Relations internationales au XIXe siècle

Cet article retrace la chronologie des relations internationales du congrès de Vienne en 1815 au déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914.

Histoire des relations internationales de 1815 à 1830 modifier

Le nouvel ordre conservateur : 1815-1823 modifier

  •  : Acte final du congrès de Vienne. L'Autriche recouvre ses territoires perdus, à savoir Salzbourg, le Tyrol, le Trentin, les provinces illyriennes et Tarnopol. En compensation de la perte définitive de la Belgique, l'Autriche reçoit le royaume de Lombardie-Vénétie. Le duché de Parme, restauré, échoit à Marie-Louise de Habsbourg. Ferdinand III de Habsbourg recouvre le grand-duché de Toscane qui est restauré également. François IV de Habsbourg est restauré dans son duché de Modène. Ailleurs en Italie, les Bourbons reviennent sur le trône des Deux-Siciles, le pape reprend possession des États pontificaux et Victor-Emmanuel Ier sur le royaume de Sardaigne agrandi de la Savoie, Nice et Gênes. L'Autriche domine donc de nouveau la péninsule italienne qui est de nouveau morcelée en de multiples principautés, niant ainsi le principe des nationalités.
  • Dans les terres allemandes, la Prusse devient la grande puissance mais Metternich et Talleyrand ont tenté de contrebalancer cette nouvelle puissance en protégeant les autres États allemands. La Prusse s'agrandit de la Posnanie, du Kulmerland, de la Poméranie suédoise, du Nord de la Saxe, de l'Altmark, Magdebourg, Halberstadt, l'Est du royaume de Westphalie et la Rhénanie. Cette dernière possession prise sur la France permet à la Prusse d'exercer un contrôle sur la frontière française. La confédération du Rhin est dissoute et est remplacée par la Confédération germanique comprenant 39 États fédérés. Cette Confédération comprend une Diète où l'Autriche exerce la présidence.
  • La Russie, quant à elle, obtient le royaume de Pologne, c'est-à-dire l'ancien Grand-duché de Varsovie amputé de la Posnanie. Afin de satisfaire les ambitions nationalistes polonaises, il est créé la ville-libre de Cracovie.
  • Le Royaume-Uni récupère le royaume de Hanovre mais surtout assure sa domination mondiale et son contrôle des routes maritimes en obtenant quelques colonies. Dans les Antilles, il reçoit Tobago. En Méditerranée, le Royaume-Uni se voit reconnaître sa souveraineté sur l'île de Malte et les îles Ioniennes. Cette pénétration britannique en Méditerranée était voulue par Castlereagh afin de contrer les ambitions russes en direction des Détroits.
  •  : bataille de Waterloo remportée par les coalisés sur Napoléon.
  •  : traité de la Sainte-Alliance signé entre la Russie, l'Autriche et la Prusse. Ces trois puissances se veulent les garantes de l'ordre religieux et monarchique. Elles s’appuient sur la communauté chrétienne et excluent de fait le sultan mais désirent s'ouvrir à la France et à l'Espagne. Le Royaume-Uni, dans un premier temps, se tient l'écart de cette alliance, dont il se méfie du caractère trop conservateur. Il se méfie aussi de la trop grande influence russe sur l'Europe.
  •  : traité de la Quadruple Alliance signé entre le Royaume-Uni, la Russie, l'Autriche et la Prusse. Cette alliance est destinée à prolonger l'isolement diplomatique de la France et à prévenir toute résurgence de la puissance française.
  •  : traité de Paris signé entre les coalisés et la France. Cette dernière cède Chambéry et Annecy au royaume de Piémont-Sardaigne, Landau à la Bavière, Sarrelouis à la Prusse, Bouillon, Marienbourg, Philippeville, Beaumont et Dour aux Pays-Bas. Elle doit payer une indemnité de 700 millions de francs et subir l'occupation d'une partie de son territoire par une armée de 150 000 hommes pendant cinq ans. Les États dépossédés reprennent les œuvres d'art pillées par Napoléon et entreposés au Louvre.
  •  : ouverture du congrès d'Aix-la-Chapelle afin d'examiner la question de l'intégration de la France dans le système d'alliance européen.
  •  : fin du congrès d'Aix-la-Chapelle. Les quatre grandes puissances prennent acte du paiement de l'intégralité des indemnités de guerre par la France et acceptent d'évacuer prématurément le territoire français mais refusent encore d'intégrer la France dans leur système d'alliance.
  •  : le tsar Alexandre Ier exprime son intention d'intervenir en Espagne afin de contrer les libéraux derrière le général Pepe. Il souhaite également une intervention militaire afin de restaurer la puissance espagnole dans les colonies américaines.
  •  : Castlereagh s'exprime contre tout type d'intervention dans les États européens secoués par des mouvements libéraux. Le Royaume-Uni se réjouit de l'élimination progressive de l'Espagne en Amérique du Sud.
  •  : ouverture du congrès de Troppau à la demande de Metternich à la suite des révolutions libérales dans la péninsule italienne.
  •  : ajournement de la conférence de Troppau.
  •  : ouverture du congrès de Laybach. Les grandes puissances donnent leur aval à une intervention autrichienne en Italie afin de restaurer l'ordre conservateur malgré les contestations britanniques.
  • Février 1821 : début de la guerre d'indépendance grecque contre l'Empire ottoman à la suite de la tentative de l'ancien aide de camp du tsar, le général Ypsilanti de pénétrer dans les provinces roumaines.
  •  : bataille de Rieti remportée par les troupes autrichiennes sur les libéraux napolitains. Les Bourbons sont restaurés sur le trône des Deux-Siciles.
  •  : bataille de Novare remportée par les troupes autrichiennes sur les libéraux piémontais. Le royaume de Sardaigne est rendu à Victor-Emmanuel Ier. L'Autriche vient de restaurer l'ordre absolutiste en Italie et son hégémonie par la même occasion.
  • Juillet 1821 : le tsar adresse une note au Sultan exigeant la reconstruction des églises grecques de Constantinople détruites pendant la terrible répression turque contre le mouvement national grec.
  • Août 1821 : Rappel de l'ambassadeur russe de Constantinople devant l'inertie turque face aux demandes de la Russie.
  • Décembre 1821 : le tsar renonce à une tentative d'intervention isolée en faveur de la Grèce. Il doit tenir compte du Royaume-Uni qui ne tient pas à voir s'élargir l'influence russe en Méditerranée.
  •  : proclamation de l'indépendance de la Grèce par une assemblée de notables grecs, réunie à Épidaure. L'Assemblée vote également une constitution.
  • Avril 1822 : massacre de Chios par les Turcs qui provoque l'indignation de la communauté internationale, à commencer par les intellectuels. Ces massacres inspirent Hugo (Les Orientales) et Delacroix.
  •  : ouverture du congrès de Vérone. Les plénipotentiaires français – le ministre des Affaires étrangères Montmorency et l'ambassadeur à Londres Chateaubriand – plaident en faveur d'une intervention militaire en Espagne afin de restaurer Ferdinand VII dans ses prérogatives. La France cherche par cette occasion à être réintégrée dans le concert des nations et à laver ses défaites de 1814-1815. La question grecque est éludée dans la mesure où Metternich tient à conserver l'équilibre européen. Il considère également que le mouvement national grec repose sur une adhésion au libéralisme.
  •  : fin du congrès de Vérone. Les grandes puissances acceptent le principe d'une intervention militaire française en Espagne en faveur de Ferdinand VII.
  •  : bataille du Trocadéro remportée par les troupes françaises du duc d'Angoulême sur les libéraux espagnols. Cette victoire permet la restauration de Ferdinand VII.

Les aspirations nationales et libérales 1823-1830 modifier

  • Janvier 1824 : Alexandre Ier propose la tenue d'un congrès sur la question grecque. Il propose d'appliquer à la Grèce un modèle analogue aux principautés danubiennes : séparation de la Grèce en trois grandes régions - Grèce orientale, Grèce méridionale et Grèce occidentale - qui obtiendraient une large autonomie. Les autres puissances européennes s'opposent à ce plan.
  •  : Débarquement des troupes égyptiennes de Méhémet Ali dans le Péloponnèse. Elles prennent Navarin.
  • Juin 1825 : Les Grecs demandent le secours du Royaume-Uni et sont même prêts à accepter le protectorat de ce dernier. Le ministre des Affaires étrangères, Georges Canning, n'y donne pas suite, mais il reconnaît l'état de belligérance des Grecs.
  •  : Ultimatum du tsar Nicolas Ier adressé au sultan exigeant le respect des clauses du traité de Bucarest.
  •  : Protocole de Saint-Pétersbourg signé entre le Royaume-Uni et la Russie. Les deux diplomaties émettent un plan prévoyant l'autonomie de la Grèce dans le respect de la suzeraineté turque. Les deux puissances reconnaissent chacune leur sphère d'influence : le Danube pour les Russes et la Méditerranée pour les Britanniques.
  •  : Prise de la ville de Missolonghi par les Turcs.
  • Octobre 1826 : Le Sultan accorde une plus large autonomie aux Serbes par le libre exercice du culte chrétien, l'impôt unique, des compétences dans les domaines scolaire et sanitaire et l'interdiction aux Turcs de résider en Serbie. Les troupes turques se maintiennent toutefois sur le territoire. Miloch Obrenovitch est reconnu comme prince héréditaire.
  •  : Prise de l'acropole d'Athènes par les Turcs.
  •  : Traité de Londres signé entre le Royaume-Uni, la Russie et la France. Le gouvernement du duc de Villèle vient s'immiscer dans le jeu russo-britannique dans la question grecque afin de consolider le prestige extérieur de la France et ainsi raffermir la position du roi. La France a également des ambitions en Méditerranée. Les trois puissances s'entendent pour une reconnaissance de l'autonomie grecque sous suzeraineté turque. La Grèce compterait une administration autochtone à l'exemple de la Serbie et les propriétés des Turcs pourraient être rachetées. Les trois puissances envoient chacune une flotte en Méditerranée.
  •  : Bataille de Navarin. La flotte turco-égyptienne est détruite par la flotte russo-franco-britannique à la suite d'un incident et de mauvaises interprétations. Le lien entre l'Empire ottoman et les puissances européennes est rompu.
  •  : Déclaration de guerre de la Russie à l'Empire ottoman. Grâce à la médiation du ministre français des Affaires étrangères La Ferronnays, le Royaume-Uni obtient que les opérations militaires russes restent cantonnées aux principautés danubiennes.
  •  : Méhémet Ali accepte les demandes franco-britanniques d'évacuation du territoire grec.
  • Septembre 1828 : Débarquement d'un corps expéditionnaire français sous le commandement du général Maison en Morée. La région est rapidement occupée.
  •  : Prise de Varna par les Russes.
  •  : Protocole de Londres signé entre le Royaume-Uni, la Russie et la France. Les trois puissances envisagent la constitution du territoire grec en monarchie héréditaire dont le roi recevrait l'investiture du sultan. Un transfert de population entre Grecs et Turcs est envisagé. Le sultan s'oppose à cette solution.
  •  : Prise d'Andrinople par les Russes. La route de Constantinople est ouverte, ce qui contraint le sultan à céder devant les puissances européennes.
  •  : Traité d'Andrinople signé entre le Royaume-Uni, la Russie, la France et l'Empire ottoman. Le Sultan doit reconnaître le nouvel État qui est une monarchie héréditaire. La Grèce est cependant limitée au Péloponnèse, la Livadie, l'Acarnanie, l'Eubée, les Cyclades et les Sporades. Jean Capo d'Istria assume la direction du nouvel État en attendant de trouver un monarque.
  •  : Naissance officielle de la Grèce (Protocole de Londres).

Histoire des relations internationales de 1830 à 1848 modifier

Les dissensions à l'heure des premiers mouvements libéraux et nationaux modifier

  •  : Prise d'Alger par les troupes françaises. Dans les jours qui suivent, les Français occupent également Oran et Arzew.
  •  : Émeutes à Bruxelles qui donnent le signal de la guerre d'indépendance belge. Les territoires belges sont les plus peuplés du royaume des Pays-Bas mais ce sont les Hollandais qui monopolisent les postes administratifs. Cette trop grande distorsion provoque des frustrations qui explosent en révolution dans un contexte d'éclosion des mouvements nationaux.
  • La révolution belge provoque des remous au sein des cours européennes car les frontières délimitées lors du congrès de Vienne sont une nouvelle fois remise en cause. Les grandes puissances sont les garantes de ces frontières. La question est d'autant plus cruciale que la révolution se situe proche de la France. Le roi de Prusse mobilise ainsi plus de 60 000 soldats près du Rhin et le tsar Nicolas Ier fait de même et fait stationner ses troupes en Pologne. Le Royaume-Uni adopte une attitude ambiguë dans la mesure où il ne peut pas plaider pour une solution qu'il a toujours rejetée auparavant et qui plus est renforcerait la prédominance russe mais il craint la dislocation de l'État hollandais qui était destiné à freiner les ambitions françaises. Il craint un possible rattachement de la Belgique à la France.
  •  : Le ministre français des Affaires étrangères, Mathieu Molé, proclame que la France n'interviendra pas en Belgique afin de ne pas inquiéter les autres puissances. La France cherche avant tout à trouver un accord avec le Royaume-Uni.
  •  : Délégation du gouvernement provisoire belge emmené par Gedebien à Paris afin d'obtenir un engagement du nouveau régime français. Louis-Philippe préfère s'abstenir afin de pas heurter les autres puissances qui craignent de l'expansion révolutionnaire.
  •  : Proclamation de l'indépendance de la Belgique.
  •  : Émeutes à Varsovie. Les Polonais en chassent les Russes. Les insurgés comptent sur l'effet belge et sur le soutien de la France. Ce mouvement national polonais paralyse l'action du tsar contre les Belges car il doit maintenir son armée en Pologne.
  •  : L'Assemblée constituante belge choisit comme régime la monarchie constitutionnelle.
  •  : Protocole de Londres qui reconnaît l'indépendance de la Belgique. Les grandes puissances doivent désormais en définir les modalités. Cette rupture dans les relations internationales depuis 1815 est due au nouveau rapport de force. Le Royaume-Uni, qui a conservé sa ligne depuis Castlereagh, s'est trouvé renforcé par le changement de pouvoir en France. Les autres puissances, partisanes de l'intervention, n'en avaient pas forcément les moyens, l'Autriche préférant se concentrer sur la question italienne et la Russie sur la question polonaise. La Prusse, esseulée, ne peut rien faire.
  •  : Traité de Londres proclamant la neutralité de l'État belge garantie par les grandes puissances. Ces dernières fixent également les frontières du nouvel État. Le duché de Limbourg et le Luxembourg échoient aux Pays-Bas. Cette partition est contestée par la Belgique qui est appuyée par la France. La clause de neutralité atténue les velléités françaises d'expansion vers le Rhin. La France renonce ainsi à son expansion séculaire en direction de ses « frontières naturelles ». Le Royaume-Uni cherche ici à protéger le port d'Anvers, porte d'entrée de l'Escaut et point essentiel pour l'exportation des produits industriels britanniques.
  •  : Proclamation de l'indépendance de la Pologne à la suite du refus du tsar Nicolas Ier d'accepter une Constitution libérale et le retour aux frontières de 1772. Les Polonais espèrent toujours le soutien de la France mais le contexte international a changé. La France fait savoir qu'elle n'interviendrait que dans un pays limitrophe. Le Royaume-Uni craint une extension de l'influence française à l'Est et préfère pour l'instant le maintien de la Russie. Les autres puissances craignent également une contagion révolutionnaire à partir de la France malgré la prudence affichée de Louis-Philippe.
  •  : Les Belges offrent le trône de Belgique au duc de Nemours, le fils de Louis-Philippe.
  •  : révolution à Modène qui chasse François d'Este.
  •  : Louis-Philippe refuse le trône de Belgique pour son fils car il maintient sa ligne politique. Il ne souhaite pas profiter de la situation pour obtenir des avantages territoriaux et veut préserver la bonne entente avec Londres.
  •  : Constitution d'un gouvernement provisoire des provinces unies d'Italie à Bologne. Il proclame l'abolition du pouvoir temporel du pape. L'Autriche intervient très rapidement afin de faire taire ces mouvements libéraux et nationaux.
  •  : Répression des mouvements libéraux italiens par les troupes autrichiennes qui reprennent en main le nord de la péninsule italienne. L'Autriche provoque ainsi le jonction entre le libéralisme et le nationalisme italien.
  •  : Les Belges choisissent comme roi Léopold de Saxe-Cobourg.
  •  : Traité des Dix-huit articles. La Luxembourg revient à la Belgique.
  •  : Entrée de Léopold Ier de Belgique à Bruxelles.
  • 1er août 1831 : Entrée des troupes hollandaises en Belgique. Elles s'emparent d'Anvers.
  •  : Intervention militaire française en Belgique afin de protéger le nouvel État. Cette intervention est décidée en concertation avec les autres puissances et permet à la France d'obtenir un nouveau succès international. Les troupes hollandaises ne progressent plus sur le territoire belge mais conserve la forteresse d'Anvers.
  •  : Reprise de Varsovie par les troupes russes. La répression est terrible et provoque l'exil de nombreux Polonais, notamment en France.
  •  : Traité des Vingt-quatre articles. Le Luxembourg est finalement partagé entre la Belgique et les Pays-Bas mais ces derniers conservent le duché de Limbourg et Maastricht. Les Pays-Bas ne reconnaissent pas ce traité.
  • Novembre 1831 : Invasion de la Palestine et de la Syrie par les troupes égyptiennes de Méhémet Ali marquant le début de la première guerre turco-égyptienne (1831-1833). Le Sultan avait promis ces provinces au pacha d'Égypte en contrepartie de son intervention en Grèce. Cette intervention a permis au pacha d'Égypte de se rendre compte du déclin de la puissance ottomane et du rôle qu'il pouvait désormais aspirer à jouer en Méditerranée orientale.
  •  : Occupation d'Ancône par un corps expéditionnaire français à la demande du pape. L'Autriche ne réagit pas afin d'éviter un affrontement général qui affaiblirait ses positions en Italie. La France, ici, affirme qu'elle est désormais en mesure de mener une politique autonome.
  •  : Statut organique de Nicolas Ier abolissant le statut d'autonomie du royaume de Pologne.
  •  : Banquet d'Hambach offert aux émigrés polonais au cours duquel les couleurs rouge, noir et or sont arborées. Les participants réclament l'application de mesures libérales ainsi que la constitution d'un État allemand. Ici aussi, le libéralisme fait la jonction avec le nationalisme.
  •  : Les grandes puissances imposent Othon de Wittelsbach, fils de Louis Ier de Wittelsbach, roi de Bavière, sur le trône de Grèce.

L'entente cordiale franco-britannique modifier

Le temps des tensions modifier

  •  : Traité de commerce signé entre le Royaume-Uni et l'Empire ottoman par lequel tous les monopoles sont abolis. Ce traité ouvre ainsi la porte à l'influence commerciale britannique. La France ne tarde pas à faire la même chose pour ne pas être en reste.
  •  : Le sultan cède la ville d'Aden au Royaume-Uni qui accroît ainsi son contrôle sur la route de l'Inde.
  •  : Intervention militaire britannique en Afghanistan à la suite des manœuvres diplomatiques de Dost Mohammed en direction de la Russie pour échapper aux tentatives protectionnistes britanniques. C'est le début de la première guerre anglo-afghane (1839-1842).
  •  : le sultan Mahmoud II déclare le pacha d'Égypte Méhémet Ali traître à l'Empire ottoman et désire reprendre les provinces perdues de Syrie et Palestine. C'est le début de la Deuxième guerre turco-égyptienne (1839-1840). L'Autriche craint de voir la Russie mettre à exécution le traité d'Unkiar-Skelessi si bien qu'elle se rapproche du Royaume-Uni.
  • Juin 1839 : à la suite de la destruction de cargaisons de drogue de la Compagnie britannique des Indes orientales par les autorités chinoises, lord Melbourne convainc la Chambre des Communes des Communes d'envoyer un corps expéditionnaire en Chine. C'est le début de la Première guerre de l'opium (1839-1842).
  •  : Les ambassadeurs britannique, russe, français, autrichien et prussien en poste à Constantinople remettent une note au sultan Mahmoud II lui proposant l'arbitrage des grandes puissances. Paris et Londres sont divisés sur les termes de l'arbitrage car la France refuse un règlement qui affaiblirait le pacha d'Égypte. En effet, l'influence de la France dans cette région ne cesse de croître.
  •  : Convention de Londres sur l'esclavage. Il est prévu un droit de visite sur les navires négriers mais la France refuse de ratifier cet accord sous le prétexte que c'est une atteinte à la souveraineté. L'État protège ici les intérêts des grandes maisons nantaises, ce qui crispe une nouvelle fois les rapports franco-britannique, le Royaume-Uni étant attaché à la suppression de la traite des noirs.
  •  : Traité de Londres signé par le Royaume-Uni, la Russie, l'Autriche et la Prusse. Il prévoit une suite d'ultimatums présentés à Méhémet Ali. Les quatre puissances sont d'accord pour lui confier l'Égypte à titre héréditaire mais la Syrie seulement temporairement. La France n'a pas été associé au règlement de la question d'Orient ce qui porte à son comble les tensions franco-britanniques. Le nouveau président du Conseil, Adolphe Thiers, est favorable à une aventure extérieure qui effacerait définitivement le souvenir de l'humiliation de 1815. Il peut compter sur le soutien de l'opinion publique. Cette mise à l'écart de la France démontre également la remarquable capacité diplomatique de Palmerston, qui reconstitue rapidement le front des vainqueurs de 1815 pour briser l'élan français.
  • Septembre 1840 : Bombardement de Beyrouth par la flotte britannique.
  • Octobre 1840 : Louis-Philippe renvoie Thiers, jugé trop belliciste, et le remplace par le maréchal Soult. Guizot obtient le ministère des Affaires étrangères, or ce dernier est plutôt favorable à l'équilibre européen.
  • Novembre 1840 : Évacuation de la Syrie par les troupes égyptiennes devant la menace de la flotte britannique.
  •  : Capitulation sans condition de Méhémet Ali. Ce dernier peut toutefois compter sur le soutien de la France qui conditionne son accord à un futur règlement par le maintien du pacha d'Égypte et la reconnaissance de l'hérédité de sa charge.
  •  : Conventions de Londres sur la question d'Orient. Les détroits sont neutralisés et ils sont fermés tant que La Porte est en paix. Cette mesure donne satisfaction au Royaume-Uni tout en ménageant la Russie qui reste libre en mer Noire mais dont l'accès à la Méditerranée est momentanément bloqué. La France n'a pas tout perdu car Méhémet Ali reste sur son trône si bien que l'Égypte demeure sous influence française.
  • Janvier 1842 : L'armée britannique est contrainte d'évacuer l'Afghanistan ce qui met fin à la première guerre anglo-afghane. Cette première tentative d'expansion britannique en Asie centrale se solde par un terrible échec.
  •  : Traité de Nankin signé entre le Royaume-Uni et la Chine. Le Royaume-Uni obtient la clause de la nation la plus favorisée, l'entière souveraineté sur l'île de Hong Kong, le paiement d'une indemnité de guerre, la légalisation du commerce de l'opium et l'ouverture de cinq ports chinois au commerce britannique. Les autres puissances, dont la France et les États-Unis, vont chercher à obtenir les mêmes avantages que les Britanniques.
  •  : Traité de protectorat signé entre l'amiral Dupetit-Thouars pour la France et la reine Pomare IV pour Tahiti. Tahiti est ainsi placé sous protectorat de la France.
  • Septembre 1843 : Visite de la reine Victoria et du prince Albert au château d'Eu, propriété personnelle du roi de France. Cette visite symbolise la normalisation des rapports entre les deux couronnes.
  • Février 1844 : Affaire Pritchard. Un missionnaire anglais tente de fomenter une révolte antifrançaise à Tahiti afin de favoriser les intérêts britanniques. Il est expulsé par l'amiral Dupetit-Thouars.
  •  : Le général Narváez, pro-français, devient le chef du gouvernement en Espagne. L'influence française en Espagne supplante ainsi l'influence britannique.
  •  : Attaque de troupes marocaines dans l'Oranais. C'est le début de la guerre franco-marocaine.
  •  : Prise d'Oudja par les forces françaises de Bugeaud. La ville marocaine est évacuée afin de ne pas mécontenter le Royaume-Uni qui ne voit pas d'un bon œil l'expansion française au Maghreb. Bugeaud souhaitait contraindre le sultan chérifien à négocier mais en vain.
  •  : Bombardement de la ville de Tanger par la marine française.
  •  : Bataille d'Isly. Bugeaud remporte une victoire sur les troupes marocaines.
  •  : Traité de Tanger signé entre le duc de Joinville pour la France et le sultan chérifien. L'armée française évacue le Maroc qui en contrepartie s'engage à livrer Abd el-Kader en cas de capture. L'intervention française au Maroc provoque un rapprochement de ce dernier avec le Royaume-Uni qui devient le garant de l'indépendance du royaume chérifien.
  • Octobre 1845 : Visite officielle de Louis-Philippe à Londres où il est reçu par la reine au château de Windsor.
  •  : Deuxième visite de la reine Victoria et du prince Albert au château d'Eu.
  •  : Création du Sonderbund par l'alliance de sept cantons suisses catholiques et conservateurs à savoir, Schwyz, Uri, Unterwald, Lucerne, Zoug, Fribourg et Valais. Le Sonderbund obtient la préférence des grandes puissances européennes.
  •  : Retour de Palmerston aux Affaires étrangères qui met fin à la fragile entente franco-britannique. Il désire revenir sur les accords de l'année passé sur les mariages espagnols.
  •  : Double mariages d'Isabelle II avec son cousin François d'Assise de Bourbon et l'infante Louise Fernande de Bourbon avec Antoine d'Orléans, duc de Montpensier, dernier fils de Louis-Philippe. Si le couple royal n'a pas de descendant, la couronne pourrait revenir à Louise et à un prince français, ce qui présente un risque aux yeux de Palmerston.
  •  : Annexion de la ville-livre de Cracovie par l'Autriche. Metternich avait reçu l'assentiment préalable de la Russie et de la Prusse.
  •  : La Diète fédérale helvétique proclame l'anticonstitutionnalité du Sonderbund. L'Autriche et la France ne soutiennent pas le Sonderbund mais réclament la tenue de négociations internationales. Palmerston, plutôt proche des libéraux, s'y refuse.
  •  : Occupation de la ville de Ferrare par les troupes autrichiennes afin de freiner les réformes libérales du pape Pie IX.
  • Novembre 1847 : Reprise en main des cantons catholiques par l'armée fédérale suisse.
  •  : Retrait des troupes autrichiennes de Ferrare.

