Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale

organisation intergouvernementale
Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale
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Logo de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale.
Description de l'image Africa-countries-CEMAC.svg.

Institutions

Commission
Président Baltasar Engonga Edjo'o
Siège Av. des Martyrs (Bangui)
Conférence des chefs d’État
Président Faustin-Archange Touadéra
Parlement communautaire
Président Hilarion Etong
Siège Malabo
Organisation
États membres
Langues officielles
Géographie et démographie
Classement superficie 8e mondial
Superficie 3 020 353 km2
Classement démographique 27e mondial
Population 52,2 millions hab. (2017 est.)
Densité 17 hab./km2
Histoire
Création de l'Union douanière équatoriale
Traité de Brazzaville
Traité de N'Djaména
Économie
Monnaie Franc CFA (CEMAC)
Classement PIB 62e mondial (2017)
PIB 218 milliards $ en PPA (2017)
PIB/hab. 4 184 $/hab en PPA (2017)
Divers
Hymne Hymne de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale
Site officiel cemac.int

La Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) est une organisation internationale regroupant plusieurs pays d'Afrique centrale, créée pour prendre le relais de l'Union douanière et économique de l'Afrique centrale (UDEAC). Son siège est à Bangui, en République centrafricaine.

Histoire modifier

Le traité instituant la CEMAC est signé le 16 mars 1994 à N'Djaména (Tchad) et entre en vigueur en juin 1999.

La CEMAC regroupe l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC), qui est responsable de la convergence monétaire des États membres, qui partagent la même monnaie, et l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC), qui a pour mission d’harmoniser les réglementations en vigueur au sein des États membres afin de dynamiser les échanges commerciaux et faciliter la convergences des politiques économiques au sein de la sous-région.

Depuis mai 2015, les ressortissants de la CEMAC bénéficient de la libre-circulation dans la région et ne sont plus obligés d'utiliser un visa pour voyager entre les pays de la CEMAC. Cette liberté de circulation était initialement prévue pour démarrer le 1er janvier 2014, mais a été retardée par la fermeture des frontières de la Guinée équatoriale[1]. Si la libre-circulation au sein de l’ensemble de l’espace n’est pas encore possible, c’est avant tout en raison des différentes crises sécuritaires que connaît la sous-région, au premier chef desquelles l’insurrection menée par Boko Haram dans le bassin du lac Tchad. L’harmonisation des législations internes est encore à achever. Cependant, le Tchad et le Cameroun ont pris les devants et mis en place la libre-circulation des biens et des personnes entre les deux États par le biais d’un accord bilatéral, qui pourrait aider à concrétiser les choses.

Lors du sommet de Djobloho, le 17 février 2017, la Guinée équatoriale et le Gabon s'engagent à lever toutes les restrictions encore existantes.

Réforme de la zone Cemac modifier

Le à Yaoundé, s'ouvre un sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), présidée par Paul Biya, qui regroupe six pays, pour débattre notamment de l'avenir du franc CFA. Après les pays d'Afrique de l'Ouest pour la monnaie unique, c'est au tour de l'Afrique centrale de questionner la pertinence d'une monnaie aux réserves de change déposées en France et convertible en euro, présentée par certains comme « héritée de la colonisation ».

Le 17 mars 2023, les chefs d'état d'Afrique centrale se réunissent pour la 15e conférences des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Concernant l'avenir du Franc CFA, il est préconisé le changement de nom de la monnaie, le retrait progressif des représentants français au sein des organes de décision et de contrôle de la Banque centrale, la clôture du compte d'opération dans les livres de la Banque de France et le rapatriement des réserves de change au siège de la Banque centrale[2].

Le même jour, l'Equato-Guinéen Baltasar Engonga Edjo'o est nommé en tant que nouveau président de la commission en remplacement de Daniel Ona Ondo[3].

Fin 2023, un rapport indépendant établit que la CEMAC, sous la direction de Daniel Ona Ondo, a commis des erreurs en matière de gestion des ressources, ce qui devrait déclencher des procédures en justice[4].

Missions modifier

Elle a pour missions :

  • d'établir une union de plus en plus étroite entre les peuples des États membres pour raffermir leur solidarité géographique et humaine ;
  • de promouvoir les marchés nationaux par l'élimination des entraves au commerce intercommunautaire, la coordination des programmes de développement, l'harmonisation des projets industriels ;
  • de développer la solidarité des pays membres au profit des pays et régions défavorisés ;
  • de créer un véritable marché commun africain.

