Coaraze
Coaraze | |||||
![]() Vue du village depuis le chemin du Calempaou Supérieur. | |||||
![]() Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-Maritimes | ||||
Arrondissement | Nice | ||||
Canton | Contes | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du pays des Paillons | ||||
Maire Mandat |
Monique Giraud-Lazzari 2014-2020 |
||||
Code postal | 06390 | ||||
Code commune | 06043 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Coaraziens | ||||
Population municipale |
837 hab. (2016 ![]() |
||||
Densité | 49 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 51′ 54″ nord, 7° 17′ 45″ est | ||||
Altitude | Min. 313 m Max. 1 414 m |
||||
Superficie | 17,14 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France | |||||
modifier ![]() |
Coaraze (Coarasa en occitan alpin) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Coaraziens et les Coaraziennes.
GéographieModifier
Le village est situé à 667 m d'altitude sur un piton gréseux qui domine la vallée du Paillon de Contes, au pied du mont Férion (1 412 m). La commune est traversée du sud au nord par la D 15, qui communique, par le col Saint-Roch, avec Lucéram.
Le finage est essentiellement forestier (conifères, mimosas). Près du village médiéval sont situés des oliviers en terrasse.
Communes limitrophesModifier
ToponymieModifier
Ce toponyme est attestée sous les formes castellum Caude rase en 1108, Coarasa en 1235, Cosarasa en 1240 et Cauda Rasa en 1256[1]. En occitan coa rasa se traduit par « queue rasée » ; cependant il est plus probable que ce nom est une déformation du latin quadrata (villa), « ferme carrée », avec l'attraction du latin cauda, qui devient l'occitan coa (queue).
HistoireModifier
Ligures, Celtes et Romains s'y sont succédé.
Le Moyen ÂgeModifier
À l'emplacement de la chapelle Saint-Michel se trouve le site primitif de Rocasparviera. Il a été acquis par Robert le Sage en 1325. Daniel Marquesani fut un familier du roi Robert ; il connut une ascension rapide puisque de simple notaire immigré à Nice à la fin du XIIIe siècle[2], il devint coseigneur de La Turbie (1329-1331) puis seigneur de Coaraze et Castellan à vie de Villefranche[3]. Raymond Marquesani succéda à son père comme castellan de Villefranche et son frère, Louis, hérita de la seigneurie de Coaraze. Le 14 septembre 1346, il acheta tout ce que le damoiseau Boniface Chabaudi, seigneur de Roquebrune possédait dans les territoires de Roquebrune, Palayson et Villepey[4].
La période moderneModifier
Le Coaraze est érigé en baronnie. De 1744 à 1748, après avoir prêté serment à l’Infant d’Espagne, il a une administration espagnole. La route de Nice parvient au village, ce qui lui permet d’être desservi en 4 heures de diligence.
En 1793 y a eu lieu la bataille de Coaraze, dans laquelle le chef de bataillon Claude-Victor Perrin, le futur Maréchal Victor, a repoussé une force de 3 000 Piémontais et un régiment d'émigrés avec son bataillon de 600 hommes, un fait d'armes mis à l'ordre de l'armée.
Politique et administrationModifier
En 2012, Coaraze fait partie de la métropole Nice Côte d'Azur. En novembre 2012, le conseil municipal de la commune vote à l'unanimité pour son départ de la métropole et son intégration à la communauté de communes du pays des Paillons, suivant en cela les orientations fixées en 2011 par le schéma départemental de coopération intercommunale[7]. Le changement est effectif le 1er janvier 2014[7].
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[9].
En 2016, la commune comptait 837 habitants[Note 1], en augmentation de 10,28 % par rapport à 2011 (Alpes-Maritimes : +0,23 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
ÉconomieModifier
Culture locale et patrimoineModifier
Lieux et monumentsModifier
Un des plus beaux villages de France[12] avec ses ruelles et ses passages voûtés. En 1960, le maire de l'époque demanda à plusieurs artistes célèbres de réaliser des cadrans solaires, instrument traditionnel des pays méditerranéens. Jean Cocteau, notamment, réalisa Les Lézards en collaboration avec le céramiste Gilbert Valentin. Huit cadrans furent posés puis le projet fut abandonné avant d'être repris par la nouvelle municipalité en 2008. Ils ornent désormais la mairie, la place de l'église, l'école, etc.
- Chapelle Saint-Sébastien, construite à 1 km de l'entrée du village, sur ancien chemin muletier venant de Nice par Châteauneuf-Villevieille. Elle avait pour but de protéger le village de la peste. Elle a été construite vers 1530. Elle a été classée Monument historique en 2001[13]. Des travaux de rénovation sont programmés pour 2013.
- D'une grande simplicité, la chapelle montre des peintures du XVIe siècle exécutées par un peintre anonyme présentant l'histoire de saint Sébastien. Il ne reste qu'une partie des peintures qui avaient été recouvertes par un badigeon.
- L'église Saint-Jean-Baptiste, construite à partir du XIVe siècle et plusieurs fois remaniée. Son décor est baroque.
- La chapelle Bleue, chapelle Notre-Dame-de-Piété ou des Sept-Douleurs. Les habitants l'appellent familièrement Notre-Dame-du-Gressier car ils faisaient sécher des figues sur les claies autour de la chapelle. Elle a pris le nom de chapelle Bleue à la suite de la réalisation d'un décor en camaïeu bleu représentant des scènes de la vie du Christ, peintes en 1962 par le peintre Ponce Fidelio, dit Angelo Ponce de Léon. Ces peintures sont d'une grande expressivité et possèdent une force peu commune.
HéraldiqueModifier
D’or au lézard montant d'azur à la queue rompue en pointe
|
Personnalités liées à la communeModifier
- Jean Cocteau ;
- Alexandre Mari : ancien maire de Nice né à Coaraze ;
- Alain Péglion dit Alan Pelhon : poète, chanteur, écrivain occitan (1946 - 1994);
- Maguy Vautier (1929 - 2014).
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
RéférencesModifier
- LABORDE (Joseph de) Layettes ou Trésor des Chartes (1875), t. 3, p. 319.
- Venturini, Évolution, p. 132
- Idem
- B1149, couverture intérieure
- https://books.google.fr/books?id=scQ99ayUlPcC&pg=PA38&lpg=PA38&dq=Michel+Peglion&source=bl&ots=CnyFLSBxTC&sig=m4CrpuW4QC78_PxcaLaelNX2qWg&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwic7fach_jMAhWD5xoKHZrtD-AQ6AEIVTAO#v=onepage&q=Michel%20Peglion&f=false
- Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
- « Le village de Coaraze quittera la métropole niçoise en 2013 », sur www.nicematin.com, Nice-Matin, (consulté le 27 janvier 2013)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Les plus beaux villages de France : Coaraze
- « Chapelle Saint-Paul », notice no PA00080709, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussiModifier
BibliographieModifier
- Louis Cappatti, Coaraze, p. 86-91, Nice Historique, 1924, no 183
- Georges Doublet, Souvenirs coaréziens, p. 93-107, Nice Historique, 1927, no 279
- Yves Bernard, L'annuaire Touristique et Culturel des Alpes-Maritimes et de Monaco, p. 299-301, Éditions Campanile, 1997 (ISBN 2912366-003)
- Michel Borsotto, Bernadette Griot, La chapelle Saint Sébastien de Coaraze, L'Amourier éditions 2015 (ISBN 978-2-36418-027-7) en vente à l'office de tourisme de Coaraze.