Histoire des relations internationales de 1848 à 1871 modifier

Le Printemps des peuples 1848-1849 modifier

  •  : La Diète de Francfort décide l'envoi d'une expédition militaire austro-prussienne afin de soutenir le gouvernement provisoire allemand dans le duché de Schleswig, qui appartient à la couronne danoise. Cet événement marque le début de la première guerre des Duchés (1848-1850). La Prusse désire annexer les duchés de Schleswig et de Holstein sous prétexte qu'ils sont peuplés d'Allemands tandis que le Danemark entend les maintenir dans l'union personnelle qui les rattache son roi.
  • 18 mars au , Milan s'insurge contre la présence autrichienne. Ce sont les cinq journées de Milan.
  •  : Proclamation de l'indépendance de la république de Venise par Daniele Manin.
  •  : Charles-Albert de Sardaigne se porte au secours du gouvernement provisoire de Milan et déclare la guerre à l'Autriche ouvrant ainsi la première guerre d'indépendance italienne (1848-1849). Le but du souverain sarde est de libérer le royaume de Lombardie-Vénétie et de le rattacher au sien afin de créer un État fort en Italie du Nord. Ce projet rencontre l'adhésion de Londres tandis que la France est davantage favorable à la création d'une confédération d'États italiens.
  •  : Les troupes piémontaises de Charles-Albert de Savoie franchissent le Tessin tandis que les ducs de Parme et de Modène sont chassés par leur population.
  •  : La Hongrie se dote d'une constitution autonome par rapport à Vienne sous la direction de Kossuth. Le Royaume-Uni ne voit pas d'un bon œil cette indépendance qui affaiblit l'Autriche et risque de profiter à la Russie.
  •  : Bataille de Pastrengo. Charles-Albert de Sardaigne remporte une victoire contre les troupes autrichiennes.
  • Ouverture de la conférence de Francfort réunissant des délégués des États de la Confédération germanique qui entendent réaliser l'unité politique du peuple allemand dans un Reich constitutionnel et démocratique.
  •  : Bataille de Goito, Charles-Albert remporte un nouveau succès contre les troupes autrichiennes.
  •  : Bataille de Custoza. Les troupes autrichiennes remportent la victoire sur celles de Charles-Albert.
  •  : armistice Salasco signé entre l'Autriche et le général Salasco du royaume de Sardaigne. Les troupes piémontaises se retirent de Lombardie. Londres et Paris tentent tout de même d'adoucir les conditions que l'Autriche compte imposer à Charles-Albert en proposant le rattachement de la Lombardie au Piémont. L'Autriche refuse en arguant qu'elle est victorieuse sur le terrain. La menace d'une intervention française ne l'impressionne pas dans la mesure où la contre-révolution l'emporte partout.
  •  : Les troupes autrichiennes restaurent François V sur le duché de Modène.
  •  : Les troupes autrichiennes reprennent le contrôle du duché de Parme.
  •  : Trêve de Malmö signé entre la Prusse et le Danemark. Cette trêve est imposée par le Royaume-Uni et la Russie qui craignent une extension de la Prusse en mer Baltique.
  •  : Proclamation de la République romaine qui entraîne une intervention militaire de la France, de l'Autriche, de l'Espagne et du royaume des Deux-Siciles.

Le retour à l'ordre conservateur 1849-1850 modifier

  •  : Charles-Albert reprend les hostilités avec l'Autriche. Il profite des déboires de cette dernière en Hongrie pour espérer en tirer profit.
  •  : Bataille de Novare. Les troupes piémontaises sont écrasées par les Autrichiens.
  •  : Le Parlement de Francfort élit empereur du Reich, le roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV. Par ce geste, les députés de Francfort font le choix d'une « Petite Allemagne », c'est-à-dire sans l'Autriche. Le roi de Prusse refuse car il ne veut pas devoir son trône à une assemblée révolutionnaire. Ce refus marque l'échec définitif du Parlement de Francfort.
  •  : Proclamation de l'indépendance de la Hongrie et de la déchéance de la dynastie Habsbourg par le Parlement hongrois.
  •  : Expédition de Rome. La France envoie un corps expéditionnaire à Rome commandé par le général Oudinot. Ce dernier doit permettre le rétablissement du pape Pie IX et empêcher une main mise autrichienne.
  • 1er mai 1849 : Le chancelier autrichien Schwarzenberg demande l'aide du tsar Nicolas Ier pour réprimer le mouvement national hongrois. Ce dernier lui accorde si bien que la Hongrie doit désormais lutter sur deux fronts. L'Autriche peut également compter sur l'hostilité des Tchèques, Croates et Serbes à l'égard des Hongrois.
  •  : Union restreinte signée entre la Prusse, la Saxe et le Hanovre. Cette union s'élargit progressivement à 28 États. La France soutient la politique de Radowitz, espérant ainsi obtenir des compensations dans le Palatinat et la rive gauche du Rhin. À l'inverse, le tsar s'inquiète de la naissance d'une si imposante puissance à ses frontières et fait savoir à Frédéric-Guillaume IV qu'il interviendrait militairement.
  •  : Capitulation de la République romaine face au corps expéditionnaire français du général Oudinot. Ce dernier rétablit le pape dans son entière autorité. Ce revirement français provoque la perte de confiance des libéraux italiens envers la France. L'opinion publique française est partagée entre les catholiques et les républicains. L'Autriche est satisfaite de voir la France s'enfermer dans ses contradictions. Cela lui permet d'asseoir son hégémonie sur la péninsule italienne.
  •  : Traité de Milan signé entre l'Autriche et le royaume de Sardaigne. Le royaume de Piémont-Sardaigne renonce à ses prétentions sur le royaume lombardo-vénitien et doit payer une lourde indemnité de guerre.
  •  : Capitulation hongroise. L'Autriche sort de la tourmente tandis que le prestige du tsar sort grandit de cette crise. Il devient le champion de l'ordre européen.
  • Octobre 1849 : La Saxe et le Hanovre se retirent du projet prussien devant les pressions russes.
  •  : Convention de Munich signée entre la Bavière, le Wurtemberg, la Saxe et le Hanovre à l'initiative de l'Autriche.
  •  : Traité de Berlin signé entre le Danemark et la Prusse. La Prusse reconnaît au roi de Danemark la possession des duchés de Schleswig et Holstein mais ces derniers ne peuvent être rattachés au Danemark. C'est une union personnelle.
  • Octobre 1850 : Affaire de Hesse-Cassel. L'Electeur de Hesse-Cassel, en proie à une révolte populaire libérale, en appelle à la Confédération germanique qui décide d'envoyer une force armée bavaroise pour réprimer le mouvement. La Prusse dénie à la Confédération germanique le droit d'intervenir au sein d’un membre de l'Union restreinte. Elle voit d'un mauvais œil les forces armées d'un allié de l'Autriche intervenir dans un État sur lequel elle possède un droit de passage militaire. La Prusse occupe la Hesse-Cassel. L'Autriche reçoit le soutien de la Russie.
  •  : Accords d'Olmütz conclus entre l'Autriche et la Prusse plus connue sous le nom de Reculade d'Olmütz. L'Autriche obtient de la Prusse l'annulation de l'Union restreinte, la fin de la mobilisation générale en Prusse et l'acceptation de l'intervention militaire bavaroise en Hesse-Cassel. La Confédération germanique est rétablie dans ses statuts de 1815. Schwarzenberg n'est tout de même pas parvenu à obtenir l'adhésion des autres puissances à son projet d'entrée de l'Autriche dans la Confédération.

L'éclatement du consensus du congrès de Vienne 1850-1858 modifier

  • Décembre 1852 : Querelle des Lieux Saints. Le tsar estime qu'il est temps de profiter de l'affaiblissement de l'Empire ottoman pour relancer sa politique extérieure en direction des Détroits. Il décide de relancer la « question d'Orient » par un prétexte, celui de la protection des Lieux Saints. La France est la garante de ces derniers depuis 1536 mais le dynamisme des religieux orthodoxe en Palestine sert de prétexte au tsar pour réclamer la protection des Lieux Saints. L'intervention du sultan en faveur de la France provoque un glissement des réclamations du tsar. Il réclame dorénavant la protection des populations orthodoxes de l'Empire ottoman. Cela lui permettrait de s'ingérer dans les affaires internes de l'Empire.
  •  : Traité de commerce signé entre l'Autriche et la Prusse qui prévoit l'abaissement des droits de douane entre les États du Zollverein et l'Autriche. Ce traité maintient l'Autriche à l'écart de l'ensemble économique allemand.
  • Mai 1853 : L'ambassadeur russe en poste à Constantinople, Menchikov, présente une note au sultan dans laquelle il réclame la protection des sujets orthodoxes de l'Empire ottoman.
  •  : Rupture des relations diplomatiques entre l'Empire ottoman et la Russie à la suite du refus du sultan de céder aux injonctions russes. Ce dernier reçoit le soutien de la France et du Royaume-Uni.
  • Juin 1853 : Le Royaume-Uni et la France envoient une escadre au large de Constantinople afin d'assurer la protection des Détroits contre les ambitions russes.
  •  : L'Empire ottoman déclare la guerre à la Russie ouvrant ainsi la guerre de Crimée (1853-1856)
  •  : Bataille de Sinop. La flotte russe remporte une victoire sur la flotte ottomane et prend ainsi le contrôle de la mer Noire.
  •  : Royaume-Uni et France déclarent la guerre à la Russie.
  •  : Conférence de Vienne réunissant le Royaume-Uni, la France et l'Autriche. Les trois puissances s'entendent sur les quatre points que doit respecter la Russie pour mettre un terme au conflit : renoncement des Russes à leur influence dans les principautés danubiennes, garantie internationale collective pour les populations orthodoxes de l'Empire ottoman, liberté de navigation dans les bouches du Danube et révision des conditions de circulation dans les Détroits.
  •  : Ultimatum de l'Autriche à la Russie. L'Autriche avait promis qu'elle s'engagerait dans la guerre avec les troupes fédérales de la Confédération germanique.
  •  : Le royaume de Sardaigne entre dans l'alliance franco-britannique. Le roi de Sardaigne s'engage à envoyer des troupes en Crimée. En contrepartie, le Royaume-Uni et la France s'engagent à soutenir les prétentions sardes dans le nord de l'Italie. Cette manœuvre était surtout destinée à accélérer l'intervention de l'Autriche.
  • Février 1855 : La Diète de Francfort se prononce contre une intervention militaire contre la Russie. La Prusse estime que suivre l'Autriche est un signe de faiblesse.
  •  : Prise de Sébastopol par les troupes franco-britanniques.
  •  : Fin de la guerre de Crimée.
  •  : Ouverture de la conférence de Paris réunissant le Royaume-Uni, la France, l'Autriche, la Sardaigne, l'Empire ottoman et la Russie sur la base des quatre points élaborés à Vienne.
  •  : Traité de Paris. Les principautés danubiennes échappent à l'influence russe. La Russie doit même céder le district de Boudjak à la Moldavie. Les sujets chrétiens du Sultan font l'objet d'une garantie internationale et le rôle de défenseur de la foi du tsar est éliminé. La navigation sur le Danube devient libre et la mer Noire est neutralisée. Ces clauses satisfont le Royaume-Uni, servi par l'immense diplomatie de Palmerston. Cavour, pour sa part, n'obtient aucun avantage territorial mais la conférence de Paris lui permet de diffuser ses thèses sur l'équilibre de la péninsule. La position de l'Autriche est fragilisée par la disparition du front austro-russe qui tenait depuis 1813.
  •  : Création de la Société nationale qui œuvre pour l'unité italienne sous l'égide de Victor-Emmanuel de Savoie.

