Christophe Caresche

homme politique français

Christophe Caresche
Illustration.
Fonctions
Député français

(4 ans, 10 mois et 6 jours)
Élection 17 juin 2012
Circonscription 18e de Paris
Législature XIVe (Cinquième République)
Groupe politique SRC (2012-2016)
SER (2016-2017)
Prédécesseur Lui-même
Successeur Pierre-Yves Bournazel

(15 ans et 7 jours)
Élection 1er juin 1997
Réélection 16 juin 2002
17 juin 2007
Circonscription 18e de Paris
Législature XIe, XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC (1997-2007)
SRC (2007-2012)
Prédécesseur Alain Juppé
Successeur Lui-même
Conseiller de Paris

(12 ans, 8 mois et 19 jours)
Conseiller régional d'Île-de-France

(5 ans, 3 mois et 15 jours)
Biographie
Date de naissance (63 ans)
Lieu de naissance Arcachon (Gironde)
Nationalité Française
Parti politique PS
Diplômé de Sciences-Po Grenoble

Christophe Caresche, né le à Arcachon (Gironde), est un homme politique français. Il est membre du Parti socialiste et est entre 1997 et 2017 député de Paris.

Biographie modifier

Diplômé de l'Institut d'études politiques de Grenoble, proche de Daniel Vaillant, il est élu député en 1997 dans la 18e circonscription de Paris (ouest du 18e arrondissement). Il rejoint Bertrand Delanoë en 2001 et devient adjoint au maire chargé de l'organisation du Conseil de Paris, de la sécurité et de la prévention.

Dans le contexte de l'incarcération et de l'extradition éventuelle de l'écrivain et ancien terroriste italien Cesare Battisti en février 2004, le conseil de Paris adopte en mars de la même année sa proposition faite en tant que représentant de l'Exécutif[1] de le placer "sous la protection" de la ville de Paris[2]. En 2019, Cesare Battisti reconnaîtra avoir participé à deux assassinats et en avoir commandité deux autres[3].

À l'Assemblée nationale, il est notamment chef de file du groupe socialiste sur la « loi RESEDA »[4] relative au droit des étrangers en France, rapporteur de la loi sur le droit de vote des ressortissants européens aux élections municipales et européennes, auteur du rapport sur les forces de sécurité en Corse et vice-président de la commission d'enquête sur l'affaire d'Outreau. Il est également l'auteur d'une proposition de loi sur la pénalisation des clients de la prostitution.

En août 2006, il annonce son soutien à Ségolène Royal dans le cadre de la campagne interne du PS pour l'élection présidentielle de 2007. Il se démarque ainsi de Bertrand Delanoë, fidèle supporter de Lionel Jospin. En octobre 2006, il publie Prison, peine perdue : Pour une autre politique de sécurité et de justice.

Candidat à sa succession aux élections législatives des 10 et , il obtient 37,7 % des voix contre 29,6 % à Jeannette Bougrab (UMP) au premier tour. Il est finalement réélu le avec 63,29 % des voix[5].

Lors du Congrès de Reims du PS, de novembre 2008, il présente l'une des cinq motions, la motion B (Pôle écologique), intitulée « Pour un Parti socialiste résolument écologique »[6]. Mettant en avant la notion de « socialisme écologique » et « d'humanisme écologique », celle-ci insiste sur la solidarité entre « l'urgence sociale » et « l'urgence écologique » et propose « la conquête de nouveaux droits sociaux et écologiques ». Elle propose de « consacrer les quatre milliards d’euros que coûterait chaque centrale nucléaire EPR aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables », ainsi qu'une modification de la politique de transports ainsi que d'aménagement du territoire afin de réduire les temps et les coûts énergétiques des transports. La motion propose de soutenir la recherche, en particulier en ce qui concerne le développement durable, ainsi qu'une réforme du système des brevets, s'opposant en particulier aux brevets sur le vivant. Il est, durant cette mandature, vice-président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, chargé des questions européennes.

Dans la campagne présidentielle de François Hollande, il est chargé des relations avec les parlements nationaux des pays membres de l'Union Européenne. En 2012, il se présente à sa propre succession aux élections législatives dans la 18e circonscription de Paris. Il se fait remarquer durant la campagne par une vidéo interactive intitulée CareschExperience qui contient à la fois une présentation de son programme et des séquences humoristiques et décalées (le changement avec Francis Hollande, yogi qui nous propose de changer de posture, une « quiche lorraine »…)[7]. Il arrive en tête du premier tour 45,21 % des voix, devant le candidat de l'UMP Pierre-Yves Bournazel (22,88 %)[8]. Il est réélu le 17 juin avec 69,21 % des voix contre 30,79 % à Pierre-Yves Bournazel[9].

Le quotidien Libération le décrit comme proche des acteurs économiques immobiliers opposés à la loi Duflot[10]. De fait, le 16 octobre 2014, il s'oppose à l'amendement de ses collègues Daniel Goldberg et François Pupponi sur une taxe supplémentaire sur les transactions immobilières de plus de 10 000 euros le mètre carré[11].

Après les attentats perpétrés à Paris et à Saint-Denis, le 13 novembre 2015, le président de la République, François Hollande, ayant déclaré devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, le 16 novembre, que le gouvernement proposerait aux parlementaires le vote d'une loi permettant « de déchoir de sa nationalité française un individu condamné pour une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou un acte de terrorisme, même s’il est né français »[12], M. Caresche a dit être favorable à la déchéance de nationalité pour les terroristes[13],[14]. En conséquence, il fait partie des 119 députés socialistes (alors que 92 ont voté contre et 2 se sont abstenus) à adopter l'article 2 du projet de loi constitutionnelle prévoyant d’inscrire dans la Constitution la déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour terrorisme, le 9 février 2016[15].

Il est l'un des fondateurs du mouvement « Le pôle réformateur », proche des idées de Manuel Valls, et un des créateurs d'une association destinée à en financer les activités[16].

Il annonce en octobre 2016 qu'il ne sera pas candidat à un nouveau mandat lors des élections législatives de 2017. Il soutient sa suppléante Myriam El Khomri pour lui succéder[17].

Le 26 février, il annonce son soutien à Emmanuel Macron, candidat En marche ! à l'élection présidentielle de 2017. Il critique par ailleurs le candidat désigné par le PS, Benoît Hamon, qui selon lui « amène le parti à se radicaliser, à se déporter vers une gauche '"mouvementiste"' et protestataire, qui ne sera pas en capacité d'assumer les responsabilités du pouvoir »[18]. Il démissionne de son mandat de député le [19].

À la suite de son départ de la vie politique, il prend la direction d'une filiale de la Caisse des dépôts et consignations, Tonus Territoires [20].

En novembre 2020, il est nommé président du Conseil supérieur de la construction et de l'efficacité énergétique par Emmanuelle Wargon[21], en remplacement de Thierry Repentin.

En 2022, l'enquête des Uber Files le présente comme un « VRP d’Uber auprès de ses collègues, [attaché à] faire remonter les demandes de la multinationale auprès d’Emmanuel Macron et de Manuel Valls ». Il joue à partir de 2015 un rôle important dans le lobbying de l'entreprise auprès de parlementaires[22].

Mandats modifier

Mandats locaux modifier

  • 23/03/1992 – 08/07/1997 : membre du conseil régional d'Île-de-France
  • 19/06/1995 – 18/03/2001 : membre du conseil d'arrondissement du 18e arrondissement de Paris (adjoint au maire du 18e)
  • 19/06/1995 – 18/03/2001 : membre du conseil de Paris
  • 18/03/2001 - 09/03/2008 : membre du conseil de Paris (adjoint au maire de Paris)

Mandats nationaux modifier

Notes et références modifier

  1. « compte-rendu du conseil de Paris du 2 mars 2004 », (consulté le )
  2. Jacqueline Coignard, « La mairie de Paris derrière Battisti », liberation.fr, (consulté le )
  3. Ariel F. Dumont, Le bras d'honneur de Cesare Battisti aux intellos qui l'ont soutenu, marianne.net, 25 mars 2019
  4. Loi no 98-349 du 11 mai 1998 relative à l'entrée et au séjour des étrangers en France et au droit d'asile.
  5. « Résultats des élections législatives du 10 juin 2012 », Le Monde.
  6. « Pour un Parti socialiste résolument écologique »
  7. [1] Vidéo disponible sur YouTube
  8. « Résultats des élections législatives du 10 juin 2012 », Le Monde.
  9. Résultats des élections législatives sur le site du journal Libération.
  10. Toinino Serafini, « Immobilier : la loi Duflot a bon dos », liberation.fr, (consulté le )
  11. Thibault Fingonnet, « Immobilier : pas de taxe sur les ventes au-delà de 10.000 euros/m² », toutsurlimmobilier.fr, (consulté le )
  12. Discours du président de la République devant le Parlement réuni en Congrès, le 16 novembre 2015, sur le site Internet de la présidence de la République
  13. « Déchéance de nationalité : le débat », sur christophecaresche.com via Wikiwix, (consulté le ).
  14. « Déchéance de nationalité : Christophe Caresche dénonce un "concours Lépine de l'indignation" », sur Atlantico.fr (consulté le ).
  15. Le Monde « L'Assemblée nationale vote la déchéance de la nationalité », publié le 10 janvier 2016.
  16. « Lelab Europe1 - le meilleur de l’actualité politique sur le web », sur lelab.europe1.fr (consulté le ).
  17. « Myriam El Khomri pourra se présenter aux législatives à Paris », sur Le Parisien, (consulté le ).
  18. « Christophe Caresche soutient Macron: le top départ de l'hémorragie du PS ? », challenges.fr, 26 février 2017.
  19. Composition de l'assemblée
  20. « Tonus Territoire », sur société.com (consulté le ).
  21. « Christophe Caresche est nommé président du Conseil supérieur de la construction et de l'efficacité énergétique », sur actu-environnement.com (consulté le ).
  22. Abdelhak El Idrissi et Adrien Sénécat, « « Uber Files » : du Parlement aux ministères, le lobbying tous azimuts d’Uber pour se faire accepter en France », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. La 18e circonscription de Paris sur le site de l'INSEE.

Liens externes modifier