Christine Moore

femme politique canadienne

Christine Moore
Illustration.
Photo officielle 2011.
Fonctions
Députée à la Chambre des communes

(8 ans, 5 mois et 19 jours)
Élection 2 mai 2011
Réélection 19 octobre 2015
Circonscription Abitibi—Témiscamingue
Législature 41e et 42e
Groupe politique Néo-démocrate
Prédécesseur Marc Lemay
Successeur Sébastien Lemire
Biographie
Date de naissance (40 ans)
Lieu de naissance La Sarre (Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti québécois
Nouveau Parti démocratique
Diplômée de Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
Profession Infirmière clinicienne
Résidence Dupuy, Québec

Christine Moore, née le à La Sarre (Québec), est une infirmière clinicienne et femme politique canadienne[1] et québécoise. Elle est députée de la circonscription d'Abitibi—Témiscamingue à la Chambre des communes pour le Nouveau Parti démocratique (NPD) de 2011 à 2019. Elle ne se représente pas pour un troisième mandat lors des élections générales du 21 octobre 2019.

Le , elle tente un retour en politique, comme candidate du Parti québécois dans la circonscription d’Ungava en vue des élections provinciales du 3 octobre[2]. Elle est défaite, recueillant 12,6 % des voix.

Biographie modifier

Formation et expériences modifier

Christine Moore obtient un diplôme d'études collégiales en soins infirmiers du Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue en 2008 et un baccalauréat en sciences infirmières de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) en 2010. Elle participe à un stage humanitaire au Sénégal d’un mois dans le cadre de son baccalauréat et fait partie des Forces Canadiennes pendant plus de trois ans[3].

Infirmière clinicienne en oncologie et hémodialyse au CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue[4], Christine Moore termine présentement une maîtrise en sciences infirmières profil clinique à l'UQAT[2].

Politique modifier

Christine Moore est candidate dans la circonscription fédérale d'Abitibi—Témiscamingue pour le Nouveau Parti démocratique en 2006, 2008 et en 2011[5]. Elle remporte la victoire en 2011, succédant au bloquiste Marc Lemay, en poste depuis 2004.

Le , elle est nommée porte-parole de l'opposition officielle du Canada pour les achats militaires[1]. Parmi les dossiers pris en charge par la députée, on retrouve l'achat des F-35, la modernisation de différents navires militaires de même que le remplacement d'avions de secours. À ce titre, elle œuvre principalement sur le Comité permanent de la défense nationale[6]. Elle assiste également Jack Harris dans ses fonctions de porte-parole de l'opposition officielle du Canada pour la défense nationale[1].

Après son élection, elle établit des bureaux à Rouyn-Noranda, Ville-Marie, Amos et La Sarre pour rejoindre la population de sa vaste circonscription, et elle offre des rendez-vous pour les communautés de Kipawa et de Barraute.

Le , Christine Moore présente le projet de loi C-504, Loi sur l'appui aux pompiers volontaires[7]. Ce projet de loi visant à aider les petites communautés à garder un service incendie opérationnel en tout temps est rejeté par la majorité conservatrice en [8].

En , elle est nommée porte-parole adjointe en matière d'Énergie et Ressources naturelles[1]. Elle siège également sur le comité des ressources naturelles. Christine Moore dépose une motion qui propose une stratégie nationale pour l’avancement du secteur de la foresterie, qui serait élaborée en consultation avec notamment les provinces, les territoires et les Premières nations[9].

En , Christine Moore est nommée porte-parole adjointe en matière de Santé[1].

Lors des élections fédérales du 19 octobre 2015 elle résiste à la vague libérale et est réélue dans sa circonscription.

À son retour en Chambre pour la 42e législature, elle déclare vouloir travailler pour améliorer la conciliation travail-famille au Parlement[10]. Des changements se mettent rapidement en place et on lui reconnait le leadership dans ces réalisations[11]. Elle hérite également des postes de porte-parole de son parti en matière de Ruralité et pour l'Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec[12].

En , Christine Moore dépose à nouveau son projet de loi modifiant le Code canadien du travail et la Loi sur l’assurance-emploi (pompiers volontaires) et qui devient le projet de loi C-215, Loi sur l'appui aux pompiers volontaires[13] en remplacement des précédents projets de loi C-504 et C-630. Elle présente également le projet de loi C-216, Loi sur la Journée nationale de sensibilisation au deuil périnatal[14].

En , elle est élue vice-présidente de la section canadienne de l'Association parlementaire du Commonwealth (APC)[15].

Au début de l'année 2016, elle présente à nouveau une motion pour une Stratégie nationale sur la foresterie[16]. Cette motion demande au gouvernement de travailler avec les provinces et les territoires, les peuples autochtones, les intervenants, et le public pour mettre en place une stratégie nationale pour l'avancement du secteur de la foresterie canadienne au pays, ayant comme objectifs la création d’emplois à valeur ajoutée, le développement durable de nos forêts, la diversification et la promotion des produits dérivés du bois et le développement des systèmes de construction, et pour multiplier les marchés d’exportation des produits du bois canadien.

En , Christine Moore présente le projet de loi C-254, Loi modifiant la Loi sur la taxe d’accise (produits pour bébés), afin de cesser la taxation sur des produits essentiels pour bébés et pour l'allaitement[17].

En , elle crée un groupe parlementaire multipartite (GPM) pour combattre l'esclavage moderne et la traite de personnes en compagnie des députés Arnold Viersen (conservateur) et Robert-Falcon_Ouellette (en) (libéral) qu’elle co-préside avec le sénateur indépendant Daniel Christmas[18].

Parti québécois modifier

Membre du Parti québécois depuis 2019[2], Christine Moore affirme que la pandémie a transformé le paysage politique et que le Québec a besoin de son indépendance pour sécuriser son filet social et les services offerts aux citoyens[19] Elle estime que le Canada tire le Québec vers l’arrière[2]. Elle propose de bâtir un pays en partenariat avec les membres des Premières Nations et les Inuits[19].

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, nomme, entre autres, sa très grande connaissance des réalités du terrain, son talent, sa maîtrise des dossiers et la désigne comme membre de l’équipe santé du parti[19].

Résultats électoraux modifier

Élection générale québécoise de 2022 dans Ungava [20]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Denis Lamothe (sortant) Coalition avenir 3 132 36,3 % 1 040
     Maïtée Labrecque-Saganash Québec solidaire 2 092 24,2 % -
     Tunu Napartuk Libéral 1 571 18,2 % -
     Christine Moore Parti québécois 1 084 12,6 % -
     Nancy Lalancette Conservateur 756 8,8 % -
Total 8 635 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 30,2 % et 285 bulletins ont été rejetés.

Allégations d'inconduite modifier

En , Christine Moore est suspendue de ses fonctions au sein du caucus par le chef du parti, Jagmeet Singh, dans l'attente d'une enquête indépendante sur les allégations d'inconduites sexuelles formulées contre elle[23]. Elle est par la suite blanchie de ces allégations au terme d'une enquête indépendante[24].

Le , CBC News publie des excuses officielles à Christine Moore précisant que la société n’avait pas accordé suffisamment de temps à la députée pour répondre aux allégations formulées par un ex-soldat et que l’article d’opinion ne respectait pas les standards éditoriaux de Radio-Canada. Le communiqué indique que Christine Moore avait déposé des preuves que la relation était mutuelle et consensuelle[25].

Varia modifier

Lors du débat sur le lock-out à Postes Canada en 2011, le Nouveau Parti démocratique a entrepris un processus d'obstruction parlementaire. Christine Moore fut la quatrième parlementaire à intervenir le plus longuement en Chambre.