Le nouvel équilibre européen 1858-1871 modifier

Histoire des relations internationales de 1871 à 1885 modifier

L'hégémonie britannique dans le monde et allemande en Europe modifier

  •  : convention signée entre l'Allemagne et la France selon laquelle est admis le paiement anticipé de l'indemnité de guerre contre l'évacuation graduelle des territoires occupés.
  •  : gouvernement Mac-Mahon en France de tendance monarchiste et catholique mal accueilli par Bismarck qui préfère une République isolée.
  •  : convention signée entre l'Allemagne et la Russie par laquelle les deux puissances nouent une alliance défensive.

Convention signée entre la Russie et l'Autriche-Hongrie selon laquelle les deux empereurs s'engagent à se consulter en cas d'agression d'une tierce puissance.

  •  : évacuation des derniers départements français par l'armée allemande. Bismarck veut tout mettre en œuvre pour isoler la France.
  •  : entente des Trois Empereurs à la suite de l'intégration de l'Allemagne dans les accords russo-autrichiens.
  •  : loi militaire en France portant de 3 à 4 le nombre de bataillons dans chaque régiment, sans augmenter pour autant les effectifs, ce qui revient à former davantage de sous-officiers et d'officiers. Bismarck y voit une intention de la France de préparer la guerre. Cet événement ouvre une crise franco-allemande.
  • 1er août 1875 : insurrection nationaliste qui éclate dans le sud de l'Herzégovine contre les populations islamisées de la région. Le mouvement s'étend en Bosnie.
  •  : insurrection nationaliste en Bulgarie contre les Turcs.
  • Mai 1876 : répression de l'insurrection bulgare par les bachi-bouzouks qui provoque une vive émotion internationale.
  • Juin 1876 : déclaration de guerre de la Serbie et du Monténégro à l'Empire ottoman en soutien de la révolte bulgare. Seule la Russie se déclare prête à intervenir en faveur des Bulgares.
  •  : Entrevue de Reichsatdt entre le chancelier Andrassy et le ministre des Affaires étrangères russe Alexandre Gortchakov. Les deux hommes jettent les bases d'un partage de l'Empire ottoman en zones d'influence.
  •  : armistice signé entre les belligérants des Balkans sous la menace d'une intervention militaire russe.
  •  : ouverture de la conférence de Constantinople sous l'égide du Royaume-Uni. Russie et Royaume-Uni s'opposent sur le sort de l'Empire ottoman, les Britanniques désirant maintenir l'intégrité de l'Empire.
  •  : fin de la conférence de Constantinople. Le sultan Abdülhamid II octroie une Constitution à l'Empire mais affirme en même temps l'indivisibilité de l'Empire. C'est un échec pour Saint-Pétersbourg.
  •  : convention signé entre la Russie et l'Autriche-Hongrie par laquelle cette dernière affirme sa neutralité en cas de conflit avec l'Empire ottoman en échange de la Bosnie-Herzégovine.
  •  : déclaration de guerre de la Russie à l'Empire ottoman.
  •  : déclaration de guerre de la Roumanie à l'Empire ottoman.
  •  : prise de Kars par l'armée russe qui avance ensuite vers Trébizonde.
  • . Déclaration de guerre de la Serbie à l'Empire ottoman. Capitulation de la forteresse de Plevna ouvrant ainsi aux Russes la plaine d'Andrinople. Cette soudaine offensive russe inquiète toutes les autres puissances étrangères.
  •  : Lord Salisbury fait savoir à Saint-Pétersbourg que le Royaume-Uni n'acceptera pas l'installation d'une puissance étrangère à Constantinople. Londres envoie croiser son escadre de Méditerranée dans les parages du Bosphore.
  •  : Traité de San Stefano signé entre la Russie et l'Empire ottoman particulièrement avantageux à la Russie.

La fin de la prépondérance allemande modifier

La course à la guerre modifier

Histoire des relations internationales de 1885 à 1914 modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier