création du Co-hong à Canton[1]. Les diverses compagnies européennes (surtout la britannique) entament des échanges directs avec la Chine, par l’intermédiaire des comptoirs de Canton. Le trafic est de six navires de 500 tonneaux par an jusqu’en 1730, puis augmente significativement[2].
création de la Compagnie de commerce de Middelbourg aux Pays-Bas (Middelburgsche Commercie Compagnie). Elle commerce entre l'Europe et les Indes occidentales[4].
Saint-Domingue produit 10 000 tonnes de sucre par an. Il y a environ 47 000 esclaves (3 400 en 1686)[5].
Vers 1720 : des marins originaires du port de Makassar se fournissent en trépang, ou bêche-de-mer, sur la côte nord de l’Australie, en Terre d'Arnhem et sur la côte du Kimberley, pour alimenter le marché chinois[6].
1723 et 1732 : mauvaises récoltes et famines au Japon. Le riz n’arrive pas à maturité. La population paysanne stagne jusqu'en 1860. Les finances du bakufu s’effondrent[8].
1720-1730 : la hausse des prix des céréales encourage la production pour l’exportation au Danemark[14].
1721 :
exemption fiscale de trois ans donnée aux colons du Banat de Temesvar[15].
la flotte de guerre britannique dispose de 124 vaisseaux de ligne et de 104 navires d’appoint[16].
1721-1735 : douceur exceptionnelle des hivers suédois, qui favorise les récoltes de grain, les pâturages, l’emploi des hommes, la santé publique et l’allongement de la vie. Grâce à une forte natalité et une mortalité relativement faible (22 ‰), la population augmente[17].
1722 :
fondation de la compagnie d'Ostende. Elle envoie 21 navires aux Indes de 1723 à 1731[18]. En 1727, lors des préliminaires de Paris, sous la pression de la Grande-Bretagne, l’Autriche accepte de geler pour sept ans ses activités[19].
fondation d'une manufacture de drap pour l'armée à Malacky en Haute-Hongrie, sur l'initiative du comte Pálffy[20],[21]. Le comte Károlyi, associé aux comtes Esterházy et au palatin János Pálffy, créent une compagnie hongroise pour exporter le bétail et établir des manufactures ; Plusieurs d'entre elles font faillite dans les années 1750[20].
1723 :
adoption de la loi Workhouse Test Act pour étendre et standardiser l'utilisation des asiles de pauvres (workhouses) contre le vagabondage en Angleterre. La loi permet aux autorités de refuser l'assistance aux pauvres qui ne veulent pas entrer dans les workhouses[22]. Six cent workhouses paroissiales sont construites en Angleterre et au Pays de Galles entre 1723 et 1750[23].
rétablissement des douanes intérieures dans les provinces basques espagnoles (décret du [25].
1723-1726 : premier Schwabenzug(de). Début de la colonisation du Banat évacué par les Ottomans, sur l’initiative du gouvernement du maréchal de Mercy qui recrute via Ulm de dix à vingt mille colons d'Allemagne du Sud (Souabes) qui introduisent la culture du riz et de la soie[26].
1724-1740 : le général George Wade, commandant en chef de l'armée britannique en Écosse, fait construire aux frais des contribuables 400 km de routes dans les Highlands afin de mieux tenir le pays[27].
1721 : oukase sur la vente de 800 000 paysans libres, cédés sans terre aux propriétaires d'usines et de fabriques[32].
1722 : exploitation du premier gisement de houille près de Voronej[33].
1723 : règlement du Collège des manufactures ([34]. Les fabriques créées par l’État perdent leur monopole et certaines sont affermées à des personnes privées à des conditions de reprise et d'exploitation avantageuses[33].
1724 :
la Russie institue un tarif douanier protectionniste pour accélérer le développement industriel. Il y a alors 233 manufactures[35].
augmentation du trafic commercial du port de Saint-Pétersbourg (16 vaisseaux étrangers en 1714, 53 en 1715, 119 en 1722, 180 en 1724)[33].
1725 :
à la mort de Pierre le Grand, l’armée de terre compte 210 000 soldats réguliers, 110 000 réservistes (cosaques, étrangers, etc.) et la marine dispose de 24 000 marins[36] montés sur une cinquantaine de vaisseaux sur la Baltique, la mer Blanche et la Mer d'Azov.
les revenus de l’État passent de 3 134 000 roubles en 1710 à 10 186 707 roubles en 1725[35]. Ils chutent de 10 à 8 millions de roubles de 1725 à 1727[33].
extraction de cuivre et de fer dans l’Oural. La production russe de fonte égale la production britannique[33]. 10 000 ouvriers ont une activité industrielle (20 000 en 1745).
1725-1732 : construction d’un canal reliant la Neva à la Volga[33].
1729 : législation sur les lettres de change. Baisse des taxes sur certains produits, comme le chanvre. Liberté d’exploitation des mines situées au-delà de Tobolsk[33].
1720-1743 : chute de la valeur vénale des offices ; une charge de conseiller au Parlement de Paris coûte environ 100 000 livres en 1720 et 45 000 livres en 1743. Le nombre des officiers plafonne à 50 000 jusqu’à 1771[40],[41].
1723, 1724 et 1725 : succession de trois mauvaises récoltes qui engendre une grave crise de subsistance, dont les effets se font surtout sentir au nord du royaume[42].
1724-1725 : déflation de la livre tournois, inspirée par Joseph Paris Duverney. Le louis d'or tombe de 24 à 14 livres et l'écu de 6 à 4 entre et . La circulation monétaire se rétracte, sans faire baisser les prix[43].
1726-1758 : la livre tournois tombe à la valeur de 4,27 grammes d’argent fin[44].
1725 : institution de l’impôt du cinquantième des revenus fonciers par Dodun, y compris ceux des nobles, prélevés en nature. Le maréchal de Villars s'y oppose et l’impôt échoue[43].
1726-1728 : années chaudes. Vendanges précoces au 15, 17 et respectivement[46].
1726-1743 : amélioration du sort des classes moyenne et moyenne inférieure pendant le gouvernement de Fleury. Des millions de personnes s’extraient de la misère, dans laquelle se débat encore vraisemblablement une dizaine de millions d’individus dans le royaume[41].
Vers 1720-1730 : 17 millions d’habitants en Allemagne[48].
1720 :
de 22,6 à 23,2 millions d’habitants en France dans les frontières actuelles[49].
474 000 colons d'origine britannique en Amérique du Nord. La colonie de New York compte 7 000 habitants. 30 000 habitants d’origine française au Canada[50].
12,5 millions d’habitants en Ukraine (21 millions en 1796). La production céréalière augmente.
recensement au Japon, qui compte 26 millions de personnes non nobles, soit environ entre 30 et 31 millions d'habitants. La population stagne (1720-1860)[8].
1725 :
2 millions d’habitants en Autriche (90 % de germanophones).
4 millions d’habitants en Bohême (majorité tchèque).
15,6 millions d’habitants en Russie dont 90% de paysans[35].
Vers 1725 : 84 % des Français vivent dans des villes de moins de 2 000 habitants.
1725-1815 : la population anglaise double, de cinq à dix millions de personnes[52].
↑Michel Peronnet, Alain Molinier, Henri Michel, Mireille Laget, Yves-Marie Bercé, Le XVIIe siècle 1620 - 1740 De la Contre-réforme aux Lumières, Hachette Éducation Technique, , 352 p. (ISBN978-2-01-181434-0, présentation en ligne)
↑Chantal Descours-Gatin, Quand l'opium finançait la colonisation en Indochine - l'élaboration de la régie générale de l'opium, 1860 à 1914, L'Harmattan, (ISBN9782738410696, présentation en ligne)
↑Pierre Jeannin, L'Europe du Nord-Ouest et du Nord aux XVIIe et XVIIIe siècles, Presses universitaires de France, (ISBN9782130805786, présentation en ligne)
↑René Favier, Les Européens et les Indes orientales au XVIIIe siecle ; aspects maritimes, commerciaux et coloniaux, Éditions Ophrys, (ISBN9782708008373, présentation en ligne)
↑Pierrick Pourchasse, Le commerce du Nord - Les échanges commerciaux entre la France et l'Europe septentrionale au XVIIIe siècle, Presses universitaires de Rennes, (ISBN9782753531956, présentation en ligne)
↑Pierre Vilar, La Catalogne dans l'Espagne moderne - Le milieu naturel et le milieu historique, vol. 1, S. E. V. P. E. N., (présentation en ligne)
↑François Vallat, Les bœufs malades de la peste : La peste bovine en France et en Europe (XVIIIe – XIXe siècle), Rennes, Presses universitaires de Rennes, (ISBN9782753566811, présentation en ligne)
↑C. T. Herrmann, Coup d'oeil sur l'état des manufactures en Russie et sur les principes de sa législation manufacturière depuis le seizième siècle jusqu'en 1814, (présentation en ligne)
↑Jean-François Berger (dir), Des climats et des hommes, La Découverte, (ISBN9782348056284, présentation en ligne), « 10. Fluctuation du climat de la France du Nord et du Centre, au temps du Petit Âge glaciaire- Emmanuel Le Roy Ladurie, Daniel Rousseau »
↑Georges d'Avenel, Histoire économique de la propriété, des salaires, des denrées et de tous les prix en général depuis l'an 1200 jusqu'en l'an 1800, vol. 1, Imprimerie Nationale, (présentation en ligne)
↑Emmanuel Le Roy Ladurie, Histoire humaine et comparée du climat : Canicules et glaciers (XIIIe – XVIIIe siècles), vol. 1, Fayard, , 748 p. (ISBN978-2-213-64017-4, présentation en ligne)
↑"Statistiques de prix – La baisse des prix du blé, fait capital de l’histoire économique" par Jacqueline Fourastié, 2013 [1]
↑P. M. G. Harris, The History of Human Populations - Forms of growth and decline, vol. 1, Greenwood Publishing Group, (ISBN9780275971311, présentation en ligne)