Claude Mique

architecte français

Claude-Nicolas Mique dit La Douceur est un architecte lorrain du XVIIIe siècle né à Nancy le , et mort dans la même ville le .

Biographie modifier

Claude Nicolas Mique est le fils de Renaud Mique (1680-1732) et le cousin de Richard Mique.

Architecte du roi de Pologne Stanislas Leszczynski, inspecteur des bâtiments de la ville de Nancy depuis 1762. Il a aussi été l'entrepreneur des chantiers lorrains de son cousin[1]. En 1749, il a construit les bâtiments des écoles de la Doctrine chrétienne, la salle de comédie et de concert dans l'ancienne salle de l'Opéra de Nancy. Il a transformé l'hôtel de Beauvau-Craon que le roi Stanislas avait acquis en 1751 pour y installer les juridictions de la ville. Il a conduit les travaux de l'intendance élevée sur les plans d'Emmanuel Héré, en 1762. La même année il construit les portes Sainte-Catherine et Stanislas sur les plans de son cousin.

En 1763, il a inventé une machine à poser des tuyaux au fond de la Meurthe pour amener de l'eau douce à Nancy[2]. Il a bâti comme adjudicataire une grande caserne en 1765 sur les plans de Richard Mique. On lui doit également la construction du bâtiment des halles en 1769.

Il a fait les travaux de construction de la base du mausolée du roi de Pologne dans l'église de Bonsecours, en 1776. Il a dessiné les plans de l'église de l'abbaye Saint-Paul de Verdun, en 1785. À partir de 1786, il a construit avec l'ingénieur François-Michel Lecreulx l'hôtel de ville de Pont-à-Mousson.

Il a réalisé un plan de Nancy en 1778. Il a établi le plan de l'ordonnancement des maisons à construire sur la place Stanislas.

Il a obtenu le droit de sépulture pour lui et sa famille dans l'église Saint-Joseph des Prémontrés de Nancy qu'il a achevée, en 1759.

Famille modifier

Il a été marié en 1745 avec Jeanne Tannier dont il a eu :

  • Marie Jeanne Mique (1745- ), mariée en 1770 avec Sébastien Hubert Guillaume,
  • Louis-Joseph Mique (Pont-Saint-Vincent, 1752-Nancy, 1822), architecte de la ville de Nancy.
  • Catherine Mique (1754-1775),
  • Philippe Adrien Mique (1756-1799),
  • Joseph Mique (Nancy, 1757-Charmes, 1816)[3],[4], avocat et maire de Nancy, du au , préfet de la Meurthe du au , mort accidentellement à Charmes l'année suivante.
  • Monique Mique (1760-1822),
  • Anne Victoria Mique (1761- ).

Réalisations modifier

 
Abbaye prémontrée Saint-Joseph, devenue temple protestant de Nancy.

Moins célèbre que Richard, il laissa cependant des œuvres de qualité, en Lorraine ducale surtout :

Notes et références modifier

  1. François Pupil, « Nancy, chapelle de la Visitation », dans Congrès archéologique de France. 164e session. Nancy et la Lorraine méridionale. 2006, Société française d'archéologie, Paris, 2008, p. 131, (ISBN 978-2-901837-32-9).
  2. Christian Pfister, Histoire de Nancy, tome 3, p. 682 (lire en ligne).
  3. Archives nationales : De Mique, Joseph
  4. Christian Pfister, Histoire de Nancy, tome 3, p. 671 (lire en ligne).

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Charles Bauchal, Nouveau Dictionnaire biographique et critique des architectes français, Librairie générale de l'architecture, Paris, 1887, p. 428 (lire en ligne)
  • Philippe Bonnet, « Claude Mique », dans Les constructions de l'ordre de Prémontrés en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, Librairie Droz (Bibliothèque de la Société française d'archéologie no 15), Genève, 1983, p. 231, (ISBN 978-2-600-04616-9) (lire en ligne)

Liens externes modifier