Comité d'études historiques et scientifiques de l'Afrique occidentale française

Comité d'études historiques et scientifiques de l'Afrique occidentale française
Histoire
Fondation
Dissolution
Successeur
Institut français d'Afrique noire (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Cadre
Domaines d'activité
Pays
Langue
Organisation
Fondateur

Le Comité d'études historiques et scientifique de l'Afrique-Occidentale française (AOF) a été fondé par François Joseph Clozel (1860-1918, gouverneur général de l'AOF) le [1] dans le but de coordonner la recherche sur l'Afrique de l'ouest[2].

Clozel dirige ce comité, dont les recherches sont orientés vers l'ethnologie, l'histoire, la géographie et l'histoire naturelle. Il suit la même tradition que l'expédition scientifique qui accompagnait Napoléon en Égypte ; l'idée est favoriser l'organisation, l'administration[2] et l'exploitation des ressources[n 1] des colonies. On compte parmi ses membres des administrateurs coloniaux, des officiers de l'armée, mais aussi des scientifiques comme Ferdinand Heckenroth (1880-1959), directeur du laboratoire bactériologique de Dakar, l'ethnologue Maurice Delafosse (1870-1926)[2] et l'incontournable Édouard Heckel (1843-1916) fondateur du musée colonial et de l'institut colonial de Marseille[3].

Ce comité publie des Annuaires et Mémoires du Comité d'études qui deviennent en 1918 un Bulletin du Comité d'études historiques et scientifiques de l'Afrique occidentale française[4]. Il cesse ses activités et publications en 1936, remplacées par celles de l'Institut français d'Afrique noire et le Bulletin de l'Institut français d'Afrique noire jusqu'en 1966.

Notes et références modifier

Note
  1. Cette exploitation des ressources coloniales est particulièrement notable dans la plupart des publications de Édouard Heckel, un des membres fondateurs du comité : dans ses domaines de médecine et botanique, il met en avant l'utilisation pratique des données fournies par la science. Il est d'ailleurs un précurseur dans la généralisation de ce genre d'études : son musée et son institut colonial de Marseille sont bientôt imités à Bordeaux, Lyon, Nantes, Nancy et Paris[3].
Références
  1. « Page de présentation du comité », Bulletin du Comité d'études historiques et scientifiques de l'Afrique occidentale française, no 1,‎ (lire en ligne, consulté en ).
  2. a b et c « Comité d'études historiques et scientifiques de l'Afrique occidentale française (C.E.H.S.A.O.F.) - Dakar », sur cths.fr (consulté en ).
  3. a et b « Édouard Marie Heckel », sur cths.fr (consulté en ).
  4. Bulletins 1918-1938.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Bulletins du Comité d'études historiques et scientifiques de l'Afrique occidentale française, Larose, 1917-1938 (ISSN 2419-8269, BNF 34381764, lire en ligne).
  • (en) Agbenyega Adedze, « In the Pursuit of Knowledge and Power: French Scienctific Research in West Africa, 1938-1965 », Comparative Studies of South Asia, Africa and the Middle East, vol. 23, nos 1-2,‎ , p. 335-344 (ISSN 1089-201X, résumé).