Civry

ancienne commune française du département d'Eure-et-Loir

Civry
Civry
La mairie, l'église Saint-Martin et le monument aux morts de Civry.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Châteaudun
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Châteaudun
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Philippe Pinsard
2017-2020
Code postal 28200
Code commune 28101
Démographie
Population 354 hab. (2014 en augmentation de 0 % par rapport à 2009)
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 05′ 29″ nord, 1° 29′ 31″ est
Altitude Min. 112 m
Max. 138 m
Superficie 17,89 km2
Élections
Départementales Châteaudun
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Villemaury
Localisation
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Civry
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Civry
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Civry

Civry est une ancienne commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire, commune déléguée depuis le de la commune nouvelle de Villemaury.

Géographie modifier

situation modifier

Communes limitrophes modifier

Hameaux, lieux-dits et écarts modifier

  • Saint-Aubin (ancienne seigneurie).

Toponymie modifier

Les formes anciennes de Civry sont vers 1272, Siveriacum[1] ; 1351, Sivriacum[1]; vers 1485, Sivriacum, Sinonicum[1]; 1757, Civry[2].

Histoire modifier

Époque contemporaine modifier

XIXe siècle modifier

 
Monument aux défenseurs de Varize-Civry en 1870.

Les 10, 14 et , les habitants des villes de Civry et de Varize se défendirent contre les soldats allemands. En représailles, les deux villages furent incendiés. Un monument[3] installé sur la commune de Varize, ainsi qu'un odonyme de cette même ville (rue du 15-Octobre-1870), commémorent les faits : « Varize-Civry à leurs vaillants défenseurs en mémoire des combats soutenus par eux les 10, 14, 15 octobre 1870 contre les troupes allemandes qui en châtiment de leur noble conduite incendièrent les deux villages - En mémoire du combat soutenu le 29 novembre par les Francs-tireurs de la Gironde et de Paris ».

XXe siècle modifier

Entre le 29 janvier 1939 et le 8 février, plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent en Eure-et-Loir. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (le camp de Lucé et la prison de Châteaudun rouverte pour l’occasion), 53 villages sont mis à contribution[4], dont Civry[4]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le Sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[4]. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, mais en décembre, 922 ont préféré rester et sont rassemblés à Dreux et Lucé[4].

Le , Civry est intégrée à la commune nouvelle de Villemaury, avec le statut de commune déléguée[5].

Politique et administration modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2008 Sylvaine Vandromme SE  
mars 2008 31 décembre 2016 Philippe Pinsard SE Agriculteur

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[7],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 354 habitants, en augmentation de 0 % par rapport à 2009 (Eure-et-Loir : 1,9 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
443315447515564534574559605
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
681660631576604692690699662
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
586571579450508517506509501
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2014
455406346291245282325359354
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[9].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Ancienne gare de Civry - Saint-Cloud de la ligne de Courtalain - Saint-Pellerin à Patay : de 1872 jusqu'au début des années 2000, Civry bénéficiait d'une gare de fret sur la ligne Courtalain-Saint-Pellerin à Patay via Châteaudun. La portion de ligne, entre Lutz-en-Dunois et Patay, où se trouvent Péronville et Civry-Saint-Cloud est non utilisée, sans pour autant être déclassée.
  • Puits Saint-Martin I et II, deux polissoirs, blocs en poudingue gréseux éocène datant du néolithique. Situés à l'origine dans un champ au nord-ouest du village, ils furent déplacés en 1970 près de l'église et de la mairie.
  • Église Saint-Martin, avec son portail de style roman.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références modifier

  1. a b et c LONGNON Pouillés province de Sens (1904), a -p.131A; b -p. 177D; c -p. 192G.
  2. Plan de Cassini.
  3. Le Conflit Franco-Prussien Monuments en Eure-et-Loir.
  4. a b c et d SODIGNE-LOUSTAU (Jeanine) « L'accueil des réfugiés civils espagnols de 1936 à 1940. Un exemple : la région Centre », Matériaux pour l'histoire de notre temps. (1996), no 44: a- p. 43; b- p. 46; c- p. 43-44; d- p. 47.
  5. « recueil des actes administratifs d'Eure-et-Loir » (consulté le )
  6. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  7. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  9. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .