Classe Marcello
Image illustrative de l'article Classe Marcello
Le sous-marin Comandante Cappelini rebaptisé UIT24 par les Allemands, dans la mer du Japon, août 1944.
Caractéristiques techniques
Type Sous-marin
Longueur 73 m
Maître-bau 7,19 m
Tirant d'eau 5,1 m
Déplacement En surface 7 500 miles à 9,4 nœuds
En immersion 120 miles à 3 nœuds
Propulsion Diesel-electric
2 × Cantieri Riuniti dell' Adriatico (CRDA) : Moteur diesel (9 premiers)
2 × Fiat moteur diesel (2 derniers)
2 × CRDA moteurs electriques (tous les vaisseaux)
Vitesse 17,4 nœuds (32,2 km/h) en surface
8 nœuds (14,8 km/h) submergé
Profondeur 100 m
Caractéristiques militaires
Armement 2 canons de 100/47 Mod. 1938

4 mitrailleuses AA Breda Mod. 31 de 13,2 mm (2X2))
8 Tubes lance torpilles de 533 mm
(8 torpilles + 8 en réserve)

Autres caractéristiques
Équipage 58
Histoire
A servi dans  Regia Marina
 Kriegsmarine
 Marine impériale japonaise
Période de
construction
1937-1939
Période de service 1938-1947
Navires construits 11
Navires perdus 10
Navires démolis 1

La classe Marcello est une classe de neuf sous-marins construits entre 1937 et 1938 par la société CRDA (Cantieri Riuniti dell'Adriatico) à Trieste pour la Marine royale italienne (Regia Marina). Deux sous-marins semblables construits en 1939 à La Spezia par la société Oto Melara (Cantiere navale del Muggiano) sont parfois considérés comme faisant partie cette classe. Tous les onze ont servi dans la mer Méditerranée au début de la Seconde Guerre mondiale. Après le naufrage du Andrea Provana en 1940 , les sous-marins restants ont été transférés en août 1940 à la base des sous-marins allemands (BETASOM) à Bordeaux. Quatre bateaux ont été coulés dans l'Atlantique. Le Barbarigo et Comandante Cappellini ont ensuite été transformés en « Sous-marin de commerce » afin d'assurer le transport des biens rares ou irremplaçables avec le Japon.
Seul le sou-marin Enrico Dandolo était dans un état opérationnel à la fin de la guerre.

Histoire et caractéristiques modifier

La classe Marcello dont le nom provient en reconnaissance à l'amiral vénitien Lorenzo Marcello est un développement de la « classe de Glauco » et figure parmi les classes sophistiquées de sous-marins italiens actifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Possèdent une seule coque, ces bateaux avaient une autonomie relativement importante et pouvaient parcourir de longues distances. Facilement manœuvrables et dotés d'une bonne vitesse ils pouvaient s'immerger jusqu'à une profondeur de 100 m. La classe Marcello avait une tour massive et forte, qui a dû être revue et standardisée pendant la guerre à cause des difficultés techniques et logistiques découlant du fait que la Regia Marina avait trop de classes avec chacune peu d'unités. Deux bateaux de la classe Marcello ont été convertis en « Sous-marin de commerce ».

Historique de l'utilisation modifier

Les sous-marins la classe Marcello figuraient parmi les meilleurs de la marine italienne. Ils furent d'abord employés en Méditerranée, puis en Atlantique.

Jusqu'à l'automne de 1940, les sous-marins du 12e escadron étaient basés à La Spezia et le 21e et 22e à Naples. Après que le Provana ait été coulé, les dix autres ont été déplacés à la base de Bordeaux, opérant dans l'océan Atlantique, contre les navires marchands alliés.

En Atlantique, les unités de la classe Marcello ont coulé 28 navires marchands (136 020 tonnes) et endommagé 17 autres (60 835 tonnes), perdant 4 unités : Morosini, Marcello, Nani, Faà di Bruno.

Au cours de l'été 1941, trois unités, Emo, Veniero et Mocenigo ont été ramenées en Méditerranée et perdues avec de maigres résultats, seulement deux navires coulés (8 818 tonnes).

Au cours du printemps 1943, les deux unités restés à Bordeaux (Barbarigo et Cappellini) ont été transformées en sous-marins de commerce et envoyées au Japon. Le Barbarigo a été coulé pendant le voyage et le Cappellini surpris par l'Armistice de Cassibile, capturé par la Kriegsmarine d'abord et par la Marine Impériale Japonaise ensuite.

Le seul sous-marin ayant survécu, le Dandolo a été radié en 1947.

Unités modifier

Neuf exemplaires furent construits aux Cantieri Riuniti dell'Adriatico à Monfalcone et deux au Cantiere navale del Muggiano (« OTO ») à La Spezia.

  Regia Marina - Classe Marcello  
Sous-marin Chantier Début de construction Lancement Entrée en service Destination finale
Lorenzo Marcello CRDA - Monfalcone 4 janvier 1937 20 septembre 1937 5 mars 1938 Coulé le 22 février 1941 par le HMS Montgomery (Atlantique nord) (?)
Enrico Dandolo CRDA - Monfalcone 14 juin 1937 20 septembre 1937 25 mars 1938 Rallié aux alliés le 8 septembre 1943, démoli en 1947
Sebastiano Veniero CRDA - Monfalcone 23 janvier 1937 14 septembre 1938 6 mai 1938 Coulé le 7 juin 1942 près de la Sardaigne
Andrea Provana CRDA - Monfalcone 3 février 1937 16 mars 1938 27 juillet 1938 17 juin 1940 Abordé au large d'Oran par l'aviso la Curieuse (irrécupérable)
Lazzaro Mocenigo CRDA - Monfalcone 19 janvier 1937 20 novembre 1937 16 août 1938 Coulé le 13 mai 1943 à Cagliari par l'aviation américaine
Giacomo Nani CRDA - Monfalcone 15 janvier 1937 16 janvier 1938 5 septembre 1938 Coulé le 7 janvier 1941 en Islande par le HMS Anémone
Agostino Barbarigo CRDA - Monfalcone 6 février 1937 12 juin 1938 19 septembre 1938 Coulé le 19 juin 1943 dans le golfe de Gascogne
Angelo Emo CRDA - Monfalcone 16 février 1937 29 juin 1938 14 octobre 1938 Coulé le 10 novembre 1942, en mer Méditerranée
Francesco Morosini CRDA - Monfalcone 2 mars 1937 28 juillet 1938 11 novembre 1938 Coulé le 11 août 1942 dans le golfe de Gascogne
Comandante Cappellini OTO - Muggiano 25 avril 1938 14 mai 1939 23 septembre 1939 Destiné au transport, capturé le 8 septembre 1943 à Sepang au Japon
Comandante Faà di Bruno OTO - Muggiano 28 avril 1938 18 juin 1939 23 octobre 1939 Coulé le 8 novembre 1940 par le HMS Havelock à l'ouest de l'Écosse

Faits d'armes des unités de la classe modifier

Lorenzo Marcello modifier

Lorenzo Marcello (fanion « ML ») a été mis en chantier le 20 novembre 1937 et achevé le 5 mars 1938[1]. Lorsque l'Italie déclare la guerre, le Marcello a été temporairement arrêté à cause de fuites de système de climatisation. En effet, des fuites de réfrigérants de chlorométhane pendant les opérations sous-marines avaient causé l'empoisonnement du système nerveux central des membres de l'équipage. Marcello a navigué le 31 octobre 1940, après avoir patrouillé en Méditerranée sans résultat, il franchit le détroit de Gibraltar le 5 novembre pour rejoindre le 2 décembre la base de Bordeaux et opérer en Atlantique. Marcello a coulé un navire lors de sa deuxième patrouille et a été perdu pour des causes inconnues lors de la patrouille suivante en février 1941 (probablement par le Montgomery le 22 janvier 1941)[2]

Navire coulé par Lorenzo Marcello[2]
Mission Date Navire Nation Tonnage
en tonneaux
Notes
2e 20 janvier 1941 Portugal   Belgique 1 550 cargo
Total: 1 550 tonneaux

Enrico Dandolo modifier

Enrico Dandolo (fanion « DO ») a été mis en chantier le 20 novembre 1937 [1]et terminé le 25 mars 1938. Après des patrouilles infructueuses en Méditerranée, le Dandolo appareille le 13 août 1940 et passe le détroit de Gibraltar le 16 août, arrive à la base de Bordeaux le 10 septembre, puis patrouille en Atlantique. Dandolo a coulé au moins trois navires et en a endommagé plusieurs lors de ses patrouilles BETASOM. Dandolo quitte Bordeaux le 26 juin, passé le détroit de Gibraltar le 2 juillet et retourne à Naples le 7 juillet et reste pendant toute la guerre en Méditerranée, endommageant un pétrolier Français neutre le 4 novembre 1941, torpillant le cargo espagnol neutre Castillo Oropesa le 8 novembre 1941 et endommageant le croiseur HMS Cleopatra le 16 juillet 1943. Dandolo a navigué vers les États-Unis après l'armistice de Cassibile et a été abandonné en 1948[3].

Navire coulé par Enrico Dandolo[3]
Mission Date Navire Nation Tonnage
en tonneaux
Notes
1re 21 août 1940 Hermes   Pays-Bas 3 768 tanker
2e 26 août 1940 Irvington Court   Royaume-Uni 5 187 Coulé ; pas de victimes
3e 31 janvier 1941 Pizarro   Royaume-Uni 1 367 tanker ; 6 survivants sur un équipage de 29
Total: 10 322 tonneaux

Lazzaro Mocenigo modifier

Lazzaro Mocenigo (fanion « MO ») a été mis en chantier le 19 janvier 1937 et terminé 20 novembre 1937 [1]. Après des missions en Mediterranée, au cours du mois de novembre 1940 il rejoint la base de Bordeaux. Pendant ses missions dans l'Atlantique, le 21 décembre 1940 il coule le bateau suédois Mangen (1.253 t). Au cours du mois d'août 1941, il rentre à La Spezia et reprend ses missions en Méditerranée. Le 14 mars 1942, il coule le voilier Sainte Marcelle (1.518 t) et le 14 décembre 1942 endommage le croiseur anglais Argonaut. Il est coulé le 13 mai 1943, touché lors d'un raid aérien sur le port de Cagliari par l'USAAF[4].

Navire coulé par Lazzaro Mocenigo [4]
Mission Date Navire Nation Tonnage
en tonneaux
Notes
1re 21 décembre 1940 Mangen   Suède 1 253 Cargo
2e 14 mars 1942 Sainte Marcelle   France 1 518 Pétrolier
3e 14 décembre 1942 Argonaut   Royaume-Uni Croiseur, endommagé
Total: 2 771 tonneaux

Giacomo Nani modifier

Giacomo Nani (fanion « NI ») a été mis en chantier le 15 janvier 1937 et terminé le 16 janvier 1938[1]. Après des missions en Méditerranée, le Nani passe le détroit de Gibraltar le 29 septembre 1940 et atteint la base navale de Bordeaux le 4 novembre 1940. Lors de son voyage vers Bordeaux. Le Nani disparaît le 7 janvier 1941 au sud l'Islande, coulé par la corvette britannique « HS Anemone », il n'y eut aucun survivant[5]

Navire coulé par le Giacomo Nani[5]
Mission Date Navire Nation Tonnage
en tonneaux
Notes
1re 5 août 1940 Kingstone Shappire   Royaume-Uni 356 Chalutier armé
1re 27 octobre 1940 Maggie   Suède 1 583 Cargo
Total: 1 939 tonneaux

Sebastiano Veniero modifier

Sebastiano Veniero (fanion « VN » ) baptisé du nom de «Sebastiano Veniero» 86e doge de Venise, entre en service le 14 février 1938[1] et complété le 6 juin. Après diverses missions en Méditerranée, au cours du mois de juillet 1940 le Veniero est envoyé à la base navale de Bordeaux. Pendant ses 6 missions il coule deux navires : le 18 décembre 1940 l' Anastassia et le 24 mars 1941 le Agnete Maersk. Le Veniero quitte Bordeaux le 8 août 1941 et retourne par le détroit de Gibraltar à La Spezia, le 2 septembre. Il est probablement coulé par un avion Consolidated PBY Catalina anglais le 7 juin 1942 entre les îles Baléares et la Sardaigne[6].

Navire coulé par le Sebastiano Veniero[6]
Mission Date Navire Nation Tonnage
en tonneaux
Notes
18 décembre 1940 Anastassia   Grèce 2 883 convoi SC 15; 9 survivants
24 mars 1941 Agnete Maersk   Royaume-Uni 2 104 convoi OG 56; pas de survivants
Total: 4 987 tonneaux

Andrea Provana modifier

Andrea Provana (fanion « PR ») baptisé du nom de « Andrea Provana » homme d'État et chef militaire des États de Savoie, mis en chantier le 3 février 1937, terminé le 16 mars 1938[1]. et mis en service le 27 juillet 1938 est le premier sous-marin détruit après la déclaration de guerre italienne. Il fut coulé par La Curieuse le 16 juin 1940.

Ce sous-marin est coulé pendant sa première mission de guerre au large de Oran. Le 16 juin 1940 il attaque un convoi de cinq navires marchands français se dirigeant d'Oran à Marseille escorté par deux torpilleurs Commandant Bory et La Curieuse. Repéré et obligé de faire surface, il est éperonné et coulé par La Curieuse. Il n'y a aucun survivant parmi les 62 membres d'équipage[7].

Agostino Barbarigo modifier

Agostino Barbarigo (fanion « BO ») baptisé du nom d'«Agostino Barbarigo» 74e doge de Venise, est mis en chantier le 6 février 1937, terminé le 12 juin 1938[1] et mis en service le 19 septembre 1938. Après des patrouilles en Méditerranée, Barbarigo appareille le 13 août 1940 et passe le détroit de Gibraltar pour l'Atlantique et rejoint la base de Bordeaux le 8 septembre. Après des missions infructueuses (14 octobre au 13 novembre 1940 et du 10 février au 8 mars 1941), Barbarigo endommage le cargo britannique Manchester Port le 15 mai 1941. Au cours de la quatrième mission, il coule deux navires. Après une patrouille infructueuse du 22 octobre au 12 novembre 1941, Barbarigo coule le cargo espagnol Navemar le 23 janvier 1942. Pendant sa septième mission, il coule un navire et en endommage un deuxième. Barbarigo a coulé deux navires alliés et un autre Cargo espagnol Monte Igueldo lors de sa 9e patrouille[8]. Après la conversion de l'unité en sous-marin de transport, Barbarigo quitte Bordeaux le 17 juin 1943 est porté disparu pendant son voyage vers le Japon, probablement coulé par les avions alliés dans le golfe de Gascogne[9].

Navires coulés par le Agostino Barbarigo[8]
Mission Date Navire Nation Tonnage
en tonneaux
Notes
5e 25 juillet 1941 Macon   Royaume-Uni 4 727 Chasseur ; 21 survivants sur 50
5e 26 juillet 1941 Horn Shell   Royaume-Uni 8 272 tanker; 40 survivants sur 57
8e 28 mai 1942 Chalbury   Royaume-Uni 4 835 chasseur; 40 survivants sur 42
10e 2 mars 1943 Alfonso Penna   Brésil 3 540 cargo
10e 4 mars 1943 Stag Hound   États-Unis 6 085 chasseur
Total: 27 459 tonneaux

Angelo Emo modifier

Angelo Emo (fanion « EO »), baptisé du nom d'Angelo Emo, grand amiral de la République de Venise, est mis en chantier le 16 février 1937, lancé le 29 juin 1938 [1] et mis en service le 10 octobre. Après une première campagne en Méditerranée, Emo appareille le 29 août 1940 et passe le détroit de Gibraltar pour l'Atlantique et rejoint la base navale de Bordeaux le 3 octobre. Emo a coulé un navire de passage à Bordeaux. Après les missions du 31 octobre au 6 novembre 1940 et du 5 décembre au 1er janvier 1941, Emo a coulé un navire lors de sa troisième patrouille BETASOM. Après une autre patrouille infructueuse, Emo quitte Bordeaux le 20 août, passe le détroit de Gibraltar et rejoint Naples le 1er septembre 1941. Après avoir passé deux mois comme bateau de formation à l'école sous-marine de Pula, Emo effectue de nouveau des sorties en Méditerranée avant d'être coulé par le chalutier « HMS Lord Nuffield » le 7 novembre 1942 au cours des étapes préliminaires de l'opération Torch[10].

Bateaux coulés par Angelo Emo[10]
Mission Date Bateau Nation Tonnage
en tonneaux
Notes
2e 9 septembre 1940 Saint Agnes   Royaume-Uni 5 199 Du convoi SL 46 ; aucune victime
5e 14 mars 1941 Western Chief   Royaume-Uni 5 759 Du convoi SC 24 ; 21 survivants sur 43 membres d'équipage
Total: 10 958 tonneaux

Francesco Morosini modifier

Francesco Morosini (fanion «MS») baptisé du nom de « Francesco Morosini » 108e doge de la République de Venise, est mis en chantier le 2 mars 1937, lancé le 28 juillet 1938[1]. et mis en service 11 novembre 1938. Après des patrouilles infructueuses en Méditerranée, Morosini appareille le 25 octobre 1940 et passe le détroit de Gibraltar le 31 octobre pour l'Atlantique et rejoint la base de Bordeaux le 28 novembre. Après les missions du 22 janvier au 24 février et du 30 avril au 20 mai 1941, Morosini coule deux navires au cours de sa troisième patrouille BETASOM. Après deux nouvelles missions infructueuses , Morosini coule trois navires au cours de l'opération Neuland. Lors de son retour, après le torpillage d'un navire lors d'une seconde patrouille aux Caraïbes, Morosini est perdu pour des causes inconnues après 8 août 1942 dans le golfe de Gascogne[11].

Bateaux coulés par Francesco Morosini[11]
Mission Date Bateau Nation Tonnage
en tonneaux
Notes
4e 14 juillet 1941 Rupert de Larrinaga   Royaume-Uni 5 358 Croiseur ; pas de victimes
4e 15 juillet 1941 Lady Somers   Royaume-Uni 8 194 Cargo ; pas de victimes
7e 12 mars 1942 Stangarth   Royaume-Uni 5 966 Croiseur torpillé : position 22° 45′ N, 57° 40′ O
7e 15 mars 1942 Oscilla   Pays-Bas 6 341 Tanker torpillé ; 4 victimes
7e 23 mars 1942 Peder Bogen   Royaume-Uni 9 741 Tanker torpillé : position 24° 53′ N, 57° 30′ O ; pas de victimes
8e 30 juin 1942 Tysa   Pays-Bas 5 327 Croiseur ; pas de victimes
Total: 40 927 tonneaux

Comandante Alfredo Cappellini modifier

Comandante Alfredo Cappellini ou encore Alfredo Cappellini (fanion « CL ») baptisé du nom d’Alfredo Cappellini, un officier émérite de la marine italienne, est lancé le [1] comme bateau de la « classe Marcello améliorée ». Après une campagne infructueuse en Méditerranée, le Cappellini appareille le et passe le détroit de Gibraltar le pour l’Atlantique et rejoint la base de Bordeaux le . Le Cappellini a coulé un navire de passage à Bordeaux et deux navires lors de sa première mission BETASOM. Après des patrouilles infructueuses du au , du au et du au , le Cappellini coule deux navires lors de la 5e patrouille. Au cours de la sortie suivante, le Cappellini participe aux opérations de sauvetage de l'incident du Laconia. Après une nouvelle mission infructueuse, le Cappelini est converti en un sous-marin de transport[12]. Il prend la mer le et atteint Singapour le avec 160 tonnes de mercure, aluminium, acier, des canons de 20 mm, des munitions, des prototypes de bombes, des réservoirs[9].

À la suite de l'armistice de Cassibile du , le Cappellini est saisi par l'Allemagne et remis en service d'abord dans la Kriegsmarine sous le code « UIT-24 » puis, après la capitulation allemande de , saisi par la marine impériale japonaise et renommé « I-503 ». Lors de la capitulation du Japon, le I-503 est saisi par la marine américaine à Kobe puis sabordé dans le Kii Suido[13].

Bateaux coulés par l’Alfredo Cappellini[12]
Mission Date Bateau Nation Tonnage
en tonneaux
Notes
1re 15 octobre 1940 Kabalo   Belgique 5 051 Part du convoi OB 223 ; 1 victime sur 43 membres d'équipage
2e 5 janvier 1941 Shakespeare   Royaume-Uni 5 029 Part du convoi OB 262 ; 20 victimes sur 42
2e 14 janvier 1941 Eumaeus   Royaume-Uni 7 472 Transport de troupes ; 23 victimes sur 86
6e 19 mai 1942 Tisnaren   Suède 5 747 Part du convoi OS 27 ; pas de victimes
6e 1er juin 1942 Dinsdale   Royaume-Uni 8 250 Tanker
Total: 31 549 tonneaux

Comandante Faà di Bruno modifier

Comandante Faà di Bruno ou encore Faà di Bruno (fanion « FB »), baptisé du nom de «Emilio Faà di Bruno», officier émérite de la marine italienne, a été lancé le 18 juin 1939 [1]et mis en service le 23 octobre 1939. Il est le deuxième bateau de la classe de Marcello « amélioré ». Après deux missions infructueuse en Méditerranée, Faà di Bruno prend la mer en direction de l'Aylantique le 28 août 1940 et passé le détroit de Gibraltar, le 3 septembre et rejoint la base de Bordeaux le 5 octobre. Faà di Bruno a été perdu pour des raisons inconnues lors de sa première patrouille BETASOM débutée le 31 octobre 1940[14]Il a été probablement coulé le 8 novembre 1940 par le HMS Havelock à l'ouest de l'Écosse[15].

Bibliographie modifier

  • (it) Alessandro Turrini, Gli squali dell'Adriatico, « Monfalcone e i suoi sommergibili nella storia navale italiana », Vittorielli editore,
  • (de) Robert Jackson, Unterseeboote, Bindlach, Gondromverlag, (ISBN 3-8112-1874-3)
  • (de) Erminio Bagnasco, Uboote im 2. Weltkrieg, Stuttgart, Motorbuchverlag, (ISBN 3-613-01252-9)
  • (en) Erminio Bagnasco, Submarines of World War Two, Londres, Cassell & Co, , 256 p. (ISBN 1-85409-532-3)
  • (en) Martin Brice, Axis Blockade Runners of World War II, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-908-1)
  • (en) Roger Kafka et Roy L. Pepperburg, Warships of the World, Cornell Maritime Press,
  • (en) J.C. Taylor, German Warships of World War II, Doubleday & Company,

Articles connexes modifier

Source de la traduction modifier

Liens externes modifier

Références modifier

  1. a b c d e f g h i j et k Kafka et Pepperburg 1946, p. 790-791
  2. a et b (en) « Marcello », sur Regia Marina Italiana, Cristiano D'Adamo (consulté le )
  3. a et b (en) « Enrico Dandolo », sur Regia Marina Italiana, Cristiano D'Adamo (consulté le )
  4. a et b (en) « Sous-marins Classe Marcello », sur Regiamarinaitaliana.it
  5. a et b (en) Cristiano D'Adamo, « Regia Marina Italiana » (consulté le )
  6. a et b (en) « Sebastiano Veniero », sur Regia Marina Italiana, Cristiano D'Adamo (consulté le )
  7. (en) « Andrea Provana », sur Betasom.it (consulté le )
  8. a et b (en) Cristiano D'Adamo, « Agostino Barbarigo », sur Regia Marina Italiana (consulté le )
  9. a et b Brice 1981, p. 131-133
  10. a et b (en) Cristiano D'Adamo, « Angelo Emo », sur Regia Marina Italiana (consulté le )
  11. a et b (en) Cristiano D'Adamo, « Francesco Morosini », sur Regia Marina Italiana (consulté le )
  12. a et b (en) Cristiano D'Adamo, « Comandante Alfredo Cappellini », sur Regia Marina Italiana (consulté le )
  13. Taylor 1966, p. 118-119,140&163
  14. (en) Cristiano D'Adamo, « Boats », sur Regia Marina Italiana (consulté le )
  15. (it) « Faà di Bruno »