Concile de Chalon

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La page concile de Chalon répertorie les conciles et synodes diocésains qui se tiennent dans la ville française de Chalon-sur-Saône.

Liste des conciles et synodes modifier

Mas Latrie signale que le sort des deux évêques a déjà été abordé au concile de Lyon en 567[4], où ils ont été déposés une première fois pour leurs mœurs puis rétablis par le roi Gontran sur demande du pape ; et ce concile de Chalon en 579 les dépose une nouvelle fois[5]. Mas Latrie signale aussi que Clémencet donne deux conciles de Chalon cette année-là[4] : un premier où Salonius d'Embrun et Sagittaire de Gap sont déposés pour leurs mœurs puis rétablis par le roi Gontran sur demande du pape ; et un deuxième où ils sont de nouveau déposés[6]. Migne donne des précisions utiles sur la question : coupables de pillages, d'homicides et d'adultères, les deux évêques sont déposés au concile de Lyon de 567 ; ils obtiennent du roi Gontran l'autorisation d'aller plaider leur cause auprès du pape qui, abusé par leurs mensonges, demande au roi de les rétablir. Sur quoi les deux recommencent leurs vilenies, c'est alors qu'ils sont de nouveau déposés au concile de Chalon de 579 et enfermés au monastère Saint-Marcel d'où ils s'échappent peu après. Ce même concile de 579 de Chalon les remplace par Emérite pour Embrun et Aridius ou Arigius pour Gap - et sacre aussi un évêque pour Maurienne, assujetti à Vienne[7].
  • 603 : ce concile voit la reine Brunehaut faire déposer saint Didier évêque de Vienne, qui lui a reproché ses désordres[8]. Il est présidé par Aregius évêque de Lyon[9]. Il statue sur la question du calcul de la date de Pâques qui est fixée différemment par l’Église romaine et les Irlandais[n 1].[réf. nécessaire]
  • 647/653, voire 650[11],[12],[13] : ce concile rassemble toutes les provinces du royaume de Clovis II. Il recommande la confirmation de la foi de Nicée (325), confirmée à Calcédoine (451). Il défend de sacrer deux évêques en même temps pour une seule ville et deux abbés en même temps pour un monastère, de confier paroisses et biens temporels des paroisses à des laïcs, de vendre des esclaves hors du domaine du roi, de porter des armes à l'église et d'y attaquer quelqu'un pour le blesser ou le tuer, que des chœurs de femmes y chantent des chansons indécentes. Il défend aux juges de parcourir les paroisses et monastères, ce qui relève du droit des évêques, et de faire mander de force devant eux les clercs et les abbés pour se faire réparer les logements. Il défend aux abbés de se choisir un successeur, et aux abbés et moines de rechercher le patronage des puissants et d'aller devant le prince sans la permission de l'évêque. Il se plaint de ce que les grands qui ont des chapelles soustraient des clercs à la juridiction de l'ordinaire. Réglementation des esclaves[11].
  • 813 : ce concile se préoccupe de l'administration de la pénitence. Il prononce l'anathème contre les livres pénitentiels « aux erreurs certaines et auteurs incertains », rappelle que la confession doit être entière. Il défend d'exiger un serment particulier des prêtres lors de leur ordination, et de séparer les serfs unis par mariage. Il condamne à la pénitence mais ne sépare pas les époux qui tiennent leurs enfants à confirmation pour parvenir à la pénitence[14]. Il prononce l’équivalence entre les pèlerinages de Tours et de Rome ; il condamne la croyance selon laquelle le pèlerinage de Jérusalem lave tous les péchés[15].
  • 875 : un concile réunit 46 évêques qui statuent sur les privilèges du monastère de Tournus[16] ; dont Agenulphe, évêque de Mende.
  • 886 : établissement de la paix et règlement des affaires de l'église. Confirmation de privilèges pour des églises[17].
  • 894 : ce concile examine l'affaire de Gerfroi, moine de Flavigny accusé d'avoir empoisonné l'évêque d'Autun Adalgaire (875-893) ; mais aucune preuve ni aucun témoin ne se trouvent. Pour justifier le concile, il est ordonné que Gerfroi reçoive publiquement la communion dans un synode qui se tiendrait prochainement à Flavigny même - ce qui est fait[18]. Présents à ce concile : les évêques de Chalon et de Mâcon[19] ?
  • 915 : …
  • 1056 : différend entre l'évêque de Valence et les moines de Saint-Barnard de Romans, qui obtiennent gain de cause.
  • 1063 : présidé par l'ermite Pierre Damien, légat du pape. Dans le différend opposant l'abbaye de Cluny l'évêque de Mâcon, le monastère obtient l'autonomie qui lui avait été refusée au concile d'Anse (1025).
  • 1072 : différend entre l'évêque de Valence et les moines de Saint-Barnard de Romans.
  • 1073 : Lancelin, évêque de Die, est déposé.
  • 1129 : à ce concile, saint Bernard réprimande les légats[réf. nécessaire] et l’évêque de Verdun abdique son épiscopat[20].
  • 1554 : …
  • 1699 : publication d'un recueil des ordonnances synodales du diocèse.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Ni Migne[9] pourtant généralement assez détaillé, ni Mas Latrie[8] ni Alletz[10] ne mentionnent cette affaire de date de Pâques pour le concile de 603.

Références modifier

  1. Mas Latrie 1834, p. 320. lire en ligne sur Google Livres
  2. Moréri 1683, p. 828. lire en ligne sur Google Livres.
  3. Jean Prieur et Hyacinthe Vulliez, Saints et saintes de Savoie, éd. La Fontaine de Siloé, , 191 p. (ISBN 978-2-84206-465-5, lire en ligne), p. 24.
  4. a et b Mas Latrie 1834, p. 335. lire en ligne sur Google Livres
  5. Mas Latrie 1834, p. 332. lire en ligne sur Google Livres
  6. Clemencet 1750, p. 288, lire en ligne sur Google Livres.
  7. Migne 1847, p. 538 (p. 272 du compteur du site).
  8. a et b Mas Latrie 1834, p. 339. lire en ligne sur Google Livres
  9. a et b Migne 1847, p. 539 (p. 274 du compteur du site).
  10. [Alletz 1758] Pons Augustin Alletz, Dictionnaire portatif des conciles, Paris, , 762 p., sur books.google.fr (lire en ligne), p. 131.
  11. a et b Mas Latrie 1834, p. 341. lire en ligne sur Google Livres
  12. Adolphe-Charles Peltier, Dictionnaire universel et complet des conciles tant généraux que particuliers, des principaux synodes diocésains et des autres assemblées ecclésiastiques les plus remarquables, t. 2, Paris, Jacques-Paul Migne, , 664 p. (lire en ligne), p. 539-541
  13. Louis Duchesne, Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule. Provinces du Sud-Est (tome premier), Paris, Albert Fontemoing. Anc. Thorin et fils, , 2e éd. (lire en ligne), p. 352-353.
  14. Mas Latrie 1834, p. 354. lire en ligne sur Google Livres
  15. [Dessertenne 2007] Alain Dessertenne, La Bourgogne de saint Martin, éd. Cabedita, , p. 61.
  16. Mas Latrie 1834, p. 371. lire en ligne sur Google Livres
  17. Mas Latrie 1834, p. 373. lire en ligne sur Google Livres
  18. Mas Latrie 1834, p. 375-376. lire en ligne sur Google Livres
  19. « Concile de Chalons 894 », sur museedudiocesedelyon.com.
  20. Mas Latrie 1834, p. 407. lire en ligne sur Google Livres

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • [Clemencet 1750] Charles Clémencet (congr. de St-Maur), L'Art de vérifier les dates, t. 1, Paris, impr. Guillaume Desprez, , 340 p. (lire en ligne).
  • Louis Mas Latrie, Chronologie historique des papes, des conciles généraux et des conciles des Gaules et de France, Paris, P.H. Krabbe, , 467 p. (lire en ligne).
  • [Moréri 1683] Louis Moréri, Le Grand Dictionnaire Historique, ou le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, t. 1 : A - FV, Lyon, éd. Jean Girin et Barthélemy Rivière, , 3e éd., 1359 p. (lire en ligne).
  • Adolphe-Charles Peltier, Dictionnaire universel et complet des conciles tant généraux que particuliers, des principaux synodes diocésains et des autres assemblées ecclésiastiques les plus remarquables, t. 2, Paris, Jacques-Paul Migne, , 664 p., p. 538-549 Lire en ligne sur Internet Archive

Articles connexes modifier

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