Liste des États membres modifier

 SomalilandCap-VertRépublique arabe sahraouie démocratiqueSoudan du SudLiberiaGuinéeSierra LeoneGhanaNigeriaGambieCôte d'IvoireBéninGuinée-BissauSénégalTogoBurkina FasoNigerMarocTunisieLibyeMauritanieAlgérieÉgypteSomalieComoresÉrythréeSoudanDjiboutiÉthiopieOugandaRwandaBurundiRépublique démocratique du CongoKenyaSao Tomé-et-PrincipeTchadCamerounRépublique centrafricaineCongoGabonGuinée équatorialeAngolaMozambiqueNamibieAfrique du SudBotswanaEswatiniZimbabweMauriceZambieMalawiSeychellesMadagascarTanzanieLesothoCommunauté des États sahélo-sahariensUnion du Maghreb arabeMarché commun de l'Afrique orientale et australeCommunauté d'Afrique de l'EstCommunauté économique des pays des Grands LacsCommunauté de développement d'Afrique australeUnion douanière d'Afrique australeCommunauté économique des États de l'Afrique centraleCommunauté économique et monétaire de l'Afrique centraleUnion économique et monétaire ouest-africaineAutorité de Liptako-GourmaMaliCommunauté économique des États de l'Afrique de l'OuestAutorité intergouvernementale pour le développementUnion africaineUnion du fleuve ManoZone monétaire ouest-africaine
Diagramme cliquable montrant les relations entre divers accords et organisations multinationaux africains.
 v · d · m 

La CEMAC est composée de six États membres[5] :

Économie modifier

Pays Superficie

(km ²) [6]

Population

(en milliers) [7]

PIB

(en millions de $) [8]

PIB (PPA)

(en millions de $) [9]

PIB (PPA) par habitant

($ internationaux courants) [10]

  Cameroun +0 000475 650, +00 00024 054, +00 00045 350, +00 00089 538, +000 0003 722,
  République centrafricaine +0 000622 984, +000 0004 659, +000 0001 949, +000 0003 389, +0 000 000728,
  République du Congo +0 000342 000, +000 0005 261, +000 0008 701, +00 00028 694, +000 0005 454,
  Gabon +0 000267 668, +000 0002 025, +00 00015 014, +00 00036 682, +00 00018 113,
  Guinée équatoriale +00 00028 051, +000 0001 268, +00 00012 294, +00 00030 981, +00 00024 439,
  Tchad +0001 284 000, +00 00014 900, +000 0009 871, +00 00028 985, +000 0001 945,
Total (2017) +0003 020 353, +00 00052 167, +00 00082 752, +0 000218 269, +000 0004 184,

Institutions et organes de la CEMAC modifier

 
États membres de la CEMAC
  • L'Union monétaire de l'Afrique centrale.
  • L'Union économique de l'Afrique centrale.
  • La Conférence des chefs d'État chargée de définir la politique de la Communauté et d’orienter l'action de l'UEAC et de l'UMAC.
  • Le conseil des ministres qui assure la direction de l'UEAC.
  • La commission, organe exécutif de la communauté, siégeant à Bangui (République centrafricaine).
  • La Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC), siégeant à Yaoundé (Cameroun) définit et conduit la politique monétaire.
  • La Banque de développement des États de l'Afrique centrale (BDEAC), siégeant à Brazzaville (Congo) assure le financement du développement.
  • La cour de justice de la Communauté installée à N'Djaména (Tchad).
  • La commission de surveillance du marché financier de l'Afrique centrale (COSUMAF) siégeant au Gabon.

Président de la Conférence des Chefs d’État modifier

Commission de la CEMAC modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Lien externe modifier

Notes et références modifier

  1. La CEMAC met en œuvre la libre circulation des personnes ICTSD, 8 mai 2015
  2. [1].
  3. « Baltasar Engonga Edjo’o : « Il faut restaurer la crédibilité de la Cemac » – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  4. « Cemac : la gabegie de l’administration Ona Ondo épinglée par un rapport indépendant – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  5. « Les États membres de la CEMAC », Site officiel de la CEMAC (consulté le )
  6. « Population selon le sexe, taux d’accroissement annuel de la population, superficie et densité », Organisation des Nations unies, (consulté le ) [PDF]
  7. « Indicateurs du développement dans le monde, Banque Mondiale, 7 April 2018 », Banque Mondiale, (consulté le ) [PDF]
  8. « Indicateurs du développement dans le monde, Banque Mondiale, 25 Avril 2019 », Banque Mondiale, (consulté le ) [PDF]
  9. « Indicateurs du développement dans le monde, Banque Mondiale, 25 Avril 2019 », Banque Mondiale, (consulté le ) [PDF]
  10. « Indicateurs du développement dans le monde, Banque Mondiale, 25 Avril 2019 », Banque Mondiale, (consulté le ) [PDF]
  11. « Communiqué final, 7e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État de la CEMAC, Bata, le 15 mars 2006 », (consulté le ) [PDF]
  12. « Communiqué final, 8e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État de la CEMAC, N'Djamena, le 25 avril 2007 », (consulté le ) [PDF]
  13. « Communiqué final, 9e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État de la CEMAC, Yaoundé, le 25 avril 2008 », (consulté le ) [PDF]
  14. « Communiqué final, 10e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État de la CEMAC, Bangui, le 17 janvier 2010 », (consulté le ) [PDF]
  15. « Communiqué final, 12e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État de la CEMAC, Libreville, le 6 mai 2015 », (consulté le ) [PDF]
  16. « Communiqué final, 13e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État de la CEMAC, Djibloho, le 17 février 2017 », (consulté le ) [PDF]
  17. « Communiqué final, 14e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État de la CEMAC, N'Djamena, le 24 avril 2019 », (consulté le ) [PDF]