Cohérence cardiaque

La cohérence cardiaque (ou résonance cardiaque - Coherent breathing ou encore heart coherence en anglais -) se définit comme un phénomène de balancier physiologique issu de la synchronisation de l'activité des systèmes nerveux sympathique et parasympathique. Ce concept a été développé aux États-Unis dans les années 1995[1].

Aucune preuve ne démontre de réelles différences avec une méthode de relaxation classique, et ce, malgré le titre qui met en avant un mécanisme biologique supposé (mais non démontré). La cohérence cardiaque fait l'objet de critiques dans le milieu scientifique.

Définition du concept modifier

On sait aujourd’hui que la fréquence cardiaque fluctue de manière permanente. Cette variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) est un bon indicateur de la capacité du cœur à faire varier son rythme en fonction des sollicitations internes ou externes. Cette VFC est régulée par le système nerveux autonome (SNA) divisé en deux composantes antagonistes, le système nerveux orthosympathique appelé par simplification « sympathique » (action accélératrice) et le système nerveux parasympathique (action freinatrice). À cette régulation s’ajoute une dépendance à un circuit complexe composé de plusieurs régions cérébrales, corticales et limbiques. La synchronisation des systèmes sympathique et parasympathique génère un phénomène de « balancier physiologique » appelé cohérence cardiaque[1].

En modifiant le rythme cardiaque notamment au moyen de la respiration qui est sous le contrôle volontaire, on influencerait le fonctionnement du cerveau qui a son tour modifierait potentiellement notre état émotionnel[1].

Critiques modifier

En 2017, une méta-analyse observait que des preuves pouvaient suggérer une efficacité dans le traitement de l’anxiété, mais concluait que l'efficacité de la cohérence cardiaque n'était pas attestée faute d’études correctement contrôlées et qu'elle restait au stade d'approche potentiellement prometteuse[2].

Les études scientifiques qui se sont intéressées aux éventuels bienfaits psychologiques et physiologiques de la pratique de la cohérence cardiaque n'ont pas permis de véritablement trancher, ceux-ci restent à prouver[3].

L'Association française pour l'information scientifique la cite parmi les pratiques non conventionnelles et pseudo-scientifiques[4].

Notes et références modifier

  1. a b et c (en) S. Dolfus, « La cohérence cardiaque : définition, intérêts et applications en psychiatrie », European Psychiatry, vol. 28, no S2,‎ , p. 13–13 (ISSN 0924-9338 et 1778-3585, DOI 10.1016/j.eurpsy.2013.09.031, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) « The effect of heart rate variability biofeedback training on stress and anxiety: a meta-analysis », Psychological Medicine, vol. 47, no 15,‎ , p. 2578-2586 (DOI 10.1017/S0033291717001003)
  3. Mélanie Escoffier, « La cohérence cardiaque est-elle vraiment efficace ? », sur Sciences et Avenir, (consulté le )
  4. Kévin Moris, « La promotion des pseudo-médecines par le ministère des Armées », sur afis.org, (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier