisation européenne et guerres mondiales modifier

 
Évolution des frontières du Cameroun de 1901 à 1962.

La crise anglophone au Cameroun plonge ses racines dans une histoire coloniale tumultueuse[8]. En 1884, le roi Ndumbe Lobe Bell et l'explorateur allemand Gustav Nachtigal signent le traité germano-douala, qui fait du Cameroun un protectorat de l'Empire allemand sous le nom de « Kamerun »[9]. Le , le protectorat allemand s'étend avec la cession de territoires d'Afrique-Équatoriale française, mais perd son Bec de canard au profit de l'Empire colonial français dans le cadre du traité franco-allemand à la suite du coup d'Agadir.

En 1918, après la défaite de l'Allemagne lors de la Première Guerre mondiale, le protectorat se divise en deux. Sa partie orientale, 4/5 du territoire, est confiée à la France et sa partie occidentale, 1/5 du territoire, au Royaume-Uni, sous mandat de la Société des Nations (SDN). À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Société des Nations, devenue l'Organisation des Nations unies (ONU), place le Cameroun sous sa tutelle[10].

De l'indépendance du Cameroun à la présidence de Paul Biya modifier

Le , le Cameroun français accède à l'indépendance sous le nom de « république du Cameroun » avec comme président Ahmadou Ahidjo[11]. En 1961, l'ONU fixe le Cameroun britannique sur son sort lors d'un référendum organisé le 11 février, qui écarte l'indépendance totale de ce territoire et propose aux électeurs deux options : indépendance par rattachement au Cameroun ou au Nigeria. La partie nord du territoire sous tutelle britannique choisit de rejoindre le Nigeria, tandis que la partie sud choisit de rejoindre le Cameroun pour former la « République fédérale du Cameroun »[10].

Le projet de constitution de la nouvelle république est rédigé sans la participation des représentants de l'ex-Cameroun méridional, et adopté à l'Assemblée nationale, avant d'être promulgué le par le président Ahmadou Ahidjo. En 1966, le chef d'État dissout les partis politiques et crée un parti unique, l'Union nationale camerounaise (UNC)[10]. Le , à l'issue d'un référendum constitutionnel, le chef d'État proclame la république unie du Cameroun, mettant ainsi fin au fédéralisme[12],[10].

Le , Paul Biya, qui avait occupé plusieurs postes au sein du gouvernement, dont celui de Premier ministre depuis 1975, est élu président de la République à la suite de la démission d'Ahmadou Ahidjo. Dès son arrivée au pouvoir, il nomme et révoque les postes clés pour assurer sa continuité. À ses débuts, il promet de placer son mandat sous le signe du « Renouveau ». Seul candidat à l'élection présidentielle, Paul Biya est élu en 1984. En 1985, il crée son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Il est réélu en 1988, toujours sous la bannière du parti unique, puis à cinq reprises, malgré l'instauration du multipartisme en 1990. Paul Biya règne d'une main de fer sur son pays, confronté à des défis économiques et sociaux majeurs, caractérisés par une extrême pauvreté touchant 26% de la population et une corruption systémique jusqu'au sommet de l'État, ainsi qu'à des problèmes sécuritaires[13].

Revendications et griefs de la minorité anglophone modifier

 
Manifestation de séparatistes anglophones en 2013.

La disparition du fédéralisme et l'avènement d'un État unitaire suscite des revendications au sein de la minorité anglophone[12]. Au début des années 1990, alors que le pays revenait au multipartisme, le mouvement All Anglophone Congress (AAC) conteste la légitimité du référendum de 1972 et propose le retour au fédéralisme tandis que des mouvements plus radicaux appellent à la sécession[10],[14]. À la suite d'une conférence du mouvement AAC en avril 1993, la « Déclaration de Buéa » est publiée. Elle énumère les nombreux griefs des anglophones à l'égard du pouvoir francophone et appelle à un retour à l'État fédéral[15].

Face au refus persistant du gouvernement de discuter d'un retour au fédéralisme, le Cameroon Anglophone Movement (CAM), l'une des plus grandes associations affiliées au mouvement AAC, déclare l'indépendance de l'ancien Cameroun méridional le . Cette position est soutenue par une deuxième conférence qui se tient à Bamenda en 1994. Cette dernière déclare que si le gouvernement « persiste dans son refus d'engager des réformes constitutionnelles substantielles, ou ne les réalise pas dans un laps de temps raisonnable », elle proclamera « l'indépendance du Southern Cameroons, en prenant toutes les mesures nécessaires pour défendre et préserver la souveraineté et l'intégrité territoriale de celui-ci »[16].

En 1995, le Conseil national du Cameroun méridional (CNCM), un parti politique sécessionniste voit le jour[12]. En décembre 1999, des membres du CNCM prennent le contrôle d'une station locale de la Cameroon Radio Television (CRTV) à Buéa et proclament l'indépendance de la « république du Cameroun méridional »[17]. Le , à l'occasion du 40e anniversaire de la réunification du Cameroun, une manifestation pacifique organisée par des séparatistes dans les villes de Kumbo et Bamenda est violemment réprimée par la police. Au moins trois militants sont tués et cinq sont blessés à Kumbo. Des leaders séparatistes sont arrêtés[18].

Les facteurs justifiant les griefs de la minorité anglophone se situent dans le processus de décolonisation du Cameroun britannique et la gestion de la réunification du Cameroun ; on peut associer à cela la mauvaise gouvernance et une centralisation excessive du pouvoir politique. Par exemple, sont détaillés par les évêques les points suivants (présents au Cameroun francophone et anglophone)[19] :

« La sous-représentation des anglophones dans les jurys des concours d’entrée aux grandes écoles, dans les ministères, dans le gouvernement ; L’anglais (pourtant langue officielle au même titre que le français) n’est pas toujours employé dans les examens d’État, des documents publics, ou par les fonctionnaires qui se rendent dans les régions anglophones ; Une majorité de magistrats, personnel enseignant ou sanitaire, francophones dans ces régions ; La négligence des infrastructures de l’Ouest anglophone ; L’incompréhension du sous-système éducatif anglophone et du système juridique par les fonctionnaires francophones ; La marginalisation des anglophones dans l’admission à certaines grandes écoles »

Manifestations de 2016-2017 modifier

 
Manifestation d'avocats anglophones le .

Le , le Consortium de la société civile anglophone du Cameroun (CSCAC), une organisation composée de syndicats d'avocats et d'enseignants dans les régions anglophones, lance une grève[20]. Menés par Felix Agbor Balla, Fontem Neba et Tassang Wilfred, les protestations s'opposent à la nomination de juges francophones dans les régions anglophones[21]. Les protestataires considèrent que ces nominations menacent le système de la common law dans ces régions[22], et contribuent de façon générale à la marginalisation de la minorité anglophone. Les grèves se déroulent pacifiquement dans les villes de Bamenda, Buéa et Limbé.

Les manifestants demandent la protection de la common law pour les régions anglophones et s'opposent au droit romano-civiliste, utilisé par la magistrature francophone, afin qu'il ne soit pas remplacé par le droit romain. Ils demandent également que plusieurs lois dont le code de l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) soient traduites en anglais et que le droit anglo-saxon soit enseigné dans les universités de Buéa et de Bamenda[23].

En réponse, les autorités déploient les forces de sécurité pour réprimer les manifestations. Les manifestants sont aspergés de gaz lacrymogène. Certains d'entre eux ainsi que des avocats auraient été agressés par des soldats[24]. Tout au long du mois de novembre 2016, des milliers d'enseignants des régions anglophones rejoignent la grève des avocats. Toutes les écoles des régions anglophones sont alors fermées[25].

Deux semaines après le début des manifestations, plus de 100 manifestants sont arrêtés et six seraient morts. Des vidéos non confirmées, diffusées sur les réseaux sociaux, montrent diverses scènes de violence, notamment le passage à tabac de manifestants par des policiers[26].

En janvier 2017, le gouvernement met en place un comité afin d'entamer un dialogue avec les avocats qui manifestent. Ces derniers refusent de discuter, exigeant que tous les manifestants arrêtés soient libérés avant tout dialogue. En outre, les avocats soumettent un projet d'État fédéral au gouvernement. Celui-ci s'y oppose, en interdisant purement et simplement leur mouvement. Les manifestants sont désormais considérés comme une « menace pour la sécurité » par le gouvernement camerounais, et d'autres arrestations ont lieu[27]. Le gouvernement procède également à la coupure d'Internet dans les régions anglophones[28].

À ce stade, la situation commence à provoquer des réactions internationales. Plus de 13 000 Camerounais anglophones vivant dans le Maryland protestent contre la répression du gouvernement camerounais. Le , Anthony G. Brown, membre du Congrès américain, dépose une pétition auprès du Secrétaire d'État américain, Rex Tillerson, pour demander au gouvernement camerounais de prendre en compte immédiatement les enjeux de la situation et de parvenir à une résolution de la crise en cours[29]. Les États-Unis condamnent les pertes civiles ainsi que la brutalité contre les manifestants anglophones[30]. De plus, de nombreux séparatistes et fédéralistes espèrent que la répression conduira à une intervention militaire internationale contre le gouvernement[31].

Prélude modifier

En août 2017, des séparatistes anglophones annoncent sur les réseaux sociaux la constitution d'un groupe armé[32]. Les 2 et 3 août, cinq indépendantistes présumés sont arrêtés dans la région du Nord-Ouest, soupçonnés de préparer « des attaques contre les forces de défense et de sécurité, les responsables militaires et les autorités administratives ». Lors d'une perquisition au domicile du « cerveau » du groupe, présenté comme le leader du Mouvement de libération du Cameroun du Sud, la police aurait découvert « dissimulés dans un bunker, des armes à feu semi-automatiques, des appareils de vision nocturne (...), des lunettes de tir, un épiscope de tir blindé, des bipieds et trépieds pour armes de précision, des chargeurs pour tireurs d'élite », ainsi que des explosifs[33]. Fin août, plus de 400 gendarmes supplémentaires sont déployés dans les régions anglophones pour assurer la rentrée scolaire, boycottée par les séparatistes[34].

Déroulement modifier

2017 modifier

Le 15 septembre, une base militaire est attaquée à Besongabang, dans la région du Sud-Ouest, par un commando de trois hommes. Trois soldats sont tués et un autre blessé. Le 16 septembre, un premier attentat à la bombe vise le marché de Bamenda, suivi quelques minutes plus tard par un second dans le quartier d’Hospital Roundabout. Une seule des deux bombes explose, deux autres bombes de fabrication identique sont découvertes au Palais des congrès de la ville. Aucune des explosions n'a fait de blessés. Toutes ces attaques sont revendiquées par les Forces de défense de l'Ambazonie (FDA), qui se définissent comme l'« armée de l’Ambazonia » et affirment s'être déployées dans les régions anglophones. À la suite des attaques, l'armée ratisse le terrain[35].

 
Rues de Buéa, lors d'un couvre-feu, le 30 septembre 2017.

Tout au long du mois de septembre, les séparatistes mènent deux attentats à la bombe ; l'un visant les forces de sécurité à Bamenda[36], et l'autre visant des officiers de police. Si le premier attentat échoue, le second blesse grièvement trois policiers[37]. Le 19 septembre, un dortoir d'une école est incendié par des séparatistes présumés à Bamenda[38]. Le 22 septembre, des soldats ouvrent le feu sur des manifestants, faisant au moins cinq morts et de nombreux blessés[39]. Une double explosion a lieu à Douala, près de la Société camerounaise de dépôts pétroliers (SCDP), sans faire de victime. Les autorités évoquent une double explosion d'origine « criminelle ». Aucune revendication n'a suivie les explosions. Cependant, le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua déclare : « les techniques (utilisées à Douala), nous les connaissons dans certaines zones où le terrorisme a commencé » sans donner plus de précisions[40]. Fin septembre, à l'approche de la proclamation d'indépendance des régions anglophones par les séparatistes, le gouvernement prend des mesures drastiques. Le 28 septembre, le gouvernement ordonne le déploiement de 932 gendarmes et policiers supplémentaires dans la zone[41]. Le 29 septembre, les autorités instaurent un couvre-feu dans les régions anglophones[42].

Le 1er octobre, le Front uni du consortium Ambazonie-Cameroun méridional (FUCACM), un mouvement de coordination composé de plusieurs mouvements séparatistes, déclare unilatéralement l'indépendance des régions anglophones qu'ils baptisent la république fédérale d'Ambazonie. Cette déclaration est suivie de manifestations de masse dans les régions anglophones. Les séparatistes choisissent stratégiquement cette date, car c'est le jour de la réunification du Cameroun. Le FUCACM se transformera plus tard en gouvernement intérimaire de l'Ambazonie. Plusieurs mois après le début du conflit, le gouvernement intérimaire de l'Ambazonie rejette l'idée d'une lutte armée, préférant une campagne diplomatique et la désobéissance civile. Cette position finit par changer[43]. Le même jour, l'armée commence à réagir dans les régions anglophones afin de combattre les séparatistes et réprimer les manifestations. Au cours de la journée, au moins huit manifestants sont tués à Buéa et Bamenda[44], et au moins 17 personnes sont tuées par les forces de l'ordre à travers les régions anglophones lors des manifestations[45]. Réagissant sur les réseaux sociaux aux incidents, le président camerounais Paul Biya condamne « de façon énergique tous les actes de violence, d'où qu'ils viennent, quels qu'en soient les auteurs » et appelle au « dialogue »[46]. L'armée envoie également des renforts à la frontière nigériane, et le 9 octobre, elle affirme avoir empêché des « centaines de combattants nigérians » de passer la frontière camerounaise[47]. Dans la nuit du 2 au 3 octobre, une bombe artisanale explose aux abords de locaux de police à Bamenda, sans faire de blessés. L'explosion n'est pas revendiquée[48]. Le 16 octobre, le Premier ministre Philémon Yang entame des consultations à Bamenda dans le cadre d’un processus de « dialogue » avec les populations des régions anglophones[49]. Le 20 octobre, les forces de sécurité découvrent et désarmorcent une bombe artisanale devant une école à Bamenda[50].

Le mois de novembre est marqué par une recrudescence des attaques séparatistes. Le 6 novembre, un gendarme est tué à Jakiri[51]. Le 7 novembre, deux à trois gendarmes sont tués à Bamenda[52]. En réaction, le préfet du département de la Mezam annonce l'instauration d'un couvre-feu d'une durée de trois semaines[53]. Dans la nuit du 9 au 10 novembre, un gendarme est tué dans la localité d'Akwem, près de Mamfé[54]. Dans la nuit du 12 au 13 novembre, quatre bombes artisanales explosent à Bamenda sans faire de victimes[55]. Dans la nuit du 18 au 19 novembre, au moins quatre personnes, dont un policier, sont blessées à Bamenda, où plusieurs coups de feu sont entendus[56]. Dans la nuit du 28 au 29 novembre, quatre soldats sont tués dans deux attaques distinctes dans la région du Sud-Ouest. Le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary parle d'une véritable escalade de la violence qu'il met sur le compte des « séparatistes anglophones terroristes » et leur promet « une riposte à la mesure de leurs crimes »[57]. Réagissant à ces attaques, le président Paul Biya déclare le 30 novembre : « J’ai appris avec émotion l’assassinat de quatre militaires camerounais et de deux policiers dans le sud-ouest de notre pays », affirmant que le « Cameroun est victime des attaques à répétition d’une bande de terroristes se réclamant d’un mouvement sécessionniste » et promettant que « toutes les dispositions sont prises pour mettre hors d’état de nuire ces criminels et faire en sorte que la paix et la sécurité soient sauvegardées sur toute l’étendue du territoire national »[58].

En décembre, le gouvernement organise la riposte contre les séparatistes et ordonne à des milliers de villageois de quitter leurs domiciles en prélude à une offensive militaire dans la région du Sud-Ouest. Ces injonctions sont reprises par les autorités départementales de la Manyu dans la région, elles avertissent que toute personne décidant de rester « sera traitée comme complice ou auteur d'actes criminels en cours »[59]. Le 1er décembre, une réunion de sécurité exceptionnelle se tient à Yaoundé réunissant chefs d'état-major, directeurs généraux des services de l'Intérieur, sapeurs-pompiers et gendarmerie[60]. Le 2 décembre, le ministre de la Défense Joseph Beti Assomo assure que l'armée mettra en œuvre « sans état d'âme » les instructions du président Paul Biya pour mettre « hors d'état de nuire » les séparatistes anglophones violents[61]. Le 7 décembre, l'armée entre dans le département de la Manyu, reprenant deux villages[62] et sécurise la ville de Mamfé le 15 décembre, en partie avec des troupes d'élite[63]. Pendant l'offensive, les séparatistes mènent des attaques contre les forces de sécurité[64]. Ainsi, dans la nuit du 7 au 8 décembre, sept personnes dont un gendarme sont tuées à Mamfé dans une attaque attribuée à des séparatistes présumés[65]. Dans la nuit du 9 au 10 décembre, des séparatistes attaquent les forces de sécurité à Kumba, entraînant des affrontements au cours desquels plusieurs séparatistes sont blessés ou tués et cinq soldats blessés[66].

Le 14 décembre, des affrontements entre l'armée et des séparatistes présumés éclatent dans la localité de Dadi, près de Mamfé. L'armée annonce qu'elle a repris le contrôle de la localité et que plusieurs séparatistes ont été neutralisés[67]. Le 15 décembre, le gouvernement affirme avoir repoussé une attaque de séparatistes contre une brigade de gendarmerie dans une localité du département de la Manyu[68]. Le 18 décembre, en représailles aux attaques séparatistes, l'armée commence à détruire des dizaines de maisons de civils et tue plusieurs personnes[69]. Quatre gendarmes sont tués par des séparatistes présumés à Kembong[68]. L'offensive de décembre implique également des débordements occasionnels à la frontière nigériane[70].

Fin 2017, plusieurs groupes séparatistes émergent, les FDA apparaissant comme le plus important[71]. Pendant la campagne de guérilla menée dans les départements de la Manyu et du Mezam, ils affrontent l'armée à treize reprises[72]. Les séparatistes étendent leur emprise à la fin de l'année et sont actifs dans cinq départements[73].

2018 modifier

Début 2018, les séparatistes subissent un revers important. Début janvier, le leader séparatiste Sisiku Julius Ayuk Tabe, président de l'Ambazonie non reconnue, et neuf de ses partisans sont arrêtés au Nigeria[74] avant d'être extradés le 29 janvier au Cameroun[75]. Comme la plupart d'entre eux présentent des demandes d'asile[76], leur expulsion est controversée car elle viole potentiellement la constitution du Nigeria[77]. Ils passent 10 mois dans un quartier général de la gendarmerie, avant d'être transférés dans une prison de haute sécurité à Yaoundé[77]. Samuel Ikome Sako est alors nommé président par intérim de l'Ambazonie le 4 février, remplaçant Sisiku Julius Ayuk Tabe[78]. D'abord cantonnés à des attaques contre des symboles de l'État (commissariats, gendarmerie), les séparatistes commencent début 2018 à menacer d'enlever des fonctionnaires, des francophones et à s'en prendre à des entreprises étrangères qu'ils accusent de soutenir le pouvoir de Yaoundé[79].

Le mois de janvier est marqué par une escalade des attaques séparatistes contre des cibles symboliques[80], ainsi que par des débordements répétés au Nigeria[81]. Les attaques contre les gendarmes s'intensifient[82] et les séparatistes ciblent également les écoles pour imposer un boycott scolaire[83]. Le 14 janvier, un gendarme est tué par des séparatistes dans le département du Ndian[84]. Le 15 janvier, un gendarme est tué à Wum[85]. Des hommes armés non identifiés attaquent des édifices, des commerces et certains établissements scolaires dans des localités de la région du Sud-Ouest. Les militants séparatistes depuis l'étranger évoquent « une opération menée par les Amba Tigers »[86]. Le 25 janvier, un gendarme est tué dans une attaque de séparatistes présumés à Kumbo[87]. Une bombe artisanale explose au passage d'un véhicule de l'armée, transportant des éléments du Bataillon d'intervention rapide (BIR) à Ekok et blesse deux soldats[88]. Toujours à Ekok, des hommes armés non identifiés attaquent une gendarmerie. L'attaque est repoussée par le BIR[89].

Le 1 février, deux gendarmes sont tués dans une localité de la région du Nord-Ouest. Cette attaque porte à 25 le nombre de soldats tués en trois mois dans le conflit[90]. Le 2 février, deux civils sont tués par des gendarmes à la sortie de Bamenda, sur la route menant à la ville voisine de Bafut[91]. Dans la nuit du 3 au 4 février, des affrontements entre les forces de sécurité et les séparatistes présumés éclatent à Bamenda faisant un nombre indéterminé de victimes[92]. Un civil est tué dans la ville[91]. Le 10 février, le gouvernement camerounais instaure un couvre-feu d'une semaine dans les deux régions anglophones en raison de menaces d'« attaques imminentes » de séparatistes[93]. Le 11 février, lors de la Fête de la jeunesse, trois gendarmes sont tués à Kembong[94]. Le 24 février, des séparatistes enlèvent le représentant régional du gouvernement pour les affaires sociales, dans la région du Nord-Ouest, cherchant à l'échanger contre des camarades emprisonnés[95].

Le 3 mars, une bataille a lieu à Batibo[96], provoquant des pertes sans précédent des deux côtés[97] et force plus de 4 000 habitants à fuir[98]. Dix jours plus tard, un affrontement entre des séparatistes et les forces de sécurité à Nguti fait plusieurs morts[99]. Le 17 mars, un cadre de l'administration et une trentaine de personnes sont enlevées par des séparatistes dans la région du Sud-Ouest. Quatre personnes sont blessés dans l'attaque du cortège d'un ministre à Alou[100]. Le 20 mars, trois otages sont libérés par l'armée lors d'une « opération spéciale ». Selon un communiqué du gouvernement, cette opération permet « la libération de trois des employés d’une société tunisienne enlevés le 15 mars par des terroristes » dans la région du Sud-Ouest, dont un ingénieur tunisien. La source précise que le deuxième ingénieur tunisien a été « assassiné par ses ravisseurs »[101].

Le 2 avril, l'armée libère 12 touristes européens dont sept Suisses et cinq Italiens, enlevés à Moungo-Ndor. Accusés, les FDA démentent être à l'origine de l'enlèvement[102]. Le 13 avril, plusieurs localités de la région du Sud-Ouest dont Buéa et Mundongo sont le théâtre d'attaques simultanées menées par des séparatistes faisant un mort dans les rangs de l'armée régulière[103]. Les 20 et 21 avril, des soldats en renfort sont morts après que leur véhicule a sauté sur une mine près de Menji. Deux autres soldats sont tués au cours d'affrontements avec des séparatistes et un troisième décès est enregistré plus tard à l'hôpital. Le corps d'un gendarme décapité est également retrouvé dans la localité. Trois blessés sont également signalés du côté de l'armée. Du côté des séparatistes, le bilan est estimé à au moins quinze morts. Dans la région du Nord-Ouest, plusieurs groupes armés tentent d'attaquer des positions de l'armée. Ces attaques sont repoussées et quatre assaillants sont tués[104]. Le 25 avril, les séparatistes forcent l'armée à se retirer de Belo après les combats[105]. Le 29 avril, deux gendarmes sont tués par des séparatistes présumés à Bali Nyonga[106]. Fin avril, le convoi du gouverneur de la région du Sud-Ouest est attaqué à deux reprises par des hommes armés dans le village de Lewoh faisant plusieurs blessés[107].

Courant mai, de violents affrontements éclatent à Mbonge[108] et Muyuka, faisant de nombreuses victimes[109]. En mai, l'Église catholique se dit prête à jouer le rôle de médiateur au Cameroun. Les évêques considèrent qu'une médiation est désormais indispensable pour éviter une « guerre civile inutile »[110]. Le 20 mai, dans le but de boycotter les célébrations de la Fête nationale, les séparatistes mènent des opérations dans plusieurs villes des régions anglophones, notamment à Konye, Batibo et Ekona Mbenge[111], et enlèvent le maire de Bangem[112]. Le 25 mai, le journaliste Mancho Bibixy, leader de la contestation anglophone, est reconnu coupable d'actes de terrorisme et d'hostilité contre la patrie. Il est condamné à 15 ans de prison ferme par le tribunal militaire de Yaoundé[113]. Un affrontement entre forces de sécurité et un groupe armé retranché dans un motel fait 32 morts à Menka[114]. Fin mai, l'armée reprend partiellement Belo, avec des combats qui se poursuivent autour de la ville. Cette ville est presque entièrement abandonnée par ses habitants[115].

Le 5 juin, le footballeur Samuel Eto'o accepte une mission de paix dans les régions anglophones confiée par le président Paul Biya. Il déclare : « Je me tiens disponible pour tout. Le Cameroun nous appartient à nous tous, on ne peut pas construire notre pays sans la paix ». La médiation est refusée par les séparatistes, qui vont jusqu'à menacer d'assassiner le joueur s'il se rend en régions anglophones[116]. Le 9 juin, un soldat est tué près de Furu-Awa[117]. Le 16 juin, un couple de militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, sont tués à Batibo. Le gouvernement accuse les séparatistes[118]. À la mi-juin, des séparatistes érigent un barrage routier sur la route reliant Kumba et Buéa, suivi par un assaut militaire qui ne permet pas de lever le blocus[119]. Bien que les pertes liées aux affrontements ne soient pas confirmées, le gouvernement déclare plus tard que plus de 40 soldats et policiers sont morts dans la seconde moitié du mois de juin, dans les régions anglophones[120]. Le conflit s'étend alors à Buéa, les séparatistes érigeant des barrages routiers et attaquant l'armée le 29 juin[121].

En juillet, le conflit s'intensifie à Buéa , avec plusieurs affrontements, dont un a lieu le 1er juillet[122], un autre le 9 juillet, lorsque des échanges de tirs sont entendus dans plusieurs quartiers de la ville[123],[124] et un dernier le 30 juillet[125]. Le 12 juillet, au moins six personnes sont tuées et plusieurs autres blessés dans l'attaque du convoi du ministre de la Défense à Kumba par des séparatistes présumés[126]. Le 13 juillet, une ONG affirme que 20 civils ont été tués par l'armée en deux jours[127]. Le 18 juillet, un policier est décapité à Wum par des séparatistes présumés[128]. Le 20 juillet, un prêtre est tué à Bomaka par des individus non identifiés[129]. Dans la nuit du 28 au 29 juillet, 160 détenus s'évadent lors de l'attaque de leur prison dans la région du Nord-Ouest par des hommes armés[130].

Le 14 août, un soldat est torturé à mort puis enterré par des séparatistes présumés à Ediki[131]. Le 16 août, des séparatistes attaquent un convoi transportant un membre du parlement à Babungo, dans le département du Ngo-Ketunjia, tuant au moins quatre soldats. Un civil pris entre deux feux est également tué[132]. Huit jours plus tard, deux gendarmes sont tués par des séparatistes à Zhoa[133]. En réaction, l'armée brûle le village[134]. Dans la région du Nord-Ouest, des affrontements entre l'armée et les Forces de restauration du Cameroun méridional (FRCM) éclatent sur l'axe routier Esu-Wum à la suite d'une embuscade tendue par les séparatistes contre un contigent de soldats aux alentours de Wum. Les combats se soldent par la mort de trois soldats, la saisie d'armes par les séparatistes et la destruction d’un bâtiment administratif dans la localité de Banekuma. Dans la région du Sud-Ouest, des coups de feu retentissent dans le quartier de Molyko Mua à Buéa[135].

Au cours du mois de septembre, les séparatistes subissent plusieurs revers, l'armée ayant lancé des offensives dans les zones rurales qu'ils contrôlent[136]. De violents combats ont lieu à Muyuka, où l'armée lance une opération[137]. Cette dernière rencontre un certain succès en détruisant des camps de séparatistes. Lors d'un raid, le 4 septembre, l'armée tue 27 séparatistes présumés à Wum[138]. Un autre raid, près du village de Chomba, tue au moins 15 séparatistes[139]. À Bamenda, trois personnes sont neutralisées par l'armée après avoir fait irruption dans la ville à bord d'un véhicule contenant trois autres occupants[140].

 
Véhicules incendiés après des affrontements à Buéa le 11 septembre 2018.

Dans le même mois, les séparatistes connaissent également des succès : le 9 septembre, plus de 50 séparatistes mènent trois attaques coordonnées, sur des cibles multiples à Oku, brûlant le commissariat de police, détruisant les biens de l'officier divisionnaire adjoint, volant un fourgon de police et enlevant trois officiers de police[141]. À Bali, des séparatistes tuent un chauffeur de bus et détruisent cinq bus de la compagnie « Amour Mezam » ainsi qu'un autre bus de marque coaster et deux camions plateaux[142]. Le 11 septembre, des affrontements entre l'armée et les séparatistes éclatent à Buéa, faisant quatre morts dont un policier[143]. Près de la ville de Bali, dans la région du Nord-Ouest, l'armée mène un raid contre les positions des séparatistes, tuant quinze d'entre eux, selon une source policière[144]. Le 17 septembre, un commando d'hommes armés attaquent une école à Buéa, faisant 20 blessés[145]. Le 18 septembre, Amnesty International authentifie deux vidéos montrant un gendarme décapité par des séparatistes[146]. Le 24 septembre, deux civils sont abattus à Buéa[147]. Une tentative d'enlèvement du Fon de Buéa a également lieu[148]. Le 26 septembre, 82 détenus s'évadent lors de l'attaque de leur prison à Wum. L'attaque est revendiquée par le groupe séparatiste « Ambazonia Restoration Forces »[149]. Dans la nuit du 26 au 27 septembre, des séparatistes présumés attaquent un commissariat du quartier Mile 4 à Limbé, tuant huit personnes dont deux policiers[150].

Le 27 septembre, les séparatistes forcent la police et la gendarmerie à se retirer de Balikumbat[151]. Malgré les offensives militaires de septembre, les séparatistes continuent de contrôler de nombreuses zones rurales et urbaines[136].

Le 30 septembre, à l'approche du premier anniversaire de la proclamation d'indépendance le 1er octobre, les autorités imposent un couvre-feu de 48 heures dans les régions anglophones[152]. Cette mesure vise à empêcher la reconduction de manifestations de masse qui ont eu lieu l'année dernière. Ainsi, il est interdit de se déplacer au-delà des limites des subdivisions et les rassemblements de quatre personnes ou plus en public sont interdits. Les entreprises et les parcs automobiles sont fermés. Dans le même temps, en prévision de l'élection présidentielle, les séparatistes commencent à imposer leur propre couvre-feu, bloquant les principales routes, avec des arbres ou des épaves de voitures. Tout au long de la journée, l'armée et les séparatistes s'affrontent à Buéa, Bamenda et dans d'autres villes[153].

 
Policier et gendarme camerounais patrouillant à Lysoka, près de Buéa, le .

En octobre, le conflit s'étend à la majeure partie des régions anglophones. À elles seules, les FDA affrontent l'armée 83 fois[72]. Les groupes séparatistes sont désormais présentes dans douze départements et les attaques sont davantage meurtrières[73]. Selon un analyste de l'International Crisis Group (ICG), en octobre, le conflit est dans l'impasse, l'armée étant incapable de vaincre les séparatistes, et ces derniers ne sont pas assez forts militairement pour expulser l'armée[72]. D'autres analystes décrivent les séparatistes comme étant gravement désarmés et au bord de la défaite, principalement en raison de leur manque d'accès à des armes[154]. À l'approche de l'élection présidentielle, le conflit s'intensifie, les séparatistes promettant « la guerre » lors du scrutin. Le 4 octobre, un prêtre est tué par un soldat à Bamenda. Le 5 octobre, trois séparatistes sont tués dans des affrontements avec l'armée dans un quartier de Buéa[155]. Dans la nuit du 6 au 7 octobre, un tribunal est incendié par des hommes armés à Kumba[156]. Le 7 octobre, jour du scrutin, trois séparatistes présumés qui tiraient sur des passants sont tués par les forces de l'ordre à Bamenda[157]. Des coups de feu d'origine inconnue sont entendus à la mi-journée à Buéa. Une voiture du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune et celle du sous-préfet sont également ciblées[156].

Le 19 octobre, des séparatistes présumés attaquent une école publique à Bamenda, enlevant plusieurs élèves[158]. Le 23 octobre, une opération militaire d'un mois, baptisée « Le Sourire du Crocodile III », est lancée dans l'État de Cross River, dans le sud-est du Nigeria, pour lutter contre le trafic d'armes et le recrutement de mercenaires par les séparatistes. Plus de 800 hommes sont déployés dans l'État. La grande majorité d'entre eux sont des militaires, ainsi que des officiers de l'immigration et du renseignement[159]. Du 23 au 25 octobre, une dizaine de séparatistes et deux soldats sont tués dans des affrontements à Bafut, Bambui et Bambili[160]. Le 30 octobre, un missionnaire américain est tué par balle dans la même ville. Les autorités camerounaises évoquent que ce dernier a été la cible de « terroristes » lors d'une tentative d'attaque contre une brigade de gendarmerie et une zone universitaire tandis que le gouvernement américain évoque des « tirs croisés »[161].

Le 1er novembre, des ouvriers agricoles d'une plantation publique sont mutilés par des séparatistes présumés à Tiko[162]. Le 5 novembre, 82 personnes dont 79 élèves sont enlevés par des hommes armés non identifiés à Bamenda. Outre les élèves, le directeur de la Presbyterian Secondary School de la ville, un enseignant et un chauffeur sont enlevés[163]. Le 7 novembre, les écoliers enlevés sont libérés[164]. Les 9 et 10 novembre, un professeur et un employé de l'université de Buéa sont enlevés[165]. Le 13 novembre, au moins 25 séparatistes sont tués dans des combats à Mbot et Ndu[166]. Le 21 novembre, les autorités annoncent la libération de 10 élèves enlevés la veille à Kumba et la mort de deux assaillants[167]. Un prêtre kényan est tué par balles à Kembong[168]. Le 22 novembre, au moins 26 séparatistes sont tués lors d'une opération militaire à Bali[169].

Au cours de ce même mois, plusieurs débordements importants sont constatés dans d'autres régions du Cameroun. Le 29 novembre, au moins 30 personnes sont enlevées par dix hommes armés, non identifiés, à Bangourain, dans la région de l'Ouest, et transportées dans des canoës à travers le réservoir du lac Bamendjing[170]. Un mois plus tard, deux séparatistes présumés sont lynchés par des villageois, et l'armée lance une offensive à proximité[171]. Le 22 décembre, la ville est attaqué de nouveau, ce qui conduit les séparatistes à accuser le gouvernement de mener une opération sous fausse bannière pour obtenir le soutien des Camerounais francophones[172]. Dans le village de Kembong, un blindé de l'armée heurte un engin explosif improvisé ; aucun soldat n'est mort, mais le véhicule est détruit[173].

 
Soldats camerounais sur un pont, en direction de Wum, en décembre 2018.

Courant décembre, de nouvelles maisons sont incendiées par l'armée dans les villages de Romajia[174], Kikiakom et Ekona Mbenge[174]. Le 13 décembre, le président Paul Biya annonce l'arrêt des poursuites contre 289 personnes arrêtées pour des délits commis dans le cadre de la crise[175]. Le 15 décembre, au moins cinq séparatistes sont sommairement exécutés, probablement par d'autres séparatistes[176]. Le 21 décembre, le chef de guerre séparatiste Ivo Mbah, commandant des FDA, est tué par l'armée dans la localité de Teke, près de Kumba[177]. Le 23 décembre, un membre du comité de vigilance de Bangourain est tué, plusieurs personnes sont blessées et des maisons sont incendiées lors d'une attaque menée par des séparatistes présumés dans la commune[178]. Le 24 décembre, des combats entre séparatistes et armée éclatent à Ndop et Bamali[179]. Le 26 décembre, des séparatistes présumés tentent d'attaquer la commune de Bangourain et deux d'entre eux sont tués par la population[180]. Dans la nuit du 28 au 29 décembre, un soldat est enlevé puis tué par des séparatistes à Bamenda[181].

Le 31 décembre, des séparatistes attaquent le convoi du gouverneur de la région du Nord-Ouest, blessant au moins un soldat[182].

2019 modifier

En 2019, le gouvernement connaît une vague de désertions parmi les fonctionnaires en poste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest[183].

Le 6 janvier, des affrontements ont lieu à Muyuka, Bafut, Mundum et Mamfé[184]. À Mamfé, deux séparatistes sont tués lorsque leur camp est attaqué par le Bataillon d'intervention rapide (BIR)[185]. Le 11 janvier, le procès des leaders séparatistes jugés par un tribunal militaire à Yaoundé pour « terrorisme » et « sécession » est suspendu et renvoyé au 7 février[186]. Le 12 janvier, sept séparatistes sont tués par l'armée lors d'une « opération de reconnaissance offensive » dans le village d'Alabukam. L'opération permet la destruction d'un camp de combattants séparatistes et la récupération d'armes légères, de munitions, d'uniformes militaires et de moyens de transport tels que des motocyclettes[187]. Le 15 janvier, une trentaine de voyageurs sont enlevés par des séparatistes présumés sur un axe routier de la région du Sud-Ouest[188]. Le 24 janvier, le commandant des Forces de défense du Cameroun méridional (FDCM), Andrew Ngoe est tué dans le village de Matoh[189].

 
Bâtiment et véhicule calciné après l'incendie de l'hôpital de district de Kumba, le .

S'agissant de l'application des couvre-feux, les séparatistes sont plus rigoureux. Le jour du procès des leaders séparatistes, les rues de Buéa sont presque entièrement désertes[190]. Le 4 février, en prévision de la Fête de la Jeunesse, les séparatistes imposent un couvre-feu de 10 jours, demandant aux habitants de toutes les régions anglophones, de rester chez eux du 5 au 14 février[191]. Cependant, le couvre-feu fait l'objet d'une controverse entre les séparatistes. Un porte-parole des Forces de défense de l'Ambazonie (FDA) affirme qu'il sera contre-productif[192]. Deux étudiants sont tués par des séparatistes présumés à Buéa. À Limbé, un soldat est tué[193]. Le lendemain, des affrontements ont lieu à Muea et Muyuka. La majeure partie de Bamenda est déserte et des affrontements de moindre intensité ont lieu[194]. À Muyuka, un séparatiste est tué aux côtés de deux autres séparatistes[195]. À Mbengwi, deux séparatistes sont tués en attaquant le bureau divisionnaire de la ville[196]. À Bamenda, le gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolph Lélé Lafrique, est escorté par l'armée afin d'assister à une célébration. L'escorte essuie des tirs, faisant probablement des victimes. Les célébrations sont boycottées par les séparatistes dans les villes de Buéa, Kumbo, Belo, Ndop, Ndu, Wum, Muyuka, Mamfé, Tombel et Mundemba, tandis qu'il y a une participation relativement importante à Nkambé[197]. Le 5 février, des séparatistes présumés attaquent un lycée à Babadjou[198]. Le 6 février, un soldat est décapité par des séparatistes à Buéa. Dans un quartier de la ville, quatre véhicules de fonctionnaires sont incendiés[199]. Le 11 février, des hommes armés tuent quatre personnes qui se trouvaient dans un hôpital de Kumba avant de l'incendier[200]. Le 16 février, 200 élèves du collège de Kumbo sont enlevés avant que 170 d'entre eux soient libérés le jour suivant. Les recherches se poursuivent pour libérer les derniers otages[201].

Le 14 mars, l'armée incendie plusieurs maisons dans les départements du Donga-Mantung et du Menchum, et tue au moins 12 personnes[202]. Le 19 mars, l'entraîneur du Young Sports Academy Bamenda est enlevé par des hommes armés à Bamenda avant d'être libéré[203]. Dans la nuit du 19 au 20 mars, un ancien ministre est enlevé près de la ville. Le 20 mars, au moins quinze étudiants de l'université de Buéa sont enlevés sur le campus[204] ; le 21 mars, ils sont libérés près du quartier universitaire de la ville.

Le 4 avril, les séparatistes imposent un couvre-feu de 10 jours à Buéa[205]. Le 14 avril, quatre soldats et trois séparatistes sont tués à Bali[206]. À Ekona Mbenge, au moins six personnes sont tuées lors d'une offensive militaire[207]. Le lendemain, l'armée procède à des arrestations massives à Buéa, à la recherche de camps de séparatistes[208]. Le 24 avril, des hommes armés brûlent la maison du maire de Fundong[209]. Le 27 avril, l'homme politique John Fru Ndi est enlevé par des séparatistes à Kumbo, mais est finalement libéré le jour même[210]. Le 30 avril, l'armée tue un civil et incendie au moins 10 maisons dans le village de Kikaikelaki[211].

 
Soldats camerounais à Bamenda en mai 2019.

Au cours du mois de mai, le conflit attire une attention internationale. Le 5 mai, à la suite d'appels du Parlement européen, le Conseil de sécurité des Nations unies décide d'évoquer le conflit[212]. Quelques jours plus tard, le gouvernement annonce qu'il est prêt pour un dialogue « inclusif » où tous les sujets pourront être évoqués et discutés, excepté celui de l'indépendance des régions anglophones[213]. Pendant ce temps, une crise du leadership éclate au sein des séparatistes, obligeant les mouvements à choisir leur loyauté[214]. Le mois de mai est également marqué par une escalade des violences. Le 15 mai, deux soldats sont tués à Mankon provoquant des représailles, au cours desquelles l'armée a incendié plus de 70 maisons, pillé des maisons et des magasins, tué un civil et abattu des animaux domestiques. Le 20 mai, jour de la Fête nationale, un bébé de 4 mois est tué à Muyuka et le 21 mai, un enseignant de lycée est décapité à Bamenda. Les séparatistes et l'armée s'accusent mutuellement d'être à l'origine des violences[215].

Le 15 juin, quatre policiers sont tués dans l'explosion d'une mine dans la localité d'Otu[216]. Fin juin, la Suisse est mandatée en tant que médiateur entre les parties[217]. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) annonce qu'une première rencontre avec l'opposition s'est tenue en mai, suivie d'une deuxième du 25 au 27 juin[217]. Le 27 juin, John Fru Ndi est enlevé pour la seconde fois en deux mois[218].

 
Soldats camerounais du Bataillon d'intervention rapide (BIR) déployés à Bamenda, le .

De violents affrontements ont lieu en juillet. Le 3 juillet, des séparatistes attaquent un bateau de l'armée transportant 13 soldats, sur la rivière Ekpambiri, dans le département de la Manyu. Trois soldats réussissent à s'échapper, deux sont secourus, un est retrouvé mort cinq jours après, et sept sont portés disparus. L'armée déclare qu'elle sait de quelle base proviennent les assaillants et qu'une opération sera lancée pour la neutraliser[219]. Le 8 juillet, au moins deux gendarmes sont tués et plusieurs autres sont blessés, dans une embuscade à Ndop[220]. Le 11 juillet, au moins sept séparatistes sont tués dans le village d'Esu[221]. Le lendemain, des hommes armés enlèvent 30 passagers d'un bus passant par Belo, mettant en évidence des luttes intestines entre groupes séparatistes locaux[222]. Un soldat et trois séparatistes sont tués à Buéa le 14 juillet[223], et au moins un soldat et au moins cinq séparatistes sont tués à Mbiame, trois jours plus tard[224]. Du 21 au 22 juillet, un gendarme et quatre séparatistes sont tués dans des affrontements à Eyumodjock[225].

Le 4 août, des séparatistes tendent une embuscade et tuent un soldat et son chauffeur à Penda Mboko, dans la région du Littoral, la deuxième attaque depuis mars. Le 14 août, dans le but de saboter la nouvelle année scolaire, les séparatistes annoncent la mise en place des couvre-feux dans les régions anglophones du 2 au 6 septembre et du 9 au 13 septembre, couvrant les deux premières semaines de l'année scolaire[226]. Le 20 août, les leaders séparatistes dont Sisiku Julius Ayuk Tabe, sont condamnés à la prison à vie[227]. Cette condamnation est suivie d'une escalade du conflit et d'une série de couvre-feux, mettant fin aux espoirs d'une rentrée scolaire normale début septembre. En l'espace d'une semaine, les violences et l'incertitude poussent des dizaines de milliers de personnes à fuir les régions anglophones[228]. En raison de l'escalade du conflit, les efforts mis en œuvre par le gouvernement pour rouvrir au moins 4 500 écoles avant le 2 septembre échouent finalement[229].

Le 11 septembre, le président Paul Biya annonce la tenue d'un « grand dialogue » national à la fin du mois sur le conflit. L'annonce est saluée par le secrétaire général de l'ONU, António Guterres qui « encourage le gouvernement camerounais à veiller à ce que le processus soit inclusif et réponde aux défis auxquels le pays est confronté »[230]. Pendant ce temps, le conflit se poursuit ; le 20 septembre, des séparatistes lancent une attaque contre un hôtel de Bamenda où se trouvent plusieurs représentants gouvernementaux. Le 24 septembre, au moins 10 soldats du Bataillon d'intervention rapide (BIR) attaquent le palais de la chefferie de Bafut pendant une cérémonie, à la recherche de séparatistes, et se livrent au pillage du musée de la chefferie. La chefferie, qui est à l’épicentre du conflit, est inscrite depuis 2006 sur la liste indicative de sites du patrimoine mondial[231].

Pendant que le Grand dialogue national se déroule, un nombre important de la minorité anglophone célèbrent le troisième jour de la déclaration d'indépendance des régions anglophones le 1er octobre. Neuf personnes sont tuées dans des affrontements à travers les régions anglophones[232] et le commandant séparatiste Oliver Lekeaka s'autoproclame « souverain du district de Lebialem » dans la région du Sud-Ouest[233]. Au cours du mois d'octobre, un séparatiste se rend avant d'être assassiné par d'autres séparatistes[234]. Les séparatistes commencent également à ouvrir des « écoles communautaires » dans les régions anglophones, offrant une alternative aux écoles publiques qu'ils boycottent depuis des années[235].

Le 1er décembre, des séparatistes ouvrent le feu sur un avion de la compagnie Camair-Co lors de son approche de l'aéroport de Bamenda. Aucun mort ni blessé n'est à déplorer[236]. Les séparatistes tentent également de saboter les élections législatives. En l'espace d'une semaine, ces derniers enlèvent une quarantaine de fonctionnaires, dont deux maires et au moins 19 conseillers municipaux[237]. Le 19 décembre, une attaque de séparatistes présumés fait trois morts dont deux femmes et quatre blessés à Ekona[238]. L'armée lance une série d'opérations dans les départements du Mezam, du Boyo, du Donga-Mantung, du Bui et du Ngo-Ketunjia qui, en six jours, forcent environ 5 500 personnes à fuir leurs foyers[239].

2020 modifier

 
Gendarmes camerounais à Buéa, le 9 janvier 2020.

Début 2020, les séparatistes déclarent un couvre-feu d'une durée de cinq jours pour le mois de février, destiné à empêcher la tenue des prochaines élections parlementaires dans les régions anglophones[240]. Des affrontements ont lieu à Buéa et à Muyuka, où les séparatistes incendient le bureau de l'officier divisionnaire[241]. Le 6 janvier, le commandant séparatiste « Général Divine » est tué par ses propres hommes[242]. À la suite de soulèvements populaires contre les séparatistes à Balikumbat et à Babungo, les FDA ordonnent à ses hommes de prendre des mesures contre toute personne surprise à terroriser les civils. Le mois de janvier est également marqué par de graves différends internes entre les séparatistes. Les Forces de défense du Cameroun méridional (FDCM) enlèvent 40 combattants des FDA, dont six sont retrouvés morts[243]. Le commandant séparatiste « général Chacha », responsable de l'enlèvement, est capturé et sommairement exécuté par l'armée une semaine plus tard[244].

Les élections législatives ont lieu en février et sont marquées par une escalade sans précédent du conflit. Des centaines de soldats supplémentaires sont déployés pour déjouer les tentatives de sabotage des séparatistes. Les efforts déployés par le gouvernement pour éviter une nouvelle débâcle semblable à celle de l'élection présidentielle de 2018 échouent car le taux de participation dans les régions anglophones est très faible. Les séparatistes affirment que 98 % de la population a boycotté le scrutin et saluent cette abstention comme une « grande victoire »[245]. Les résultats dans 11 circonscriptions sont annulés en raison des activités séparatistes, déclenchant une réélection partielle en mars. Les nouveaux résultats sont largement identiques, avec une participation marginale et des affrontements tout au long de la journée[246]. Le 14 février, l'armée, épaulée par des miliciens Mbororos tuentl 23 civils dans le quartier de Ngarbuh à Ntumbaw suscitant une condamnation internationale[247]. Le 29 février, plus d'une dizaine de personnes sont tuées lors d'une opération militaire dans le village de Babanki[248].

Le 1er mars, des soldats violent 20 femmes, tuent un homme, brûlent et pillent des maisons à Ebam. 36 personnes sont emmenées dans un camp militaire, où nombre d'entre elles sont sévèrement battues et torturées. Une personne meurt en captivité. Les autres sont libérées entre le 4 et le 6 mars, après que leurs familles ont versé de l'argent[249]. Dans la nuit du 7 au 8 mars, à Galim dans la région de l'Ouest, des séparatistes présumés attaquent une gendarmerie et un commissariat tuant huit personnes dont deux gendarmes, deux policiers et quatre civils. Les assaillants emportent des armes et des munitions. Quelques heures plus tard, des séparatistes présumés actionnent un engin explosif improvisé lors des manifestations liées à la Journée internationale des droits de la femme à Bamenda tuant un militaire et blessant gravement sept personnes[250]. L'armée mène par la suite une offensive dans le département du Ngo-Ketunjia, où elle affirme avoir détruit 10 camps de séparatistes et tué au moins 20 d'entre eux, dont certains ont participé à l'attaque de Galim[251]. Le 26 mars, à la suite de l'appel de l'ONU pour un cessez-le-feu mondial, les FDCM déclarent un cessez-le-feu en raison du Covid-19[252]. Le 30 mars, des séparatistes attaquent un véhicule blindé, tuant un soldat et 11 fonctionnaires, dont deux maires adjoints à l'arrondissement d'Oku[253].

 
Soldats camerounais entrant dans une ville en avril 2020.

Le 8 avril, en réponse aux déclarations du gouvernement qui annoncent la fin du conflit, des séparatistes attaquent des bases militaires et détruisent des infrastructures dans des villages des régions anglophones[254]. Le 16 avril, deux notables sont tués par des séparatistes présumés à Bambili[255]. Alors que les FDCM prolongent leur cessez-le-feu unilatéral[254], les séparatistes mènent des attaques coordonnées dans plusieurs villages[256], assassinant des chefs traditionnels[257] et enlevant trois fonctionnaires[258].

Le 1er mai, les autorités annoncent la mort de deux commandants séparatistes, connus sous le nom de « Général Alhaji » et « Général Peace Plant ». Les séparatistes confirment les pertes[259]. L'opération a également causé des pertes civiles : une personne est tuée le premier jour de l'opération par l'armée[260]. Les villageois affirment que 13 civils sont tués dans les combats. Cette affirmation est démentie par l'armée[261]. Le 10 mai, des séparatistes assassinent le maire nouvellement élu de Mamfé[262], et quelques heures plus tard, le chef du télécentre de Bakebe[263]. Des affrontements tribaux ont lieu dans le village de Ndu 1, où des miliciens Mbororos tuent deux civils[264]. Le 19 mai, l'un des membres incarcérés du cabinet initial du gouvernement intérimaire de l'Ambazonie, le barrister Shufai, qui avait été transféré dans un hôpital quatre jours auparavant, est enchaîné et maltraité par des gardes. Il a été transféré à l'hôpital après 10 jours de détérioration de son état de santé et arrive inconscient. Il est finalement renvoyé à la prison centrale de Kondengui bien qu'il soit immunodéprimé et risque de contracter le COVID-19 dans une prison surpeuplée. Son traitement est condamné par ses avocats et par Human Rights Watch[265]. Le lendemain, le Cameroun célèbre sa fête annuelle de l'Unité. Les séparatistes avaient annoncé un couvre-feu entre le 19 et le 21 mai et ils patrouillent dans les lieux publics pendant le jour férié afin de faire respecter le couvre-feu[266]. Selon l'armée camerounaise, six personnes sont tuées dans des affrontements au cours de la semaine précédente. Les séparatistes affirment avoir enlevé neuf personnes qui avaient regardé les célébrations à la télévision[267]. À Bamenda, l'armée affirme avoir découvert et désarmé plusieurs engins explosifs improvisés[268].

Le 24 mai, l'armée installe une base militaire dans le quartier de Ngarbuh afin de couper une route d'approvisionnement des séparatistes depuis le Nigeria. En l'espace d'une semaine, plus de 300 villageois fuient, craignant la présence des soldats et la possibilité d'un nouveau massacre, semblable à celui de Ngarbuh[269]. Quatre jours plus tard, des soldats camerounais tuent quatre hommes non armés à Buéa. Une autre personne est tuée par des soldats à Mbiame. À la fin du mois de mai, des séparatistes sont accusés par Human Rights Watch d'avoir enlevé et maltraité un travailleur humanitaire ainsi que des membres d'une organisation à but non lucratif. Tous sont finalement libérés[270].

Le 1er juin, au moins cinq soldats sont tués dans une embuscade tendue par des séparatistes à Otu[271]. Un nombre indéterminé de soldats sont également blessés dans l'embuscade. Le lendemain, le journaliste Samuel Wazizi, qui avait été arrêté le , pour des liens présumés avec les séparatistes, est annoncé mort dans un hôpital militaire, après avoir été torturé par des soldats[272]. Les autorités confirment la mort de Samuel Wazizi trois jours après les rapports initiaux et réitèrent l'accusation initiale contre celui-ci. Elles attribuent sa mort à une « septicémie sévère »[273]. À Malende, l'armée mène une opération pour expulser les séparatistes de la localité. Selon le gouvernement, sept séparatistes sont tués lorsque l'armée envahit leur base[274]. Le 5 juin, des séparatistes tuent un commandant de gendarmerie à Njikwa[275]. À la mi-juin, l'armée lance deux opérations distinctes, tuant au total 24 séparatistes en quatre jours : 11 à Mbokam et 13 à Bali, Batibo et Widikum-Boffe. L'armée déclare avoir eu un mort et un blessé au cours des combats[276]. Pendant les quatre jours de combat, l'armée lève le blocus de la route Bamenda-Enugu, où les séparatistes avaient extorqué de l'argent aux voyageurs. Les séparatistes condamnent ce blocus et nient leur implication[277].

À la fin du mois de juin, l'armée a largement repoussé les séparatistes hors de Buéa (bien qu'ils se soient ensuite affrontés avec l'armée à cet endroit au début du mois de juillet[278]), où de nombreux combats ont eu lieu en 2018. À ce moment, les milices séparatistes de la région du Nord-Ouest subissent de lourdes pertes lors d'opérations de l'armée. Une source au sein de l'armée affirme que le Cameroun est « proche de gagner le conflit »[279]. D'autres sources affirment qu'aucun des deux camps n'est en mesure de l'emporter et que le mécontentement interne pousse le Cameroun vers un cessez-le-feu. En outre, des appels internationaux à un cessez-le-feu pour faire face à la pandémie de COVID-19 sont également constatés et exercent une pression sur le gouvernement[280]. Dans la nuit du 2 au 3 juillet, une première rencontre entre les leaders séparatistes et les émissaires du pouvoir en vue d'un cessez-le-feu aurait eu lieu à Yaoundé. Lors de cette première rencontre, le leader séparatiste Sisiku Julius Ayuk Tabe aurait renouvelé des préalables tels que la démilitarisation des régions anglophones, la libération des prisonniers directement liés au conflit, la tenue des pourparlers hors du Cameroun dans un territoire neutre, entre autres[281]. Dans le même temps, les séparatistes imposent un couvre-feu de trois jours en réponse aux plans du gouvernement, visant à commencer la reconstruction des régions anglophones, avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), intitulé « Programme présidentiel pour la reconstruction et le développement » (PPRD)[282].

Le 2 juillet également, deux engins explosifs improvisés explosent à Yaoundé, ce qui laisse supposer que les séparatistes ont la capacité d'attaquer la capitale camerounaise. La police lance une alerte à ce sujet en juillet. Une autre explosion au début du mois de juillet blesse quatre personnes[283]. Après les explosions, les forces de sécurité procèdent à des descentes dans les quartiers où vivent les déplacés des régions anglophones. Dans les jours qui suivent, de nombreux Camerounais anglophones accusent les autorités d'abus[284]. Le 7 juillet, l'armée lance l'Opération Ngoke-Bui qui consiste en une série de raids contre les camps séparatistes du Ngo-Ketunjia et du Bui. Au cours de cette opération, 17 séparatistes et au moins un soldat sont tués[285]. Le 9 juillet, un agent de santé travaillant pour Médecins sans frontières (MSF) est tué par des hommes armés à Banga Bakuande[286]. Le 13 juillet, une milice séparatiste connue sous le nom de « Gorilla Fighters »[287] et dirigée par le « général Ayeke » enlève 63 civils à Mmuock Leteh (en). 25 d'entre eux sont libérés le lendemain, et les autres le 15 juillet. Les proches de certains civils enlevés ont dû payer une rançon pour obtenir leur libération. Un otage déclare qu'il a été maltraité[288].

Le 7 août, un humanitaire est enlevé puis tué à Batibo[289]. Le 11 août, une femme est décapitée par des séparatistes présumés à Muyuka[290]. Le 14 août, des villageois tuent 17 séparatistes à Nguti. Un chef séparatiste local identifie les personnes tuées comme étant des « séparatistes voyous »[291]. Le 19 août, plus de 130 ex-combattants séparatistes se sont échappés de centres de réintégration. Selon les journaux locaux, un certain nombre d'entre eux rejoignent les rangs des séparatistes[292]. Dans le but d'empêcher la production d'armes par les séparatistes, les autorités camerounaises interdisent la vente de machettes et de barres de fer dans les régions anglophones[293].

Au cours du mois de septembre, une forte escalade du conflit est constatée à Bamenda. Des séparatistes tuent un policier le 1er septembre[294]. La police répondent en détruisant des magasins et en tirant sans discernement, obligeant la population civile à rester chez elle. Dans les jours qui suivent, des centaines de personnes sont arrêtées et les habitants accusent les militaires d'atrocités[295]. À Bamenda également, des séparatistes tuent un officier de police et quatre jours plus tard, l'armée tuent le commandant séparatiste, Luca Fonteh, dans la ville[296]. Le 8 septembre, les autorités annoncent le début d'une opération militaire contre les séparatistes dans la ville[297]. Cette annonce est mal accueillie par la population civile qui accuse les soldats d'extorsion[298]. L'armée exécute sommairement deux personnes le 14 septembre et cinq autres civils quelques jours plus tard[299]. Le 22 septembre, l'armée tue six civils à Buéa, prétendument pour ne pas leur avoir montré l'emplacement de cachettes séparatistes[299]. Le 28 septembre, l'armée annonce qu'au cours des quatre derniers jours, elle a expulsé les séparatistes d'une centaine d'écoles des régions anglophones afin de permettre la réouverture de celles-ci le 5 octobre. Au moins neuf séparatistes et au moins deux soldats sont morts au cours des combats[300].

Le 1er octobre marque le troisième anniversaire de la déclaration d'indépendance des régions anglophones. Pour la commémoration, les séparatistes hissent des drapeaux de l'Ambazonie dans plusieurs villes des régions anglophones, notamment à Buéa. Des célébrations ont également lieu dans le département du Lebialem[301]. Les réfugiés camerounais au Nigeria célèbrent également le jour de la déclaration d'indépendance[302]. L'armée déploie des renforts pour arrêter les célébrations, et des affrontements sont signalés dans les départements du Bui, de la Momo et du Boyo[303]. Le 11 octobre, l'armée lance une offensive de trois jours contre les séparatistes à Wabane[304] et dans le Lebialem[305]. Deux jours plus tard, l'armée tue le « Général Ayeke », commandant de la milice « Gorilla Fighters », à Besali[287]. 13 otages sont libérés d'un camp séparatiste qui est finalement détruit. Un soldat est tué au cours des combats. L'opération est décrite comme « sanglante », même si l'ensemble des séparatistes n'ont pas participé aux affrontements et se sont échappé de leur base. Le cadavre du « général Ayeke » est transporté par avion à Kumba où il est exposé publiquement[306]. Au total, trois soldats et au moins 12 séparatistes sont morts au cours de cette offensive de trois jours[305]. Le 24 octobre, au moins sept enfants sont tués et une douzaine d'autres blessés dans l'attaque d'une école à Kumba. L'attaque n'est pas revendiquée mais le gouvernement camerounais accuse des « bandes armées terroristes sécessionnistes »[307]. Quelques jours plus tard, le gouvernement annonce que le Bataillon d'intervention rapide (BIR) a identifié et tué un commandant séparatiste, responsable du massacre[308].

Le 3 novembre, quatre hommes à mobylette armés de fusils de guerre ouvrent le feu sur une école secondaire de Bamenda, avant de s'enfuir faisant quelques blessés légers à la suite d'un mouvement de panique[309]. Des hommes armés enlèvent au moins six enseignants et plusieurs dizaines d'élèves âgés de 4 à 12 ans à Kumbo[310]. Le 4 novembre, une dizaine d'hommes armés font irruption dans un collège de Limbé, terrorisent et violentent élèves et professeurs, et incendient les locaux. À Fundong, huit élèves du lycée bilingue de la ville sont enlevés avant d'être rapidement relâchés[309].

Le 4 décembre, les séparatistes appliquent un couvre-feu de quatre jours, visant à perturber l'élection régionale prévue le 6 décembre[311]. Tout au long de la journée électorale, des affrontements ont lieu à Bamenda. Plusieurs personnes sont blessées par balle et un conseiller du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir, est tué après avoir été pris entre deux feux, lors d'une fusillade entre séparatistes et forces de police[312]. À Kumbo, des séparatistes entrent dans une église et prennent les occupants en otage. Des affrontements ont également lieu à Buéa[313]. À Babessi, un séparatiste est tué à son domicile dans une embuscade tendue par des soldats[314].

2021 modifier

Le 6 janvier, quatre militaires et une civile sont tués dans un attentat à la bombe au passage d'un convoi officiel dans la région du Nord-Ouest, attribué aux séparatistes[315]. Le 8 janvier, des séparatistes attaquent un point de contrôle à Matazem, à cheval entre les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest, tuant quatre soldats et deux civils[316]. Le 10 janvier, un raid militaire dans la localité de Mautu fait neuf morts et plusieurs blessés[317]. Le mois est marqué par une recrudescence des violences, plus de 30 personnes sont tuées dans la région[318]. Le 28 janvier, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Saint-Siège entame une visite de cinq jours au Cameroun, où il se rend à Bamenda pour appeler à un « véritable dialogue » entre le pouvoir central et les séparatistes[319]. Le 30 janvier, un véhicule blindé de la police saute sur un engin explosif improvisé sur l'axe Bali-Bamenda avant d'essuyé des tirs de kalashnikov[320]. Fin janvier, une bombe explose non loin d'un stade où s'affrontaient la Zambie et la Namibie lors du Championnat d'Afrique des nations de football (CHAN). L'armée est mobilisée dans les villes de Limbé et de Buéa[321].

 
Soldats camerounais à Bamenda en février 2021.

Le 1er février, deux séparatistes sont tués et un commandant séparatiste surnommé « général » Sweet Tuma est interpellé lors d'un raid militaire dans le village de Menda-Nkwe[322]. Le 5 février, l'armée libère quatre otages d'un camp séparatiste dans la localité de Ntankah. L'armée déclare n'avoir subi aucune perte et affirme que quatre séparatistes ont été tués et quatre autres capturés au cours des combats. Un civil est blessé au cours du raid[323]. Le 8 février, deux soldats sont tués dans une embuscade de séparatistes à Bamenda[324]. Le 10 février, l'armée annonce avoir tué cinq séparatistes dont « Above the law », chef présumé du commando du massacre de l'école de Kumba[325].

Le 1er mars, douze séparatistes sont tués par l'armée dans le village de Yeloum[326]. Le 26 mars, des séparatistes présumés attaquent un convoi du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH) à Ikata[327].

Le 18 avril, neuf otages des séparatistes sont libérés par l'armée à Pinyin, Santa et Akum[328]. Le 30 avril, quatre soldats sont tués par des séparatistes dans le village de Menfoung[329].

Le 15 mai, une opération militaire baptisée « Bui Clean » est lancée contre les séparatistes. Menée par la 5e région militaire interarmées, elle mobilise près de 300 soldats et dure un mois. Plusieurs séparatistes sont tués, ainsi que quatre soldats et plusieurs blessés[330]. Le 24 mai, quatre gendarmes sont tués par des séparatistes à Lassin[331]. Le 31 mai, des séparatistes présumés tuent deux civils et en blessent trois autres à Kombou[332].

Le 14 juin, des séparatistes tuent deux gendarmes à Babadjou[333]. Le 18 juin, deux soldats et un fonctionnaire sont tués dans la région du Sud-Ouest. Cinq autres fonctionnaires sont pris en otage[334]. Cinq policiers sont tués par des séparatistes à Bali[335]. Le 19 juin, trois gendarmes sont tués par des séparatistes dans la région du Nord-Ouest[334].

Le 2 juillet, des séparatistes présumés tuent une femme d'affaires nigériane à Manyemen[336].

Le 22 août, des hommes armés ouvrent le feu dans une église à Bali, dans la région du Nord-Ouest, tuant une personne et blessant le curé[337]. Le 23 août, un humanitaire canadien de la Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est tué à Bamenda[338]. À Oku, des séparatistes incendient le marché principal, deux bâtiments publics et des résidences privées[339].

Le 12 septembre, quatre séparatistes sont tués par l'armée à Bamenda[340]. Le 14 septembre, sept soldats sont tués dans une embuscade de séparatistes sur l'autoroute Kumbo-Tatum[341]. Le 16 septembre, une dizaine de soldats sont tués dans une embuscade à l'est de Bamenda[342].

Le 1er octobre, date de la proclamation d'indépendance par les séparatistes, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont confinés[343]. Trois séparatistes et un soldat sont tués dans des affrontements dans le village de Wanti[344]. Le 5 octobre, le Premier ministre Joseph Dion Ngute est accueilli par des tirs à Bamenda, alors qu'il entame son programme de visite de quatre jours dans la région du Nord-Ouest. Le Premier ministre est exfiltré et conduit dans sa voiture[345]. Le 14 octobre, un gendarme tue une écolière en tirant sur un véhicule où elle se trouvait et se fait lyncher par la foule à Buéa[346]. Le 29 octobre, un séparatiste surnommé « Général Cross and Die » est tué par l'armée à Mankon[347].

Le 4 novembre, deux soldats sont tués dans une embuscade de séparatistes dans la région du Sud-Ouest[348]. Le 10 novembre, 11 étudiants sont blessés par l'explosion d'un engin explosif improvisé à l'université de Buéa[349]. Le 12 novembre, une fillette de 7 ans est tuée par balle par la police à Bamenda, provoquant des tensions dans la ville[350]. Le 15 novembre, deux séparatistes sont tués par la police lors d'un affrontement à Bamenda[351]. Le 24 novembre, trois élèves et une enseignante sont tués dans l'attaque d'un lycée à Ekondo-Titi[352].

Le 9 décembre, un convoi du Bataillon d'intervention rapide (BIR) saute sur un engin explosif improvisé dans le quartier de Nitop, situé à la sortie de Bamenda, sur une route menant à Mbengwi, tuant un soldat. L'attaque est revendiquée par les Forces de défense de l'Ambazonie (FDA). Dans la nuit du 9 au 10 décembre, des combats font 13 morts, dont des enfants[353]. Le 22 décembre, l'armée tue deux filles et en blesse une autre à Bamenda[354]. Le 26 décembre, un véhicule de Médecins sans frontières (MSF) est arrêté à un point de contrôle à Nguti avec à son bord, un séparatiste blessé. Les autorités affirment qu'une ambulance de l'organisation a pris en charge le rebelle sans les avertir et témoigne pour elles des « relations étroites avec les terroristes », des accusations démenties par l'ONG[355].

2022 modifier

Le 12 janvier, un sénateur du Front social démocrate est tué par des hommes armés à Bamenda[356]. Plusieurs personnes sont blessées dans des échanges de tirs entre soldats et séparatistes présumés à Buéa, qui abrite des équipes en lice pour la Coupe d'Afrique des Nations de football. Quelques semaines avant son lancement, certains groupes armés promettent de perturber la compétition et envoient des lettres de menaces aux équipes qui doivent jouer leurs matchs à Limbé et s'entraîner à Buéa[357]. Un soldat est tué par un engin explosif artisanal lors d'une attaque de séparatistes à Buéa[358]. Le 25 janvier, des séparatistes décapitent un soldat et en blessent d'autres à Galim[359].

Le 8 février, des hommes armés incendient une école primaire publique à Buéa. Le 11 février, des hommes armés incendient un collège catholique à Mamfé[360]. Le 25 février, des séparatistes enlèvent dix enseignants d'une école pour enfants handicapés à Bamenda[361].

Le 2 mars, sept personnes dont un sous-préfet, un maire et un responsable local du parti au pouvoir, sont tuées dans l'attaque de leur convoi par des hommes armés à Ekondo-Titi[362].

Le 4 avril, trois séparatistes sont tués par des villageois à Mbalangi[363]. Le 5 avril, des séparatistes attaquent l'université de Bamenda. L'armée riposte et repousse l'attaque[364]. Le 7 avril, 33 séminaristes sont enlevés dans la localité de Bachuo Ntai, puis relâchés le 8 avril[365]. Le 12 avril, quatre personnes dont un fonctionnaire pénitentiaire, sont tuées dans une embuscade dans la région du Nord-Ouest. L'attaque est revendiquée par les Forces de restauration de l'Ambazonie[366]. Le 25 avril, huit personnes sont tuées lors d'une incursion de l'armée à Guzang[367]. Le 30 avril, une sénatrice du parti au pouvoir est enlevée avec son chauffeur par des séparatistes dans la région du Nord-Ouest[368].

Le 1er mai, un avocat est enlevé par des hommes armés non identifiés à Bamenda[369]. Le 20 mai, lors de la Fête nationale, des combats entre les forces gouvernementales et les séparatistes éclatent dans les régions anglophones. L'armée déclare qu'au moins 28 séparatistes sont tués au cours des affrontements[370]. Le 29 mai, 24 civils sont tués et une soixantaine blessés par des séparatistes dans le village d'Obonyi II[371]. Le 31 mai, l'armée annonce avoir libéré des otages, dont la sénatrice enlevée à l'issue d'une opération dans la localité d'Ashong et ajoute qu'une « une dizaine de terroristes ont été neutralisés »[372].

Début juin, neuf civils dont un bébé sont tués par des soldats dans le village de Missong[373]. Dans la nuit du 7 au 8 juin, des séparatistes attaquent une gendarmerie à Njitapon, un hameau de la région de l'Ouest, tuant cinq gendarmes et blessant trois autres[374]. Dans la nuit du 8 au 9 juin, des hommes armés incendient un hôpital à Mamfé[375]. Le 14 juin, deux soldats sont attaqués par des séparatistes dans le département du Boyo. L'un deux est abattu et l'autre décapité[376].

Le 5 juillet, deux civils accusés de collaborer avec l'armée sont tués par un « général » séparatiste à Bamali[377]. Le 12 juillet, le commandant séparatiste Oliver Lekeaka surnommé « Field Marshall », chef du groupe armé Red Dragon, est tué lors d'une embuscade tendue par l'armée[378]. Le 27 juillet, un officier supérieur du Bataillon d'intervention rapide (BIR) est tué par des séparatistes à Kumba[379]. Le 31 juillet, dix séparatistes sont tués par l'armée lors d'affrontements à Batibo et Bambui[380].

Le 10 août, sept soldats sont tués par des séparatistes dans le Bamboutos[381]. Le 14 août, des séparatistes attaquent un avant-poste de l'armée à Kengwo tuant trois personnes dont un militaire et un policier[382]. Le 28 août, des séparatistes attaquent un convoi militaire près de Nkambé, tuant deux soldats et un civil[383].

En septembre, le président Paul Biya ordonne le déploiement d'unités spéciales de l'armée dans les régions anglophones[384]. Le 6 septembre, au moins six personnes sont tuées et huit autre blessées dans une attaque séparatiste contre un autobus aux alentours de la ville d’Ekona[385]. Une enseignante est tuée par balles par des séparatistes dans la région du Sud-Ouest[386]. Deux civils sont blessés par balles à Bamenda III[387]. Le 9 septembre, trois séparatistes sont tués dans des affrontements avec l'armée dans le village d'Awing[388]. Du 10 au 11 septembre, six séparatistes sont tués dans des affrontements avec l'armée dans le département du Bui[389]. Le 16 septembre, des hommes armés incendient une église et enlèvent huit personnes dont un prêtre dans le villlage de Nchang[390]. Le 25 septembre, cinq personnes sont enlevées dans un hôpital à Kumbo par des hommes armés[391].

Le 8 octobre, l'armée mène une opération dans le village de Djottin, tuant une dizaine de séparatistes, libérant plusieurs otages et récupérant une quinzaine d'armes de guerre[392].

2023 modifier

Les 1er et 2 janvier, les séparatistes imposent des couvre-feux locaux, à la suite de l'annonce faite par le président Paul Biya, dans son discours du Nouvel An, selon laquelle l'armée écrase la rébellion séparatiste, L'armée annonce qu'elle déploie des dizaines de soldats à Oku, Kumbo et Jakiri et affirment avoir tué 11 séparatistes. Les Forces de défense de l'Ambazonie (FDA) annoncent que les séparatistes étendent leur emprise territoriale et que le conflit se poursuivra[393]. Le 18 janvier, le gouvernement camerounais déploie au moins 100 soldats dans le village de Gayama, à la frontière nigériane, après que des affrontements entre séparatistes et éleveurs nigérians aient fait au moins 12 morts[394]. Les 18 et 19 janvier, deux agents électoraux sont tués par des séparatistes à Bamenda[395]. Le 20 janvier, le Canada annonce qu'un processus de paix est enclenché pour le Cameroun. La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly annonce que « le Canada a accepté de jouer le rôle de facilitateur dans ce processus ». Un processus « en vue de parvenir à une résolution globale, pacifique et politique du conflit »[396]. Le 24 janvier, le Cameroun dément avoir confié au Canada le rôle de médiateur, Ottawa rétorque qu'il s'en tient à son annonce, répétant même que des rencontres entre les parties, « incluant des représentants du gouvernement du Cameroun », s'étaient déjà tenues au Canada[397].

Du 1er au 3 février, les séparatistes mènent une série d'attaques à l'engin explosif improvisé à Bamessing, Oku, Nkambé, Kumbo et Kom, à la suite de la mort du chef rebelle séparatiste Général Transporter, tué par l'armée. L'armée déclare que plusieurs civils sont tués ou enlevés. Des blindés militaires sont détruits au cours des attaques. Le commandant des Forces de restauration de l'Ambazonie (FRA), Sagon Jaguar, déclare dans une vidéo que ses hommes ont détruit cinq blindés militaires, à Bamessing[398]. Le 10 février, cinq employés de la Cameroon Development Corporation (CDC) dont une femme sont tués et 44 blessés dans l'attaque de leur camion à Mondoni[399]. Le 20 février, une femme est décapitée par des séparatistes à Bali Nyonga. Le 21 février, trois passants sont tués et des dizaines d'autres blessés à Kombone[400]. Le 25 février, trois explosions surviennent lors du lancement de la 28e édition de la Course de l'espoir à Buéa et font 18 blessés. L'attaque est revendiquée par les Forces de défense de l'Ambazonie (FDA)[401].

Le 10 avril, des séparatistes présumés tuent un civil et incendient quatre véhicules à Buéa. Des séparatistes présumés tuent trois civils célèbrant Pâques à Fundong[402]. Du 22 au 23 avril, des séparatistes présumés tuent quatre civils et en blessent une dizaine d'autres dans la localité de Mbei[403].

Le 1er mai, trois soldats et un civil sont tués dans une embuscade de séparatistes à Matouke[404]. Le 7 mai, un journaliste est tué à Bamenda. Le leader séparatiste Capo Daniel reconnaît qu'il a été tué par des séparatistes, mais assure que ces derniers se sont trompés de cible et visaient à l'origine un haut-gradé de l'armée[405]. Le 20 mai, jour de la Fête nationale, un engin explosif improvisé explose à Buéa aux abords d'une tribune aménagée pour accueillir les célébrations[406]. Le 24 mai, des rebelles séparatistes enlèvent une trentaine de femmes dans le village de Kedjom Keku[407] avant de les relâchées[408]. Le 31 mai, un soldat est tué par une bombe artisanale à Mbengwi[409].

Les 1er et 4 juillet, des séparatistes tuent trois soldats à Bamenda et à Belo[410]. Dans la nuit du 13 au 14 juillet, des séparatistes incendient un bâtiment près de la résidence de John Fru Ndi, à Baba, dans la région du Nord-Ouest[411]. Le 16 juillet, des rebelles séparatistes tuent une dizaine de civils à Bamenda[412]. Le 17 juillet, au moins dix personnes sont tuées lors d'une offensive militaire contre les séparatistes dans la région du Nord-Ouest[413].

Le 2 septembre, deux enseignants sont tués dans le village de Mbessa par des séparatistes présumés alors qu'ils revenaient d’une réunion préparatoire à la rentrée scolaire. Le 4 septembre, une élève de 16 ans est mortellement touchée par une balle perdue lors d'échange de tirs à Kumba[414]. Le 7 septembre, trois personnes sont tuées dans une attaque attribuée aux séparatistes à Muea[415]. Le 18 septembre, le Bataillon d'intervention rapide mène un raid contre une cachette de séparatistes dans le village de Mofako Butu, tuant cinq d'entre eux dont un chef rebelle, connu sous le nom de « Général Bitter Kola »[416].

Dans la nuit du 3 au 4 octobre, 11 villageois sont libérés lors d'une opération de l'armée près de Kumbo[417]. Le 4 octobre, deux civils accusés d'avoir collaboré avec l'armée camerounaise sont exécutés en public par des séparatistes à Guzang[418].

Le 6 novembre, 20 civils, dont des femmes et des enfants, sont tués par des séparatistes présumés dans le village d'Egbekaw[419]. Le 21 novembre, des séparatistes présumés attaquent le marché de Bamenyam, tuant neuf personnes et enlèvant une dizaine d'autres[420]. Le 25 novembre, six personnes sont tuées dans une attaque de séparatistes contre un snack-bar à Bamenda, où une cinquantaine de personnes étaient réunies[421].

Le 12 décembre, des séparatistes attaquent un lycée à Esu, enlèvant huit élèves et deux membres du personnel. A la suite de l'intervention de l'armée, les lycéens sont libérés le jour même, tandis que les deux membres du personnel, sont toujours portés disparus[422].

2024 modifier

Le 9 janvier, cinq séparatistes sont tués dans une offensive militaire dans le village d'Ewai[423]. Dans la nuit du 29 au 30 janvier, des séparatistes tuent un civil, en blessent plusieurs autres, et incendient cinq véhicules à Buéa[424].

Le 7 février, des séparatistes revendiquent le meurtre de quatre fonctionnaires, dont un policier, enlevés la veille dans la région du Nord-Ouest. Les autorités déclarent qu'un de ses fonctionnaires a été libéré par l'armée[425]. Le 11 février, un attentat à la bombe est perpétré lors de la Fête de la Jeunesse à Nkambé, tuant une personne et en blessant plusieurs autres, dont des enfants. Les autorités accusent les séparatistes, qui s'étaient opposés aux festivités, et annoncent l'arrestation de trois suspects le 12 février[426]. Le 16 février, deux personnes sont tuées lors d'affrontements à Banga Bakundu[427]. Du 16 au 17 février, huit séparatistes sont tués lors d'une offensive militaire dans le village d'Ayukaba[428]. Le 21 février, un adolescent est tué lors d'affrontements à Banga Bakundu[427].

Dans la nuit du 22 au 23 mars, un élu local est tué à Babessi dans une attaque revendiquée par des séparatistes[429]. Le 24 mars, au moins sept séparatistes sont tués dans une offensive militaire à Tubah[430]. Le 27 mars, l'armée mène une série d'opérations dans la région du Nord-Ouest, notamment contre des repaires de séparatistes à Bamenda et Kedjom Keku. Selon des rapports, environ 13 séparatistes sont tués à Bambui au cours d'une offensive militaire. À Kedjom Keku, plusieurs séparatistes sont tués au cours d'affrontements avec l'armée[431].

Le 15 avril, des séparatistes présumés enlèvent deux enseignants et incendient des motos dans la localité de Njap[432].

Le rôle de la communication modifier

Visions internationales et le rôle des réseaux sociaux modifier

Les médias internationaux et en particulier les médias français notamment Le Monde et France 24 mettent davantage l’accent sur la crise humanitaire, les violences et les dégâts causés par celle-ci et essaient d’expliquer les raisons du conflit sans vraiment chercher de responsable[433]. La prise de position est délicate pour les pays étrangers (hors d'Afrique subsaharienne) à cause du manque d’information sur les réelles circonstances du conflit, de plus prendre parti pour les anglophones serait remettre en question le gouvernement camerounais. Cela n’est pas le cas des médias africains tels que BBC Afrique qui ont tendance à remettre en cause les actions de l'État camerounais en montrant beaucoup d’images et témoignages de victimes anglophones mais pas du gouvernement au pouvoir[434].

Le rôle des réseaux sociaux est considérable, en effet, au début du conflit, les réseaux sociaux ont permis à la population anglophone d’organiser leur rébellion et de rassembler les foules qui partagent leurs opinions. Selon les résultats d’un sondage au sein du Cameroun, 90 % des Camerounais anglophones pensent que l’utilisation des réseaux sociaux a donné une portée plus importante que prévue à leurs revendications[435]. Elle a d’ailleurs provoqué l’intervention des organisations étrangères et a attiré l’attention de la population internationale[436],[433].

Communication gouvernementale modifier

La communication au Cameroun est de par sa nature très centralisée[437], car ce sont les mêmes médias traditionnels qui monopolisent la diffusion de l’information[438]. Il n’est donc pas rare que l’information soit assez semblable entre les différentes maisons de presses. On constate un haut niveau d’homologie politique du journalisme, c’est-à-dire que les journaux montrent leur implication politique de manière explicite. Une sorte de censure est même appliquée dans certains cas (lourde critique du gouvernement, appel à la rébellion, etc.). Le cas le plus évident est l’interdiction de la diffusion de la seule chaîne retransmise depuis l’étranger dédiée au Cameroun anglophone, SCBC TV, qui est considérée comme un outil de propagande séparatiste. L’État ayant un rôle très important dans l'organisation médiatique du pays, cette crise est devenue un des principaux sujets de discussion dans les médias camerounais et il est courant pour les citoyens camerounais de prendre position sur cette crise[réf. nécessaire].

Face à la crise sociale qui est devenue une crise humanitaire, la stratégie du gouvernement consiste en trois points : réfuter toute forme de persécution et de mise à l’écart de la communauté anglophone ; diaboliser les séparatistes et rassurer les médias étrangers ainsi que la population francophone du pays[réf. nécessaire]. Selon le gouvernement, les anglophones ont toujours été traités de la même façon que le reste des citoyens camerounais. Sur le plateau de la chaîne France 24, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, affirme que la communication avec ces groupes a été établie depuis 2017, avant que cette crise ne se transforme en guerre civile[439]. Il nie aussi toute forme de mise à l’écart de l’Ouest anglophone du pays. De plus, les allégations des séparatistes seraient mensongères en tout point. Selon le gouvernement, les accusations d’exactions (incendies, tortures, meurtres…) commis par les forces de sécurité camerounaises sont fausses ou alors exagérées pour pouvoir les discréditer[réf. nécessaire].

Le second procédé est de diaboliser et discréditer les séparatistes[439]. Pour désigner les rebelles séparatistes, les autorités utilisent des termes tels que « terroristes »[440]. En novembre 2017, lorsque des mandats d'arrêts internationaux sont émis contre des leaders séparatistes, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Issa Tchiroma Bakary évoque que des « terroristes ont attaqué la République »[441].

Selon le ministre de la communication Issa Tchiroma Bakary, lors d'une interview réalisée par la chaîne France 24, ces derniers constituent une minorité d’individus qui souhaitent l'amputation du pays[442].

Enfin, le troisième point repose sur le fait de rassurer les médias étrangers ainsi que la population camerounaise francophone, en déclarant que la situation est sous contrôle[443], et en minimisant les dégâts annoncés par les Nations unies. En effet, l’ONU déclare que 470 000 personnes ont été déplacées. Le ministre de l’organisation territoriale, Paul Atanga Nji, dément cette information, réfutant les statistiques et les chiffres annoncés par l’organisation internationale et Human Rights Watch, dénonçant du « conspirationnisme ». En effet, selon le gouvernement camerounais, ils y aurait 152 000 déplacés dont 90 000 sont rentrés chez eux, et que la situation chaotique qui régnait est en train de s’apaiser[439].

Issa Tchiroma Bakary et Paul Atanga Nji sont les principaux acteurs de cette communication intérieure et internationale. Leurs discours se sont toujours basés sur une relation attaque-défense lors des interviews, c’est-à-dire qu’ils se défendent des accusations et contre-attaque en critiquant les séparatistes. Ils répondent aux journalistes en défendant leur « camp » sans chercher à répondre aux réelles questions des journalistes et parfois en les évitant.

Communication séparatiste modifier

La communication du côté des séparatistes est très peu sophistiquée, dû aux manques de moyens et à l’arrestation systématique de leurs porte-parole et à celle de leur leader Sisiku Julius Ayuk Tabe, condamné à la prison à vie, le 20 août 2019[444]. Elle repose essentiellement sur le bouche à oreille, de publications et de dénonciations sur les réseaux sociaux et d’une chaîne de propagande interdite appelée SCBC TV[445]. Selon un défenseur des droits de l'homme, les séparatistes utilisent WhatsApp pour communiquer et faire leur propagande[446].

Stratégies et tactiques des deux camps modifier

Armée camerounaise modifier

 
Soldats camerounais à l'arrière d'un pick-up.

L'armée camerounaise mène une guerre contre-insurrectionnelle, visant à frapper la base de soutien des séparatistes. Cela inclut l'incendie des maisons où se trouvent des armes et, selon les habitants mais démenti par l'armée, la réalisation de représailles[447]. En août 2018, le ministre de la Défense annonce que l'armée serait renforcée par 2 600 nouvelles recrues, dont 2 000 iraient au Bataillon d'intervention rapide (BIR)[448]. En plus de l'expansion de l'armée, le gouvernement soutient les groupes d'autodéfense locaux, qui étaient plus de trente en octobre 2019[449]. En décembre 2018, les autorités lancent un processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) visant à réintégrer les séparatistes qui se sont rendus[450]. Sans victoire militaire en vue, l'armée a cherché à au moins contenir le conflit dans les zones rurales. Fin 2018, l'armée visait à contrôler toutes les zones urbaines ainsi que les points stratégiques de la campagne, et ne cherchait pas à reconquérir l'ensemble des régions anglophones. Dans certains cas, cela a impliqué une compréhension tacite mutuelle sur la question de savoir qui contrôlait certaines zones ; les postes de contrôle séparatistes et militaires sont parfois à proximité les uns des autres, sans qu'aucun des deux camps n'attaque[451]. La stratégie des autorités consistant à donner la priorité aux zones urbaines a commencé à donner des résultats au cours du premier semestre de 2020 ; en juin, les séparatistes avaient été largement repoussés hors de Buéa[279].

Groupes séparatistes modifier

 
Armes des séparatistes, saisies par l'armée à Bamenda, en février 2019.

Les séparatistes mènent une guérilla. Numériquement et matériellement défavorisés, ils mènent des tactiques du hit-and-run, des embuscades et des raids. Selon les FDA, en juin 2018, ils comptaient 1 500 combattants, répartis dans 20 camps à travers les régions anglophones[452]. De nombreux groupes séparatistes, dont les FDA et les FDCM, sont directement dirigés depuis la diaspora aux États-Unis, en Norvège, en Allemagne et dans d'autres pays ; les organismes d'aide ont souvent dû négocier avec leurs dirigeants, plutôt qu'avec les séparatistes sur le terrain[453].

Au début du conflit, les séparatistes ont eu du mal à se procurer des armes à feu, devant se contenter de fusils de chasse et, dans certains cas, de pistolets à un coup. Au fil du conflit, ils ont progressivement obtenu un accès limité à des armes plus sophistiquées, en saissant certaines auprès de l'armée régulière et en achetant d'autres au Nigeria. Ils ont également bénéficié de campagnes de collecte de fonds, lancées par des militants de la diaspora pour l'achat d'armes pour les groupes séparatistes. Cela a porté ses fruits au cours du premier semestre de 2019[454]. Alors qu'ils étaient désarmés à l'automne 2018[455], les séparatistes étaient devenus bien plus armés à l'été 2019[456]. Ils ont également déclaré qu'ils avaient commencé à produire leurs propres armes au sein des régions anglophones, une déclaration suivie de peu par une explosion à Mamfé tuant quatre policiers[457]. En novembre 2020, la fabrication d'armes par les séparatistes posait une véritable menace pour l'armée régulière[458]. Les engins explosifs improvisés, en particulier, se sont avérés efficaces pour les séparatistes, et leur utilisation fréquente, seule ou dans le cadre d'embuscades, entraîne de lourdes pertes au sein de l'armée début 2021[459]. L'armée ne dispose que d'un nombre limité de véhicules blindés protégés contre les mines, et les attaques à l'engins explosifs improvisés sont devenues de plus en plus sophistiquées (y compris la détonation à distance). Cela provoque une baisse de moral parmi les soldats camerounais[460]. De plus, certains groupes séparatistes commencent à s'associer aux séparatistes du Biafra, qui les aident à accéder au trafic d'armes nigérian[461]. En septembre 2021, à la suite de l'embuscade de Bamessing dans laquelle 15 soldats sont tués, le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo annonce un « changement de paradigme » dans le conflit[462].

Les séparatistes bénéficient d'un soutien local important, les civils leur donnant de la nourriture, les informant sur les mouvements des troupes, ou les aidant carrément à mener des attaques[72]. Dans les territoires contrôlés par les séparatistes, un contrat social commun veut que les civils développent des liens étroits avec les insurgés, qui en retour les défendent contre les raids de l'armée[451]. Contrairement à la plupart des soldats déployés dans les régions, les séparatistes sont des locaux, et connaissent donc mieux le terrain. Le général Donatien Nouma Melingui reconnaît que les séparatistes ont un avantage sur l'armée en ce qui concerne la connaissance du théâtre militaire : « Ce sont des jeunes des villages alentours, on les cherche mais on ne les trouve pas, nos éléments ne sont pas chez eux en forêt »[446]. Les autorités camerounaises admettent qu'elles avaient peu de contrôle sur la situation sécuritaire en dehors des villes[447]. Le journaliste français Emmanuel Freudenthal, ayant passé une semaine avec les séparatistes des Forces de défense de l'Ambazonie (FDA) en 2018, déclare que les séparatistes contrôlaient une grande partie des villages parce que les infrastructures des régions anglophones sont si peu développées qu'il est difficile pour l'armée d'accéder à ces zones[452].

Le gouvernement intérimaire de l'Ambazonie souligne que le conflit se déroulera uniquement dans les régions anglophones, et affirme que les attaques à travers la frontière ont été des opérations sous fausse bannière par le gouvernement camerounais[463]. Cette position n'est pas partagée par le Conseil de gouvernement de l'Ambazonie (AGovC). En mars 2019, les FDA ont annoncé qu'il porterait la lutte armée dans les régions francophones du Cameroun, défiant ainsi le gouvernement intérimaire[464]. Les FDA se sont alliés au Peuple indigène du Biafra et à sa branche armée, le Réseau de sécurité de l'Est, en 2021, et a déclaré que cette alliance entraînerait des opérations militaires conjointes[465]. Le leader de l'AGovC, Lucas Ayaba Cho, a résumé la stratégie des FDA de la manière suivante : « 60% du PIB du Cameroun est réalisé en Ambazonie. [...] Nous devons essayer d'élever le coût de l'occupation à un niveau supérieur aux profits qu'ils obtiennent ici »[115].

Exactions modifier

En mai 2018, les États-Unis accusent le gouvernement camerounais et les séparatistes d'exactions, citant des assassinats ciblés, l'incendie et le pillage de villages du côté gouvernemental, et le meurtre de gendarmes, l'enlèvement de fonctionnaires et l'incendie d'écoles du côté séparatiste[466]. Le , Amnesty International dénonce les violations des droits de l'homme commises[467].

En 2019, l'ONU recense 1 065 cas de violences sexuelles, dont 289 concernent des agressions sexuelles ou des viols dans les régions anglophones[468]. Le , Human Rights Watch accuse les autorités camerounaises de détentions au secret, de disparitions forcés et de torture[469].

Entre février et décembre 2020, l'ONU recense plus de 4 300 cas de violences sexuelles et sexistes dans les deux régions anglophones. Dans près de la moitié des cas, il s'agissait d'agressions sexuelles ou physiques ou de viols, tandis que les enfants étaient victimes dans environ 30 % des cas[470].

Entre janvier et mars 2021, près de 500 cas de viols et d'agressions sexuelles ou physiques sont recensés dans ces régions, ainsi que plus de 500 autres cas de violence sexiste, notamment des mariages forcés, des privations de ressources économiques et des violences psychologiques[468]. Le , Human Rights Watch dénonce de nouvelles exactions commises par l'armée et les séparatistes[471].

Le , Human Rights Watch accuse les séparatistes de commettre des « violations graves des droits humains »[472]. Le , Human Rights Watch publie un rapport accusant l'armée d'être à l'origine de « meurtres », de « détentions arbitraires » et de « pillages » de villages et de centre de santé dans la région du Nord-Ouest[473].

Le , Amnesty International accuse chaque camps d'« atrocités », dont des exécutions, tortures et viols[474].

Bilan humain modifier

Entre septembre 2017 et février 2018, 22 soldats et policiers sont tués dans le conflit[475].

Selon un document officiel obtenu le par l'AFP, 81 militaires et policiers ont été tués depuis le début du conflit[476]. En l'espace de deux semaines, dans la seconde moitié du mois de juin, le bilan officiel s'alourdit à plus de 120 morts[120].

Le , Amnesty International fait état de 160 membres des forces de sécurité tués par des séparatistes et de 400 civils tués par les forces gouvernementales et les séparatistes depuis le début du conflit[477].

En octobre 2018, au moins 420 civils, 175 membres des forces de sécurité et un nombre indéterminé de séparatistes sont tués[478],[479].

Selon un rapport de Human Rights Watch (HRW) publié le , au moins 170 civils ont été tués depuis octobre. En outre, le rapport indique que « 31 membres de forces de sécurité ont été tués dans des opérations entre octobre et février »[480]. En juin, les pertes militaires et policières sont estimées à environ 500 morts. Les séparatistes, quant à eux, dénombrent environ 1 000 combattants tués. Les groupes fédéralistes et séparatistes contestent ces chiffres. Alors que les mouvements fédéralistes affirment que le conflit a fait entre 3 000 et 5 000 morts à l'été 2019, les séparatistes affirment qu'entre 5 000 et 10 000 personnes ont été tuées. Bien que les pertes civiles soient difficiles à déterminer, en mai 2019, elles sont estimées par des sources indépendantes à environ 650 tués, sur un bilan total de 1 850 morts. En janvier de la même année, le diocèse de Kumbo documente 385 décès civils dans la seule ville de Kumbo, au cours des sept derniers mois. En septembre 2019, le bilan estimé est de 3 000 morts, en comptant à la fois les séparatistes et les civils[481].

En février 2020, entre 800 et 1 000 soldats sont tués[482]. En outre, au moins 250 membres de l'ethnie Mbororos sont tués en juillet 2020, en comptant à la fois les civils et les miliciens[483].

En 2021, les pertes militaires augmentent car les séparatistes sont de mieux en mieux armés[484],.

Le , Human Rights Watch estime qu'« au moins 6.000 civils ont été tués par les forces gouvernementales et les combattants séparatistes »[485].

Conséquences modifier

Crise humanitaire modifier

 
Carte de la crise humanitaire dans les régions anglophones.

En 2017, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), près de 2 000 réfugiés ont été enregistrés au Nigeria alors que 3 000 sont en attente de la procédure[486]. En janvier 2018, 15 000 personnes avaient fui les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour se réfugier au Nigeria[487]. Ce nombre est passé à au moins 40 000 personnes en février[488]. En juillet 2018, plus de 180 000 personnes avaient été déplacées[489]. En mai 2019, 530 000 personnes avaient été déplacées à l'intérieur du pays et 35 000 avaient fui au Nigeria[490]. En juin 2019, l'UNICEF a déclaré que 1,3 millions de personnes dans les régions anglophones avaient besoin d'une aide humanitaire[491]. En août 2022, 598 000 personnes avaient été déplacées à l'intérieur du pays et au moins 2 millions de personnes avaient besoin d'une aide humanitaire dans les régions anglophones[4].

En juillet 2019, près de 6 000 écoles, soit plus de 80 % des écoles de ces régions sont fermées, affectant plus de 600 000 enfants[492]. Selon l'UNICEF, deux mois après la rentrée scolaire 2019, environ 90 % des écoles primaires publiques, soit plus de 100 écoles et 77 % des écoles secondaires publiques, soit 744 établissements restent fermées ou non opérationnelles. Depuis le début du conflit, 855 000 enfants ne sont plus scolarisés[493].

Le , le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique dans un rapport que plus de 200 000 enfants sont déscolarisés du fait de la fermeture de plusieurs écoles. En effet, selon les données de l'OCHA, 2 875 établissements scolaires n'ont pas rouvert leurs portes depuis la rentrée 2023, soit 41 % des établissements[494].

Crise économique et agricole modifier

 
Bananeraie abandonnée à Buéa, le .

Le conflit a gravement nui à l'économie locale. En avril 2018, la Cameroon Development Corporation (CDC), une entreprise publique comptait officiellement 20 280 employés, le nombre s'abaisse à 6 270 en août 2019[495]. En juin 2018, l'entreprise agro-industrielle a déclaré que le conflit pourrait entraîner la perte de 5 000 emplois à court terme[496]. En juillet 2018, l'ONG Human Is Right, installée à Buéa, a indiqué que le conflit a entraîné une hausse de 70 % du chômage dans l'agriculture[497]. Les secteurs de l'huile de palme et du cacao dans la région du Sud-Ouest avaient pris un coup sévère, l'entreprise agro-industrielle Pamol Plantations Plc abandonnant les plantations dans certaines zones[498]. L'entreprise privée Telcar Cocoa a indiqué que la production de cacao avait chuté de 80 %. L'ONG a suggéré que les entreprises passent des accords avec les séparatistes afin de sauvegarder leurs installations[499]. L'industrie du thé souffre également de ce conflit. Victimes de violences et d'intimidations, les employés se rendent rarement dans les champs, où l'entretien est négligé. La production passe de 3 763 tonnes à 1 828 tonnes entre 2015 et 2018, soit une baisse de 51,4% sur la période[500]. Dans un premier rapport paru en juillet 2018, le Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM) indique que les répétitives opérations « ville morte », les intimidations, les rackets, les rapts et les assassinats d’employés et de responsables d’entreprise, ainsi que les attaques ciblées sur des structures parapubliques comme la CDC, détruisent « délibérément » l’économie de cette partie du pays[495]. Dans un second rapport diffusé mi-septembre 2018, le GICAM estime que les recettes d’exportation du cacao et du café arabica provenant des deux régions anglophones ont chuté de 20 %[497].

En 2019, les recettes fiscales annuelles dans les régions anglophones avaient chuté de 800 000 à 1 000 dollars, et en 2020, presque tous les agents du fisc avaient fui leurs postes de passage à la frontière nigériane[501]. Les séparatistes visent à empêcher l'État de percevoir des revenus des régions anglophones, afin que le coût du contrôle des régions dépasse les avantages[115]. Un cadre d'un opérateur de téléphonie mobile signale que 62 % des pylônes de télécommunications installés dans ces zones ont été vandalisés, ce qui affecte les communications et entraîne une chute des ventes dans les deux régions. En effet, les pertes subies par le secteur du fait de la destruction des infrastructures de télécommunications s'élèvent à plus de 100 milliards de franc CFA, soit 152 millions d'euros[500].

Le conflit a un impact sur le commerce avec le Nigeria. Selon les dernières estimations officielles, les exportations de la région du Sud-Ouest ont chuté de plus de 20 % entre 2015 et 2017, tandis que les importations en provenance du pays ouest-africain ont baissé de 40,5 % sur la même période[500]. Le conflit a également provoqué l'exode de la communauté d'affaires nigériane des régions anglophones, ainsi que des commerçants nigérians qui géraient les marchés clés[502].

Réactions nationales modifier

Gouvernement modifier

Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, considère les séparatistes comme des terroristes et soutient une solution militaire au conflit[503]. Le RDPC a soutenu à la fois la tenue et la conclusion du Grand dialogue national, qui a été organisé par le gouvernement camerounais[504]. En septembre 2020, le gouvernement camerounais était divisé sur la question des pourparlers avec les séparatistes, avec un camp, y compris le premier ministre, qui préconise une fin négociée du conflit, et l'autre camp qui s'oppose aux négociations[505].

Opposition modifier

L'opposition n'a pas ménagé ses critiques à l'égard de la gestion du conflit par le gouvernement. En décembre 2017, le secrétaire général du Front social démocrate, Jean Tsomelou, critique la « forte militarisation » des régions anglophones. Il juge la situation « inquiétante » avec « toutes les exactions commises sur les populations », déplore « les pertes en vies humaines du côté des civils et des forces de sécurité » et accuse le président Paul Biya d'avoir « laissé pourrir la situation »[506]. En juin 2018, le président du Front social démocrate, John Fru Ndi, estime que le président Paul Biya devrait être poursuivi pour « crimes contre l'humanité » par la communauté internationale pour sa gestion du conflit[507].

En janvier 2019, le Front social démocrate a annoncé qu'il s'opposerait à toute élection future dans le pays tant que le conflit est en cours. Le parti soutient une solution négociée au conflit, et a demandé un cessez-le-feu, l'ouverture d'un dialogue, l'amnistie pour toutes les personnes emprisonnées dans le cadre du conflit, la création d'une commission de vérité et de réconciliation, et la décentralisation du pays[508]. En mars 2019, le Front social démocrate a accusé des membres du gouvernement camerounais de soutenir certains éléments armés dans les régions anglophones. En mai 2019, le Front social démocrate a annoncé qu'il boycotterait les célébrations de la Fête nationale en solidarité aux populations des régions anglophones[509].

De plus petits partis d'opposition, comme le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), reprochent également au gouvernement de ne pas avoir résolu le conflit[510]. En mai 2019, le MRC a rejoint le Front social démocrate pour boycotter les célébrations de la Fête nationale. En août 2020, le leader du MRC, Maurice Kamto, a menacé de lancer une « gigantesque campagne nationale » pour renverser le président Paul Biya si ce dernier convoquait le corps électoral sans avoir d'abord résolu le conflit[511]. Le Cameroon People's Party (CPP) a adopté une approche nuancée, condamnant à la fois le gouvernement et les séparatistes. Le leader du parti, Kah Walla, a déclaré que le conflit pouvait être résolue en rétablissant le fédéralisme au Cameroun[512].

Célébrités modifier

En octobre 2018, les chanteurs et chanteuses Nabila, Blanche Bailly, Daphne, Magasco, Blaise B, Sango Edit et Mr Leo et les rappeurs Ko-c et Pit Baccardi se réunissent pour interpréter un hymne à la paix intitulé We Need Peace et produit par Salatiel[513].

Le , musiciens, producteurs et journalistes se mobilisent autour du mouvement #EndAnglophoneCrisis (« Mettez fin à la crise anglophone »), lancé sur les réseaux sociaux, pour appeler à la fin du conflit. Le mouvement est relayé par les chanteurs et chanteuses Daphne, Ben Decca et Mimie[514] ou encore l'actrice Muriel Blanche[515]. Une réunion d'artistes se tient dans le quartier de Bonamoussadi à Douala, à la suite du massacre de l'école de Kumba. Elle est organisée par le chanteur Salatiel et est suivie d'une manifestation menée par le Mouvement des artistes camerounais pour la paix (MAC) le dans le quartier d'Essos à Yaoundé avec la participation des chanteurs et chanteuses Krotal, Locko, Lady Ponce, Lydol, Sandrine Nnanga, des rappeurs Ko-c et Tenor et de l'humoriste Ulrich Takam, tous vêtus d'uniformes scolaires en hommage aux écoliers victimes du massacre[516].

Opinion publique modifier

 
Sit-in de femmes appelant à la paix à Bamenda, le .

Le , des centaines de femmes manifestent dans les rues de Bamenda contre les violences. Elles appellent les forces gouvernementales et les séparatistes à déposer les armes et à entamer des pourparlers de paix[517].

En avril 2019, des centaines de femmes manifestent devant le Palais des Congrès de Yaoundé pour appeler le gouvernement à mettre fin au conflit[518].

Réactions internationales modifier

Organisations internationales modifier

  •   Nations unies : Le , le Secrétaire général, António Guterres se dit « profondément préoccupé par la situation au Cameroun ». Il encourage les autorités camerounaises à « poursuivre leurs efforts pour résoudre les griefs de la communauté anglophone » et souligne « l’importance de faire prévaloir l’unité et l’intégrité territoriale du Cameroun »[519]. Le , le Secrétaire général de l'ONU condamne fermement « les actes de violence signalés dans les régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun, y compris des pertes en vies humaines »[520]. Le , lors de 39e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, la Haute-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet s'inquiète de la dégradation de la sécurité en zone anglophone[521]. Le , le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit sur le conflit[522].
  •   Union européenne : Le , l'Union européenne (UE) appelle « tous les acteurs » à « faire preuve de retenue et de responsabilité »[523]. Le , l'Union européenne (UE) appelle l'armée camerounaise à faire « un usage proportionné de la force » dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest[524]. Le , le Parlement européen (PE) adopte une résolution très critique vis-à-vis des autorités camerounaises[525].
  •   Commonwealth : Le , lors d'un dîner officiel avec le président Paul Biya, la secrétaire général, Patricia Scotland exprime « sa grande tristesse » au sujet des évènements en zone anglophone. Elle a également « appelé les Camerounais à préserver la paix et l’unité, et à privilégier en toute circonstance le dialogue »[526].

Pays modifier

  •   États-Unis : Le , les États-Unis condamnent les meurtres commis et invitent le gouvernement camerounais à respecter les droits des 47 Camerounais rapatriés de force du Nigeria vers le Cameroun[527]. Le , les États-Unis, tout en se félicitant de la coopération contre le terrorisme, coupent l'assistance militaire au Cameroun en mettant fin à un programme d'armement et de formation militaire de 17 millions d’euros environ, invoquant de graves violations des droits humains. D'autres programmes se poursuivent mais pourraient éventuellement être rompus « si la situation l'exige ». Les États-Unis demandent au gouvernement camerounais « de faire preuve de plus de transparence dans les enquêtes sur les allégations crédibles de violations flagrantes des droits de l’homme par les forces de sécurité »[528]. Au même moment, une quinzaine d’ONG invitent l'ONU à enquêter sur de graves violations des droits de l'homme dans les régions anglophones du pays[528]. Le , le sous-secrétaire d'État américain aux affaires africaines, Tibor Peter Nagy Jr appelle à un « vrai dialogue » et à un « transfert de pouvoir » vers les régions anglophones, estimant que l'option militaire priviligiée par le gouvernement renforce la radicalisation séparatiste[529].
  •   Royaume-Uni : Le , à la Chambre des communes, le conflit est évoqué par la députée Jessica Morden, qui questionne Harriett Baldwin sur le sujet. Cette dernière réitère la position du Royaume-Uni selon laquelle il était nécessaire que les parties cessent les violences et, plus que tout, que le processus de dialogue soit inclusif[530]. Le , le Secrétaire d'État aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement, Boris Johnson, en entretien avec le Premier ministre camerounais, Philémon Yang, lors du sommet du Commonwealth déclare : « Il y a nécessité urgente de poursuivre le dialogue, la décentralisation et le respect des droits humains dans les régions anglophones comme l’a déjà commencé à faire le président Paul Biya. Le Royaume-Uni soutiendra la paix, la prospérité et la sécurité pour nos amis au Cameroun »[531].
  •   France : Le , la France se dit « préoccupée par les incidents (…) qui ont fait plusieurs victimes » et appelle « l’ensemble des acteurs » à la retenue[532]. Le , le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian s'inquiète de la dégradation de la situation dans les régions anglophones et des pertes humaines qui « sont de plus en plus lourdes »[533]. En décembre 2019, le député Sébastien Nadot interroge le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lors des questions au gouvernement pour savoir « Que fait la France, pays des droits de l'homme et membre du Conseil de sécurité des Nations unies, pour que la situation humanitaire déplorable et la guerre qui se déroule dans la zone anglophone du Cameroun ne débouchent pas sur un génocide au cours des prochains mois ? »[534]. Le , le président de la République, Emmanuel Macron est interpellé au Salon de l'agriculture par un activiste camerounais au sujet de la situation dans les régions anglophones. Le chef de l'État déclare : « Je vais appeler la semaine prochaine le président Paul Biya et on mettra le maximum de pression pour que la situation cesse. Il y a des violations des droits de l'homme au Cameroun qui sont intolérables, je fais le maximum »[535]. Le , le président de la République et son homologue camerounais échangent par téléphone sur le conflit dans l'Ouest anglophone[536]. Le , lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le député pose à nouveau une question au ministre des Affaires étrangères au sujet du rôle de la France qu'il accuse de soutenir le régime dictatorial en place sur le continent africain. Il évoque dans son discours les massacres commis lors du conflit[537]. Le , lors de sa visite au Cameroun, le président de la République, Emmanuel Macron déclare : « Je demeure en effet convaincu, que la régionalisation constitue une réponse à la grave crise qui continue d'affecter le pays dans ses régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ; et que c'est par ce processus politique de dialogue, de réformes, d'avancées, de conciliation, qu'une solution durable pourra être trouvée. »[538].

Notes et références modifier

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Bibliographie modifier

  • Bouopda Pierre Kamé, La crise anglophone au Cameroun, Paris, L'Harmattan, 2018, 184 p. (ISBN 978-2-343-14078-0)

Articles connexes modifier

Vidéographie modifier

Liens externes modifier