Classe Tarantinos

classe de sous-marins argentine

Classe Tarantinos
Image illustrative de l'article Classe Tarantinos
Le Santa Fé en navigation
Caractéristiques techniques
Type Sous-marin océanique
Longueur 64,24 m
Maître-bau 6,68 m
Tirant d'eau 5,05 m
Déplacement En surface: 935 tonnes
En immersion: 1155 tonnes[1]
Propulsion 2 moteurs Diesel TOSI
1 moteur électrique Ansaldo
2 hélices
Puissance Moteurs Diesel: 3 000 cv (2 200 kW)
Moteur électrique: 1 400 cv (1 030 kW)
Vitesse 17,5 nœuds (32,4 km/h) en surface
8 nœuds (14,8 km/h) en immersion
Profondeur 80 m
Caractéristiques militaires
Armement 8 tubes lance-torpilles (4 à l'avant et 4 l'arrière) de 533 mm
12 torpilles
1 canon de pont 102/35 Model 1914 de 102 mm;
1 canon anti-aérien Bofors de 40/60 mm
Rayon d’action En surface: 7 100 milles nautiques (11 500 km) à ? nœuds
Autres caractéristiques
Équipage 40 officiers, sous-officiers et marins
Histoire
Constructeurs Cantieri navali Tosi di Taranto[2] (TOSI), Tarente - Italie
A servi dans Armada de la República Argentina
Commanditaire Drapeau de l'Argentine Argentine
Période de
construction
1928-1933
Période de service 1932–1960
Navires construits 3
Navires démolis 3

La classe Tarantinos, connu également sous le nom de classe Santa Fe, se composait de trois sous-marins construits pour l'Armada de la República Argentina[N 1] conçue par l'ingénieur naval italien Virginio Cavallini.

Cette classe a été opérationnelle pendant toute la Seconde Guerre mondiale, bien qu'elle n'ait participé à aucune opération de guerre, et n'a été définitivement retirée du service qu'en 1960[3].

Conception et description modifier

 
Les trois sous-marins de la classe Tarantinos amarrés devant leur navire de soutien General Belgrano à la base navale de Mar del Plata, sur une photo de 1937
 
Les trois sous-marins de la classe Tarantinos amarrés à côté du ravitailleur ARA Independencia sur une photo de 1947 ou 1948.

Les trois unités de la classe Tarantinos, ainsi nommées parce qu'elles ont été construites à Tarente, appartenaient au type "Cavallini"[4] et ont été achetées après l'approbation de la loi 11.378, intitulée "Renovación del Material Naval", publiée le 29 septembre 1926[5], qui autorisait l'achat à l'étranger de deux groupes, composés chacun de trois unités, de sous-marins[5], formant en même temps la "Fuerza de Submarinos" à la base navale de Mar del Plata[1],[5]. Les trois premières unités ont été commandées en Italie le 12 octobre 1927[6], en tant que subversion de la classe Settembrini de la Regia Marina, et construites au chantier naval Cantieri navali Tosi di Taranto (TOSI) de Tarente[1].

Baptisées S-1 Santa Fé, S-2 Santiago del Estero et S-3 Salta[7], les trois unités ont quitté Tarente le 26 février 1933 et sont arrivées à Buenos Aires, en Argentine, le 7 avril de la même année, après un voyage de 7 000 milles nautiques (12 960 km) , via Las Palmas et les îles Canaries[8]. À partir du 3 septembre de la même année, les trois sous-marins, qui constituaient le "Grupo de Sumergibles"[9], ont rejoint le croiseur cuirassé General Belgrano, qui a été pendant de nombreuses années leur navire de soutien[1] à la base navale de Mar del Plata[N 2],[9].

En 1938, l'équipage du Santa Fé a été décoré d'une récompense civile pour avoir sauvé un bateau de pêche local en difficulté au large de Cabo Corrientes[10], tandis que le Santiago del Estero a établi le record de la plus grande profondeur atteinte, en plongeant dans les eaux de l'Atlantique Sud à une profondeur de 114 m (1 100 pieds). Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les trois sous-marins ont remplacé le canon antiaérien original de 40 mm par un système double pour les canons Bofors de 40/60 mm[1]. En 1955, le Santiago del Estero, sous le commandement du capitaine de corvette Juan Bonomi, a participé au blocus du Rio de la Plata pendant la Revolución Libertadora (16 septembre), en luttant contre un groupe de pilotes de chasse Gloster Meteor Mk F.4 fidèle au président déchu Juan Domingo Perón[11].

Les trois unités sont restées en service pendant de nombreuses années, la dernière, le Salta, ayant été désaffectée avec l'arrivée des deux premières unités de classe Balao de fabrication américaine[N 3].

Le Santa Fé a été désaffecté le 14 septembre 1956, le Santiago del Estero le 23 avril 1959 et le Salta le 3 août 1960[3]. Les coques[1] du Salta et du Santiago del Estero ont été achetées par un particulier qui les a converties en réservoirs de transport de carburant en les employant le long du cours du Río Paraná. Le Santa Fé a été mis au rebut[1],[2]

Caractéristiques modifier

La classe Tarantinos déplaçaient 935 tonnes en surface et 1 155 tonnes en immersion. Les sous-marins mesuraient 64,24 mètres de long, avaient une largeur de 6,68 mètres et un tirant d'eau de 5,05 mètres. Ils avaient une profondeur de plongée opérationnelle de 80 mètres. Leur équipage comptait 40 officiers et soldats.

Pour la navigation de surface, les sous-marins étaient propulsés par deux moteurs diesel TOSI de 1 500 chevaux (1 119 kW), chacun entraînant un arbre d'hélice. En immersion, les hélices étaient entraînées par un moteur électrique Ansaldo de 1 400 chevaux-vapeur (1 030 kW). Ils pouvaient atteindre 17,5 noeuds (32,4 km/h) en surface et 8 noeuds (14,8km/h) sous l'eau. En surface, la classe Tarantinos avait une autonomie de 7 100 milles nautiques (13 150 km) à ? nœuds. Ils avaient une capacité d'emport de 90 t de carburant.

Les sous-marins étaient armés de huit tubes lance-torpilles de 53,3 centimètres, quatre à la proue et quatre à la poupe, pour lesquels ils transportaient au total 12 torpilles. Ils étaient également armés d'un seul canon de pont 102/35 Model 1914 (4 pouces) à l'avant de la tour de contrôle (kiosque) pour le combat en surface. Leur armement anti-aérien consistait en un canon anti-aérien Bofors de 40/60 mm.

Navires de la classe modifier

Sous-marin Chantier Début de construction Lancement Entrée en service Destination finale
Santa Fé Cantieri navali Tosi di Taranto (TOSI), Tarente Radié le 14 septembre 1956.
Santiago del Estero Radié le 23 avril 1959.
Salta Radié en 1960.

Notes et références modifier

Notes
  1. A quoi s'ajoutent les deux classe Settembrini pour la Regia Marina italienne.
  2. Le 3 septembre est alors devenu l'anniversaire de la constitution officielle de la Fuerza de Submarinos argentine.
  3. Nel 1960 furono consegnati i sommergibili ARA Santa Fé (S-11) ex SS-375 USS Macabi e ARA Santiago del Estero (S-12) ex USS Lamprey (SS-372), ottenuti in conto MDAP.
Références
  1. a b c d e f et g « Histamar ».
  2. a et b Turrini 2003, p.165-166.
  3. a et b Giorgerini 1994, p.133.
  4. Giorgerini 1994, p.124.
  5. a b et c Paz, Tamburini, Iñurrieta 2009, p.55.
  6. Paz, Tamburini, Iñurrieta 2009, p.56.
  7. Les règlements de la marine argentine stipulent que les sous-marins portent les noms des provinces et territoires commençant de préférence par S. « ¿Por qué los submarinos llevan nombres de provincias? »
  8. Paz, Tamburini, Iñurrieta 2009, p.57.
  9. a et b Paz, Tamburini, Iñurrieta 2009, p.58.
  10. Paz, Tamburini, Iñurrieta 2009, p.151.
  11. Paz, Tamburini, Iñurrieta 2009, p.150-151.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (es) Pablo Arguindeguy, Apuntes sobre los buques de la Armada Argentina (1810-1970), Buenos Aires, Comando en Jefe de la Armada, 1972.
  • (en) Robert Gardiner, Conway's All the World's Fighting Ships, 1947-1995, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, 1996, (ISBN 978-155-75013-25).
  • (it) Giorgio Giorgerini, Uomini sul fondo. Storia del sommergibilismo italiano dalle origini a oggi, Milano, A. Mondadori Editore, 1994.
  • (es) Roberto Marcelo Paz, Francesco Tamburini et Verónica Elvira Iñurrieta, Los Tarantinos: Argentina 1933- 1960. Historia de Submarinos, ElSnorkel, 2009, (ISBN 987-25327-0-2).
  • (es) Francesco Tamburini, Verónica Elvira Iñurrieta, Roberto Marcelo Paz, Historia de Submarinos. "Los Tarantinos" 1933 - 1960 Argentina, elSnorkel.com, 2009. (ISBN 978-987-25327-0-3)
  • (it) Alessandro Turrini, Almanacco dei sommergibili, Tomo II, Roma, Rivista Marittima, 2003.

Liens externes modifier