Coulée verte de Colombes

Coulée verte de Colombes
Image illustrative de l’article Coulée verte de Colombes
La coulée verte près de son entrée nord. On voit sous le pont les restes de la voie ferrée
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Hauts-de-Seine
Commune Colombes
Quartier Centre-Vallées
Histoire
Ouverture 1995 (partie nord)

2006 (partie sud)

Caractéristiques
Type Coulée verte
Gestion
Protection Espace Naturel Sensible

EcoJardin Refuge Excellence LPO

Lien Internet https://www.colombes.fr/ecologie-urbaine/coulee-verte-centre-nature-et-la-prairie-du-moulin-joly-1025.html
Accès et transport
Gare TransilienLigne J du Transilien Colombes

TransilienLigne L du Transilien Les Vallées

Bus (BUS)RATP167304366378
Localisation
Coordonnées 48° 55′ 04″ nord, 2° 15′ 35″ est

Carte

La Coulée verte de Colombes, en France, est une promenade aménagée à l'emplacement d'une voie ferrée désaffectée entre la gare de Colombes au nord et la gare des Vallées à la Garenne-Colombes au sud, sur une longueur de 1 km environ.

Création de la voie ferrée modifier

 
Déraillement sur la bretelle de raccordement entre Colombes et les Vallées (1906).

Une enquête publique est lancée en juillet- pour la création d'une voie de raccordement entre la ligne d'Argenteuil d'une part et les lignes de l'ouest vers Saint-Germain, Versailles et Rouen d'autre part, sans avoir à passer par Paris, ni même traverser la Seine au pont d'Asnières. L'enquête remporte l'adhésion des communes et du conseil général de la Seine [1].

La loi du autorise cette création. Mais le projet avance lentement, à cause des réticences des propriétaires. Le conseil municipal essaye de s'y opposer, car la voie allait couper de nombreux chemins et rues par des passages à niveau. Cependant quelques franchissements sont prévus avec des ponts routiers [2]: Rue Henry-Litolff, rue Pierre-Joigneaux, rue Pasteur, avenue de l'Europe (route nationale 309a) au niveau du pont des Bruyères, tandis qu'une passerelle à l'usage des piétons est prévue entre la rue des Lilas et la rue Henri-Martin.

Ce n'est qu'en qu'un tribunal civil approuve les expropriations nécessaires. La voie ouvre en 1881 pour le seul trafic de marchandises [1]. En raison des contraintes des locomotives à vapeur, elle est quasiment horizontale, en remblai sur la partie nord et en tranchée sur la partie sud. C'est le passage à niveau de la rue des Monts-Clairs qui fait l'objet du plus de plaintes, avec même le dépôt d'une pétition à la mairie en 1892 [2].

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, cette voie ferrée voit passer des convois militaires, transportant notamment des troupes allemandes et des batteries anti-aériennes [2],[1].

En 1966, les locomotives à vapeur laissent la place aux locomotives diesel, la voie ferrée n'ayant jamais été électrifiée [2]. Des trains complets de 750 m chargés de voitures neuves en provenance des usines de Poissy l'empruntent, entrainant de longues attentes au passage à niveau [2].

Elle est désaffectée en 1979[2],[1].

La transformation modifier

Pendant seize ans, la nature a repris ses droits. La double voie ferrée a été conservée (même si elle est partiellement enterrée).

En 1995, l'emplacement a été aménagé en site de sensibilisation à l’environnement dans sa partie nord (celle vers Colombes). Il est géré de façon écologique afin de favoriser la biodiversité de la faune et de la flore, d’où son aspect sauvage. Des leviers d'aiguillages (levier à serrure Bourré, levier en I) sont conservés et entretenus à des fins pédagogiques.

Deux wagons servent à la fois de bureaux et de salle d’accueil des scolaires tout au long de l'année, mais aussi de salle d'exposition.

La partie sud (celle vers les Vallées), accessible par la rue Félix-Faure, a été aménagée et ouverte au public en 2006[3].

Dès 2018, le parc est prolongé sur les restes de l'ancienne voie ferrée jusqu'à Bois-Colombes[4]. Cette dernière partie, plus minérale que la première, tranche avec l'aspect sauvage de la première.

Les équipements modifier

Lieu d'expérimentation écologique, la Coulée Verte accueille plusieurs dispositifs destinés à sensibiliser le public aux bonnes pratiques environnementales. Un espace de compostage est créé dans la partie la plus ancienne, ainsi que des nichoirs et hôtels à insectes[5].

L'un de ces nichoirs est notamment équipé d'une caméra permettant la diffusion d'images en direct lorsqu'il est occupé.

Le street art modifier

La Coulée Verte de Colombes est un lieu d'expression privilégié pour les street-artists, sous les ponts qui surplombent le parc se relayent des œuvres d'art éphémères en graffiti.

Notes modifier

  1. a b c et d http://www.colombes.fr/documents/Publications/Guides/voies_des_chemins_de_fer.pdf
  2. a b c d e et f Mosaique, le journal de la ville de Colombes, n° 43, décembre 2012-janvier 2013
  3. Les voies du chemin de fer à Colombes, Ville de Colombes, , 29 p. (lire en ligne   [PDF]), "La seconde tranche de cette voie court sur le territoire de Colombes jusqu’à la gare des Vallées et a bénéficié d’un aménagement en 2006" (page 14)
  4. « Bois-Colombes : l’ancienne voie ferrée devient un kilomètre de promenade verte », sur leparisien.fr, (consulté le )
  5. Ville de Colombes, « Coulée verte, Centre Nature et La Prairie du Moulin Joly », sur Site de la Ville de Colombes (consulté le )

Liens externes modifier

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