Dans le cadre de la course à la direction du Nouveau Parti démocratique de 2012, elle a donné son appui à Roméo Saganash[26], puis, successivement, à Paul Dewar, Peggy Nash et Nathan Cullen pour finalement se rallier à Thomas Mulcair à la suite de son élection comme chef.

Elle se marie en avec Christian Mongrain-Thériault[27], musicien de death metal ayant 5 albums à son actif[28]. Elle devient la belle-mère de Maude 4 ans issue d'une union précédente[27].

Le , durant la campagne électorale, Christine Moore donne naissance à son premier enfant; il s'agit d'une des premières fois qu'une députée en campagne accouche aussi près d'une élection[29],[30].

Elle donne naissance à un deuxième enfant en [31] puis à sa troisième fille en .

Notes et références modifier

  1. a b c d et e « Christine Moore — Fiche de parlementaire », Parlement du Canada
  2. a b c et d Guindon, Martin, « Christine Moore de retour en politique, avec le PQ », sur ici.radio-canada.ca
  3. Une nouvelle députée se lance à fond, magazine Infirmière canadienne, septembre 2011.
  4. « Site du Parti Québécois »
  5. Chambre des Communes
  6. Comité permanent de la défense nationale
  7. Projet de loi C-504 à la première session de la 41e législature, sur LEGISinfo.
  8. Projet de loi C-504 à la deuxième session de la 41e législature, sur LEGISinfo.
  9. Texte de la motion sur « Feuilleton des avis No 100 », sur Parlement du Canada (consulté le )
  10. ChristineMooreMP, « Déclaration de Christine Moore au sujet de la conciliation travail-famille », (consulté le )
  11. « Christine Moore et sa fille ont rendu le Parlement plus accessible aux familles », sur Le Huffington Post (consulté le )
  12. « L’équipe de Tom Mulcair » (consulté le )
  13. « LEGISinfo - Projet de loi émanant d'un député C-215 (42-1) », sur www.parl.gc.ca (consulté le )
  14. « LEGISinfo - Projet de loi émanant d'un député C-216 (42-1) », sur www.parl.gc.ca (consulté le )
  15. « Christine Moore », sur www.parl.gc.ca (consulté le )
  16. « Christine Moore - Motions émanant des députés - Session courante », sur www.parl.gc.ca (consulté le )
  17. « Abolir la TPS sur les produits essentiels pour bébés » (consulté le )
  18. « Rechercher dans les publications », sur www.noscommunes.ca (consulté le )
  19. a b et c Agence QMI, « Une ancienne fédéraliste sera candidate pour le PQ dans Ungava », sur Le Journal de Québec (consulté le )
  20. DGEQ, « Résultats élections Québec 2022 », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )
  21. Élections Canada, « Quarante-deuxième élection générale 2015 — Résultats par bureau de scrutin », sur enr.elections.ca (consulté le ).
  22. Élections Canada, « Quarante et unième élection générale 2011 — Résultats par bureau de scrutin », sur enr.elections.ca (consulté le ).
  23. « Inconduite sexuelle: le NPD suspend Christine Moore », sur Le Devoir (consulté le )
  24. « Christine Moore blanchie des allégations d’inconduite sexuelle », sur Le Devoir (consulté le )
  25. (en) « Statement from CBC News », sur www.newswire.ca (consulté le )
  26. sur le site de Christine Moore
  27. a et b (en-CA) The Hill Times, « MPs’ spouses reveal what it’s like being ‘the other half’ of an elected official », sur The Hill Times, (consulté le )
  28. « Christian Mongrain-Thériault - Encyclopaedia Metallum: The Metal Archives », sur www.metal-archives.com (consulté le )
  29. « Pleurs et gazouillis au Parlement », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
  30. En pleine campagne: Christine Moore a accouché, dans L'Écho abitibien, 8 septembre 2015.
  31. « La députée du NPD Christine Moore donne naissance à une deuxième fille », HuffPost Québec,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier