Corps médical des États confédérés

Le corps médical des États confédérés, ou département médical des États confédéré est un commandement de l'armée confédérée dépendant du département de la Guerre des États confédérés qui est responsable des détails administratifs du département, de la gouvernance des hôpitaux, de la réglementation des services des médecins hygiénistes, de la délivrance des ordonnances et des instructions relatives à leurs obligations professionnelles et de l'emploi de médecins par intérim en cas de besoin.

Historique modifier

Le corps médical des États confédérés est créé par le Congrès provisoire des États confédérés à Montgomery en Alabama le , lors de la première session. Il comprend un chirurgien général , quatre chirurgiens et six chirurgiens-adjoints[1](p22). Le premier chirurgien-général est David C. De Leon[note 1] puis Charles H. Smith[note 2] occupe le poste temporairement[2](p350).

Le poste de chirurgien-général échoit à Samuel Preston Moore[note 3] qui occupera ce poste tout au long de la guerre de Sécession. Il organise le département médical sur le modèle de celui de l'armée des États-Unis. Le département comprend des stewards d'hôpital et des magasiniers, fonctions qui sont créées par une loi du Congrès provisoire des États confédérés du [1](p22).

Sur nomination par le chirurgien-général, le chef-chirurgien de division est déchargé des responsabilités régimentaires. Le chirurgien supérieur de brigade commande une brigade et n'est pas déchargé des responsabilités régimentaires. Les directeurs médicaux, les chefs-chirurgiens de division et les chirurgiens supérieurs de brigade inspectent notamment les hôpitaux de leur commandement pour en vérifier le fonctionnement[3].

Trois chirurgiens et vingt-et-un chirurgiens-adjoints quittent l'armée des États-Unis pour rejoindre le corps médical[2](p350).

Moore standardise et professionnalise le corps médical, créant des conseils médicaux de l'armée qui évaluent l'état d'aptitude des chirurgiens pour le service. Il lance la construction d'hôpitaux militaires qui permettront au corps d'être prêt pour les campagnes de 1862[4](p19). Alors que lors de la première bataille de Bull Run ont été laissés sur le champ de bataille, lors de la bataille de Williamsburg, le corps médical parvient à évacuer les blessés[4](p19-20).

Moore doit être exigeant pour maintenir un département de fortune pour les armées qui s'affaiblit de plus en plus alors que la guerre continue. La Confédération ouvre environ 150 hôpitaux généraux de l'armée, mais ce chiffre est décevant. Les installations sont pour la plupart petites. Un tiers des hôpitaux se trouvent à Richmond, y compris le camp Chimhorazo contenant 8 000 lits[5](p181). Les pénuries de toutes sortes affectent le département médical : manque de lits d'hôpitaux, de médicaments, d'instruments chirurgicaux, de main-d’œuvre hospitalière, de mules, de chariots[6](p208).

Les archives du département sont détruites lors de l'incendie de Richmond à la fin de la guerre[1](p23).

Commandants modifier

Effectifs modifier

Le nombre de chirurgiens de l'armée des États-confédérés est estimé à 73 et celui des chirurgiens-adjoints à 1 668. Par ailleurs, 73 officiers médicaux ont servi dans la marine confédérés[1](p23). Au cours de la guerre, on estime que 3 000 chirurgiens confédérés ont soigné 3 millions de patients blessés ou malades[5](p181).

Analyses modifier

Le département médical des États confédérés est jugé a posteriori comme l'une des structures les plus efficaces de la Confédération[1](p22).

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Regulations for the Medical Department of the C. S. Army., Ritchie & Dunnavant, Printers,
  • (en) Michael A. Flannery et Margaret Humphreys, Civil War Pharmacy : A History, SIU Press, , 328 p. (ISBN 978-0-8093-3592-3, lire en ligne), p. 328.  
  • (en) Gary W. Gallagher, Chancellorsville : The Battle and Its Aftermath Military Campaigns of the Civil War, UNC Press Books, , 288 p. (ISBN 978-0-8078-3590-6, lire en ligne)
  • (en) Margaret Humphreys, Marrow of tragedy : the health crisis of the American Civil War, Baltimore, JHU Press, , 385 p. (ISBN 978-1-4214-0999-3, lire en ligne)
  • (en) Clayton R. Newell et Charles R. Shrader, Of Duty Well and Faithfully Done : A History of the Regular Army in the Civil War, Studies in war, society, and the military, University of Nebraska Press, , 381 p. (ISBN 978-0-8032-1910-6, lire en ligne)

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. David C. De Leon était entré comme chirurgien-adjoint le dans l'armée des États-Unis et a démissionné le alors commandant chirurgien.
  2. Charles H. Smith était chirurgien adjoint dans l'armée des États-Unis depuis le et a démissionné le .
  3. Samuel P. Moore était entré dans l'armée des États-Unis en tant que chirurgien-adjoint le et a démissionné le alors commandant chirurgien.

Références modifier

  1. a b c d e et f Michael A. Flannery et Margaret Humphreys, 2017
  2. a b c et d Clayton R. Newell et Charles R. Shrader, 2011
  3. Regulations for the Medical Department of the C. S. Army.
  4. a et b (en) Kevin R. Pawlak, Shepherdstown in the Civil War : one vast confederate hospital, , 169 p. (ISBN 978-1-62619-925-5 et 1626199256, OCLC 910530901, lire en ligne)
  5. a et b Gary W. Gallagher, 2012
  6. Margaret Humphreys, 2013
  7. a et b (en) Glenna R. Schroeder-Lein, The encyclopedia of Civil War medicine, Routledge, Taylor and Francis, , 457 p. (ISBN 978-1-317-45710-7, 1317457102 et 9781315699851, OCLC 905984204, lire en ligne)