Comité révolutionnaire central

ancien parti politique français

Le Comité révolutionnaire central (CRC) est un parti politique français de tendance socialiste blanquiste créé en 1881. Il a partiellement essaimé en 1898 en plusieurs branches, dont l'une donnera la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), ancêtre du Parti socialiste.

Histoire modifier

 
Édouard Vaillant en 1908, lors d'un hommage à la Commune de Paris au cimetière du Père-Lachaise.

Le Comité révolutionnaire central a été créé en 1881 par Édouard Vaillant pour poursuivre le combat d'Auguste Blanqui (1805-1881). Le CRC se situe dans la ligne blanquiste : activisme révolutionnaire et goût de la conspiration, athéisme et patriotisme en référence au jacobinisme de la Révolution française, socialisme.

Le CRC sera fragilisé en 1888 par la scission d'une partie des cadres et militants qui le quittent pour suivre le général Boulanger (Henri Rochefort, Ernest Granger, Ernest Roche) et par la mort brutale du général Émile Eudes (cofondateur du CRC et ancien Ministre de la Guerre de La Commune mort brutalement en 1888). Les « blanquistes boulangistes » créent le Comité central socialiste révolutionnaire (CCSR). Le boulangisme, qui synthétise nationalisme jacobin et socialisme, apparaît à certains comme une voie possible vers le socialisme.

Après la scission boulangiste, Vaillant recentre le CRC sur l'action syndicale et l'idée de grève générale. Il est renforcé en 1896 par l'accueil d'élus et de responsables régionaux exclus du POSR de Jean Allemane (regroupés en 1897 sous le label d'Alliance communiste révolutionnaire (ACR)).

 
Conseil municipal de Paris, 1889

En 1898, le Comité révolutionnaire central donne naissance au Parti socialiste révolutionnaire (PSR)[1].

Notes et références modifier

  1. Pierre Miquel, La Troisième République, Fayard, coll. « Biographies Historiques », , 742 p. (ISBN 978-2-213-63885-0, lire en ligne), p. 481

Bibliographie modifier

  • Georges Lefranc, Le Mouvement socialiste sous la Troisième République, 1875-1940, Paris, Payot, coll. « Bibliothèque historique », , 445 p. (présentation en ligne)
    Nouvelle édition revue et augmentée : Georges Lefranc, Le Mouvement socialiste sous la Troisième République, vol. 1 et 2, Paris, Payot, coll. « Petite bibliothèque Payot » (no 307-308), , 479 p. (ISBN 2-228-33070-1, présentation en ligne).
  • Jean-Marie Mayeur, Nouvelle histoire de la France contemporaine, t. 10 : Les Débuts de la Troisième République, 1871-1898, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points. Histoire » (no 110), , 254 p. (ISBN 2-02-000670-7).