Copinage

pratique qui consiste à nommer à un poste une personne, non sur un critère de compétence, mais parce qu'elle est un proche

Le copinage, ou favoritisme, est une pratique politique, économique ou sociale qui consiste à nommer à un poste (de responsabilité ou bien rémunéré) une personne, non sur un critère de compétence, mais parce qu'elle est une amie, un proche, etc. En ce qui concerne la nomination d'un membre de la famille, on parle de népotisme.

Corruption économique

À ce titre, il peut s'agir d'une forme de corruption, dans la mesure où le risque est fort que le nouveau nommé, ni compétent, ni préoccupé de l'intérêt général, soit par contre surtout prêt à rendre des services (renvoyer l'ascenseur) à celui qui l'a nommé, voire à pratiquer lui-même le copinage. Il existe souvent un échange de faveurs dans le but de toucher de l'argent ou autres faveurs de la part de la personne favorisée.

La différence entre le copinage et l'embauche sur recommandation (dite cooptation) ou au sein d'un réseau professionnel est que dans ces derniers cas, bien que la préférence soit donnée à une personne connue ou recommandée, celle-ci dispose bel et bien des qualifications requises.

Mesures contre le copinage modifier

Max Weber pense pouvoir prévenir ce genre de dérives par la nomination de fonctionnaires selon leur expérience ou leurs qualifications[1]. D'autres méthodes sont employées dans certains pays, comme le recrutement sur concours ouvert, qui est censé permettre d'éviter le copinage. Plus récemment, avec les mesures de la Nouvelle gestion publique, la suppression de la progression automatique dans la hiérarchie, l'embauche sur contrat, elle aussi préconisée par Weber ou l'évaluation sur les résultats, sont des méthodes qui ont pour but d'enrayer les inefficiences notamment liées au copinage.

Il reste toutefois difficile de combattre cette pratique, qui reste plus ou moins légale, surtout dans des systèmes comme le Système des dépouilles américain, qui permettait de nommer à des postes de haut fonctionnaire des membres du parti ou des sympathisants de l'élu politique. Ce système a pour but original d'éviter les pesanteurs administratives potentiellement créées par des hauts fonctionnaires en désaccord politique avec l'élu au pouvoir. Toutefois, les dérives sont évidemment faciles.

Entraide au niveau international modifier

Notes et références modifier

  1. Max Weber. (1995). Économie et société, T.1. Paris. Éditions Plon, Agora. (1re édition 1921)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier