Clair-obscur (film, 1988)

film de Bashar Shbib, sorti en 1988
Clair-obscur

Réalisation Bashar Shbib
Scénario Bashar Shbib, Maryse Wilder
Pays de production Drapeau du Canada Canada
Durée 76 min
Sortie

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Clair-obscur est un film canadien réalisé par Bashar Shbib, sorti en 1988.

Synopsis modifier

Sur une vieille ferme aux abords d’une petite ville de campagne, Edouard vit avec son fils Philipe, sa femme Anne et leur fille Stéphanie. Leur quotidien est bouleversé par l’arrivée de Pol, chanteuse qui revient après des années d’absence et qui loge dans le seul hôtel de la ville. Philipe, attiré par elle, passe son temps à l’hôtel où elle donne des spectacles, ce qui sème la discorde dans la famille.

Fiche technique modifier

  • Titre : Clair-obscur
  • Réalisation : Bashar Shbib
  • Scénario : Bashar Shbib, Maryse Wilder
  • Production : Bashar Shbib, Hélène Verrier
  • Photographie : Stephen Reizes
  • Montage : Albert Kish
  • Musique : François Giroux
  • Pays d'origine : Canada
  • Langue : anglais
  • Durée : 76 min
  • Format : couleur, 35 mm
  • Budget : 1 000 000 $
  • Date de sortie : [1].

Distribution modifier

Production modifier

Bashar Shbib a eu des démêlés avec Téléfilm Canada qui aurait interrompu le financement de Clair-obscur, retardant ainsi la production du film pendant huit mois[2]. En protestation, Shbib a bloqué l'entrée des bureaux de la Société générale du cinéma du Québéc avec sa table de montage pendant une journée et une nuit[3].
Le film a été tourné dans le village d'Abercorn[4].

Diffusion et réception modifier

Clair-obscur a été distribué par le Cineplex Divertissement. Le film a reçu une très bonne critique dans La Presse au moment de sa sortie au Festival des films du monde en 1988[5].

Distinctions modifier

Clair-obscur a obtenu le prix du public au « Festival international de cinéma et monde rural » à Aurillac[6].

Style et genre modifier

Clair-obscur est un film musical, mais sans paroles, qui fait appel au symbolisme et à l’onirisme plutôt qu’aux dialogues. Le film a été qualifié de « conte fantastique pour adultes et amateurs d’art lyrique »[5], ainsi que de « fable surréaliste »[7].

Sources d'inspiration modifier

Bashar Shbib dit avoir été inspiré par les contes d'Andersen, des frères Grimm, et par Les Mille et Une Nuits[2].

Nouveau cinéma anglo-québécois modifier

Le film a été longuement commenté dans À la recherche d'une identité: Renaissance du cinéma d'auteur canadien-anglais, dans lequel l’auteur soulève plusieurs caractéristiques du cinéma de Bashar Shbib reliées au nouveau cinéma canadien-anglais : le « refus d’une narration traditionnelle, [le] refus de se limiter aux cadres rigides d’une pratique cinématographique conventionnelle », « l’utilisation de la vidéo en tant que medium », l’héritage du documentaire dans la « volonté de montrer la réalité à travers la fiction », ainsi que l’« exploration » à laquelle se livre Bashar Shbib dans Clair-obscur[8].

Références modifier

  1. [Canadian Film Online lire en ligne (page consultée le 27 juin 2014)]
  2. a et b (en) Ina Warren, « Reality hits fantasy film-maker », The Gazette,‎
  3. (en) « Chbib and his Steenbeck », Cinema Canada,‎
  4. Jules Richer, « Abercorn vit à l'heure du tournage de Clair-obscur », La Voix de l'Est, vol. 53, no 105,‎
  5. a et b Françine Grimaldi, « Je traîne mon vague à l’âme durant toute la dernière journée », La Presse,‎ , p. D3
  6. « Echos; Festival international de cinéma et monde rural », Le Monde,‎ , p. 29
  7. Huguette Roberge, « Bashar Shbib a tous ses sens », La Presse (Montréal),‎
  8. Isabelle Juneau, À la recherche d'une identité: Renaissance du cinéma d'auteur canadien-anglais, , « Le nouveau cinéma anglo-québécois », p. 96-109

Liens externes modifier